La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

"Miss Knife" La vie en musique et en chansons ! - 12/11/2024

De ses talents de dramaturge, romancier, metteur en scène et comédien, Olivier Py passe de l'autre côté de la scène en incarnant, dans un tour de chant, Miss Knife, un personnage de "La nuit au cirque", sa 1ʳᵉ pièce, en étant aussi parolier et compositeur. Dans 18 compositions, elle chante avec mordant ses amours, sa vie avec ses désespoirs et ses rares joies. C'est un concert, mais pas que....  

"Différente" Carolina ou "Cada uno es un mundo (Chacun est un monde)" - 08/11/2024

Star internationale à la frange rouge, Carolina est de retour en France, après sa tournée mondiale. Heureuse de retrouver son public préféré, elle interprète en live des chansons populaires qui touchent le cœur de toutes les générations. Mais qui est donc cette incontournable Carolina ? Ou, plus exactement, qui se cache derrière cette artiste plutôt extravagante, à la folie douce ? De qui...  

"Tu voulais un coup de foudre ?" Une "dramédie"pour dire autrement et de façon pétillante ce qu'est le sujet universel de l'amour… ou de l'absence de celui-ci - 06/11/2024

Trois femmes, aux parcours individuels totalement distincts, sont assises côte à côte dans un vol éco qui a du retard au décollage. Elles ne se connaissent pas. Soudain, un orage gronde. Une hôtesse de l'air blasée joue du violoncelle et du piano entre deux plateaux-repas, une violence conjugale éclate, un clitoris géant fait irruption, un cours de séduction est donné, un défilé de Catherinettes...  

"Un Tour de Sol" Marie Thomas explore, en un triptyque poétique et burlesque, l'univers politico-philosophique du clown québécois Sol - 05/11/2024

Sol, personnage créé par Marc Favreau – homme et artiste d'une profonde humanité – fut un clown remarquable tant par l'extraordinaire densité poétique et imaginative de son écriture que par son engagement militant et humaniste. Il vouait à la planète qui l'accueillait un profond et sincère dévouement. Vingt ans après sa disparition, Marie Thomas se réapproprie au féminin, avec talent et...  

"La Femme au bouquet" Ou comment convoquer par la poésie du Verbe une bulle d'ailleurs douce et libératoire - 31/10/2024

Une femme, sur un chemin, cueille des fleurs sauvages. Un visage lui revient, celui d'un homme à qui, à un moment de sa vie, elle a confié ses blessures. À mesure qu'elle se remémore leur rencontre, elle confectionne lentement son bouquet. Le rire, la complicité entre les deux personnages alternent avec une parole plus grave, entre présent, passé proche ou plus lointain, et ce foisonnement mental...  

"Jacques et Chirac" Un "Magouille blues"* décapant et burlesque n'occultant pas le mythe du président sympa et séducteur - 03/11/2024

Une comédie satirique enjouée sur le pouvoir, le mensonge et la Cinquième République portée par une distribution tonitruante et enthousiaste, dégustant avec gourmandise le texte de Régis Vlachos pour en offrir la clownesque et didactique substantifique moelle aux spectateurs. Cela est rendu aussi possible grâce à l'art sensible et maîtrisé de l'écriture de l'auteur qui mêle recherche documentaire...  

"Centroamerica" Une performance documentaire de l'Amérique centrale révélatrice des tensions de ces jeunes pays - 25/10/2024

Au tout début, "Centroamerica" est un projet artistique sur la région de l'Amérique centrale porté par deux artistes mexicains Luisa Pardo et Lázaro Gabino. Leur idée ? Aller à la découverte de ces sept petits pays qui séparent le Mexique de l'Amérique du Sud. Pour la simple raison que l'on méconnait souvent les lieux qui vous sont proches, quand on peut connaître par cœur les pays très...  

"Caverne" Des fresques rupestres, miroirs paléolithiques et originels de nos histoires relationnelles contemporaines - 24/10/2024

Questionner les liens pouvant exister entre le besoin de se raconter ou dessiner des histoires dans des grottes obscures au paléolithique (Lascaux, Chauvet, etc.) et celui de le faire aujourd'hui dans les boîtes noires que sont les théâtres… À partir de cette interrogation, le Collectif OS'O nous narre, avec "Caverne", des récits familiaux ou professionnels mettant en scène des personnages étant...  

En quoi cette nuit… ?" Porter les souvenirs et les traditions au sommet de la vie, essentiels et fondamentaux - 23/10/2024

Nathalie prépare le repas traditionnel. Elle a promis. Promis de célébrer cette fête. À sa mère, comme une tradition. C'est la fête de la Pessa'h, la Pâque juive. Guillaume est à l'étage, il répète pour un concert. Lui aussi aime les fêtes. Ils ne sont pas croyants. Une tradition, c'est une occasion. Tout le monde sera là. Nathalie est heureuse. Élise va venir plus tôt pour aider sa mère. Elle a...  

"Cette note qui commence au fond de ma gorge" Un cri d'amour comme on boxe, des mots qui portent des coups, blessent et mordent pour que l'histoire cesse de se terminer - 22/10/2024

Oui, l'histoire d'amour, la belle histoire d'amour de Bahia et d'Aref vient de finir, du moins elle se finit. Aref s'en va. C'est comme ça. Il s'en va. Et ça déchire Bahia. Et ça la révolte. Elle ne veut pas que cet amour s'arrête, elle ne veut pas qu'Aref parte, alors elle va se battre avec tout ce qu'elle possède pour que l'amour continue, pour que cette fin ne cesse pas, pour qu'elle ne cesse...  
1 2 3 4 5 » ... 123




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024