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Appel à candidatures Talents Adami Théâtre 2025  20/02/2025

Talents Adami 2024 © Yohanne Lamoulère/Adami 2024.
Les inscriptions sont ouvertes du 17 février au 6 mars 2025 inclus.
Talents Adami Théâtre permet à huit jeunes artistes d'être sélectionnés et dirigés par une metteuse ou un metteur en scène de renom et de se produire dans le cadre du Festival d'Automne à Paris, rendez-vous à la renommée internationale.


Cette année, l'Adami donne carte blanche à Lorraine de Sagazan qui, renouvelant sa collaboration avec l'écrivain Guillaume Poix, cherche 8 comédiennes et comédiens pour une création programmée dans le cadre du Festival d'Automne à Paris en 2025.

L'appel à candidatures s'adresse aux comédiennes et comédiens qui auront 30 ans maximum au 31 décembre 2025, justifiant d'une formation théâtrale de deux ans minimum ou d'une expérience professionnelle préalable.

L'Adami est engagée en faveur de la diversité et de l'égalité des chances. Les Talents Adami Théâtre sont ouverts aux comédiennes et comédiens en situation de handicap.
Une pré-sélection sera effectuée en vue des auditions organisées par la metteuse en scène les 28 et 31 mars 2025 à Paris.

Conditions de participation :
>> Être une personne majeure ayant moins de 30 ans au 31 décembre 2025 et résider en France.
>> Être disponible : pour les auditions les 28 ou 31 mars à Paris, les 29 et 30 avril 2025 pour une séance photo (portraits) en studio à Pantin.
>> Être disponible pour les répétions à Paris : du 15 juillet au 19 juillet 2025, du 6 au 11 octobre 2025, du 27 octobre au 1er novembre 2025, du 3 au 8 novembre 2025, 11 novembre 2025. Générale le mercredi 12 novembre 2025.
>> Être disponible pour toutes les représentations au Théâtre des Bouffes du Nord : 4 représentations les jeudi 13, vendredi 14 et samedi 15 novembre (2 représentations le samedi).
>> Respecter les conditions et modalités de la procédure d'inscription et de manière générale les conditions du règlement (accessible à l'étape 1 du formulaire d'inscription).

Les documents suivants seront demandés :
>> Un document officiel d'identité (copie faisant apparaitre très clairement la date de naissance), un CV, une/des photo(s) et une vidéo (cf. ci-dessous).

"Pour un projet de spectacle explorant la thématique de la passion et de la relation amoureuses, nous souhaiterions rencontrer des interprètes disposé-e-s à partager leur expérience personnelle pour nourrir le travail. Ce récit pourra, à terme, servir de matériau dans le processus de création.
Nous cherchons des personnes à l'aise avec l'improvisation et l'écriture de plateau.
Afin de rencontrer chacun et chacune au mieux, nous demandons, au préalable des auditions, l'envoi d'une vidéo face caméra ayant pour thème le sentiment amoureux. Vous êtes invités(es) à y exprimer ce que cette notion évoque pour vous dans une perspective créative."
Lorraine de Sagazan et Guillaume Poix.

>> Pour déposer sa candidature

Photo > Talents Adami 2024 : Emma Bojan, Chakib Boudiab, Thomas De Fouchécour, Gabrielle Giraud, Emna Kallal, Ayşe Kargili, Kevin Perrot, Najim Ziani © Yohanne Lamoulère/Adami 2024.
La Rédaction

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024