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Nomination de Vincent Olivier à la direction du Carré Magique, Pôle national du cirque de Lannion  08/11/2024

"Sensible" par la Compagnie Les Hommes Sensibles les 15 et 16 novembre au Carré Magique © Maxime Guérin.
Rachida Dati, ministre de la Culture, en plein accord avec Gervais Egault, président de Lannion Trégor Communauté, Christian Coail, président du Département des Côtes-d'Armor, et Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, a donné son agrément à la proposition de nommer Vincent Olivier à la direction du Carré Magique, Pôle national du cirque de Lannion (PNC).

Âgé de 44 ans, Vincent Olivier était précédemment directeur du Quai des rêves, scène de territoire pour le théâtre à Lamballe-Armor. Auparavant, il a assuré les fonctions de secrétaire général, puis de codirecteur par intérim des 3T – scène conventionnée d'intérêt national "art et création" de Châtellerault, qui a fait du dialogue entre le théâtre et le cirque contemporain sa spécificité.

L'intitulé de son projet "Jouer collectif" affirme clairement la voie sur laquelle Vincent Olivier veut engager le carré Magique. Dans l'objectif de dynamiser les modes de relations entre le lieu, les artistes et les habitants, il s'entoure de collectifs d'artistes circassiens capables de s'emparer de la dimension collaborative du projet.

Plus généralement, ce nouveau récit pour le Carré Magique, Pôle national du cirque et lieu pluridisciplinaire, privilégie les arts du corps et du mouvement, pointe les liens entre le cirque et la danse, tout en convoquant les auteurs dramatiques contemporains préoccupés par les enjeux de notre société, dans un juste équilibre avec les œuvres du répertoire. Les saisons seront ponctuées par des temps forts qui favoriseront les liens entre les arts du cirque et une vaste palette d'acteurs du Trégor : de la gastronomie à la musique électro en passant par le football.

Attentif et ancré dans la réalité de l'établissement et de son territoire, le projet de Vincent Olivier est riche d'idées et cultive un optimisme contagieux. Le nouveau directeur souhaitera également poursuivre le travail de structuration de la filière cirque initié par le Carré magique, en région et au-delà, conformément aux missions du label national PNC.

Vincent Olivier prendra ses fonctions le 6 janvier 2025, succédant à Philippe Le Gal, qui a fait valoir ses droits à la retraite à compter de janvier 2025. Rachida Dati, ministre de la Culture, salue le travail de ce dernier à la direction du PNC de Lannion où il a conduit un projet ambitieux et une programmation résolument tournée vers les expressions contemporaines

>> carre-magique.com

Photo : "Sensible" par la Compagnie Les Hommes Sensibles les 15 et 16 novembre au Carré Magique © Maxime Guérin.
La Rédaction

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
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•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
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… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
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Gil Chauveau
26/03/2024