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Nomination de Julie Sanerot à la direction de la Maison des Arts et de la Culture (MAC) André Malraux - Scène nationale de Créteil  27/03/2025

© Maison des arts de Créteil – 2025.
Rachida Dati, ministre de la Culture, en plein accord avec Laurent Cathala, maire de Créteil et président du Territoire Grand Paris Sud Est Avenir, Olivier Capitanio, président du Département du Val-de-Marne, et Christian Fournier, président de l'association Maison des arts de Créteil, donne son agrément à la nomination de Julie Sanerot à la direction de la Maison des Arts et de la Culture André Malraux, Scène nationale de Créteil, sur la proposition unanime du jury réuni le 18 mars 2025.

Julie Sanerot est directrice de la production et adjointe à la programmation artistique du CentQuatre à Paris depuis 2007. En parallèle, de 2015 à 2022, elle a été directrice artistique et culturelle du Grand Paris Express. Auparavant, elle a assuré des missions de production et administratives pour le Centre chorégraphique national de Créteil (2007), le Théâtre national de Chaillot (2006), l'Opéra national de Paris (2005), le Théâtre national de la Colline (2005), et différentes compagnies, de 2002 à 2006.

"Tisser des liens, faire territoire" est l'ambition que Julie Sanerot propose pour la Maison des arts de Créteil (MAC), pour une Scène nationale vivante, habitée, en mouvement et ancrée pleinement sur son territoire.

Pour renforcer l'identité artistique et la visibilité de la MAC, de nouveaux temps forts emblématiques et porteurs seront initiés.

Ainsi, au côté d'une programmation pluridisciplinaire réaffirmée, la place de la danse et des arts du mouvement est confortée, par des liens de complicité tissés durablement avec le Centre chorégraphique national de Créteil et la Briqueterie, centre de développement chorégraphique national du Val-de-Marne. Un temps fort "Mouvements perpétuels, festival des arts du mouvement" verra le jour, faisant de la MAC un pôle incontournable en danse et cirque. Un "cabaret caché" offrira des propositions audacieuses et inédites.

Le dialogue entre les disciplines, incluant une nouvelle place accordée aux arts visuels et numériques, et une attention renforcée à la musique, nourrira une dynamique d'innovation et d'expérimentation au service de la diversité des formes artistiques, répondant ainsi aux attentes d'un public jeune et varié.

Pour dynamiser ces croisements artistiques et enrichir le rayonnement de la MAC sur son territoire, sept artistes sont associés : la compositrice et percussionniste Lucie Antunes, le chorégraphe Alexander Vantournhout, la metteuse en scène et autrice Elise Chatauret, l'illustrateur Serge Bloch, l'auteur Éric Reinhardt, et la chercheuse en photographie et arts visuels Camille Lévêque ; une chorégraphe sera choisie conjointement avec Mehdi Kerkouche, directeur du CCN. Neuf artistes complices, représentant un large spectre artistique, irrigueront les événements phare et les projets spécifiques proposés sur le territoire. Carrefour de la création contemporaine, la MAC accompagnera les artistes, des talents émergents aux artistes internationaux, au travers de résidences et de moyens de coproductions.

Le développement et le rajeunissement des publics se traduira par une programmation ouverte, une maison habitée par les publics, et des temps conviviaux. Un rendez-vous régulier investira les différents espaces non scéniques (piscine, restaurant, bar mac+, etc.) pour un dialogue entre création artistique et actualité sociétale, associant les médiathèques et l'Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne : pensé comme un laboratoire vivant, "l'échangeur créatif" accueillera artistes, penseurs et publics dans des échanges dynamiques sur les enjeux contemporains.

Les actions hors-les-murs se développeront dans les écoles, les structures sociales et les espaces publics. Il s'agit de penser l'accueil des spectateurs de demain. La programmation jeune public, déjà un marqueur fort de la MAC de Créteil, sera accentuée en lien avec les publics scolaires. Elle constituera une marque de fabrique portée par un véritable engagement pour l'éducation artistique et culturelle. Il s'agit de penser l'accueil des spectateurs de demain.

Julie Sanerot succède à José Montalvo, dont la ministre tient à saluer l'action qu'il a menée à la tête de la Maison des arts de Créteil.

Photo : © Maison des arts de Créteil - 2025.
La Rédaction

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
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"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

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L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
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"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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Bruno Fougniès
13/12/2024