La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Des lectures à ne pas manquer au Salon du Livre Ancien et de l’Estampe le week-end prochain…  24/04/2011

Denis Podalydès, Irène Jacob et Alain Doutey vous donnent rendez-vous au Salon du Livre Ancien, de l'Estampe et du Dessin dans le cadre des lectures données dans le cadre d’"Une Saison de Nobel".

Entre autre, Denis Podalydès lira le Premier homme, d’Albert Camus.

Dans une semaine, ce rendez-vous incontournable et unique en son genre ouvrira ses portes pour sa 23e édition.


Salon International du Livre Ancien au Grand Palais, à Paris.

Du 29 avril au 1er mai 2011
Prix de l'entrée : 8 €
Renseignements : http://www.salondulivreancienparis.fr/
La rédaction

Baisse des droits d’auteur en provenance du spectacle vivant  22/04/2011

Pour la deuxième année consécutive, la Sacem a présenté ses indicateurs sur le secteur du spectacle vivant et leurs évolutions lors d’une conférence le vendredi 22 avril au Printemps de Bourges.

>> Un recul des droits perçus
Les droits d’auteur générés par le spectacle vivant en France ont reculé de 3,8 % en 2010, pour s’établir à 75,5 M€ (contre 78,5 M€ en 2009). Il s’agit d’une première dans ce secteur qui avait depuis une dizaine d’années connu une croissance continue, et qui représente 9,2 % de la totalité des droits d’auteur de la Sacem en 2010.

>> Le poids des "grosses productions"
Cette baisse des droits en 2010 s’explique principalement par une forte chute des revenus des tournées : de -14 %. Ces dernières représentent une part très importante des droits (35 %) mais un tout petit nombre de séances (4 %), mettant en exergue la forte concentration qui règne dans ce secteur.
"Le recul des droits en 2010 est la conséquence directe de l’absence de dates de très grandes stars françaises comme Johnny Halliday ou Mylène Farmer", note Claire Giraudin, Responsable des Études à la Sacem, "L’année 2010 est une illustration parfaite de la concentration de ce secteur, et de l’importante volatilité qui en résulte : la présence de certains artistes connus suffit pour modifier les résultats de toute une année !"
Le Top 20 des concerts représente à lui seul en moyenne sur 5 ans 20 % des droits perçus dans le spectacle vivant.

>> Un travail de proximité essentiel
L’étude met également en avant les indicateurs qui permettent de mieux cerner le travail effectué par les équipes de la Sacem chaque jour sur le terrain pour percevoir et répartir les droits issus du spectacle vivant aux auteurs, compositeurs et éditeurs en collant à la réalité des diffusions. C’est ce travail de proximité qui permet de répartir des droits d’auteur aux créateurs dont les œuvres bénéficient d’une diffusion plus modeste, de niveau local par exemple.

"Le spectacle vivant représente seulement 9 % des droits totaux collectés par la Sacem : pour nos équipes ce sont plus de 160 000 séances inventoriées sur tout le territoire, plus de 1,1 millions d’œuvres interprétées lors de ces concerts intégrées dans notre système informatique, et des répartitions au prorata temporis pour 268 000 titres différents. Une méthodologie de la proximité et de la précision", souligne Claire Giraudin.

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Décès du comédien Daniel Darès, directeur du Théâtre Antoine  22/04/2011

Le comédien et producteur Daniel Darès, directeur du Théâtre Antoine à Paris depuis 1984, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, à Paris, à l'âge de 80 ans des suites d'une embolie pulmonaire.

De son vrai nom Daniel Zadjman, cet homme de théâtre qui avait été arrêté en juillet 42 dans le cadre de la rafle du Vel d'Hiv, a fait ses débuts sur scène à l'âge de 15 ans en qualité d'élève de Charles Dullin, puis de la rue Blanche dans la classe de Robert Manuel.

Daniel Darès a joué de nombreuses pièces avec Sylvia Monfort, Michel Piccoli, Laurent Terzieff, Tatiana Moukine, Dora Doll, Françoise Fabian...
Dès le milieu des années 60, Daniel Darès s'est investi dans la gestion et la production des spectacles du théâtre Antoine, au côté de Simone Berriau.

En 1969, en tant que producteur indépendant, il a monté la comédie musicale Hair avec Julien Clerc et Gérard Lenorman, Fishing (à Londres), (O'Calcutta), Mort d'un commis voyageur au Théâtre des Variétés, Godspell avec Dave, Britannicus...

Après le départ en 1984 de Simone Berriau, Daniel Darès a pris les commandes du Théâtre Antoine, au côté d'Héléna Bossis qui fut son épouse.
De 1983 à 1986, Daniel Darès a dirigé parallèlement la Comédie et le Studio des Champs-Élysées.

Les obsèques de Daniel Darès seront célébrées jeudi 28 avril, à 16h, cimetière du Montparnasse.
La Rédaction

Ces Molière nous étonnent… enfin presque !  18/04/2011

Étonnant que Julien Sibre soit primé une seconde fois pour le Molière du metteur en scène. Certes le Repas des fauves le mérite très largement. Mais on aurait aimé voir Philippe Adrien cette année pour son Dindon qui n’aura rien reçu ce soir. Et puis, comme dit Sibre, étonnant quand il y a Chéreau dans la même cour… Allez, on est heureux pour lui !

Mais tout de même…

Même si on est persuadé que le Repas des Fauves soit un très bon spectacle, nous restons étonnés que Diplomatie (avec André Dussolier et Niels Arestrup) et le Dindon (mis en scène par Philippe Adrien) repartent bredouille. Cela nous attriste. À croire qu’il n’y ait que cela à voir… Dommage que les Molière ne se diversifient pas plus. Ne nous étonnons donc pas si le public s’en désintéresse quelque peu. Trois prix pour un même spectacle… Tout de même !
la Rédaction

Au fil des Molière…  17/04/2011

Peter Brook n’a pas manqué de saluer la mémoire de Sotigui Kouyaté, celui qui fut pendant longtemps son comédien préféré. Aujourd’hui, cela fera un an qu’il est décédé. Le discours de ce grand monsieur est donc très émouvant. Ancien directeur des Bouffes du Nord, nous sommes heureux d’apprendre qu’il reçoit ce soir le Molière d’honneur. Nous ne pouvons que regretter son absence des Bouffes et saluer l’immense talent ! Merci Peter Brook.
La Rédaction

La montée des marches des Molière est calme comparée à celle de Cannes…  17/04/2011

Mais certaines personnalités méritent qu’on s’y attarde. Quelques surprises auxquelles on ne s’attendait pas forcément :

Brigitte Fossey, d’abord, qu’on n’a pas vu au théâtre depuis La Nuit de l'audience au Petit Montparnasse en 2009. C’est vrai que la beauté ne vieillit pas et Brigitte Fossey fait partie de ces icônes qu’on aimerait voir plus souvent sur les planches.

Quand on aperçoit Annie Dupérey monter les marches, on ne peut s’empêcher de se rappeler son « poum poum pidou », dans le film mémorable de Yves Robert (Un Éléphant ça trompe énormément). On a pu la voir cette saison dans la pièce de Bertrand Blier, Désolé pour la moquette. Un rôle surprenant, celui d’une bourgeoise métamorphosée en clocharde. Mais on avait surtout été ému dans Oscar et la dame rose qui avait été joué au Théâtre Montparnasse. La pièce de Blier n’est pas en compétition, mais on est heureux de cette apparition.

Enfin, la présence de Jean-Paul Farré qui avait reçu en 2010 le Molière du théâtre musical pour les Douze Pianos d'Hercule. On regrette qu’il ne soit pas nominé pour Louis Jouvet-Romain Gary 1945-1951, joué cette saison au Théâtre de la Commune. Même si la mise en scène de Gabriel Garran n’avait pas été applaudie unanimement, l’interprétation de ce grand bonhomme de la scène française dans le personnage de Tulipe était remarquable.

Pour le reste, c’est à suivre…
Sheila Louinet

Une Soirée pour "l’Humanité", lundi 2 mai au Cabaret Sauvage  14/04/2011

Un concert de soutien est organisé pour le pluralisme de la presse et le développement du journal l’Humanité le lundi 2 mai au Cabaret Sauvage. Il réunira des artistes pour lesquels la sauvegarde et le développement de ce journal "historique", en ces temps difficiles de crise, sont essentiels. Ils et elles dédieront notamment des créations originales.

Au-delà de l’aspect festif, ce concert de soutien s’inscrit dans le cadre des Assises du journal l’Humanité qui proposent jusqu’au 14 mai débats, initiatives et mobilisations sur l’avenir de ce journal et sur les enjeux du pluralisme de la presse (Université populaire, débat à l’Assemblée nationale, initiatives éditoriales, rencontres avec les lecteurs, marchands de journaux, etc.).

Au programme :
Exaltant duo Tony Gatlif/Didier Lockwood (le cinéaste lira le poème "Étrange étranger" de Prévert, porté par l'improvisation du violoniste jazz) ; le groupe reggae Danakil qui vient de clôturer un Zénith torride ; la nouvelle pasionaria de la chanson Melissmell ; le duo inédit de Serge Teyssot-Gay/Joëlle Léandre (l’emblématique guitariste de Noir Désir et cofondeur du trio free-rock Zone Libre échangera avec la grande contrebassiste de jazz et improvisatrice) ; le groupe de chanson française Les Yeux D’la Tête (qui a fait un tabac aux Francofolies 2010 offrira une rencontre avec Danakil) ; le célèbre rappeur Disiz la Peste aka Disiz Peter Punk ; la chanteuse engagée Agnès Bihl ; le mythique groupe d’exilés chiliens Quilapayun ; le Psycho Bop Trio de Rodolphe Lauretta (saxophoniste jazz) ; le rappeur qui monte HK (lequel, entre autres, lira, sur une impro réactive du Psycho Bop Trio, un extrait de "Indignez-vous", de Stéphane Hessel) ; The Serge Gainsbourg Experience en hommage aux 20 ans de la mort de l’artiste ("Chanson de Prévert") ; Samira Brahmia (pour une chanson dédiée aux femmes) ; le clarinettiste de jazz Sylvain Kassap (extrait de sa superbe création "The World Is Too Small For Walls", sur les photos d'Alexandra Novosseloff qui montrent, à travers le monde, les murs séparant les humains : Murs de Berlin, Mexique/États-Unis, Israël/Palestine, etc.) et des invités "Surprise" !

Informations pratiques :
Lundi 2 mai 2011.
19 h : ouverture des portes et 19 h 30 : début des festivités.
Le Cabaret Sauvage Parc de la Villette, Paris 19e.
Plus d’informations et bulletin de réservation sur : www.humanite.fr
La Rédaction

Attraction pour les petits et pour les grands au centquatre !  13/04/2011

Le Manège Carré Sénart, en tournée européenne s'est arrimé dans la halle Aubervilliers où son univers enchanté et ses dimensions hors normes lui valent un tel succès qu'il joue les prolongations jusqu'à la venue de l'été. Cette attraction (au double sens du terme) happe petits et grands pour un drôle de voyage. A bord de ce manège (carré, et non rond!) - imaginé et conçu par François Delarozière, fondateur de la Machine et artisan des machines du Royal de Luxe - les heureux passagers chevaucheront un des buffles géants, insectes grimpeurs, têtes de poissons - qui mènent les plus audacieux sous le chapiteau - et autres facéties poétiques rêveuses...

jusqu'au 26 juin / halle Aubervilliers
- Hors vacances scolaires :
mercredi, de 14h à 18h / samedi, de 12h à 20h / dimanche, de 12h à 18h (20h, après les vacances de Pâques)
- Durant les vacances de Pâques
mercredi, jeudi, vendredi, de 14h à 18h / samedi et dimanche, de 12h à 20h.


Tarifs
tour de manège: 4 € / 3 €*
carnet de 6 tours: 20 € / 15 €*
réservation possible en semaine pour les groupes (les jours d'ouverture excepté le week-end)
Renseignements / réservations: 01 53 35 50 00
Plus d’informations : www.104.fr
La Rédaction

Le CNCS nous invite à explorer l’étrange univers des costumes de scène...  13/04/2011

Le Centre National du Costume et de la Scénographie à Moulins présente, jusqu'au 15 mai 2011, une exposition de costumes dans des matières bien éloignées des brocarts, dentelles, soies et satins de notre mémoire collective.

Ces costumes sont nés des recherches de formes et de matières poursuivies par les avant-gardes du début du XXème siècle – constructivisme, Bauhaus, futurisme - où s’expérimentèrent le carton, le bois, le métal, la toile cirée, le rhodoïd. Ils nous immergent dans un monde de matières où, des plus simples aux plus composites, toutes se prêtent au jeu du rêve et de l’imaginaire, au pouvoir de la suggestion et à l’imitation décalée du vrai.

"Les insolites", Centre National du Costume et de la scène,
exposition, tous les jours,
du 29 janvier au 15 mai 2011, de 10h à 18h
Plus d'info sur : www.cncs.fr
La Rédaction

Les hommes sont toujours des enfants... Jonasz aussi !  13/04/2011

Six ans s'étaient écoulés depuis son précédent album studio de chansons inédites... intitulé tout simplement "Michel Jonasz" ! En 2007, c'est un album de "reprises" (Brel, Brassens, Ferré, Nougaro, etc.) portant à juste titre le nom de "Chanson Française" qui fut dans les bacs. Puis le théâtre se mêla de la partie avec "Abraham", une pièce écrite autour de l'histoire de son grand-père qu'il interprétera au Petit Montparnasse, puis à la Gaîté Montparnasse, et ensuite en tournée. Mais la chanson et le blues ont repris le dessus, Mister Swing est de retour sur une "galette"... "Les hommes sont toujours des enfants" est sorti le 28 février ! Fidèle à ses passions musicales, le groove est toujours présent et ce n'est que du bonheur... La voix est toujours là, superbe... évoquant les rêves d'enfance ou d'adolescence... une nouvelle balade... le nez dans les étoiles... À suivre !
La Rédaction

Au Lucernaire : La sorcière du placard aux balais - Dès 4 ans  12/04/2011

Un jour, en fouillant dans sa poche, Monsieur Pierre trouve un billet. Devenu riche, il s’empresse d’acheter une petite maison qui se révèle, gentiment, hantée. Une habitante singulière, tapie au creux de son placard, lui proposera un étrange défi…
Une histoire écrite pour les enfants par les enfants, La sorcière du placard aux balais puise dans le quotidien et l’imaginaire. Un univers où l’on apprend que dans un jardin tout simple peut pousser un arbre à macaroni, que les grenouilles ont des cheveux et que les souris savent parler aux poissons. Apparitions, disparitions, la scène se transforme en lanterne magique, où le noir se fait rythme, où le faisceau de lumière s’attarde sur un visage, créant l’ombre ou la transparence.

Auteur : Pierre Gripari
Mise en scène : les Asticoteurs
Distribution : Alexandra Malcouronne, Valérie Gille et Thierry Desvignes
Durée : 50 minutes

Du 9 avril au 4 juin 2011
Les mercredis et samedis à 15h
Et du mardi au samedi pendant les vacances scolaires
La Rédaction

La SACD stupéfaite par la révocation d'Olivier Py  12/04/2011

Communiqué : La SACD fait part de sa stupéfaction face à l’annonce par le Ministère de la Culture et de la Communication de la révocation surprise et brutale d’Olivier Py de la direction de l’Odéon-Théâtre de l’Europe.

Elle estime que la non‐reconduction d’Olivier Py, qui devra toutefois être officialisée par le Président de la République, ne repose pas aujourd’hui sur une procédure claire, transparente et indiscutable, tant le bilan de l’auteur et metteur en scène semblait mettre en exergue une programmation exigeante, une adhésion forte du public et une réelle ambition européenne.

La SACD juge, à cet égard, très étonnant que le Ministre de la Culture et de la Communication reconnaisse "le remarquable travail accompli par le metteur en scène" et recommande, dans le même temps, de ne pas renouveler son mandat.

Pour la SACD, les révocations dans les théâtres nationaux peuvent naturellement se justifier dès lors qu’elles sont soumises à des règles justes, connues à l’avance et basées sur des critères vérifiables. À défaut, la légitimité même des décisions prises par les pouvoirs publics n’aura de cesse d’être questionnée, pour ne pas dire diminuée.

SACD/Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques : www.sacd.fr

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La Rédaction

Billet n°1 : Vous êtes indigne Monsieur le Ministre !  12/04/2011

On vous nomme Ministre de la Culture,
Or, vous en faites de la confiture.
Hier vous remerciiez Monsieur Py,
Demain vous gracierez le sieur Bondy.

Mais puisqu’il est d’accord, quelle importance ?

Le grand Théâtre de l’Europe est,
À la toute fin de son Excellence.
Là sont vos prérogatives, débarquez,
M’sieur le Ministre, c’est dans l’air du temps.

Puisque Adagio agace, Votre Eminence.

Attention, méfions-nous, Lagarce plane,
Il risque bien de secouer les ânes.
Quelle importance Monsieur le Ministre,
Quand on opine du chef comme un cuistre

Et puis, Barrault ou Py, quelle différence ?

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Sheila Louinet

Sacem-Prodiss au Printemps de Bourges 2011  10/04/2011

Table ronde Spectacle vivant, vendredi 22 avril de 15h30 à 17h, salle de réception de l'Auditorium à Bourges.
 
Bilan et évolutions des indicateurs "droits d'auteur" dans le spectacle vivant en 2010, 
présenté par Claire Giraudin, responsable études & communication extérieure de la Sacem.
 
Quel est le rôle du spectacle vivant dans le développement des carrières des créateurs et des artistes ?
Assiste-t-on vraiment à un effet “one-shot” ?
Table-ronde proposée en partenariat avec le Prodiss et en collaboration avec le CNV.

Intervenants : Bernard Chérèze, Directeur de la programmation musicale et Directeur artistique de France Inter ; François Delaunay, Mandataire du SMA et Co-directeur du Chabada à Angers ; Jules Frutos,Président du Prodiss ; Catherine Kerr-Vignale,Directeur des relations clients et Membre du Directoire Sacem ; Caroline Molko, Présidente de Warner Chappell Music France et Vice-Présidente de la CSDEM ; Jacques Renard, Directeur du CNV ; Marc Thonon, Directeur d’Atmosphériques et Président de la SPPF.
Modérateur :
Gilles Médioni, Journaliste à l'Express.

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La Rédaction

Luc Bondy devrait remplacer Olivier Py à la direction du théâtre de l'Odéon  09/04/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, proposera au Président de la République de nommer Luc Bondy à la direction du théâtre de l’Odéon, au terme du mandat d’Olivier Py en mars 2012.
Le Ministre a reçu le vendredi 8 mars 2011 Olivier Py pour l’informer de cette décision. Il a rendu hommage au remarquable travail accompli par le metteur en scène et par l’ensemble des équipes du théâtre de l’Odéon, en l’assurant de son souhait d’envisager
prochainement avec lui d’autres fonctions.
Luc Bondy, actuellement directeur du festival de Vienne, dont l’œuvre artistique et la réputation européenne et internationale sont unanimement reconnues, aura notamment pour mission de renforcer la dimension européenne du théâtre de l’Odéon - Théâtre de l’Europe.
La Rédaction

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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024