La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Billet n°10 : Welcome to the Village  20/07/2011

Je n’ai rien vu venir. C’est arrivé alors que j’étais encore sous le choc des émotions ressenties au château de Grignan. Comment s’y attendre d’ailleurs ? Alors que j’étais en mission pour le compte de la Revue du Spectacle…
J’en suis presque certaine à présent, j’ai été chloroformée. Ou quelque chose dans le genre. Du moins, c’est ce que je crois. Une chose de sûre, j’ai été démasquée !

Quand je suis revenue à moi, j’apercevais toujours le château de Grignan dans les hauteurs, mais le décor qui m’entourait était diamétralement opposé. Un autochtone m’expliqua que je me trouvais au village de Grignan, mais que tout le monde appelait l’endroit le "Village".
Imaginez un instant ma stupeur. Au château, le "Hamlet" de Torreton était vibrant, les décors tremblaient, les acteurs bondissaient, on y sentait la joie et les odeurs de nourriture. Au Village, pas un bruit. Le sentiment de déambuler dans un décor parfait, surfait même, presque insaisissable. Dans ces rues sans odeur, j’ai dû passer dix bonnes minutes à chercher un mégot par terre. En vain ! L’immaculé propreté faite village.

Avais-je été télétransportée ? Une sorte de retour dans le passé ? Ici, en effet, nul Maure, nul Sarrasin. Je n’ai même pas entr’aperçu de jeunes ou de pauvres, c’est vous dire. Hors du temps. Et de la réalité. Tout comme les passants d’ailleurs. Des clones, aux étranges sourires et aux visages lissés. Un peu comme ces gens que l’on voit dans le J.T. de Jean-Pierre Pernaud.
Avais-je donc été capturée ? Et si oui, par qui ? Et pour quelle raison ? Je me dirigeai vers la grand-place, quadrillée par une foule impeccablement alignée, qui applaudissait comme il fallait et quand il le fallait les orateurs en face d’eux. Ces derniers étaient-ils donc des acteurs ? Bizarre, tout de même… Passer une demi-heure à se remercier et à se congratuler.

Était-ce afin de rendre compte de leurs spectacles que l’on m’avait transportée ici ? Il me fallait en avoir le cœur net et rencontrer le chef du Village. Un passant – un exemplaire du Figaro soigneusement plié sous le coude – me renseigna fort aimablement, m’indiquant du doigt une dame élégante, dont le visage me disait quelque chose... Fouillant dans mes souvenirs, je me souvins l’avoir vu présenter le journal télévisé sur une grande chaîne nationale.

- C’est elle qui parraine le festival, me dit-il. C’est la numéro 2, en quelque sorte.
Je m’avançai et l’interpellai :
- Pardon Madame, mais quel est cet endroit, qui sont ces gens, et pourquoi tout est encore plus propre que dans les rêves les plus fous d’un cantonnier suisse ?
- Comment, vous ne connaissiez donc pas le Festival de la Correspondance ? Voyons, c’est LE Festival où il faut être.
- Ah... Oui. La programmation est de qualité, certaines lectures sont superbes et émouvantes, je vous l’accorde. Mais je suis étonnée du lieu si fermé et de l’ambiance qui y règne…
- Justement, croyez-vous donc que le commun des mortels ait la capacité de pouvoir apprécier de tels chefs-d'œuvre ? Nous ne visons pas à divertir les gueux, mais au beau, au subtil, au profond... Le spectateur est trié sur le volet : il doit être d’un certain âge et d’une certaine classe sociale. D’ailleurs, l’année prochaine, notre programmation sera toute entière axée sur la correspondance des philosophes. Vous pensez bien que ce choix n’est pas tout à fait anodin !
- Vous êtes la numéro 2, m’a-t-on dit, mais qui est le numéro 1 ?
Elle me dévisagea un instant avant de répondre :
- Et vous êtes...? dit-elle simplement.
Je me présentai. Sur quoi elle éclata de rire.
- Mais non, voyons, nous savons qui vous êtes. Vous êtes la numéro 6 !
- ??? Qu’est-ce que vous racontez ? Je ne suis pas un numéro. Il n’y a que les prisonniers qui ont des numéros. Moi, je suis une personne libre.
- Libre ? Au Village ?
Comme elle éclatait de rire, surgit soudain un énorme ballon, blanc et menaçant. Il roula dans ma direction, comme pour m’envelopper. Il me semblait avoir déjà vu ça, je ne sais plus où…

Je poussai un grand cri et me réveillai soudain. Autour de moi, les remparts, la poussière et les bruits, éclectiques parfois même incongrus, d’Avignon. Tout cela n’avait-il été qu’un affreux cauchemar ? Mais oui, quelle sotte je fais ! Un festival coincé dans un décor propret et aseptisé, des gens aux sourires convenus et inquiétants. Un événement culturel réservé uniquement à une certaine classe sociale. Comment ai-je pu y croire un seul instant ?
Hein ?

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Carte Blanche Sacem le 6 août 2011 au Festival Les Escales à Saint-Nazaire  19/07/2011

À l'occasion du festival Les Escales, une Carte Blanche Sacem aura lieu le 6 août sur la Scène Estuaire avec, à l'affiche, Axel Krygier (à 20 h 15) et Christine Salem à 22 h 45. Les "Carte Blanche" Sacem sont des concerts, signés par l'Action culturelle de la Sacem, qui invite des auteurs compositeurs ayant bénéficié du programme d’aide à l’accompagnement de carrière, en collaboration avec de grands festivals.

L’action culturelle de la Sacem contribue à la création, production et diffusion d’œuvres nouvelles. Renouvellement des répertoires, soutien au spectacle vivant, aide à la professionnalisation des jeunes auteurs et compositeurs constituent les priorités de promotion de la vie musicale. Les "Scène Sacem" illustrent les grands axes de cette politique.

Le festival "Les Escales de Saint-Nazaire" fête ses 20 ans et est considéré aujourd'hui comme l’un des rendez-vous incontournables des musiques du monde en France. Ce succès est dû à la singularité d'une ville, Saint-Nazaire, ouverte sur la mer et à une affiche au thème évocateur qui, chaque année, fait partager à des milliers de spectateurs une histoire de voyage, des histoires en musiques. En 20 ans, plus de 3 000 artistes ont été invités avec leurs imaginaires, leur culture, leur créativité…faisant naître des rencontres pleines de sons, de couleurs et d'humanités !

À l'affiche du festival 2011, les 5 et 6 août : Gilberto Gil, Gotan Project, Femi Kuti & The Positive Force, Manu Dibango, "Jaadu" Titi Robin & Faiz Ali Faiz, Stromae, Mexican Institute of Sound, Yael Naim, Bomba Estereo, Danyel Waro, Orchestre National de Barbès, etc.

www.les-escales.com

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La Rédaction

J - 3 avant le Festival Fnac Live !  18/07/2011

Jeudi 21 Juillet, la Fnac lance la première édition du Festival Fnac live, accessible gratuitement à tout public. Ce festival se déroulera du 21 au 24 Juillet sur le Parvis de l’Hôtel de ville de Paris.

Pour la soirée d’ouverture, Paris devient capitale du monde et fait voyager le public parisien de l’Australie aux Amériques, de l’Afrique au Proche Orient avec 6 artistes :
● Antoine LéonPaul - 18 h 15. Trois prénoms pour le prix d’un pour ce chanteur, véritable talent de la pop à la française.
● Nadeah - 18 h 50. Tourbillon blond remarqué au sein de Nouvelle vague, Nadeah sort son premier album.
● Mamani Keita - 19 h 35. Principale ambassadrice de la modernité musicale africaine, Mamani Keita nous offre le soleil sur le parvis.
● Asaf Avidan & the Mojos - 20 h 20. Mélange unique de rock, folk et blues, le groupe a reçu de nombreuses éloges et un soutien de plusieurs artistes.
● Moriarty - 21 h 05. Moriarty nous plonge dans une musique sans âge ni frontière où blues, jazz et folk se mélangent gaiement.
● AaRON - 22h. Duo de choc, Olivier, l’alchimiste de la chanson pop, et Simon, funambule en quête d’émotions terrestres, nous racontent leur histoire.

Le Festival Fnac Live se poursuit tous les soirs jusqu’au 24 Juillet avec, à l’affiche :
● Vendredi 22 Juillet - Paris Électrocité.
Les cultures électroniques sont partout, en chacun de nous, en chacun d’eux. Quand elles se donnent rendez-vous à Paris, elles la transforment en électroCité.
Owlle (19 h 10), Loane (19 h 45), Nasser (20 h 30), Chilly Gonzales (21 h 15), Cascadeur (22 h), Christophe (23 h).

● Samedi 23 Juillet - Paris Rebelles.
Elles sont filles. Elles sont femmes. Elles chantent tout haut ce que leur cœur et leur corps pensent tout bas. Grâce à elles, Paris redevient belle.
Luce (18 h 30), Lisa Portelli (19 h), Oh La La ! (19 h 45), Zaza Fournier (20 h 30), Brigitte (21 h 20), Mademoiselle K (22 h 15).

● Dimanche 24 Juillet - Paris Rock(s).
La parenthèse comme un effet de style, Paris se fait ville ouverte sur le Ring’n Roll : de la chanson blues à la pop grand Ouest, de la soul du Nord au rock de la France.
Da Brasilians (18 h 10), Bertrand Belin (18 h 45), Cyril Mokaiesh (19 h 30), Selah Sue (20 h 15), Florent Marchet (21 h), Catherine Ringer (22 h).

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La Rédaction

Prix Adami 2011 : "Le Voyage d’Alice en Suisse"  16/07/2011

L’Adami est heureuse d’annoncer que le Prix Adami 2011 a été décerné, vendredi 15 juillet, à la compagnie Théâtre du Loup-Nantes pour le spectacle "Le Voyage d’Alice en Suisse" créé au festival d’Avignon Off 2011.

Ce prix permettra à la compagnie Théâtre du Loup-Nantes de présenter son spectacle "Le Voyage d’Alice en Suisse" pour 32 dates au théâtre La Bruyère à Paris. L’Adami s’est associée à la société Atelier Théâtre Actuel et au théâtre La Bruyère pour la production de cette opération. L’Adami participe à la dotation de ce prix à hauteur de 50 000 euros.
Cette année, le jury était composé de Marguerite Gourgue, directrice du théâtre La Bruyère, Paris ; Hélène Kuttner, journaliste ; Salomé Lelouch, metteur en scène, directrice du Ciné 13, Paris ; Thibaud Houdinière, directeur délégué d’Atelier Théâtre actuel ; Jean-Paul Tribout, comédien, membre du conseil d’administration de l’Adami ; Benoist Brione, comédien, secrétaire général du conseil d’administration de l’Adami ; Philippe Ogouz, comédien, président du conseil d’administration de l’Adami.

"Le Voyage d’Alice en Suisse (Scènes de la vie de l'euthanasiste Gustav Strom)"
Texte : Lukas Bärfuss.
Traduction : Hélène Mauler et René Zahnd.
Mise en scène : Yvon Lapous.
Avec : Florence Bourgès, Bertrand Ducher, Nigel Hollidge, Yvon Lapous, Marilyn Leray, Yvette Poirier.
Lumière : Thierry Mathieu.

Actuellement "Le Voyage d’Alice en Suisse" est au Grenier à Sel, 2, rue du Rempart Saint-Lazare, Avignon, jusqu'au 26 juillet à 15 h 25.
Dans le cadre du prix Adami, la pièce sera joué du 23 août au 26 septembre 2011 inclus, du mardi au samedi à 21 h au Théâtre la Bruyère, Paris 9e (01 48 74 76 99).

Retrouvez toute l’actualité des artistes-interprètes sur www.adami.fr
Photo : "Le Voyage d'Alice en Suisse" © C. Guillotin.

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La Rédaction

François Hollande présent au Village du OFF  16/07/2011

Le dimanche 17 juillet 2011, François Hollande sera présent au Village du OFF (1, rue des Ecoles - Avignon).

10 h 45 - Rencontre avec les Responsables d'Avignon Festival & Cies et les compagnies du OFF.
Échange avec les jeunes artistes du OFF sur leurs attentes, leurs demandes et sur la place de l’artiste dans la société française aujourd’hui.

15 h - Dans le cadre des rencontres Altaïr-Think Tank culture médias, participation au débat sur le thème suivant :
"Politique : la création et l'action culturelle comme leviers majeurs de la Transformation sociale."

www.avignonleoff.com

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La Rédaction

La SACD partenaire d’Avignon Festival et Cies  15/07/2011

La SACD vous donne rendez-vous le samedi 16 juillet à partir de 14 h sous le chapiteau du off. En compagnie des auteurs membres du Conseil d’administration, la SACD accueillera auteurs, metteurs en scène et compagnies du off pour échanger et dialoguer. Toute l’équipe de la SACD se mobilisera pour répondre à toutes les questions relatives aux démarches, aides et conseils afin de les accompagner dans leur vie professionnelle.

16 juillet - midi à minuit - École Thiers (1, rue des écoles).

De 15 h à 17 h 30 - Un vidéomaton exceptionnel avec ARTE :
Un vidéomaton exceptionnel se tiendra ce jour-là sous le chapiteau du off. Les compagnies du off sont invitées à venir y présenter leur spectacle.

De 18 h à 19 h - Présentation du réseau "Humour" en France par le directeur Fabrice Laurent accompagné de l’humoriste Laureline Kuntz :
Les objectifs de la fédération des festivals d’humour sont de créer un lieu de réflexion et d’échanges sur les politiques éditoriales des festivals, leurs rapports avec les producteurs, les difficultés rencontrées.
Établir un dialogue permanent avec les Pouvoirs publics, les organisations chargées de la perception des droits et taxes, les mécènes, sponsors et autres partenaires. Par tous les moyens, promouvoir l’existence des festivals adhérents.

De 20 h à minuit - Bal littéraire :
Cinq auteurs (David Lescot, Mathieu Bertholet, Gustave Akakpo, Natacha de Pontcharra et Eddy Pallaro) écrivent des textes en s’inspirant des lieux du off accompagnés de chansons pour faire danser le public.

Photo : Spectacle de rue, Avignon 2011 © Gil Chauveau.

www.avignonleoff.com
SACD

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La Rédaction

Lauréats 2011 Fonds SACD Musique de Scène  15/07/2011

Le Fonds de musique de scène initié par la SACD , permet aux compositeurs d’avoir une aide à l’écriture. Il soutient le compositeur dans son projet musical et lui donne la possibilité de commander une œuvre originale pour accompagner un spectacle chorégraphique ou une pièce de théâtre. Depuis 2008, le fonds a été élargi aux musiques de scène dans les spectacles de cirque et d’arts de la rue.

Chaque année, les projets sont étudiés par une commission composée de cinq membres : deux compositeurs, un auteur, un metteur en scène et un chorégraphe.

Le 4 juillet dernier, 40 dossiers ont été examinés par la commission, présidée par Sophie Deschamps, présidente de la SACD et composée de Roland Auzet et Benjamin Hertz, compositeurs, Nacera Belaza, chorégraphe, Victor Haïm, auteur dramatique, et Jean-Marie Lecoq, auteur et metteur en scène.

7 projets ont été sélectionnés :

Le lauréat cirque :
● "Pour le meilleur et pour le pire", musique d’Helmut Nünning, texte de Kati Pikharainen et mise en scène de Victor Cathala, production du Cirque Aïtal.

Les lauréats danse :
● "Tales or the bodiless", musique de Cédric Dambrain, texte et chorégraphie d’Eszter Salamon, une production de la compagnie Botschaft Gbr.
● "Où vers ?", musique de Morgan Banguissa et Jean-Noël Françoise, chorégraphie de DeLaVallet Bidiefono, textes de DeLaVallet Bidiefono, Stéphane Babi Aubert, Morgan Banquissa, Jean-Noël Françoise, une production du Grand Gardon Blanc et de la compagnie Baninga.

Les lauréats théâtre :
● "Müller Machines", musique de Wilfried Wendling, texte de Heiner Müller, une production de la compagnie Prométhée.
● "Sous contrôle", musique de Paul Levis, texte et mise en scène de Frédéric Sonntag, une production de la compagnie Asa Nisi Masa.
● "Iceberg", musique d’Alexandre Lévy, texte de Cécile Fraysse, une production de la compagnie AMK.
● "Quelqu’un m’attend de l’autre côté", musique de Jeff Benignus, texte de Claudine Galea, mise en scène d’Ève Ledig, une production du Fil Rouge Théâtre.

Pour en savoir plus sur l'action culturelle et sur l’apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, n’hésitez pas à consultez la rubrique Soutiens/appels à projet sur le site de la SACD et le site de l’association "La culture avec la copie privée"

Photo : Assis de gauche à droite, Jean-Marie Lecoq, Nacera Belaza et Victor Haïm. Debout de gauche à droite, Roland Auzet, Benjamin Hertz et Sophie Deschamps © SACD.

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Renouvellement de Muriel Mayette à la tête de la Comédie-Française  14/07/2011

Sur proposition du ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, le Président de la République a nommé Muriel Mayette en Conseil des Ministres du 13 juillet pour un nouveau mandat de 3 ans comme administrateur général de la Comédie-Française.

Depuis sa nomination en 2006, Muriel Mayette a porté un projet d'ouverture, tant au niveau du répertoire - avec l'entrée d'auteurs contemporains - que dans la diversification des activités, notamment dans le domaine de l'audiovisuel et de l'action culturelle.

Les tournées nationales et internationales se sont également développées. Le très haut niveau de fréquentation durant les cinq dernières années confirme l'excellent bilan de Muriel Mayette au terme de son premier mandat.

Site de la Comédie-Française.
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La Rédaction

Les 10 compagnies lauréates du fonds de soutien Avignon Festival & Compagnies 2011  13/07/2011

Créé en 2006, Avignon Festival & Compagnies (AF&C) est une association, composé de théâtres et de compagnies, qui accompagne le Off dans le but de rassembler, promouvoir et soutenir les actions menées autour de la création artistique, son rayonnement à travers le territoire, en relation avec Avignon et son festival OFF. Cela en tentant de répondre aux questions cruciales que se pose aujourd’hui l’ensemble des professionnels du spectacle vivant : Quelle est la place de l’art dans notre société ? Quelle est la place de l’artiste dans notre système culturel et quelle est sa relation avec les publics ?

Depuis quelques années, sous son égide, un jury se réunit début juin afin de sélectionner les dix lauréats du fonds de soutien à la diffusion. Ce fonds a pour objectif d'encourager la création de pièces d’auteurs contemporains, d'aider les compagnies professionnelles à diffuser leur spectacle, de favoriser l’emploi des artistes interprètes et l’émergence d’auteurs dramatiques.

Ce soutien financier intervient dans le cadre de l'aide à la diffusion pour le Festival d'Avignon Off. Une somme numéraire de 3 500 €, donnée par l'association AF&C, et 500 € de chèques de transport, offerts par la SNCF, ont été remis aux 10 compagnies. La remise du fonds de soutien AF&C a eu lieu le jeudi 14 juillet à 16 h sous le chapiteau du village du Off.

Les dix compagnies lauréates :
"Dancing Color Box" - L’Épate en l'air Cie - Collège de la Salle (Théâtre du Gymnase) - 21 h 40.

"Enquête sur Hamlet" - Groupe 3-5-81 - Le Petit Chien (Théâtre Le Chien qui Fume)- 14 h 05.

"Knup" - La compagnie d'a - Maison du Théâtre pour enfant - 16 h 05.

"Les Gaillardes" - Passages - Espace Roseau - 22 h 30.

"Les Interrompus" - À vrai dire - L'Entrepôt - 15 h 40.

"Le Porteur d'Histoire" - Mises en capsules - Théâtre des Béliers - 22 h 30.

"Le Tour du Monde en 33 Tours" - Les Piments Givrés – Théâtre de l'Étincelle - 10 h 30.

"Métallos et Dégraisseurs" - Cie Taxi Brousse - L'Entrepôt - 19 h 15.

"Mystère Pessoa, Mort d'un Hétéronyme" - Collectif Hinc&Hunc - Théâtre du Rempart - 15 h 40.

"Vénus" - Arts en sac - Chapelle du Verbe Incarné - 18 h 50.

Photo : Village du OFF, remise du fonds de soutien à la diffusion au festival 2010.
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La Rédaction

Les archives du mime Pierre Verry, partenaire attitré de Marcel Marceau, entrent à la BNF  13/07/2011

Grâce à la générosité de ses enfants, les archives de Pierre Verry (1913-2009) entrent à la
Bibliothèque nationale de France. Constituées de journaux de bord, correspondance, archives de tournées, photographies, affiches, maquettes de décor, costumes, pancartes, peintures et objets, elles forment un ensemble exceptionnel sur l’art du mime dans la deuxième moitié du XXe siècle.


C’est à l’école d’Étienne Decroux, où est enseigné le "mime corporel", que Pierre Verry rencontre Marcel Marceau. Admis dans la troupe de l’école en 1948, il donne des spectacles à Paris et à l’étranger jusqu’en 1951. En 1952, il entre dans la compagnie du mime Marceau et devient son partenaire attitré. Commence pour lui une série de tournées, d’abord avec la troupe constituée par Marcel Marceau, puis seul avec lui.

Pierre Verry participe comme conseiller aux mises en scène des spectacles de Marceau. C’est lui qui présente Bip, son personnage, par une pancarte qui condense, en une attitude, tout l’art du mime. Il joue dans tous les mimodrames montés par Marcel Marceau jusqu’en 1964 et crée des personnages remarqués, notamment dans Le manteau, d’après Gogol, Pierrot de Montmartre, Le mont-de-piété, Paris qui rit, Paris qui pleure et Don Juan

Entre 1969 et 1971, Marcel Marceau confie à Pierre Verry la direction de l’École internationale de mime, qu’il a fondée à Paris. À la fermeture de l’École, Pierre Verry retrouve les scènes du monde entier aux côtés de Marcel Marceau. Jusqu’à sa retraite en 1979, il aura joué avec le célèbre mime dans près de six mille représentations et soixante-quinze pays…

Ce don rejoint le plus important ensemble de collections sur l’histoire du mime conservé en France, au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France. Il complète notamment l’ensemble de costumes et masques de la Nouvelle Compagnie Marcel Marceau ainsi que les archives, maquettes de décor et tableaux préemptés lors de la vente Marcel Marceau à l’hôtel Drouot en 2009.

Photo : Pierre Verry (archive) © DR.

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La Rédaction

Nomination d’Emmanuelle Vo Dinh à la direction du centre chorégraphique national du Havre - Haute Normandie  12/07/2011

Sur la proposition des partenaires réunis en jury, le 5 juillet 2011, pour auditionner les cinq candidats précédemment retenus, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication annonce la nomination d’Emmanuelle Vo Dinh pour succéder, le 1er janvier 2012, à Hervé Robbe à la direction du centre chorégraphique national du Havre - Haute Normandie.

L’établissement connaîtra avec Emmanuelle Vo Dinh sa quatrième direction, après Joëlle Bouvier/Régis Obadia, François Raffinot et Hervé Robbe.

Danseuse contemporaine formée notamment à la Merce Cunningham School de New York, Emmanuelle Vo Dinh connaît de l’intérieur le centre qu’elle va diriger, puisqu’elle y a été durant six ans l’une des interprètes fidèles de François Raffinot. Elle a tissé sur ce territoire des liens durables qui deviennent aujourd’hui des atouts importants pour une inscription du CCN dans le contexte régional.

C’est en 1998 que la danseuse a endossé le métier de chorégraphe en créant la Compagnie "Sui Generis", à ce jour implantée en Bretagne (Saint-Brieuc, pays de Morlaix, Rennes, etc., depuis 2001) où l’État l'accompagne en tant que compagnie chorégraphique conventionnée. Une douzaine de pièces porte sa signature et s’offrent à une diffusion nationale et internationale. On retiendra notamment "Anthume ou la sensation du membre fantôme" (1998) qui privilégie la singularité de chaque interprète ; "Texture/Composite" (1999) et "Sagen" (2001) abordant des thématiques comme la neurologie ou la psychiatrie ; un cycle de trois pièces, "CROISéES" (2004), "White Light" (2005) et "ici/Per.For" (2006), offrant une réflexion autour du rythme et de l’espace ; ou encore "Ad Astra" (2009) et "- transire -" (2010).

Riche de complicités fortes avec des collaborateurs fidèles, le projet d’Emmanuelle Vo Dinh pour Le Havre est nommé "Le Phare", un lieu, écrit l’artiste dans le prologue du dossier "qui rayonne, qui guide, qui accompagne". Création, partage, transmission s’y développeront dans la volonté d’inscrire résolument le centre dans les réseaux de son territoire, de la danse, des arts.

Le Phare sera, comme le propose Emmanuelle Vo Dinh en conclusion de son exposé : "Un lieu pour faire, écrire, penser la danse... un espace de dialogue avec les œuvres, pour mieux les regarder, mieux se laisser émouvoir".

Photo : © DR.
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La Rédaction

24 heures pour Jean Vilar... Du 11 juillet, 19 h, jusqu'au 12 juillet 19 h !  11/07/2011

La Maison Jean Vilar, avec le soutien de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD), les Auteurs dans l’Espace Public (AEP) proposent 24 h d'hommage au créateur du festival d'Avignon.

Insistera-t-on jamais assez sur la recherche par Jean Vilar de l’Auteur capable d’écrire le théâtre de son époque, sur cette quête insistante et pourtant insatisfaite en direction de ses contemporains, ses appels à la fois désespérés et plein d’humour - l’humour est la politesse du désespoir, on le sait - auprès de Cocteau, Giono, Sartre, Camus ou Ionesco ? Forts de cette vérité, la Maison Jean Vilar a sollicité la réflexion des Auteurs dans l’Espace Public qui ont répondu avec une belle humilité : point d’autres auteurs dans sa Maison que Jean Vilar lui-même ! Ils se reconnaissent en effet dans les valeurs défendues et exprimées par le fondateur du festival d’Avignon, et se proposent de s’emparer de ses textes, 24 heures durant, pour une lecture perpétuelle où les lecteurs se relaieront comme les porteurs de la flamme olympique.

24 heures au cours desquelles on lira du Vilar, encore du Vilar, toujours du Vilar, en faisant appel à toutes les bonnes volontés d’Avignon : au in, au off, au off du off, au out, aux professionnels, aux amateurs, aux apprentis, aux stars, aux starlettes, aux espoirs de la profession comme aux vétérans, aux doyens, aux "has been", aux témoins historiques, aux poilus de 47, aux chevelus de 68, à ceux qui réécrivent l’Histoire comme à ceux qui l’ont faite, aux cas désespérés, aux Avignonnais, aux Provençaux, aux Languedociens, aux Bretons ! À tous enfin : auteurs, comédiens, musiciens, chanteurs, danseurs, ringards, journalistes, spectateurs, garçons de café, employés de mairie, vendeuses en gros ou en détail, ouvreuses, religieuses, travailleurs-travailleuses des remparts, laïcs ou libres penseurs, loueurs abusifs d’appartements sinistres ou de maisons avec piscine, marchands à la Balance et tout raton laveur de la rue des Teinturiers !

Pratiquement, il suffira de prendre date avec l’équipe d’organisation à la Maison Jean Vilar. Chaque lecteur rejoindra ensuite la calade une demi-heure avant sa lecture et tirera un texte au sort. On aura dès lors une vingtaine de minutes pour appréhender son texte et se placer dans les conditions proposées par l’équipe de l’association des Auteurs dans l’Espace Public. Toutes les formes de lecture seront bienvenues, avec ou sans micro, en dansant, jonglant, chantant, mimant ou tout simplement à la table.

Vilar n’avait pas idée du théâtre qui s’est développé, dans les dernières décennies, au cœur de l’espace public, hors les murs. Cet hommage est celui des auteurs des spectacles de rue, relayé par les comédiens, auteurs, spectateurs et tous les lecteurs qui se joindront à eux pour partager un rêve d’insoumission et d’ouverture.

Photo : Jean Vilar © Maison Jean Vilar.
maisonjeanvilar.org
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La Rédaction

Nomination de Philippe Ariagno à la direction de la scène nationale de Gap et des Alpes du Sud  08/07/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et Roger Didier, maire de Gap, en accord avec le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Conseil général des Hautes-Alpes, ont donné leur agrément à la proposition unanime du jury, qui s'est tenu le vendredi 1er juillet 2011, de nommer Philippe Ariagno à la direction de La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud.

Âgé de 46 ans, Philippe Ariagno a été directeur-adjoint de La passerelle de 2000 à 2005, avant d'être nommé attaché culturel à Sao Paulo.

Pour la scène nationale de Gap - dont Pierre-André Reiso et son équipe ont su asseoir durablement les missions d'accueil d'équipes artistiques associées et de large diffusion territoriale au plus près de la population - il propose un projet de développement à la fois ambitieux et convivial, en s'ouvrant sur l'espace public grâce, en particulier, au cirque et aux arts de la rue, en sollicitant des collaborations avec tous les partenaires culturels de l'agglomération gapençaise, en considérant le patrimoine naturel et bâti des Alpes du Sud comme une source permanente d'inspiration, en accordant une large place au public jeune et en plaçant l'avenir de la scène nationale sous le signe "d'un lieu d'étonnement qui s'adresse à tous".
La Rédaction

Nomination de Johanny Bert à la direction du Centre dramatique national de Montluçon  07/07/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, en concertation avec le maire de Montluçon, le président du Conseil régional d'Auvergne et le président du Conseil général de l'Allier, a nommé le metteur en scène Johanny Bert à la direction du Centre dramatique national de Montluçon - région Auvergne.

Comédien formé à l'école de la Comédie de Saint-Étienne et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Johanny Bert privilégie le croisement des disciplines et en particulier la marionnette souvent présente dans ses créations. Il est actuellement artiste associé à la Scène nationale de Clermont-Ferrand. Il a depuis 2007 mené plusieurs expériences de travail en décentralisation en Auvergne et Rhône-Alpes.

Johanny Bert souhaite donner au CDN de Montluçon une nouvelle identité caractérisée par le croisement des formes de théâtre avec une place de choix à la marionnette, plaçant l'acteur et l'écriture au centre de son projet. Il souhaite, pour ce faire, embaucher des acteurs permanents et tisser des liens avec différents auteurs en formation ou déjà affirmés. Il entend par ailleurs développer un projet de théâtre itinérant dans un lien étroit avec les acteurs culturels locaux.

Johanny Bert succèdera le 1er janvier 2012 à Anne-Laure Liégeois qui poursuivra son activité de création.
La Rédaction

Nomination de Pierre Pradinas à la direction du centre dramatique national du Limousin  06/07/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, en concertation avec Monsieur le maire de Limoges, Monsieur le président du conseil régional du Limousin et Madame la présidente du conseil général de la Haute-Vienne, a nommé le metteur en scène Pierre Pradinas à la direction du Théâtre de l'Union, centre dramatique national du Limousin, et de l'Académie, École supérieure professionnelle de théâtre.

Directeur du Théâtre de l'Union depuis 2002, Pierre Pradinas s'est porté candidat à sa propre succession comme l'y autorise le nouveau cahier des missions et des charges des centres dramatiques, afin de mener à terme le projet mis en place depuis son arrivée.

Dans un souci de transmission et de renforcement du partage de l'outil, Pierre Pradinas souhaite associer trois metteurs en scène au centre dramatique. Il s'agira de Paul Golub, Thomas Quillardet et Anton Kouznestsov (directeur pédagogique de l'Académie). Il prévoit par ailleurs de développer la présence du Théâtre de l'Union sur son territoire grâce à la circulation de petites formes dans des lieux très divers de la région. S'agissant de l'Académie, il entend accentuer les liens de cette dernière au niveau international.

Pierre Pradinas est nommé pour trois ans à compter du 1er janvier 2012.

Photo : Pierre Pradinas © Théâtre de l'Union CDN du Limousin.
www.theatre-union.fr
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La Rédaction

L’Adami partenaire du festival d’Avignon du 6 au 26 juillet 2011  06/07/2011

L’Adami est un partenaire du festival d’Avignon, espace unique de découvertes et de rencontres artistiques. En encourageant la programmation éclectique, originale et exigeante du festival, l’Adami souligne son engagement en faveur de la vitalité artistique et pour le maintien de l’emploi culturel.

Cette année, l’Adami soutient cinq créations du festival :
- "Le suicidé" de Patrick Pineau.
- "Des femmes" de Wajdi Mouawad.
- "Mademoiselle Julie" de Frédéric Fisbach.
- "Au moins j’aurai laissé un beau cadavre" de Vincent Macaigne.
- "L’entêtement" de Marcial di Fonzo Bo et Elise Vigier.

En compagnie de l’Adami prenez le risque de la création ! Une brochure présentant 11 créations et 17 reprises ayant bénéficié d'une aide de l'Adami sera distribuée tout au long du festival à 30 000 exemplaires. Une belle promotion pour ces spectacles qui se produisent dans le Off parmi les quelques 1 400 spectacles programmés cette année.

Permanence Adami :
L'Adami s'installe du 6 au 22 juillet à la Maison Jean Vilar.
Une permanence sera ouverte tous les jours de 11 h à 13 h et l'après-midi sur rendez-vous.
Par ailleurs, deux rencontres avec l'action artistique sont proposées aux compagnies, artistes et professionnels :
- lundi 11 juillet de 11 h à 13 h avec Nadine Trochet
- mardi 19 juillet de 12 h 30 à 14 h 30 avec Odile Renaud et François Boncompain.

Prix Adami 2011
Dans la continuité de ses aides à la création, l’Adami a décidé de donner un coup de pouce significatif à la diffusion en créant le Prix Adami 2011.
Ce prix permettra à une compagnie de présenter son spectacle à Paris dans des conditions optimales grâce à l’association, pour cette opération, de l’Adami et de la société Atelier Théâtre Actuel afin de contribuer à la production parisienne du spectacle lauréat pour 32 représentations au théâtre La Bruyère.
C’est à un jury de professionnels que l’Adami a confié la lourde tâche de faire son choix parmi l’ensemble des spectacles répertoriés dans la brochure En Compagnie de l’Adami qui se produisent cette année dans le festival off d’Avignon.
L’annonce du lauréat du Prix Adami 2011 se fera le 15 juillet.

Pour rappel : L'Adami gère les droits des comédiens, des danseurs solistes et, pour le secteur musical, ceux des artistes-interprètes principaux : chanteurs, musiciens solistes et chefs d'orchestre pour la diffusion de leur travail enregistré. En 2010, elle a réparti 37,3 millions d'euros à près de 56 000 artistes.
Elle favorise le renouvellement des talents et consolide l'emploi artistique au moyen de ses aides à la création. En 2010, elle a soutenu 870 projets pour un budget total de 11,5 millions d'euros.
Innovante dans la défense des droits des artistes-interprètes dans l’univers numérique, l’Adami est à l’initiative des propositions suivantes : licence globale, gestion collective des droits musicaux sur Internet et contribution des FAI à la rémunération des artistes.


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La Rédaction

La Sacem aux Francofolies de La Rochelle  05/07/2011

L'action culturelle de la Sacem, dans le domaine des musiques actuelles, investit la 27e édition des Francofolies de La Rochelle, du 12 au 16 juillet 2011. Renouvellement des répertoires, soutien au spectacle vivant et aide à la professionnalisation des jeunes auteurs et compositeurs constituent, encore et toujours, ses priorités.

Événements
- Carte Blanche Sacem avec Patxi Garrat, Karimouche et Florent Marchet, le 14 juillet à 20 h au Grand Théâtre de la Coursive.
- Spectacles "les Francos Juniors". La Sacem et les Francofolies de la Rochelle poursuivent leur collaboration en faveur de la création musicale pour le jeune public autour de cinq spectacles de chanson : Carlo Bondi et Xavier Michel, Catherine Vincent, Franz, Momo Solo, Pascal Peroteau. Un CD de ces spectacles est édité par la Sacem et offert aux enfants. Tous les jours à 11 h à la Salle Bleue de La Coursive.

Rendez-vous professionnels
- Le Grin des Francos Juniors. Cette année encore, la Sacem et les Francofolies proposent des rencontres professionnelles autour de la chanson jeune public. Ces rendez-vous offrent un moment et un espace pour échanger autour de la chanson jeune public et pour sensibiliser les spectateurs de demain. Chaque jour à 12 h.
- Les Merenda Sacem, avec le Chantier des Francos. Initiées lors de l'édition 2009, les Merenda sont trois rendez-vous durant lesquels producteurs de spectacles, programmateurs, éditeurs, producteurs phonographiques, artistes du Chantier des Francos, journalistes, etc., peuvent se rencontrer et échanger de manière conviviale. Les 13, 15 et 16 juillet au Stand Sacem, au Patio de 19 h à 21 h.

Partenariats
- Les Enfants de la Zique. Edition d'un ouvrage pédagogique destiné aux enseignants pour les aider à faire découvrir toute la richesse et la diversité de la chanson francophone en classe.
- Les Concerts de France ô Folies, et Dom Tom Folies. Ces opérations, issues d'un partenariat entre France Télévisions, Les Francofolies de la Rochelle, l'Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) et la Sacem, valorisent des talents de musiques actuelles dans les grandes villes de France et des Dom-Tom. Un CD "Anthologie des musiques actuelles d'Outre Mer - Dom Tom folies" est édité et offert par la Sacem.
Concert de France ô Folies le 13 juillet à 19 h, sur la Grande Scène.
Concerts Dom Tom Folies le 14 juillet à 22 h, scène de l'Horloge Rouge, et le 15 juillet à 19 h sur la Grande scène.

À suivre…
- Scène Sacem - Tournée Chantier des Francos. Pour cette deuxième édition, les salles proposeront, la veille du "Chantier des Francos sélection", des shows cases d’artistes locaux émergents : “Talents d’ici”. Ces artistes bénéficieront à cette occasion de conseil de la part de la filière professionnelle.
28 et 29 septembre à la La Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand) , 1er octobre à L'Archipel (Perpignan), 12 et 13 octobre au Kabardock (La Réunion), 27 et 28 octobre au Chabada (Angers), 2 et 3 novembre au Grand Mix (Tourcoing), 17 et 18 novembre à La Cartonnerie (Reims).

Photo : Les Francofolies de La Rochelle, place Saint-Jean-d'Acre © Sylvain Roussillon.

sacem.fr francofolies.fr
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La Rédaction

Suede remplacera Amy Winehouse au Bilbao BBK Live 2011  04/07/2011

Afin de trouver des solutions à ses problèmes de santé, l'artiste britannique Amy Winehouse avait annulé fin juin la totalité de sa tournée européenne prévus pour cet été, et donc son concert du 8 juillet au Bilbao BBK Live.

Ce sont donc les britanniques Suede qui remplaceront Amy Winehouse et seront têtes d'affiche de la soirée du 8 juillet sur le Bilbao BBK Live 2011. Suede fut découvert en 1989 à Londres et, en pleine explosion grunge qui se déroulait aux États-Unis à cette époque, ce quartet britannique épousa le glam rock et devint un des fers de lance de la Brit Pop des années quatre-vingt-dix. Le groupe signa d’authentiques hymnes générationnels comme "Animal Nitrate", "Beautiful Ones" ou "Trash".

L'année dernière, Suede se reforma après 8 ans de séparation et fut, sans aucun doute, un des retours les plus attendus d'une scène toujours en attente de figures aussi charismatiques que celle de Brett Anderson.

Bilbao BBK Live 2011
7, 8 et 9 juillet, Kobetamendi, Bilbao.
Programme non complet
- Jeudi 7 : Coldplay ; Blondie ; Beady Eye ; Crystal Castles ; Russian Red ; Ken Zazpi ; Neon Trees, etc.
- Vendredi 8 : Suede ; Kasabian ; Kaiser Chiefs ; The Mars Volta ; Vetusta Morla ; TV On The Radio ; Noisettes ; Zarama, etc.
- Samedi 9 : The Black Crowes ; The Chemical Brothers ; Jack Johnson ; 30 Seconds To Mars ; M-Clan ; Seasick Steve ; etc

www.bilbaobbklive.com
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La Rédaction

Billet n°9 : Il était une fois, Princess Charlene… Un événement interplanétaire !  03/07/2011

Pour tous ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer un hélicoptère pour se rendre au Théâtre du "Petit Rocher Monégasque" samedi 2 juillet, était retransmis, sur les deux premières chaînes de télévision, une pièce qui a duré tout l’après-midi. Vraiment incroyable, me suis-je dit, je ne pensais pas que le petit écran accorderait autant de place au spectacle vivant ! Surtout pour du théâtre, genre très classique, où unités de temps, de lieu et d’action sont à ce point respectés. Le titre : "Le mariage de Monseigneur le Prince Albert et de la petite roturière"… L’événement était de taille !

Quatre heures !
Jamais, ô grand jamais, dans toute l’histoire de la télévision française, n’a été diffusée sur deux chaînes nationales en même temps, un samedi après-midi, une pièce de théâtre, qui plus est de cette durée. Incroyable, mais vrai !

Incroyable, mais vrai aussi quand on sait combien a coûté cette production… quelque 4 millions d’euros. Pour cette pièce historique et d’époque (jouée tout en costume) et accompagnée par environ 10 000 figurants, on ne pouvait guère faire autrement que de mettre la main au porte-monnaie. Et en effet, en tant que producteur principal, le palais monégasque, grand défenseur du spectacle vivant, a eu la générosité de prendre à sa charge la plupart des frais. On ne reprochera donc plus à quelques lieux parisiens de détenir le monopole des subventions théâtrales…

Commençons par le plus impressionnant : les costumes. Absolument superbes. Pour l’occasion, Georgio Armani et Karl Lagerfield ont prêté main forte. Même si, pour notre époque, la plupart sont absolument démodés (les comédiens ressemblaient plus aux Bisounours en visite au village des Schtroumpfs), on ne peut qu’applaudir cette reconstitution historique : un des derniers déploiements royaux d’avant la Révolution.

Dommage cependant que la robe de l’actrice principale (Charlene Wittstock dans le rôle de Princesse Charlène) était à ce point mal coupée : à chaque mouvement, elle regardait ses pieds. Un peu maladroite, sa démarche hésitante ne lui a pas permis d’emboîter un pas élégant et sportif sur celui de son prince. Ne soyons toutefois pas trop sévères, ni sur la direction d’acteurs ni envers la jeune femme : ce fut pour elle une première. Contrairement à celle qui l’avait précédée, la regrettée Grace Kelly.

Un sans faute concernant le timing, parfaitement respecté. Mais peut-être aurait-on aimé y trouver plus d’actions. On aurait vraiment cru qu’avec l’arrivée du petit "Iznogoud", calife de la Syldavie, des têtes auraient volé et on aurait vu Charlene réexpédiée illico en charter vers son Afrique natale. Mais rien de tout cela : que l’œil torve de certains, planté sur des têtes un peu trop blondes et un corps nonchalant. La grande royauté dans toute sa suffisance. Horreur ! Heureusement que la Révolution est passée par là depuis !

L’intérêt de la pièce se situe donc à un autre niveau. Le metteur en scène a préféré s’attacher à la seconde strate, plus profonde et plus fine. En choisissant pour le rôle du père (celui de la mariée), un comédien ressemblant de beaucoup au Prince (au moins par l’âge et par la carrure), on se retrouve à la fois devant le roman familial des névrosés et le complexe d’Œdipe : avec Albert, elle a retrouvé son père en mieux et en plus riche ! Le schéma, ainsi mis en valeur, est intéressant.

Concernant les dialogues, un peu courts et souvent désuets. On est bien là dans le cas typique d’une pièce qui a mal vieilli : par exemple, demander à une princesse de "renoncer à Satan" pendant une cérémonie religieuse fait-il encore sens aujourd’hui ?

Bien qu’un ensemble "kitch", une action un peu trop lente et monolithique (l’entrée en scène des personnages principaux n’arrive qu’à la fin du troisième acte, soit au bout de deux heures trente de jeu), c’était tout de même un rendez-vous comme on n’en voit peu. Le dernier date de plusieurs décennies avec Grace Kelly dans le rôle principal… Une chose de sûre, nous aimerions voir le Spectacle vivant mis à l'honneur de cette façon plus souvent.

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Le Centre de Ressources Théâtre Handicap présent à Avignon  30/06/2011

Le CRTH sera à Avignon du 11 au 16 juillet 2011 afin d'accompagner les besoins d'accessibilité et de sensibiliser le jeune public, en partenariat avec l’Association Éveil Artistique des Jeunes Publics – Festival Théâtr’enfants et tout public. Cette accompagnement du Festival Théâtr’enfants vise également l’amélioration de l’accueil des plus jeunes en situation de handicap.

Parce que la culture et l’accessibilité concernent chacun d’entre nous, cette année, le CRTH souhaite informer, sensibiliser, former les plus jeunes et leur famille aux notions d’accessibilité et ainsi permettre une meilleure prise en compte des publics spécifiques, parce que la culture est un objet d’épanouissement auquel les plus jeunes quels qu’ils soient doivent pouvoir accéder.

"Regard’en France Cie - Centre Ressources Théâtre Handicap" est une structure culturelle de création et de formation, professionnelle, reconnue depuis 1993, qui œuvre pour que le théâtre, le spectacle vivant plus généralement, soit accessible à tous. Elle crée, produit, diffuse, forme, œuvre pour l’insertion sociale et professionnelle, la valorisation du secteur protégé et adapté, l’accès à l’éducation artistique, l’information, la formation, la sensibilisation. Le CRTH est agréé organisme de formation, agréé jeunesse et sport, habilité à bénéficier de la taxe d’apprentissage et habilité à bénéficier de l’exception au code de la propriété intellectuelle en faveur des personnes handicapées.

● Création
Le CRTH crée des évènements qui ont pour mission de sensibiliser les publics du secteur culturel. Des productions artistiques comme le concept "Les Visiteurs du noir" (1999), "Vol de Nuit" (2007), "Café noir" (2002) sont des outils précieux à la prise de conscience des différences pour mieux les connaitre, les appréhender et y répondre.
● Formation – Éducation artistique
École de formation artistique créée en 2004, "O Clair de la Lune" propose dés l’âge de 8 ans des cours de théâtre ouverts à tous, handicapés et valides.
● Ressources
Les compétences, les actions et réflexions du CRTH visent à la prise en compte du handicap et de l’accessibilité dans les milieux culturels amateurs et professionnels. Le CRTH représente un lien entre ceux qui ont des besoins spécifiques à prendre en compte et ceux qui doivent les prendre en compte.

Sur Avignon 2011, le CRTH propose :
>> Accueil et information des publics
- Du 11 au 16 juillet 2011 pour informer, accompagner… les professionnels, publics, amateurs, compagnies, créateurs… en situation de handicap ou non.
De 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h (relâche le 14 juillet), au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Avignon.
- Rencontres entre professionnels organisées autour des thèmes de l’accessibilité et des publics aux besoins spécifiques (calendrier www.crth.org).
- Sensibilisation et information des équipes d'accueil en amont des festivals pour l’accueil des publics aux besoins spécifiques.
>> Accessibilité des informations
- Programmes des festivals* en braille et gros caractères.
- Programmes des festivals** vocalisés sur www.crth.org.
- Souffleurs d’Images pour les spectateurs déficients visuels – au 06 58 48 93 33.
Un apprenti comédien accompagne au théâtre une personne déficiente visuelle et lui souffle à l’oreille ce qui se passe sur scène. Service gratuit.
* Festival Théâtr’enfants et tout public, festival Contre-Courant, Festival d’Avignon.
** Festival Théâtr’enfants et tout public, festival Contre-Courant, Terre de Festivals.

>> Spectacles accessibles
- Festival Théâtr’enfants et tout public : 04 90 85 59 55.
14 juillet – 14 h 15 : "Debout" de la Cie Arketal.
14 juillet – 16 h 15 : "Knup" de la Cie D’A !
Pour les deux représentations : Audiodescription, Interprètes LSF, Boucle magnétique, Souffleurs d’Images
- Festival Contre-Courant – CCAS : 06 80 37 01 77
15 juillet – 22 h : "Pour rire et pour passer le temps" de S.Levey, Collectif MXM.
Audiodescription, Interprètes LSF, Boucle magnétique.
16 juillet – 18 h : "Bouvard et Pécuchet" de la Cie Pipo.
Boucle magnétique, Interprètes LSF.
>> Le +
15 juillet – 17 h 30 Rencontre professionnelle.
"Pour une pratique artistique et culturelle accessible à tous".
Avec le Festival Théâtr’enfants et tout public – Association Eveil Artistique des Jeunes Publics.
Interprètes LSF.

Toutes les actions sur www.crth.org

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Numéros Papier

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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

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9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024