La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Billet n°5 : Critique or not Critique... That is the question !  07/06/2011

"Point de critique. La critique est également nuisible à l'art et à l'esprit public. Elle n'aurait de sens qu'à condition d'être remise à sa place d'humble servante de l'art : elle devrait frayer la voie à la pensée nouvelle. Elle ne le peut point. Pour être apte à ce combat, il faudrait qu'elle eût la vue claire de l'idéal nouveau, et la foi dans cet idéal. Or, ce ne peut être le fait que d'un artiste créateur qui porte déjà cet idéal en soi. Et en vérité, la seule critique digne qu'on la lise, a été, de loin en loin, l'expression de génies en jugeant d'autres, comme Wagner, Schiller ou Goethe."

Romain Rolland, extrait de La Revue d'art dramatique, 1899.

"La profession de critique est certainement l'une des plus anciennes : de tout temps, il y eut des gens incapables d'agir ou de créer, qui se donnèrent pour tâche, et le plus sérieusement du monde, de juger les actions et les œuvres des autres.

Les autres - c'est-à-dire les auteurs - n'ont jamais aimé les critiques. Le grand reproche qu'ils leur font souvent, c'est d'être leurs frères stériles : mais cette réponse n'est pas convenante.
Tout d'abord, il est possible qu'un impuissant écrive un très bon livre sur la sexualité ou qu'un cul-de-jatte soit un grand expert de course à pied. [...]
C'est pourquoi, je refuse de poser au critique la question ad hominem. je ne veux pas demander : "Pouvez-vous en faire autant" pour avoir le droit de dire que l'auteur aurait pu faire mieux."

Extrait de La Critique des Critiques, Marcel Pagnol, Najel, 1949

Je me demande bien ce que diraient ces auteurs en voyant l'état de la critique aujourd'hui... sur Internet...! Pauvres artistes ou pauvres de nous ? That is the question !

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Fonds SACD Théâtre 2011, les lauréats de la 7e édition  07/06/2011

La commission 2011 du Fonds SACD Théâtre - aide à la création et à la diffusion - réunie le 30 mai dernier pour sa septième édition, a choisi 13 projets de création dramatique qui bénéficieront de ce soutien (théâtre public et théâtre privé).
Composée de Christine Reverho, auteur ; Pierre Beyfette, directeur de la structure de diffusion Scène et public ; Marguerite Gourgue, directrice du Théâtre de La Bruyère ; Marie-Pia Bureau, directrice du Grand R, Scène Nationale de la Roche sur Yon ; Frédéric Maragnani, metteur en scène ; Marie-Armelle Deguy, actrice ; Anne de Amezaga, directrice de la compagnie Louis Brouillard, la commission était présidée par Georges Werler, président de la commission théâtre de la SACD qui ne prenait pas part au vote.

13 projets sur 41 ont été soutenus dont 2 reprises et 3 projets à destination du jeune public.
Chacun recevra 15 000 euros :
"À l'ouest", texte et mise en scène de Nathalie Fillion, production askUs, création le 13 janvier 2012 au Théâtre des Célestins (Lyon).
"Les Arpenteurs", texte et mise en scène de Stéphane Olry, production La Revue Eclair , création le 16 novembre 2011 au Théâtre de l’Aquarium (Paris).
"Ciel ouvert à Gettysburg", texte de Frédéric Vossier, mise en scène de Jean-François AUGUSTE, production Cie For happy people & Co, création au printemps 2012 à Théâtre Ouvert (Paris).
"Deux pas vers les étoiles", texte de Jean-Rock Gaudreault, mise en scène Jérôme Wacquiez, production Cie des Lucioles, reprise le 5 août 2011 dans le cadre du Festival Rêves de Mômes (Niederbronn les Bains).
"Devenir le ciel", texte de Laurent Contamin, mise en scène de Claire Fretel, production Collectif Mona, création le 23 novembre 2011 au Théâtre des 2 Rives (Charenton le Pont).
"J'ai 20 ans, qu'est-ce qui m'attend", texte de François Begaudeau, Joy Sorman, Maylis de Kerangal, Aurélie Filipetti et Arnaud Cathrine, mise en scène de Cécile Backes, production Cie les Piétons de la Place des Fêtes, création dans le courant du premier semestre 2012 à Théâtre Ouvert (Paris).
"La légende de Bornéo (ou les orangs-outans savent parler, mais ne le disent pas pour ne pas avoir à travailler)", texte et mise en scène de Simon Bakouche, Mélanie Bestel, Claire Dumas et Nadir Legrand, production L’Avantage du Doute, création en janvier 2012 au Théâtre de la Bastille (Paris).
"Le petit chaperon en sweet rouge", texte et mise en scène de D' De Kabal, production R.I.P.O.S.T.E, création le 29 novembre 2011 au Théâtre des Quartiers d’Ivry-Antoine Vitez (Ivry-sur-Seine).
"Le socle des vertiges", texte et mise en scène de Dieudonné Niangouna, production Le Grand Gardon Blanc, création le 29 septembre 2011 dans le cadre des Francophonies en Limousin (Limoges).
"SUN", texte et mise en scène de Cyril Teste, production Collectif MxM, création le 6 juillet 2011, salle Benoît XII, Festival d’Avignon (Avignon).
"Le système de Ponzi", texte et mise en scène de David Lescot, production Cie du Kairos, création le 17 janvier 2012 au Théâtre de l’Union (Limoges).
"Tête de mort", texte et mise en scène de Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend, production Cie Les Ateliers du Spectacle, création le 4 août 2011 dans le cadre du Festival MiMa (Mirepoix).
"Oncle Gourdin", texte et mise en scène de Sophie Perez et Xavier Boussiron, production Cie du Zerep, création le 1er juillet 2011 au Centre Dramatique de Mons (Mons).
Site de la SACD
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Photo : Les membres du jury 2011 © SACD.
La Rédaction

Décès de Maurice Garrel  05/06/2011

La "gueule" est inoubliable. Éternel second rôle du cinéma français (on se souviendra par exemple de Jean dans la Discrète). Il est aussi une grande figure du théâtre. Son état de santé lui avait fait annuler plusieurs dates cette saison et il devait lire des textes de Charles de Gaulle au Théâtre de la Madeleine. La famille de l'acteur Maurice Garrel, nous annonce son décès ce samedi à Paris à l'âge de 88 ans.

Né le 24 février 1923 à Saint-Gervais (Isère), Maurice Garrel était le père du cinéaste Philippe Garrel et le grand-père de l'acteur Louis Garrel et de l'actrice Esther Garrel.
Ancien élève de Charles Dullin, Maurice Garrel se consacre tout d'abord à la scène, travaillant notamment au côté de Laurent Terzieff. Il sera pensionnaire de la Comédie-Française de 1983 à 1985.

Au début des années 60, il se lance dans le cinéma où il apparaît la plupart du temps dans des seconds rôles, tournant pour de grands cinéastes tels que François Truffaut (La Peau douce), Jacques Rivette (Merry go Round), Costa-Gavras (Un homme de trop), Claude Lelouch (Edith et Marcel), Claude Chabrol (Nada), Claude Sautet (Un coeur en hiver).
En 1991, son interprétation dans la Discrète, de Christian Vincent, lui vaut d'être nommé pour le César du meilleur second rôle. Il le sera une seconde fois en 2005 pour Rois et reine (Arnaud Desplechin). Il tiendra régulièrement des rôles, souvent autobiographiques, dans les films de son fils Philippe Garrel (Le Coeur fantôme, Sauvage innocence).
Maurice Garrel a également joué dans de nombreuses dramatiques pour la télévision.
La Rédaction

Les nouveaux talents du rire... La SACD soutient l’humour  05/06/2011

Dans le cadre de ses actions en faveur de l’humour et des nouveaux talents, la Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques soutient fidèlement depuis sa création le festival "L’Humour en capitales". La communauté des auteurs souhaite particulièrement encourager les "jeunes talents", et mettre donc en lumière de nouvelles écritures, vives, légères et parfois acides.

La SACD, partenaire du Festival depuis 2007, remettra comme chaque année le Prix SACD jeune talent à l’occasion de la soirée qui se déroulera le 8 juin au Théâtre Dejazet. Ont ainsi déjà été récompensés par ce prix : Fabrice Abraham (2007), Skalp (2008), Constance (2009) et Chris (2010).

La SACD a créé par ailleurs le Fonds Humour, unique en son genre, afin de valoriser les auteurs de l’humour et l’écriture si particulière du one-man-show. 11 spectacles ont ainsi été aidés en 2010 pour soutenir des auteurs qui commencent leur carrière et ceux, plus reconnus, représentant la création actuelle.

Pour en savoir plus sur cette action culturelle et sur l’apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, n’hésitez pas à consulter la rubrique "Soutiens/appels à projet" sur le site, www.sacd.fr et le site de l’association "La culture avec la copie privée", www.copieprivee.org
La Rédaction

Nomination de Bruno de Beaufort à la direction du Centre national des arts de la rue (CNAR) de Poitou-Charentes  02/06/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et Geneviève Gaillard, députée-maire de Niort, donnent leur accord à la proposition du jury, présidé par Louis Joinet, de nomination de Bruno de Beaufort à la direction du CNAR de Poitou-Charentes, installé sur le site des Usines Boinot à Niort.

Cette nomination est la première à s’effectuer depuis la mise en place du nouveau label attribué aux neuf centres nationaux des arts de la rue en France.

Directeur des productions et de la communication de la compagnie Luc Amoros, coanimateur et coordinateur de la Halle Verrière de Meisenthal, Bruno de Beaufort possède une solide connaissance des arts de la rue et de la conduite d’un lieu de création, issu de la réhabilitation d’un ancien site industriel.

Le projet de Bruno de Beaufort pose un regard ouvert sur l’art dans l’espace public et ses développements d’avenir. Le compagnonnage avec les artistes, une forte emprise territoriale construite sur des partenariats régionaux et interrégionaux, ainsi que la prise en compte de la portée emblématique que représente la rénovation des Usines Boinot pour la population niortaise dans une ville en pleine transformation, sont les axes fondateurs du Centre national des arts de la rue de Poitou-Charentes.
La Rédaction

Sacem : Fête de la Musique  02/06/2011

Mardi 21 juin 2011, c’est la Fête de la Musique... de toutes les musiques. Une trentième édition placée sous le signe des musiques d’Outre-Mer.

Une fête qui célèbre aussi tous les auteurs, compositeurs, artistes-interprètes, musiciens amateurs ou professionnels, chorales, harmonies, fanfares et orchestres… Une journée en l’honneur de tous ceux qui créent la musique, l’interprètent et la font vivre !

La Sacem se joint à tous les amoureux de la musique pour célébrer cet événement en accordant exceptionnellement, et dans le respect de certaines conditions, des autorisations gratuites.

Ainsi, pour les 42 millions d’œuvres françaises et étrangères représentées par la Sacem, les organisateurs de concerts, dont le budget artistique n’excèdera pas un seuil préalablement défini ou au cours desquels les artistes se produiront bénévolement, n’auront pas à acquitter la redevance de droits d’auteur.

Les exploitants de bars, cafés et brasseries pourront également bénéficier de cette autorisation gratuite dès lors qu’ils accueilleront dans leur établissement des chanteurs et musiciens qui joueront à titre gracieux.

Pour déclarer votre manifestation à votre délégation régionale Sacem :
Tél. : 08 20 20 20 74, puis taper le code postal de la commune accueillant la manifestation.
La Rédaction

"En 2011, passez commande !" : une opération exceptionnelle, pour soutenir la création contemporaine  01/06/2011

En 1988, à l’initiative du SYNDEAC et de Jean‐Claude Grumberg, alors administrateur de la SACD, a été créé le Fonds de Développement de la Création Théâtrale Contemporaine (FDCTC), financé pour partie par le ministère de la Culture, afin d’encourager la production d’œuvres contemporaines dans les théâtres. Ce dispositif a bien fonctionné pendant 20 ans. Les participants avaient décidé de faire évoluer le fonds, mais le ministère de la Culture s’est retiré unilatéralement. Aussi, le fonds s’est transformé en une opération ultime et unique : "En 2011, passez commande".
Cette opération avait pour ambition d’encourager les structures, membres du SYNDEAC au 31 décembre 2010, à l’accueil d’un auteur dans le cadre d’un contrat de commande et d’un projet de production de théâtre, danse, cirque ou arts de la rue.

La commission s’est réunie le 23 mai afin de sélectionner les projets retenus. Le jury composé de Jean-Paul Alègre, auteur et administrateur théâtre de la SACD, Eugène Durif, auteur, Claude Juin, directeur adjoint du Théâtre de l’Est Parisien, Vincent Adelus, chargé de mission pour le théâtre en langue française pour les Théâtres de la ville de Luxembourg, et Franck Bauchard, directeur de la Panacée à Montpellier, s’est félicité de la qualité des projets présentés, qui reflètent la diversité de la création.

10 projets sur 22 ont été sélectionnés pour ce dispositif :

"Campagnes d’écritures", une commande de l’ADDA, Scènes Croisées de Mende, à Catherine Zambon. La création aura lieu en mars 2013.

"Circuits fermés", une commande du Carré Magique de Lannion à Guillaume Martinet et Minh Tam Kaplan. La création aura lieu en octobre 2011.

"Dance is a dirty job but somebody’s got to do it", une commande de l’Espace des Arts de Chalon à Scali Delpeyrat. La création aura lieu en septembre 2011.

"Les Habitants", une commande de la compagnie Dérézo à Lisa Lacombe. La création aura lieu en mars 2012.

"Invisibles", une commande de la MC2 Grenoble à Nasser Djemaï. La création aura lieu en novembre 2011.

"Lost (replay)", une commande du Théâtre de la Bastille à Gérard Watkins. La création aura lieu en novembre 2012.

"Perte totale et irréversible d’autonomie", une commande du TGP de Saint‐Denis à Rémi De Vos. La création aura lieu en janvier 2012.

"Tunnel", une commande du Théâtre Nouvelle Génération de Lyon à Fabrice Melquiot. La création aura lieu en 2013.

"Savez‐vous que je peux sourire et tuer en même temps ?", une commande de la compagnie Ches Panses Vertes à François Chaffin. La création aura lieu en décembre 2011.

"Les vies secrètes des cartes à jouer", une commande du Cirque Théâtre d’Elbœuf à Nathalie Papin. La création aura lieu en février 2012.

Plus d'infos sur le site de la SACD.
La Rédaction

Nomination de Thomas Lebrun à la direction du Centre chorégraphique national de Tours  27/05/2011

En accord avec la ville de Tours, la région Centre et le département d’Indre-et-Loire, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, annonce la nomination de Thomas Lebrun à la direction du Centre chorégraphique national de Tours.

Chorégraphe et interprète, Thomas Lebrun a notamment dansé pour les chorégraphes Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve, avant de fonder la compagnie Illico en 2000. Son écriture allie une danse précise à une théâtralité affirmée.

Depuis 2005 il a été artiste associé au Centre de développement chorégraphique - Danse à Lille, s’impliquant pleinement dans ses activités à destination des publics. Ses productions ont été accompagnées avec constance par le festival des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis.

Son projet pour le Centre chorégraphique national de Tours est guidé par l’affirmation de toutes les danses contemporaines et l’ouverture aux dialogues possibles entre la danse et la musique.

Il prendra ses fonctions de directeur au 1er janvier 2012, en succédant à Bernardo Montet.
La Rédaction

Adoption par la Commission européenne d'une stratégie en matière de propriété intellectuelle  26/05/2011

La SACD salue l’adoption par la Commission d’une stratégie européenne en faveur des droits de propriété intellectuelle qui reconnaît leur importance pour l’économie européenne et souligne le rôle du droit d’auteur pour la création, apportant ainsi des éléments positifs pour la rémunération des auteurs en ligne.

La SACD se félicite notamment de ce que la question de la rémunération des auteurs sur l’exploitation en
ligne de leur œuvre soit inscrite à l’agenda de la Commission pour cette année 2011 dans le cadre du livre
vert sur la distribution des œuvres audiovisuelles. Des mesures en faveur d’une juste rémunération des
auteurs sur les nouveaux supports doivent impérativement accompagner le développement des offres légales sur Internet en Europe afin que les créateurs puissent également bénéficier des fruits de leur travail à l’ère numérique.

La définition par la Commission d’un cadre européen des sociétés de gestion collective devrait permettre de mettre fin aux critiques dont elles font trop souvent l’objet en Europe. Pour sa part, la SACD est soumise chaque année au contrôle minutieux et très utile de la Commission de contrôle des SPRD qui permet d’ores et déjà de garantir du sérieux et de la transparence de sa gestion au profit de ses auteurs membres. L’inscription de cette proposition dans cette stratégie montre que la Commission leur reconnaît un rôle central dans l’exploitation et la circulation des œuvres à une époque où celles‐ci peuvent et doivent être diffusées sur un grand nombre de supports, notamment numérique.

La SACD souhaiterait cependant que cette exigence de transparence puisse être partagée par tous ceux qui contribuent à la naissance et à la vie des œuvres et notamment par des producteurs dont la relation avec les auteurs est souvent déterminante et doit s’orienter vers une transparence accrue des redditions de compte et des remontées de recettes afin que les auteurs puissent être pleinement associés au sort des œuvres dont ils sont les créateurs.

Au‐delà, la SACD rappelle à la Commission Européenne son devoir de respecter pleinement l’esprit et la lettre de la Convention de l’Unesco pour la diversité culturelle afin de favoriser l’émergence d’une fiscalité culturelle spécifique pour l’ensemble des biens et services culturels, de lutter contre les contournements des réglementations nationales par certains opérateurs champions de la délocalisation fiscale et d’exclure les services culturels et audiovisuels des négociations commerciales.

SACD/Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques

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La Rédaction

Billet n°4 : Rencontre du troisième âge  25/05/2011

Dimanche soir. Je vais au théâtre. Moyenne d’âge de la troupe : 25 ans ; du public : difficile à dire. Des enfants courent, des couples se tiennent par la main, des jeunes boivent une bière. Peut-être des amis de la troupe qui va se produire. Fatou vend ses boissons revigorantes au gingembre et Michaël ses plats à 5 euros. Il n’y a pas foule, mais l’ambiance est chaleureuse, même si le confort est rudimentaire et les sièges bringuebalants. Le spectacle est jeune et vivant. Ça fait plaisir à humer. On en redemande.

La veille. Au théâtre (aussi). La salle à l’italienne est superbe. Elle compte parmi les plus beaux lieux de la capitale. L’atmosphère est feutrée, les sièges confortables. Je me faufile tant bien que mal pour gagner ma place. La pièce fait salle comble. C’est tant mieux.

Un peu en avance, je commence à regarder autour de moi. Crânes chauves et têtes chenues. Pas possible, me dis-je, je m’suis donc trompée de représentation ? J’ajuste mes lunettes et attrape le programme… Non, non, c’est bien cela pourtant. Ma parole, c’est un troupeau entier qui s’est déplacé ! Si ça s’trouve, le théâtre a exceptionnellement passé un accord avec quelque maison de retraite du coin. Bon, tout de même, où sont les autres : les coiffes hirsutes, les mèches rebelles, les crêtes orange et les rouflaquettes proéminentes ? J’ai droit quand même à quelques clins d’œils torves, en cachette de la "bourgeoise". Vraiment messieurs, très élégants.

Une demi heure de jeu déjà écoulée. Oh la, que c’est long. Je commence à m’agiter sur mon siège. Très mauvais signe. J’écoute, tends l’oreille, attrape par-ci par-là des bouts d’histoire. L’effort est quasi surhumain. Je me frotte de temps en temps les paupières pour être sûre de les garder bien ouvertes. Mon cher voisin, quant à lui, ne m’encourage pas tellement. J’imagine qu’il doit terminer sa digestion… un petit filet de bave s’échappe de sa bouche tremblotante et fatiguée. Je jette un deuxième coup d’œil… Il ronfle, mais pas d’inquiétude son dentier est bien en place.

La comédienne est habile, la scénographie opère une belle trouée dans le texte. Qu’est-ce qui cloche alors ? Un sujet poussiéreux et désuet, qui ne fait plus tellement écho aujourd’hui ? Dommage, ces amours interdites d’une soubrette n’ont pas grand-chose à voir avec l’affaire Strauss Kahn. Mais possible que "Madame Figaro" en soit très émue. Elle se souviendra peut-être des histoires de la bonne avec son mari. Mouais… À part cela ?

Un constat simple : "les jeunes ne vont plus au théâtre". À part des "zi va" et jouer à la "play station", ils ne s’intéressent à plus rien. Vraiment, à qui la faute ? Pas à Vilar en tout cas !
Sheila Louinet

Les Prix SACD à Cannes : Prix du scénario, Quinzaine des réalisateurs et Semaine de la critique  24/05/2011

Chaque année, la SACD, partenaire fidèle du Festival de Cannes, soutient toutes les sélections en décernant des Prix pour récompenser les auteurs de films souvent singuliers qui font émerger de nouvelles écritures et des cinématographies prometteuses.

Prix du scénario de la compétition officielle au Festival de Cannes
Ce prix, créé à l’initiative de la SACD en 1994, a été remis le 22 mai lors de la cérémonie de clôture du Festival.
Le jury présidé par Robert De Niro a récompensé le film Footnote du réalisateur scénariste israélien Joseph Cedar.
Les précédents lauréats SACD du Prix du scénario du Festival de Cannes sont : Michel Blanc, Jacques Audiard, James Schamus, Hal Hartley, Youri Arabov, James Flamberg et John C.Ricards, Danis Tanovic, Paul Laverty, Denys Arcand, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Guillermo Arriaga, Pedro Almodovar, Fatih Akin, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Lou Ye et en 2010 Lee Chang-Dong pour le film Poetry.

Prix SACD Quinzaine des Réalisateurs 2011
Décerné à Bouli Lanners pour Les Géants, réalisation Bouli Lanners et scénario Elise Ancion et Bouli Lanners. Ce prix, d’un montant de 4 000 euros, récompense l’auteur d’un long métrage francophone.

Le jury SACD est heureux de récompenser un réalisateur dont elle soutient et accompagne depuis longtemps le travail. Les Géants de Bouli Lanners a su toucher le jury par sa cocasserie tendre et mélancolique déjà présente dans son précédent film Eldorado. L’interprétation forte des trois personnages interprétés par Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel montre des enfants plongés dans des problématiques d’adulte qui font écho à un certain état du monde. L’utilisation du cinémascope accentue cet effet en confrontant aux grands espaces de Wallonie un récit de l’intime.

Séance de rattrapage :
Vendredi 3 juin à 17 h, Forum des images. www.forumdesimages.fr

Prix SACD Semaine de la Critique 2011
Attribué à Take Shelter de l’américain Jeff Nichols (Scénario et réalisation). Ce prix d’un montant de 4 000 euros récompense un auteur d’un premier ou second long métrage.
"Take Shelter est un film qui aborde avec une rare acuité un sujet très fort et qui tient toutes les promesses de Shotgun Stories, le précédent Jeff Nichols. Filmage, interprétation, scénario, sens du cadre, de l’angoisse latente, de la nature si spectaculaire, si troublante, tout nous menace dans ce film magistral." Bertrand Tavernier.

Séance de rattrapage :
Dimanche 5 juin à 19 h 30, salle George Franju, Cinémathèque française. www.cinematheque.fr

Les commissions d’attribution des Prix SACD étaient composées des auteurs membres de la commission cinéma :
Bertrand Tavernier (président), Gérard Krawczyk, Laurent Heynemann (président de la SACD), Christine Laurent et Benjamin Legrand (délégué à l’animation) et André Buyters (président de la SACD Belgique).
La Rédaction

Expo au Palais Garnier : Les tragédiennes de l'Opéra 1875-1939  23/05/2011

Du 7 juin au 25 septembre 2011, l’Opéra national de Paris et la Bibliothèque nationale de France s’associent pour rendre hommage aux divas : "tragédiennes de l’Opéra, de 1875 (date d’ouverture du Palais Garnier) à 1939".

Cette exposition évoquera quelques grandes chanteuses liées au Palais Garnier, temple flambant neuf dédié à l’art lyrique et à tous ses excès, dont la construction (décidé par Napoléon III) dura quinze ans et qui fut inauguré le 5 janvier 1875. Parmi ces grandes tragédiennes, on retrouvera entre autres Rose Caron créatrice des œuvres de Reyer mais aussi de la Sieglinde de La Walkyrie ou de la Desdémone d’Otello et célèbre Iphigénie dans Iphigénie en Tauride de Gluck (1900) ; Gabrielle Krauss (créatrice des derniers ouvrages de Gounod) ; Sybil Sanderson (muse de Massenet pour Thaïs) ; Lucienne Bréval, modèle de la chanteuse noble (mémorable dans le rôle-titre de Salomé de Mariotte, 1909), qui va régner sur l'Opéra plus de trente ans, etc.

À travers photographies, objets, bijoux, maquettes de costumes et documents rares, cette exposition ravivera le souvenir de ces femmes d’exception. Dans les lieux mêmes du Palais Garnier, elle évoquera aussi le passage d’un siècle à l’autre qui se traduit autant dans le répertoire que dans l’image reflétée de ces déesses et dans leur rapport au public.

Commissariat
Christophe Ghristi, Opéra national de Paris.
Pierre Vidal, Bibliothèque-musée de l’Opéra.
Mathias Auclair, Bibliothèque-musée de l’Opéra.

Tous les jours de 10 h à 17 h, du 7 juin au 16 juillet et du 10 au 25 septembre.
Tous les jours de 10 h à 18 h, du 17 juillet au 9 septembre (sauf fermetures exceptionnelles).

Bibliothèque-musée de l’Opéra, Palais Garnier, Place de l’Opéra, Paris 9e.
08 92 89 90 90 - www.operadeparis.fr

"Les Tragédiennes de l’Opéra", Éditions Albin Michel.
Parution le jeudi 2 juin 2011.

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La Rédaction

Billet n°3 : La maladie de l'art  22/05/2011

[…] « N’entendez-vous pas, critiques indifférents, l’artiste vous dire : "Voici mon œuvre, je l’ai arrachée de ma cervelle ; il y a là-dedans un peu de ma chair, un peu de mon sang, un peu de mon âme. j’y ai mis tout ce qu’il y a en moi d’effort noble et de conscience d’artiste. Durant les nuits silencieuses, j’ai travaillé, j’ai pensé, j’ai douté. Je pourrais retrouver, en cette scène, la trace des visions hallucinantes qui sont venues hanter mon cerveau et tourbillonner devant mes yeux éblouis par le rêve: je pourrais retrouver les heures d’enthousiasme fou où je me suis cru Dieu, et les heures de découragement stérile où j’ai voulu jeter au feu et disperser au vent l’œuvre commerciale. Elle renferme une parcelle de mes joies, de mes espérances, de mes souffrances aussi ; elle cache, comme l’alcôve, les amours fécondes, la pudeur de sa génération, le mystère de sa paternité. Et bien, tout cela, je vous le donne. Bonne ou mauvaise, laide ou belle, chétive ou rose de vie, c’est moi qui l’ai créée cette œuvre, c’est mon enfant. prenez-là, pensez à ce qu’elle a coûté, et ne la brisez pas comme un enfant capricieux son joujou."

Mais, pour agir ainsi, il faut aimer l’art jusque dans ses faiblesses et ses égarements. Il faut avoir pour lui, non pas la curiosité qu’on a pour le plaisir qui passe et ne laisse rien que le dégoût, mais le respect et l’adoration qu’on a pour ce qu’il y a de plus beau dans l’homme et de divin dans la vie. Il faut, comme le disait un grand peintre, avoir "la maladie" de l’art.

Hélas, c’est une maladie qui s’en va et dont on ne meurt plus car notre siècle possède un calmant qui l’engourdit : l’indifférence ; et une panacée qui la guérit : l’argent. Et l’art dramatique, tombé plus bas et plus vite que les autres aux mains des empiriques et des marchands n’a que la critique aveugle et vendue qu’elle mérite.

La critique, dans la déroute universelle où sont emportées les littératures, me fait l’effet d’un général qui, dans une bataille, voyant ses soldats fuir et jeter les armes, crierait : "Bravo".

Octave Mirbeau, extrait d’un article (Auteurs et critiques) paru dans Le Gaulois, le 9 février 1885.
Octave Mirbeau

Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs, lauréat 2011 : "Les Géants" de Bouli Lanners  21/05/2011

Le jury du Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs rassemblé autour de Bertrand Tavernier, président de la commission cinéma de la SACD, de Christine Laurent, Laurent Heynemann, Gérard Krawczyk et Benjamin Legrand, cinéastes membres de la commission, et d’André Buytaers, président de la SACD Belgique, récompense chaque année, un long métrage francophone parmi les films sélectionnés par la Quinzaine en lui remettant un prix d’un montant de 4 000 euros.

En étant partenaire de la Quinzaine des Réalisateurs, la SACD se fixe pour objectif chaque année de mettre en lumière le rôle essentiel des auteurs dans la création de films et de les accompagner dans leur parcours cinématographique en les récompensant grâce à son action culturelle financée par la copie privée.

C’est pour répondre à cette ambition que, le 20 mai lors de la cérémonie de clôture de la Quinzaine des Réalisateurs, le jury représenté par Gérard Krawczyk et André Buytaers a remis son Prix SACD au film belge Les Géants de Bouli Lanners, dont il est le réalisateur et le co-scénariste avec Elise Ancion.

Né en Belgique en 1965, formé à l’École des Beaux-arts de Liège, Bouli Lanners est révélé en tant que comédien dans l’émission Les Snuls diffusée sur Canal+ Belgique. Il entame une carrière d’acteur au cinéma dans le film de Jaco Van Dormael Toto le héros (1990) et enchaîne les rôles chez Benoît Mariage, Jean-Pierre Jeunet ou encore avec le duo Kervern et Delepine. En 2005, son premier long métrage, Ultranova est primé au Festival de Berlin, son second, Eldorado est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2008 où il récolte trois prix. En 2009, il reçoit le Prix SACD Belgique pour son cinéma drôle, émouvant et poétique.

Le jury SACD est heureux de récompenser un réalisateur dont elle soutient et accompagne depuis longtemps le travail. Les Géants de Bouli Lanners a su toucher le jury par sa cocasserie tendre et mélancolique déjà présente dans son précédent film Eldorado. L’interprétation forte des trois personnages interprétés par Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel montre des enfants plongés dans des problématiques d’adulte qui font écho à un certain état du monde. L’utilisation du cinémascope accentue cet effet en confrontant aux grands espaces de Wallonie un récit de l’intime.

"Bouli Lanners décrit le monde du mal, de la déchéance morale, de l’humiliation (quelle galerie de personnages) sans jamais être moralisateur ni condescendant. Ce monde nous fout la trouille, point barre. On reste cloué, bouleversé, admiratif." Bertrand Tavernier

>> Tout savoir sur la SACD au festival de Cannes 2011 :
www.quinzaine-realisateurs.com / www.sacd.fr

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La Rédaction

Pierre Santini démissionne du théâtre Mouffetard  20/05/2011

Le comédien et metteur en scène Pierre Santini a pris la décision de donner sa démission du Théâtre Mouffetard qu’il dirigeait depuis 2003. La décision ne semble pas avoir été simple à prendre. Il s’en explique longuement dans l’édito publié pour la programmation de la Saison 2011-2012.

"Toutes ces propositions, autour desquelles se fidélise chaque année un nombre plus important de spectateurs et d’amis du spectacle vivant, tendent à faire de notre théâtre un lieu culturel vivant, accessible, chaleureux et varié. Tout cela est rendu possible parce que la Ville de Paris, propriétaire des lieux, octroie à notre association Paris Mouff’Théâtre une subvention de fonctionnement qui nous permet d’accueillir, dans de bonnes conditions professionnelles, les artistes et les compagnies que nous avons programmés.
À cette subvention viennent s’ajouter les recettes que nous apportent chaque jour tous ceux qui, heureusement nombreux, viennent voir nos spectacles. Cette ressource supplémentaire et fondamentale passe essentiellement en dépenses de communication, ce qui nous permet de faire connaître en permanence au public parisien et francilien l’actualité de notre programmation.
En dehors de cela, nous ne disposons d’aucun moyen de création ou de production, que, malgré mes demandes répétées et toutes les suggestions que j’ai pu faire à la Ville, il ne m’a pas été possible d’obtenir. Nous restons donc, comme depuis huit ans que je dirige ce théâtre, un lieu de programmation et d’accueil dont la convention d’occupation des lieux est renouvelée chaque année pour un an, ce qui n’est pas, avouons-le, très incitatif pour d’autres tutelles ou producteurs qui voudraient accompagner une éventuelle démarche de création."


Pierre Santini fera ses adieux au public du Mouffetard de novembre 2011 à janvier 2012 en jouant "Les émigrés" de Slawomir Mrozek, avec Joël Cantona, dans une mise en scène de Gérard Gelas.

Le Théâtre perd là un grand directeur. Disons surtout que cette démission n’augure rien de bon et souligne le maigre soutien apporté par l’État à la création. Une preuve supplémentaire que le spectacle vivant va mal.

Nous aurons très bientôt rendez-vous avec Monsieur Santini pour une interview que nous nous ferons un plaisir de vous faire écouter.

www.theatremouffetard.com/

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La Rédaction

Vendu ! Un lieu historique du monde du théâtre disparaît…  18/05/2011

Ils sont déjà près de 3 000 à avoir signé la pétition lancée par l’Adami pour protester contre la vente du 21 rue Blanche, dont l’École du même nom a formé des générations d’artistes (acteurs, chanteurs, danseurs, décorateurs, techniciens, costumiers, etc.). La Mairie de Paris, propriétaire du lieu, vient de le brader à un marchand de biens ! C’est un pan entier de la mémoire du spectacle qui est englouti sous des considérations mercantiles.

Le scandale est d’autant plus grand que l’Adami a été en discussion pendant cinq longues années avec la ville de Paris pour y installer “La Maison de l’artiste”, discussion qui est restée lettre morte. Ce projet d’utilité sociale répond à l’urgence de créer un lieu dédié aux artistes-interprètes, lieu d’accueil, de ressources et de services.

Face à un tel arbitraire, l’Adami a demandé à l’ensemble des artistes et toute la filière de s’associer à sa protestation.

Les premiers signataires sont :
Catherine Arditi, Chantal Akerman, Sophie Artur, Serge Avedikian, Marie-Paule Belle, Pierre Bellemare, Jean-Paul Belmondo, Dominique Blanc, Guy Bedos, Jean Benguigui, Jackie Berroyer, Arnaud Binard, Christine Boisson, Jacques Bonnaffé, Jean-Pierre Bouvier, Grace de Capitani, Eric Caravaca, François Caron, Fabrice Cazeneuve, Marie-Anne Chazel, Nicole Croisille, Philippe Chevalier, Christiane Cohendy, Mylène Demongeot, Frédéric Diefenthal, Lola Doillon, Philippe Dormoy, François Dunoyer, Jean-Claude Dreyfus, Simon Eine, Françoise Fabian, Andréa Ferréol, Patrice Fontanarosa, Thierry Frémont, Jean-François Garreaud, François-Eric Gendron, Nicolas Gob, Frédéric Gorny, Daniel Guichard, Henri Guybet, Victor Haim, Gwendoline Hamon, Thierry Hancisse, Clotilde Hesme, Michel Jonasz, Sam Karmann, Laure Killing, Samuel Le Bihan, Benoit Magimel, Christophe Malavoy, Jacques Martial, Renaud Marx, Mimie Mathy, Smail Mekki, Eric Metayer, Stéphane Metzger, Jean-Pierre Michaël, Jean-Jacques Moreau, François Morel, Philippe Morier-Genoud, Sophie Mounicot, Claire Nadeau, Chantal Neuwirth, Philippe Ogouz, Jean-Claude Penchenat, Mireille Perrier, Laurent Petitgirard, Julie Pietri, Patrick Préjean, Bruno Putzulu, Hugues Quester, Pierre-Loup Rajot, Christian Rauth, Delphine Rich, Gérard Rinaldi, Maurice Risch, Anne Roumanoff , Ludivine Sagnier, Michel Sardou, Kristin Scott-Thomas, Delphine Serina, Henry-Jean Servat, Olivier Sitruk, Jacques Spiesser, Samuel Theis, Philippe Torreton, Renaud Verley, Michel Vuillermoz, Jean-Marie Winling…

Pour nous rejoindre envoyez un mail à petition.adami@adami.fr

La Revue du Spectacle s'associe à la protestation de l'Adami et est signataire de la pétition.

Adami : Société civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes. www.adami.fr

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La Rédaction

6e Prix France Musique - Sacem de la musique de film  16/05/2011

Dans le domaine du cinéma, France Musique et la Sacem partagent la même passion pour la création musicale en remettant chaque année depuis 2006 le Prix France Musique/Sacem de la musique de film.

Décerné à un compositeur, ce prix récompense une œuvre sélectionnée parmi des films européens sortis en 2010, toutes esthétiques confondues. Le lauréat reçoit une commande de Radio France créée et interprétée l’année suivante par l’une des formations musicales de Radio France.

Ainsi, lors de la remise, en septembre 2011, du prix au lauréat de la 6e édition du Prix France Musique - Sacem de la musique de film, l’Orchestre Philharmonique de Radio France interprètera "Rondeau à l’Aquila" - œuvre originale de Carlo Crivelli, lauréat 2010 pour la musique du film Vincere de Marco Bellocchio - dans le cadre d’une programmation d’exception autour de la musique de film.

Sélection 2011
● Cyrille Aufort pour Splice de Vincenzo Natali.
● Karol Beffa pour Le fil de Mehdi Ben Attia.
● Marco Betta pour Voyage Secret de Roberto Andò.
● Magnus Börjeson & Fred Avril pour Sound of noise de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson.
● Edith Canat de Chizy pour Pas à Pas de Bianca Li.
● Bruno Coulais pour Au fond des bois de Benoit Jacquot.
● Alexandre Desplat pour The Ghost Writer de Roman Polanski.
● André Dziezuk pour Illégal de Olivier Masset-Depasse.
● Bruno Fontaine pour Cavaliers seuls de Delphine Gleize.
● Evgueni Galperine pour L'homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartiguau.
● Marc Marder pour La dame de trèfle de Jérôme Bonnell.
● Sarah Murcia pour L'enfance du mal d'Olivier Coussemacq.
● Max Richter pour Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner.
● Benedikt Schiefer pour Sous toi, la ville de Christoph Hochhaüsler.

Composition du Jury 2011
Jean-Michel Bernard - Compositeur ;
Mitsou Carré - Directrice adjointe de France Musique chargée de l’antenne ;
Eric Demarsan - Compositeur ;
Aline Jelen - Chargée de l'audiovisuel musical à la division culturelle de la Sacem ;
Thierry Jousse - Cinéaste - Critique - Producteur à France Musique ;
Jean-Pierre Le Pavec - Directeur de la Musique à Radio France ;
Bruno Letort - Compositeur - Producteur à France Musique ;
Olivier Morel-Maroger - Directeur délégué de France Musique.

Sites France Musique et la Sacem.

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La Rédaction

Signature de l'accord cadre sur le financement de la numérisation des œuvres cinématographiques : un accord historique et inédit  15/05/2011

La SACD se réjouit de la signature ce jour à Cannes de l’accord cadre sur le financement de la numérisation des œuvres cinématographiques en présence de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, d’Éric Besson, Ministre de l’Économie numérique et René Ricol, Commissaire général à l’investissement.

Elle souligne la portée historique et inédite de cet accord qui a réuni autour d’une démarche de soutien au patrimoine cinématographique français les grands détenteurs de catalogues (Gaumont, Pathé, StudioCanal, SNC, TF1, Europacorp et Studio 37) la Cinémathèque Française et la SACD. Affichant un objectif ambitieux, la SACD espère que cet accord permettra de soutenir financièrement la restauration et la numérisation de près de 2 500 films de long métrage grâce à l’utilisation des fonds du Grand Emprunt.

La SACD, qui a donné l’impulsion à cette initiative commune, se félicite de l’engagement de tous les partenaires de cet accord, et en particulier celui des grands catalogues qui ont rejoint avec spontanéité et détermination une démarche conforme à l’intérêt général et qui sera utile à la mise en valeur du patrimoine cinématographique français. Appuyé par la SACD et les grandes sociétés du secteur, cet accord cadre a été négocié dans des termes qui permettent également aux détenteurs de catalogue de taille plus modestes de bénéficier pleinement de ce plan.

Elle remercie également les pouvoirs publics qui ont inscrit la préservation des œuvres cinématographiques françaises dans les priorités stratégiques du Grand Emprunt et qui développeront, via le CNC, une politique spécifique et complémentaire de numérisation des films muets et des courts-métrage. Cet engagement supplémentaire du CNC contribuera à ce qu’aucune œuvre cinématographique de notre patrimoine ne soit ni oubliée ni exclue.

Ce plan majeur de restauration, de conservation et de numérisation contribuera enfin à élargir l’offre de cinéma en vidéo à la demande et à compléter l’action positive de la HADOPI en enrichissant l’offre légale en ligne.

S’inscrivant dans le sillage de ce plan de numérisation d’œuvres cinématographiques, TF1 vision et Canal Play ont manifesté leur intérêt et leur intention de lancer une offre en vidéo à la demande consacrée aux films de patrimoine. Cela constitue à cet égard une nouvelle encourageante et positive qui devrait permettre d’assurer l’exploitation des films numérisés grâce au Grand Emprunt et de renforcer l’exposition du patrimoine cinématographique, souvent insuffisamment éditorialisé sur les plateformes de vidéo à la demande.

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La Rédaction

La Sacem au Festival de Cannes  12/05/2011

Le Festival International du film à Cannes est un moment privilégié pour les compositeurs de musique de film. Dans le cadre de son action culturelle, la Sacem s'engage encore, cette année à Cannes, pour la valorisation de la musique pour l’image.

>> Accompagnement des compositeurs de musique de films
La Sacem accueille les compositeurs sélectionnés par le Festival de Cannes, la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion).
● À Cannes cette année : Armand Amar, Alex Beaupain, Benjamin Biolay et Marc Chouarain, Ludovic Bource, Bertrand Burgalat, Alexandre Desplat, Khaled Mouzanar, Olivier Samouillan, etc.

>> Rencontres entre compositeurs et filière cinématographique
Pendant toute la durée du festival, la Sacem investit le tout nouveau Pavillon de la Musique et invite chaque jour des compositeurs, en partenariat avec cinézik.fr (site d'information dédié à la musique de film) et l’UCMF (Union des Compositeurs de Musiques de Films).
● Les compositeurs invités par la Sacem sont associés à différentes rencontres : au Pavillon de la Musique (Pantiero) et dans le cadre de partenariats avec la SRF, la Quinzaine des Réalisateurs et la Semaine de la Critique.
Pour suivre l'actualité du Pavillon de la Musique sur Facebook et Twitter :
facebook et twitter

>> Aide à la création de musique originale de court métrage
La Sacem soutient la production pour la création de musique originale des courts métrages Talents Cannes Adami : 6 courts-métrages - 6 réalisateurs - 18 acteurs - 7 compositeurs (Laurent Aknin, Vincent Courtois, Julien Gester, Olivier Gonord, Arnaud Jacquin, Nawel Ben Kraiem, Camille Rocailleux).
● Ces derniers sont accrédités au festival grâce au soutien de la Sacem. Ils auront ainsi la possibilité d’assister à la présentation des courts métrages Talents Cannes 2011, le 16 mai à 15h (Salle Bunuel, Palais des festivals) et seront associés à l’ensemble des rendez-vous professionnels autour de cette opération.

>> Prix France Musique-Sacem de la musique de film
Présentation du prix France Musique - Sacem et annonce de la sélection 2011 sur le Pavillon de la Musique, le 16 mai à 11 h 30.
● Le prix sera décerné en septembre 2011, lors d’un concert où sera interprétée la création du compositeur lauréat 2010, Carlo Crivelli (pour le film Vincere, de Marco Bellocchio).

>> Présentation du court-métrage "Odeon dancing"
Valorisation d’un court métrage soutenu par la Sacem lors des projections proposées par l’ACID :
Odeon dancing, de Kathy Sebbah – musique originale : Olivier Samouillan.
● Projection le samedi 14 mai à 11 h au Studio 13, et à 20 h aux Arcades, en présence du compositeur.
La Rédaction

La SACD au 64e Festival de Cannes - 11 au 22 mai 2011  11/05/2011

Partenaire fidèle du Festival de Cannes, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques représente tous les auteurs, scénaristes et réalisateurs, et fait la promotion de toutes les écritures de cinéma, en soutenant notamment le Prix du scénario, qu’elle a initié en 1994 et qui est remis le 22 mai lors de la cérémonie de clôture du Festival.

Le rendez-vous quotidien des auteurs
La SACD a su créer, avec Le Pavillon des Auteurs situé à la Pantièro , un lieu incontournable où les auteurs, les professionnels et les responsables Cinéma des chaînes de télévision peuvent se rencontrer, échanger et débattre des enjeux qui animent le monde de la création cinématographique.

Tous les jours à 11 h, elle reçoit les auteurs autour d’une discussion animée par Pascal Rogard sur les thématiques qui les concernent. Cette année, les rendez-vous des auteurs-SACD recevront :

● Jeudi 12 mai : Amélie Chatellier, responsable de la Diffusion , Agence du court-métrage.
● Vendredi 13 mai : Guillaume Blanchot, directeur du Multimédia et des industries techniques, CNC.
● Samedi 14 mai : Jérôme Dechesne, directeur de l’Audiovisuel présentera l’étude de la SACD sur les contrats d’auteurs dans les longs métrages.
● Lundi 16 mai : Grégory Faes, directeur général de Rhône-Alpes Cinéma.
● Mardi 17 mai : Manuel Alduy, directeur Cinéma, Groupe Canal +.
● Mercredi 18 mai : Valérie Boyer, directrice générale, France 2 Cinéma.
● Jeudi 19 mai : Caroline Champetier, présidente de l’AFC, Gérard Krawczyk, réalisateur, Laurent Hébert, délégué général de la CST débattront du respect de l’œuvre cinématographique à l’ère de la diffusion en numérique.

Le débat SACD sur le patio Canal + le samedi 14 mai à 15 h 30 :
"Nouveau paysage audiovisuel français : quelles conséquences pour le cinéma ?".
Cette rencontre sera introduite par Bertrand Meheut, président du Groupe Canal+, et animée par Pascal Rogard, directeur général de la SACD , en présence de Rodolphe Belmer, directeur général de Canal +, Dominique Delport, directeur général d’Havas Media France, Serge Lagauche, sénateur du Val-de-Marne, vice-président de la Commission de la Culture , Jean-Pierre Leleux, sénateur des Alpes-Maritimes, Radu Mihaileanu, réalisateur, président de l’ARP et Nicolas Seydoux, président de Gaumont.

La SACD partenaire de toutes les sélections
Soutenir à Cannes les différentes sélections, mettre en lumière le rôle essentiel des auteurs dans la création de films en les récompensant, sont les objectifs que se fixe chaque année la SACD , grâce à son action culturelle financée par la copie privée. Elle est donc présente tout au long du Festival à :
● La Quinzaine des Réalisateurs : remise d’un prix à un long métrage francophone.
● La Semaine Internationale de la Critique : remise d’un prix à un long-métrage en compétition.
● La programmation de l’ACID et participe à organiser des rencontres autour de l’exposition photos "Visages des scénaristes" de la Guilde française des scénaristes.

Les coordonnées de la SACD à Cannes :
Le Pavillon des Auteurs/La Pantièro, Pavillon 202. Tél. : 06 79 64 29 76.
La Rédaction

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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024