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Nomination de Jean Lambert-Wild à la direction du Théâtre de l'Union, Centre dramatique national du Limousin  04/07/2014

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, en plein accord avec Émile-Roger Lombertie, maire de Limoges, Jean-Paul Denanot, président du Conseil régional du Limousin, et Marie-Françoise Pérol-Dumont, présidente du Conseil général de la Haute-Vienne, a nommé Jean Lambert-Wild à la direction du théâtre de l'Union, Centre dramatique national du Limousin à Limoges.

Jean Lambert-Wild, metteur en scène, auteur, acteur, performer, scénographe, dirige le Centre dramatique national de Caen depuis 2007. Il présente pour le Centre dramatique du Limousin un projet novateur et fédérateur, réunissant auprès de lui Marcel Bozonnet, Lucie Berelowitsch, David Gauchard et Nathalie Fillion en tant "qu'artistes-coopérateurs" aux esthétiques et aux parcours complémentaires. En témoigne la multiplication des propositions de collaborations sur des projets innovants et des ambitions à partager avec le Festival des Francophonies en Limousin, l'Opéra ou le Pôle National des Arts du Cirque de Nexon, mais également des collaborations inédites avec le Frac Limousin ou l'université. En outre, le CDN ouvrira un espace de débat sur les perspectives et identités de la langue française, ainsi qu'un endroit dédié à la critique théâtrale.

Pour l'Académie, école supérieure professionnelle de Théâtre du Limousin, abritée au sein du CDN, Jean Lambert-Wild souhaite développer les coopérations pédagogiques en région et à l'international, proposer de nouvelles modalités d'insertion ainsi qu'un festival des écoles.

Attaché au territoire et à son histoire, il développera les capacités de production du théâtre en coopération avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux, il favorisera l’accueil des spectacles en séries, le dialogue entre les générations et la construction de la parité.

Il succédera le 1er janvier 2015 à Pierre Pradinas qui poursuivra son parcours artistique en compagnie.
La Rédaction

Avignon Off : Grande marche silencieuse du 4 juillet 2014  01/07/2014

Avignon Off : Grande marche silencieuse du 4 juillet 2014
Une grande marche silencieuse aura lieu le vendredi 4 juillet à 17 h. Le rendez-vous et le départ sont fixés Place de l'Horloge.

Dans le grave contexte actuel, nous nous refusons de célébrer de manière festive l’ouverture du OFF et animer, comme si de rien n’était, le cœur d’Avignon.

Fort de ses 8 000 professionnels, de ses 52 000 abonnés et de son nombreux public, le OFF apportera donc cette année encore à la ville d’Avignon, au département du Vaucluse et à la région, une manne financière considérable et une extraordinaire énergie créatrice.

Oui ! L’écrasante majorité des compagnies jouera pendant ce festival.
Les compagnies joueront, parce qu’elles n’ont pas le choix, et non parce qu’elles sont en accord avec un agrément qu’elles rejettent massivement.
Elles joueront le dos au mur parce qu’elles n’ont pas les moyens de tirer un trait sur un investissement artistique, humain et financier de plusieurs mois.
Elles joueront parce qu’elles ont rendez-vous avec leur public.

Nos lettres aux pouvoirs publics sont à ce jour restées sans réponse. Le OFF et ses milliers de créateurs sont comme d’habitude passés sous silence. Puisqu’ils se débrouillent pour jouer, pourquoi s’intéresser à eux ?

Au silence qui nous est opposé, nous répliquerons par le silence.

Le 4 juillet, les artistes et techniciens du OFF se rassembleront pour une marche silencieuse dans les rues d’Avignon. Au terme de cette marche, des milliers de ballons seront lâchés dans le ciel, chacun porteur d'un message.

Nous appelons tous les avignonnais, tous les festivaliers, tous les citoyens qui désirent s’engager au côté du OFF à nous rejoindre pour donner encore plus de retentissement à cette action.
La Rédaction

Lettre au public du festival OFF d’Avignon  23/06/2014

Lettre au public du festival OFF d’Avignon
Madame, Monsieur, chère et cher abonné(e),

Nous nous croisons chaque année dans les files d’attente des théâtres, dans les rues, dans le Village que nous avons mis en place pour vous et tout au long de ces années, vous avez su tisser avec les artistes du OFF, des liens de confiance et une relation privilégiée, qui sont les premières vertus de notre festival.

Car le public du OFF n’est pas un public passif, il n’attend pas que des experts le dirigent, l’encadrent, l’administrent. Oui! Vous aimez la rencontre directe avec les artistes. Dans quelle autre ville de France, un inconnu vous adressera-t-il la parole pour vous conseiller tel ou tel spectacle ? Dans quelle autre ville du monde un artiste a-t-il le bonheur (partagé) de voir le spectateur "tracté" quelques instants plus tôt l’applaudir à la fin de la pièce? Dans quelle autre partie du monde boit-on, mange-t-on, parle-t-on théâtre nuit et jour, pendant trois semaines ?

Vous le savez, cher(e) abonné(e), le monde, les mondes parlent dans le grand théâtre du OFF et cette conversation fait émerger patiemment, année après année, les valeurs universelles d’ouverture et de curiosité bienveillante qui fondent notre festival.

Vous savez aussi que des menaces pèsent sur l’intermittence. Un mouvement de grève agite notre profession. Face à cette situation complexe, nous avons interrogé les compagnies. Une immense majorité affirme :
- rejeter l’accord du 22 mars ;
- vouloir jouer son spectacle dans le OFF 2014.

Le festival OFF aura donc lieu.

Mais nous voulons vous rappeler que si les compagnies jouent, c’est pour vous retrouver et entretenir avec vous ce lien de confiance qui, comme le disait André Benedetto, nous rend "un peu meilleur tous ensemble". Mais aussi parce qu’elles n’ont pas d’autre choix : Tirer un trait sur une année d’investissement humain et financier et sur les tournées qui se décident pendant le OFF équivaudrait à faire une grève de plusieurs mois qui immanquablement, les condamnerait à disparaître.

Du 5 au 27 juillet, nous vous attendons avec impatience, pour de nouveaux échanges plus nécessaires que jamais.

Communiqué du Bureau du OFF du 23 juin 2014.
La Rédaction

Proposition d’Aurélie Filippetti de nommer Stanislas Nordey au poste de directeur du Théâtre National de Strasbourg  22/06/2014

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication a proposé au Président de la République la nomination de Stanislas Nordey à la direction du Théâtre National de Strasbourg (TNS).

Metteur en scène de théâtre et d'opéra, acteur, pédagogue et découvreur insatiable des auteurs dramatiques contemporains, Stanislas Nordey, 48 ans, a créé sa compagnie dès la fin des années quatre-vingts après avoir été élève au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique. Artiste associé au Théâtre Nanterre-Amandiers sous la direction de Jean-Pierre Vincent, il est appelé ensuite à diriger avec Valérie Lang le Théâtre Gérard Philipe à Saint Denis. De 2000 à 2012, il est directeur pédagogique de l’École supérieure du Théâtre National de Bretagne. En 2013, il est artiste associé de la 67e édition du Festival d'Avignon.

Très habité par les questions de formation, son projet pour le TNS développe une articulation centrale entre le théâtre et l'école nationale supérieure installée au cœur de l’institution et repose sur la mise en avant de la triade acteur - metteur en scène - auteur.

Il propose en particulier d'associer au théâtre et à l'école six metteurs en scène : Julien Gosselin, Thomas Jolly, Lazare, Christine Letailleur, Blandine Savetier et Anne Théron. Des acteurs seront invités ponctuellement sur une saison à jouer plusieurs fois dans la programmation, à enseigner à l'école, à composer un programme de lectures publiques, à participer au comité de lecture, à dialoguer avec les autres artistes associés... Chaque année, un auteur sera partie prenante du projet.

Stanislas Nordey fera évoluer le modèle de production du théâtre afin de favoriser les créations, en particulier celles dédiées aux écritures contemporaines, leurs tournées nationales et européennes et leur durée d'exploitation.

Construisant de très nombreux partenariats avec des théâtres français et européens, attentif aux collaborations territoriales, il développera à Strasbourg un projet ouvert et exigeant, avec des objectifs forts en faveur de la parité hommes-femmes, de la diversité, de la dimension internationale, de l'élargissement et du renouvellement des publics.

Stanislas Nordey prendra la succession de Julie Brochen qui poursuivra le développement de son projet artistique au sein de sa compagnie "Les Compagnons du Jeu".
La Rédaction

Communiqué du 34e Festival Montpellier Danse  22/06/2014

Communiqué du 34e Festival Montpellier Danse
Le régime des intermittents du spectacle est remis en cause par une réforme de l’assurance chômage qui pourrait être signée dans quelques jours et qui est fortement dénoncée par les intermittents, mais aussi par le secteur culturel de manière générale.

Aujourd’hui, samedi 21 juin, à 13 h, les équipes artistiques, techniques et administratives de Montpellier Danse se sont réunies en Assemblée Générale.
Ces équipes sont constituées de personnes employées de manière permanente (qui travaillent toute l’année), de personnes employées ponctuellement (quelques mois pour préparer le festival), et de personnes employées de manière discontinue (plusieurs heures pendant une période courte afin de préparer un spectacle). Dans ce dernier cas, il s’agit des artistes (qui proposent le spectacle) et des techniciens (qui, par exemple, montent les décors et œuvrent à la bonne marche technique du spectacle).

Il a été décidé :
- de laisser se dérouler le spectacle de Salia Sanou "Souvenirs de la Rue Princesse" qui aura lieu dimanche 22 juin à 19 h sur l’Esplanade Charles de Gaulle avec 100 danseurs amateurs.
- que toute personne étant partie prenante au Festival (danseurs, artistes, techniciens, administratifs, stagiaires, agents d’accueil…) a le droit de voter quelle que soit la date du début de son contrat.
- que, afin que le maximum de personne puisse voter, un bureau de vote est installé à l’Agora à l’issue de l’assemblée générale (15 h 30) et est ouvert jusqu’à 21h.

À l’issue de ces 2 heures de débats, il a été convenu de mettre au vote la question suivante : Pour ou Contre la grève lors du spectacle d’ouverture du Festival Montpellier Danse 2014, c’est-à-dire, lors de la première représentation du spectacle d’Angelin Preljocaj "Empty moves (part I, II & III)" au Théâtre de l’Agora.

197 personnes étaient invitées à voter. 118 ont voté.

Après un dépouillement qui a été effectué à la fois par des membres de l’équipe permanente et de l’équipe technique, il ressort que 39 personnes se sont exprimées en faveur de la grève, 67 se sont exprimées Contre et 12 ont voté blanc ou nul.

Par conséquent, le spectacle d’Angelin Preljocaj est maintenu demain, dimanche 22 juin à 22 h au Théâtre de l’Agora.

Pour finir, il a été convenu de se rassembler à nouveau dimanche 22 juin à 12 h.
La Rédaction

Mouvement national pour l'intermittence... du côté de Marseille  20/06/2014

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République ; Monsieur le Premier Ministre ; Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social ; Madame la Ministre de la Culture et de la Communication,

Nous sommes directeurs de structures, de lieux et de festivals, à Marseille.

Nous vous demandons instamment de ne pas agréer l’accord Unedic du 22 mars dernier et de rouvrir des négociations sur la base des propositions du comité de suivi qui, en accord avec les coordinations des intermittents, a fait des propositions pertinentes, justes, adaptées et plus économiques pour la renégociation des annexes 8 et 10 dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage.

Nous ne reviendrons pas sur l’analyse de l’accord du 22 mars, dont nombre de décryptages et de lettres ouvertes vous ont fait état : cet accord est unanimement jugé injuste, inefficace et destructeur. Nous attirons votre attention sur le fait que cinq festivals sont à l’affiche à Marseille en ce mois de juin.

Cinq festivals =
- 137 films, 250 séances de cinéma,
- 90 compagnies de danse-théâtre et groupes de musique en spectacles et concerts,
- 7 expositions d’art contemporain,
- plus de 900 artistes professionnels,
- auxquels il faut rajouter les actions de sensibilisation : ateliers de pratique amateur, stages professionnels, conférences...
qui génèrent des centaines d’emplois permanents et intermittents, ainsi que saisonniers dans le secteur du tourisme.

Un premier spectacle a été annulé dans notre ville le 13 juin dernier. Le lendemain, le festival Uzès Danse a été totalement annulé.

Les menaces de grève s’intensifient de jour en jour : avec elles, le risque des annulations.

Votre fin de non recevoir engagerait votre entière responsabilité dans ces annulations dont les collectivités territoriales ne pourront assumer les conséquences financières.

Comment dès lors, expliquerez-vous à la population marseillaise que ces temps forts du mois de juin, attendus et reconnus depuis plus de 20 ans, n’aient pas lieu ? Comment en rendrez-vous compte à cette population, qui, malgré ses grandes difficultés économiques et sociales, s’est massivement mobilisée aux côtés des artistes et des acteurs culturels, à nos côtés donc, pour réussir Marseille-Provence Capitale Européenne de la Culture 2013 ?

A son tissu associatif, aux enfants de ses écoles, à ses pratiquants amateurs et ses publics de plus en plus nombreux, jusque et y compris dans les quartiers qualifiés des plus "sensibles", comment expliquerez-vous que cette énergie, ce potentiel, cette curiosité, cette dynamique, cette fierté de s’être retrouvé acteur
à part entière d’une histoire collective dont l’art et la culture furent le centre nerveux, soient anéantis six mois seulement après la fin de l’année capitale ?

Car, sachez-le, malgré la désinformation télévisuelle, voire la manipulation éhontée des chiffres, une majorité de nos concitoyens a bien compris - ce fut une des vertus de MP2013 - que le mouvement des intermittents n’est en rien une simple défense corporatiste : il s’agit bien de défendre un projet de société dans laquelle l’art et la culture sont vecteurs d’émancipation et de lien social en même temps que vecteurs de développement économique.

Nous espérons une réponse à la hauteur des enjeux sociétaux en cours, nous espérons vivement que vous renonciez à agréer cet accord.

Anne GUIOT
directrice de Karwan

Premiers signataires :
Alain Arnaudet, directeur de La Friche la Belle de Mai ;
Hubert Colas et Jean-Marc Montera, directeurs de Montévidéo ;
Alain Fourneau, directeur du Théâtre des Bernardines ;
Régis Guerbois, président du Festival de Jazz des Cinq Continents ;
Pierrette Monticelli et Haïm Menahem, directeurs du Théâtre Joliette-Minoterie ;
Josette Pisani, directrice de marseille objectif DansE ;
Apolline Quintrand, directrice du Festival de Marseille_danse et arts multiples ;
Jean-Pierre Rehm, directeur du FIDMarseille / Festival International de Cinéma ;
Ferdinand Richard, directeur du Festival Mimi ;
Christian Sebille, directeur du gmem-CNCM-marseille, Centre National de Création Musicale ;
Pierre Berthelot, président de la Cité des Arts de la Rue.

Communiqué de Karwan - Bâtisseur de projets culturels territoriaux - Arts de la Rue & Arts du Cirque, La Cité des Arts de la Rue - 225 avenue des Aygalades - 13015 Marseille.
La Rédaction

Le Triangle à Rennes : Les annonces d¹hier soir n¹y changent rien...  20/06/2014

Nous salariés(es) permanents(es), intermittents(es) du Triangle, en grève continuons la lutte pour la défense de l’assurance chômage de l’ensemble des travailleurs.

Les annonces d’hier soir n’y changent rien :

Le premier ministre a refusé d’entendre ce que les intermittents, intérimaires, chômeurs et précaires en lutte clament depuis le 22 Mars. Il ne veut pas comprendre que c’est l’ensemble de l’accord Unedic signé le 22 mars qui est inacceptable : aujourd’hui 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés, 9 millions de personnes sur 66 millions vivent sous le seuil de pauvreté en France.

Le premier ministre a décidé d’agréer coûte que coûte l’accord du 22 mars sur l’assurance chômage pour appliquer un "pacte de responsabilité" conclu avec le Medef, et les partenaires dits "sociaux". Ce pacte prévoit de réaliser deux milliards d’économie sur les droits des chômeurs…

Par exemple, cet agrément aggravera l’insécurité sociale imposée aux intérimaires qui vont perdre plusieurs centaines d’euros par mois : une grande partie d’entre eux (ceux qui ne seront pas employés via une agence d’intérim) vont basculer dans le régime général, régime inadapté à l’emploi discontinu.

Depuis 2004, le Comité de Suivi (regroupant de chercheurs, de parlementaires, etc.) a élaboré une proposition pour une réforme de l’assurance chômage de tous les salariés intermittents, intermittence qui devient la règle aujourd’hui dans tous les secteurs d’activités.

Ces propositions, justes, économiques, redistributives, approuvées par les membres du gouvernement quand ils étaient dans l’opposition, n’ont même pas été examinées lors des "négociations" du 22 mars dernier.

Preuve que le paritarisme est à bout de souffle et que les partenaires dits "sociaux" ne représentent qu’eux-mêmes (le MEDEF menace de quitter l’UNEDIC ? Qu’il parte ! Nous avons tout à y gagner)

Une Assemblée Générale aura lieu ce soir, à 19 h, sur l’esplanade du Triangle. Dès maintenant et partout, continuons d’agir afin d’empêcher que cette convention soit adoptée et appliquée.

Ce que nous faisons nous le faisons pour TOUS !

Communiqué du vendredi 20 juin 2014.
La Rédaction

Appel à Rassemblement vendredi 20 juin au Triangle à Rennes  20/06/2014

Nous, salariés du Triangle, techniciens intermittents, membres de la compagnie UBI,

Au regard

- de l’attitude des membres du gouvernement reniant leurs engagements pris du temps où ils étaient dans l’opposition
- des conditions iniques dans lesquelles se sont déroulées les négociations concernant les accords Unedic du 22 mars dernier entre les partenaires dits« sociaux »
- du refus aveugle et répété de la part de ces instances (gouvernement, patronat, syndicats signataires) d’examiner les propositions du Comité de Suivi pour l ‘élaboration d’une nouvelle assurance chômage ;

Et dans la continuité de la grève des techniciens intermittents du Triangle le lundi 16 juin ;

Avons décidé de nous mettre en grève demain, vendredi 20 juin 2014.

De ce fait, nous ne pourrons pas assurer :

- les 3 représentations de Geminus, dernière création de la cie Ubi pour jeune public de 2 à 6 ans
- les présentations de fin d’année des écoles du quartier du Blosne
- l’accueil du public dans le bâtiment, pour raison de sécurité

Nous appelons tous les personnels, salariés permanents et intermittents, des structures culturelles de Rennes et de Bretagne, ainsi que toute personne se sentant concernée, à nous rejoindre

ce vendredi 20 juin, à partir de 12h sur le parvis du Triangle, afin de nous rassembler et d’envisager une réponse commune et immédiate aux attaques que nous subissons sur tous les fronts.

Communiqué : Rennes, le 19/06/14, 19h.
La Rédaction

Occupation actuelle de la DIRECCTE de Bretagne par la CIP Bretagne  18/06/2014

Nous, la CIP (Coordination des Chômeurs, Intérimaires, Intermittents et Précaires) de Bretagne, occupons actuellement les locaux de la DIRECCTE de Bretagne au 3 bis, avenue Belle Fontaine à Cesson Sévigné de manière pacifique. Cette nuit, une quarantaine de personnes a prévu de dormir sur place pour ensuite être rejoint à 10h30 par des manifestants à l'appel de la CGT Spectacle et de la CIP Bretagne.

Un agent de sécurité a contacté les forces de l'ordre qui se dirigent vers les lieux.

Nous occuperons l'hôtel Blossac (DRAC Bretagne)
Jusqu'à obtenir :
- 1 - La décision du Ministère du Travail de ne pas signer l'agrément UNEDIC du 22 mars 2014
- 2 - L'ouverture de nouvelles négociations respectant les procédures démocratiques
- 3 - La prise en compte des propositions du Comité de Suivi.

ET la DIRECCTE
Jusqu'à obtenir :
Un entretien téléphonique de M. Rebsamen, ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social.

La manifestation de lundi 16 juin 2014 à Rennes (35)
Organisée contre la convention UNEDIC du 22 mars dernier,
Composée de plusieurs centaines de manifestants (précaires, chômeurs, intérimaires, intermittents, étudiants, responsables de structures culturelles, professionnels du spectacle, cheminots en soutien, etc.)
Et de représentants d'organisations (La CIP Bretagne, La Fédération des Arts de la Rue Bretagne, La CGT Spectacle Bretagne...) a conduit à l'occupation de la DRAC de Bretagne, depuis lundi, reconduite en Assemblée Générale le mardi 17 juin 2014 à 22h00.

Communiqué de presse CIP Bretagne du mercredi 18 juin 2014.
La Rédaction

Montpellier Danse en grève  18/06/2014

Montpellier Danse en grève
L’ensemble du personnel du Festival Montpellier Danse a décidé à la majorité, lors d’une assemblée générale extraordinaire, d’une grève ce jour, lundi 16 juin.

Cette mobilisation générale de tous les professionnels du spectacle, permanents et intermittents, s’inscrit dans le cadre d’un appel à la grève nationale, en opposition à l’accord Unédic du 22 mars visant la réforme de l’assurance chômage.

Nous jugeons cet accord injuste et nous sommes déterminés à ce que les négociations reprennent dans le dialogue et le respect de tous (intermittents, intérimaires, vacataires, demandeurs d’emploi), avant que le manque de considération ne mène à la mise en danger des festivals de l’été, dont l’annulation serait un grand préjudice pour tous.

Dans l’espoir et la volonté d’accueillir les artistes ainsi que le public du Festival dans de bonnes conditions, nous continuons à œuvrer à la mise en place du Festival.

Nous restons toutefois très vigilants, et plaçons entre les mains du gouvernement l’avenir de l’édition 2014 du Festival Montpellier Danse.

Montpellier, le 16 juin 2014.

34e Festival Montpellier Danse
22 juin - 9 juillet 2014
Agora, cité internationale de la danse
18 rue Sainte Ursule
34961 Montpellier Cedex 2
La Rédaction

Pour la défense des salariés intermittents et pour la sanctuarisation des budgets de la culture  15/06/2014

L’accord passé le 22 mars à l’Unedic entre les représentants du Medef et certaines organisations syndicales de salariés fait l’objet d’une contestation grandissante en raison des nouvelles dispositions qu’il contient et qui viendraient affecter les conditions d’indemnisation des salariés intermittents du spectacle relevant de ce régime d’assurance chômage à compter du 1er juillet 2014.

Plusieurs festivals et de nombreuses représentations sont chaque jour annulés par des artistes et techniciens aux abois laissant craindre un été français sans festival.

La profession, soutenue par la ministre de la culture, de nombreux parlementaires et élus intervenus en ce sens depuis plusieurs semaines demande au ministre du travail de ne pas agréer cet accord et qu’une renégociation plus juste ait lieu. Le Président de la République et le Premier ministre ont été interpellés afin de prendre l’arbitrage qui paraît seul capable de dénouer cette crise qui repose sur de fortes contrevérités en attribuant à ce secteur une responsabilité démesurée dans le déficit de l’Unedic.

Une journée nationale de protestation pour refuser cet accord et protester contre les mesures qui visent le budget de la culture, malgré la sanctuarisation promise, est organisée Lundi 16 Juin à partir de 14 h 30 au Palais Royal à Paris.

La scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise s’associe à ce mouvement car la cause des salariés intermittents est la cause de la vie artistique de notre pays et invite à se joindre à ce mouvement tous ceux qui partagent une légitime ambition pour la vie artistique de notre pays.

Jean Joël Le Chapelain
directeur

L'apostrophe scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d'Oise
01 34 20 14 14 • >> lapostrophe.net
une scène nationale • un service public • deux théâtres d'agglomération

Communiqué du 15 jin 2014.
La Rédaction

Le personnel de l'EPCC Anjou Théâtre (Festival d'Anjou), solidaire des intermittents  15/06/2014

L’EPCC Anjou Théâtre, créé en 2010, est une structure dédiée au théâtre.
Ses principales missions sont l’organisation du Festival d’Anjou, la gestion du château du Plessis-Macé et le suivi de la politique théâtre sur le territoire départemental.

Grâce au soutien financier du Conseil général de Maine-et-Loire, des partenaires privés et du Conseil régional des Pays-de-la-Loire, nous accompagnons chaque jour les professionnels du théâtre dans leur travail de création, de diffusion, de médiation, avec pour seul objectif la valorisation et le développement de cet art majeur du spectacle vivant dans le département et au-delà.

Par nature, le spectacle vivant est fragile, et le théâtre en est certainement la composante la plus vulnérable.

Pour nous, personnels de l’EPCC, les intermittents du spectacle sont des collaborateurs au quotidien. Sans leur expertise technique, rien ne serait possible.

Sans intermittents, il n’y aurait plus de spectacles au festival d’Anjou, plus de lumière, de son, plus de plateau ni de décors, plus de médiation au château du Plessis-Macé pour les scolaires, plus de festival "Très Tôt en Scène", plus de visites théâtralisées…

Les nouvelles dispositions contenues dans l’accord signé en mars dernier par certains partenaires sociaux ne sont pas acceptables car elles fragilisent encore le système pour les plus précaires, dans un contexte général de crise pour l’économie culturelle.

Le directeur général de l’EPCC Anjou Théâtre, Cyrille Gilbert, ainsi que son personnel partagent les inquiétudes et la colère de la profession. Ils ne veulent pas de cet accord que le gouvernement s’apprête à valider, sourd aux appels de tous bords et aux mouvements de protestation qui mettent à mal la saison des festivals.

Un mouvement de grève de l’équipe technique du festival d’Anjou, le 10 juin dernier, a entraîné l’annulation du spectacle d’ouverture de la 65e édition du festival.

Ce même jour, le président de l’EPCC Christophe Béchu a adressé un courrier au Ministre François Rebsamen lui demandant de ne pas agréer cet accord.

Le directeur général d’Anjou Théâtre a saisi le Comité national de liaison des EPCC pour qu’il intervienne également en ce sens auprès du Ministre.

Chaque soir en introduction des spectacles du festival d’Anjou, Nicolas Briançon, directeur artistique, explique les raisons de cette protestation qu’il soutient. Le public applaudit.

L’ensemble du personnel de l’EPCC ANJOU THEATRE ci-dessous

· se déclare solidaire des 19 intermittents du spectacle composant l’équipe technique du festival d’Anjou,

· demande avec insistance au Ministre du Travail de ne pas agréer cet accord et de relancer au plus vite les négociations avec l’ensemble des partenaires.


Cyrille GILBERT, Ganaelle GUITER, Anne-Françoise FLOCH, Ronan PICHAVANT, Violaine FOUQUET, Valérie LE SAGER, Emmanuel DUPONT, Christophe GODIVEAU, Mickaël NICOU, Isabelle SOLARI, Aude GODIVEAU, Matthieu REPUSSARD-HUAU, Laëtitia BROUARD, Violaine d’ABOVILLE, Raphaël BOUTEAU, Loëiza DUPUIS

Contact :
Cyrille GILBERT - 06 75 25 40 52.

Communiqué du personnel de l'EPCC Anjou Théâtre (Festival d'Anjou).
La Rédaction

Communiqué de la coordination des intermittents(es) et précaires de Midi-Pyrénées  15/06/2014

Nous défendons les droits de celles et ceux concernés par la nouvelle convention du régime d’assurance chômage qui est inacceptable : chômeurs(es), intermittents(es), précaires, temps partiels, intérimaires, étudiants(es), retraités(es) ou salariés(es), avec ou sans papiers.

Notre revendication première reste bien le NON AGREMENT par le Ministre du Travail de l'accord UNEDIC des 22 mars et 14 mai 2014.
Et nous occupons pour le 5e jour consécutif le festival Rio Loco à Toulouse.

Ici, Hervé Bordier, directeur de ce festival, n’a pas géré les tensions entre CERTAINS commerçants et les membres de la coordination des intermittents(es) et précaires de Midi-Pyrénées Lors de ces conflits, il n’a pas assuré la sécurité des personnes présentes sur le site.

Nous demandons à la direction du festival de prendre ses responsabilités quant aux menaces et à la violence physique que certains commerçants ont manifestées à notre égard, et de s’assurer que ces comportements ne sont pas et ne seront pas tolérés, ni maintenant ni jamais. La direction et la mairie doivent communiquer sur cette question.

Malgré ces pressions nous avons décidé en assemblée générale exceptionnelle de continuer à occuper le site, d’imposer sa gratuité pour le public et d’assurer l’information à propos de l’accord du 22 mars

CE QUE NOUS DÉFENDONS, NOUS LE DÉFENDONS POUR TOUS !!!

La Coordination des Intermittents et Précaires de Midi-Pyrénées
06 07 87 64 34/06 81 70 43 98.
cipmpcom@gmail.com

Communiqué de presse du samedi 14 juin 2014.
La Rédaction

Annulation Festival Uzès danse 2014  14/06/2014

Annulation Festival Uzès danse 2014
Au regard de la situation et des revendications actuelles que nous comprenons, en concertation avec l'équipe technique, administrative et le conseil d’administration du CDC Uzès danse, nous avons pris la décision d’annuler le festival Uzès danse 2014 à partir de ce jour - samedi 14 juin 2014 - à 17 h 30.

Communiqué de presse Uzès danse.

Festival et Centre de Développement Chorégraphique de l'Uzège, du Gard et du Languedoc-Roussillon,
2, place aux Herbes, 30700 Uzès.
Tél. : +33 (0)4 66 22 51 51.
>> uzesdanse.fr
La Rédaction

Le Théâtre d’Ivry Antoine Vitez en grève  13/06/2014

Mercredi 11 juin, le personnel du théâtre d'Ivry-Antoine Vitez, réuni en assemblée générale, a décidé de rejoindre les dizaines de théâtres et festivals en grève.

La représentation du vendredi 13 juin, clôture de la saison, n'aura donc pas lieu.

Ce mouvement national, d'une ampleur exceptionnelle, est la seule réponse que les artistes, les techniciens et les personnels administratifs de nos professions ont trouvé, devant les menaces qui pèsent sur la culture.

Diminution de tous les budgets et remise en cause du système d'assurance chômage.

Et ce n'est pas pour défendre des privilèges que des centaines de professionnels sont aujourd'hui en grève.

C'est pour préserver leurs métiers.

Et pour faire vivre ce Service Public de la Culture, ce bien commun qui profite à chaque citoyen de ce pays.

Nous espérons que notre public saura comprendre notre choix et l'accepter.

Nous l’invitons à venir ce vendredi au théâtre, à 19 h pour une rencontre avec le personnel et une discussion ouverte sur ces sujets qui inquiètent et parfois divisent.


Au théâtre, une urne est à la disposition de tous pour une quête de soutien aux grévistes. La somme recueillie sera remise à la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France (CIP-IDF) qui se chargera de la redistribuer.

Par ailleurs, nous suggérons à notre public de nous rejoindre, lundi 16 juin à 14 h 30, pour un rassemblement, place du Palais Royal, à Paris, pour faire de cette journée un moment d’engagement massif.

Nous restons mobilisés et attentifs à l’évolution de la situation pour décider de la suite que nous donnerons à notre engagement.

Communiqué du personnel du Théâtre d'Ivry.
Théâtre d'Ivry Antoine Vitez,
1, rue Simon Dereure,
94200 Ivry-sur-Seine.
01 46 70 21 55.
La Rédaction

Communiqué AG du personnel permanent du Théâtre des 13 Vents  13/06/2014

Réunie en assemblée générale le mercredi 11 juin 2014, l’équipe permanente du Centre dramatique national de Montpellier affirme son entière solidarité aux équipes grévistes du Printemps des Comédiens et au Mouvement Unitaire Languedoc-Roussillon contre l’accord de l’assurance chômage.

Elle a voté, à une large majorité (20 Pour / 4 Contre / 1 Blanc), une journée de grève le lundi 16 juin 2014.

Les salariés grévistes s’engagent par ailleurs à participer à la caisse de soutien du mouvement unitaire Languedoc-Roussillon des travailleurs intermittents du spectacle, précaires et chômeurs.

Si besoin, et en accord avec la direction, le CDN de Montpellier met sa salle à la disposition dumouvement unitaire Languedoc-Roussillon pour l’organisation d’Assemblées Générales.

Nous demandons au gouvernement que les professionnels soient entendus et que ce nouvel accord ne soit pas agréé.

Nous demandons au gouvernement que la négociation s’ouvre à partir des propositions du comité de suivi parlementaire.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.


Communiqué de l'équipe permanente du CDN Montpellier.
La Rédaction

Lettre ouverte des experts de la DRAC Alsace théâtre  13/06/2014

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre du Travail de l’Emploi et du dialogue social,
Madame la Ministre de la Culture et de la Communication,

Nous, membres du comité d’experts de la DRAC Alsace théâtre, refusons à la majorité de siéger à la commission du 13 juin 2014, pour donner nos avis artistiques dans ce contexte alarmant.

En raison de la menace qui pèse sur la création artistique et les emplois culturels, nous demandons que l’accord UNEDIC signé par des partenaires sociaux le 22 mars dernier ne soit pas agréé.

Nous nous joignons au mouvement de mobilisation déclenché par les intermittents et les précaires et nous demandons la réouverture des négociations sur la base des propositions du comité de suivi. Lequel comité, composé de parlementaires de différentes sensibilités et de partenaires sociaux du secteur, travaillant depuis plus de 10 ans, a fait des propositions pertinentes, justes, adaptées et plus économiques pour la renégociation des annexes 8 et 10 dans le cadre de l’ensemble des négociations sur l’assurance chômage.

La destruction progressive du régime des intermittents accélère la déchirure du tissu culturel français.
Nous dénonçons le désengagement global de l’Etat dans le champ artistique et culturel, et demandons au gouvernement de prendre la mesure des effets qualitatifs et quantitatifs de cette politique.

Lettre signée ce jour vendredi 13 juin 2014 à 15 h 30 heures.

Renaud Herbin, directeur du TJP - Centre Dramatique National d’Alsace Strasbourg ● Monica Guillouet-Gélys - directrice de la Filature, scène nationale de Mulhouse ● Christine Planel - directrice La Passerelle Rixheim ● Olivier Chapelet - directeur du TAPS, théâtre actuel et public de Strasbourg ● Gwenaëlle Plougonven - responsable productions, diffusion et communication pour la compagnie Lucamoros ● Andrée Pascaud, ex directrice Relations publiques au Théâtre National de Strasbourg ● Jacques Wallet, professeur de Philosophie, ex chargé d’action culturelle au Rectorat de l’Académie de Strasbourg ● Brigitte Schebath, professeur de Lettres et de Théâtre ● Philippe Schlienger, directeur du CREA, Scène conventionnée jeune public d’Alsace ● Guy-Pierre Couleau, directeur de la Comédie de l’Est - Centre Dramatique d’Alsace Colmar ● Vénéranda Paladino, journaliste ● Fred Cacheux, comédien du Théâtre National de Strasbourg.
La Rédaction

Communiqué de presse d’Avignon Festival & Compagnies >> Intermittence  12/06/2014

DR
Avignon Festival & Compagnies, l’association qui accompagne ce grand rassemblement de compagnies indépendantes qu’est le festival OFF, constatant la situation créée par les mouvements de protestation contre la nouvelle convention d’assurance chômage, et en particulier les Annexes 8 et 10, dans une situation générale de crise et de fragilité économique, comprend l’inquiétude des intermittents du spectacle, et se déclare solidaire du mouvement.

Pour autant, Avignon Festival & Compagnies,
● rappelle que le OFF d’Avignon est le premier et le seul marché du théâtre dans notre pays et que les compagnies qui s’y rendent, très majoritairement autoproduites, ont déjà payé la quasi-totalité des frais inhérents à leur séjour (hébergement, lieux, répétitions, communication, etc.).
● rappelle que les 139 compagnies étrangères et les 16 compagnies d’outre-mer, présentes cette année ont ajouté aux frais précités, ceux de leurs transports aériens.
● constate que nos abonnés (52 000 en 2013) ainsi que de très nombreux spectateurs, inquiets devant la tournure des événements, nous interpellent quant aux répercussions possibles dans le OFF.
● constate que les programmateurs nous interrogent eux aussi face à l’impossibilité devant laquelle ils se trouveraient pour remplir leurs missions d’achat de spectacles.
En conséquence, Avignon Festival & Compagnies, dont la mission est d’être le premier prestataire de services de compagnies aux opinions multiples et diverses,
● s’engage auprès des 1 307 spectacles représentés par 1 083 compagnies, des 112 théâtres, des spectateurs et des professionnels fidèles du OFF à poursuivre toutes les actions entreprises pour la bonne marche du OFF 2014.
● affirme que les services de l’association resteront ouverts pendant toute la durée du festival pour le public - sans lequel le spectacle vivant n’aurait pas de sens, les professionnels et toutes les compagnies, indépendamment des positions de chacun vis-à-vis du conflit actuel.

NB : en 2003, année de l’annulation du Festival IN, 87,4 % des compagnies présentes dans le OFF ont joué pendant tout le festival.
La Rédaction

Lettre ouverte du comité d’experts de la DRAC IDF théâtre  11/06/2014

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social,
Madame la Ministre de la Culture et de la Communication

Nous, membres du comité d’experts de la DRAC IDF théâtre, réunis ce jour au ministère de la culture, refusons à l’unanimité de siéger à la commission des 10, 11 et 12 juin 2014, pour donner nos avis artistiques dans ce contexte alarmant.

En raison de la menace qui pèse sur la création artistique et les emplois culturels, nous demandons que l’accord UNEDIC signé par des partenaires sociaux le 22 mars dernier ne soit pas agréé.

Nous nous joignons au mouvement de mobilisation déclenché par les intermittents et les précaires et nous demandons la réouverture des négociations sur la base des propositions du comité de suivi. Lequel comité, composé de parlementaires de différentes sensibilités et de partenaires sociaux du secteur, travaillant depuis plus de 10 ans, a fait des propositions pertinentes, justes, adaptées et plus économiques pour la renégociation des annexes 8 et 10 dans le cadre de l’ensemble des négociations sur l’assurance chômage.

La destruction progressive du régime des intermittents accélère la déchirure du tissu culturel français.
Nous constatons dans le même temps en Ile de France, sur les trois dernières années, une diminution globale du nombre des compagnies conventionnées ainsi que des moyens financiers qui leur sont attribués.

Nous dénonçons donc le désengagement global de l’état dans le champ artistique et culturel, et sommes révoltés par le refus du gouvernement de prendre la mesure des effets qualitatifs et quantitatifs de cette politique.

Lettre signée ce jour mardi 10 juin 2014 à 12 h.

Serco Aghian, personnalité qualifiée ● Christophe Blandin-Estournet, directeur de la Scène Nationale d’Evry ● Dominique Berody, délégué général jeunesse du CDN de Sartrouville ● Serge Calvier, directeur de Nil Admirari ● Sarah Chaumette, comédienne ● Anna Defendini, responsable de la programmation théâtrale de la CCAS ● Coco Felgeirolles, comédienne et professeure de théâtre au CRR de Cergy ● Feriel Bakouri, directrice adjointe du CDN de Montreuil ● Farid Bentaieb, directeur de la Scène Conventionnée de Clamart ● Isabelle Bertola, directrice du Mouffetard, Théâtre des Arts de la Marionnette ● Marie-France Carron, secrétaire générale du Théâtre de la Cité Internationale ● Xavier Croci, directeur du Forum Scène Conventionnée de Blanc-Mesnil ● Vincent Eches, directeur de la Scène Nationale de Marne-la-Vallée ● Christine Friedel, critique ● Nicole Gautier, personnalité qualifiée ● Véronique Hotte, critique ● Daniel Jeanneteau, directeur du Studio-Théâtre de Vitry, directeur artistique de compagnie, metteur en scène ● Johnny Lebigot, codirecteur du Théâtre l’Échangeur ● Caroline Loire, directrice de A Suivre productions ● Caroline Marcilhac, directrice du Centre National des Dramaturgies Contemporaines Théâtre Ouvert ● Géraldine Morier-Genoud, secrétaire générale du Théâtre des Quartiers d’Ivry ● Hervé Pinczak, professeur de philosophie ● François Rancillac, directeur du Théâtre de l’Aquarium, metteur en scène ● Dominique Goudal, personnalité qualifiée ● Marc Jeancourt-Galignani, directeur du Théâtre Firmin Gémier-La Piscine, Pôle National des Arts du Cirque ● Alexandre Krief, directeur de la Scène Conventionnée de Villejuif ● Marc le Glatin, directeur de la Scène Conventionnée de Chelles ● Corine Miret, comédienne ● Jean-François Perrier, comédien ● Anne Quentin, journaliste.

Adresse réponse :
experts.drac.idf@gmail.com
La Rédaction

Les Molières... Le Retour... Palmarès 2014  03/06/2014

● Molière d'honneur : Michel Bouquet.

● Molière du Théâtre Public
"Chapitres de la Chute - Saga des Lehman Brothers" de Stefano Massini, mise en scène Arnaud Meunier - La Comédie de Saint-Étienne.
"Germinal" de et mise en scène Antoine Defoort et Halory Goerger. L’Amicale de production - Lille.
"Invisibles" de et mise en scène Nasser Djemaï. MC2 - Maison de la Culture de Grenoble.
"Paroles gelées" d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini. TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées.

● Molière du Théâtre Privé
"Le Cercle des Illusionnistes" de et mise en scène Alexis Michalik - La Pépinière Théâtre.
"Des fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler - Théâtre Hébertot.
"Le Père" de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat - Théâtre Hébertot.
"Le Porteur d’histoire" de et mise en scène Alexis Michalik - Studio des Champs-Élysées.

● Molière de la Comédie
"Dernier coup de ciseaux" de Paul Pörtner, mise en scène Sébastien Azzopardi - Théâtre des Mathurins.
"Le Fils du Comique" de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury - Théâtre Saint-Georges.
"Hier est un autre jour !" de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros, mise en scène Eric Civanyan - Théâtre des Bouffes Parisiens.
"Nina" d’André Roussin, mise en scène Bernard Murat - Théâtre Édouard VII.

● Molière du Théâtre Musical
"La Belle et la Bête", livret Linda Woolverton, musique Alan Menken, mise en scène Glenn Casale. Théâtre Mogador.
"Le Crocodile trompeur/Didon et Enée" d’après l’opéra d’Henry Purcell et d’autres matériaux, mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel, direction musicale Florent Hubert. Théâtre des Bouffes du Nord.
"Framboise Frivole - Delicatissimo" de Peter Hens, Bart Van Caenegem. Théâtre des Bouffes Parisiens.
"Ménélas Rebétiko rapsodie" de et mise en scène Simon Abkarian. Cie Tera/Le Ksamka.

● Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre public
Nicolas Bouchaud dans "Le Misanthrope" de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier.
Olivier Martin-Salvan dans "Pantagruel" de Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan, mise en scène Benjamin Lazar.
Stanislas Nordey dans "Par les Villages" de Peter Handke, mise en scène Stanislas Nordey.
Philippe Torreton dans "Cyrano de Bergerac" d’Edmond Rostand, mise en scène Dominique Pitoiset.

● Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre privé
Daniel Auteuil dans "Nos Femmes" d’Eric Assous, mise en scène Richard Berry.
Clovis Cornillac dans "La Contrebasse" de Patrick Süskind, mise en scène Daniel Benoin.
Michel Fau dans "Le Misanthrope" de Molière, mise en scène Michel Fau.
Robert Hirsch dans "Le Père" de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat.

● Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre public
Valérie Dréville dans "Les Revenants" d’après Henrik Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier.
Cécile Garcia-Fogel dans "Les Serments indiscrets" de Marivaux, mise en scène Christophe Rauck.
Anouk Grinberg dans "Molly Bloom" d’après James Joyce, mise en scène Blandine Masson, Marc Paquien.
Isabelle Huppert dans "Les Fausses confidences" de Marivaux, mise en scène Luc Bondy.

● Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre privé
Emmanuelle Devos dans "La Porte à côté" de Fabrice Roger-Lacan, mise en scène Bernard Murat.
Isabelle Gélinas dans "Le Père" de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat.
Agnès Jaoui dans" Les Uns sur les Autres" de Léonore Confino, mise en scène Catherine Schaub.
Valérie Lemercier dans "Un temps de chien" de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud.

● Molière du Comédien dans un second rôle
John Arnold dans "Perturbation" d’après Thomas Bernhard, mise en scène Krystian Lupa.
David Ayala dans "Le dernier jour du jeûne" de et mise en scène Simon Abkarian.
Patrick Catalifo dans "Un temps de chien" de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud.
Manuel Le Lièvre dans "Le conte d’hiver" de William Shakespeare, mise en scène Patrick Pineau.
Davy Sardou dans "L’Affrontement" de Bill C. Davis, mise en scène Steve Suissa.
Stéphan Wojtowicz dans "Un singe en hiver" d’Antoine Blondin, mise en scène Stéphane Hillel.

● Molière de la Comédienne dans un second rôle
Marie-Julie Baup dans "Divina" de Jean Robert-Charrier, mise en scène Nicolas Briançon.
Christine Bonnard dans "La Chanson de l’éléphant" de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis.
Françoise Fabian dans "Tartuffe" de Molière, mise en scène Luc Bondy.
Valérie Mairesse dans "Roméo & Juliette" de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon.
Bulle Ogier dans "Les Fausses confidences" de Marivaux, mise en scène Luc Bondy.
Isabelle Sadoyan dans "L’Origine du monde" de Sébastien Thiery, mise en scène Jean-Michel Ribes.

● Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre public
Philippe Adrien pour "L’École des femmes".
Jean Bellorini pour "Paroles Gelées" et "La Bonne âme du Se-Tchouan".
Nasser Djemaï pour "Invisibles".
Jean-François Sivadier pour "Le Misanthrope".

● Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé
Ladislas Chollat pour "Le Père".
Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève pour "Mangez-le si vous voulez".
Michel Fau pour "Le Misanthrope".
Alexis Michalik pour "Le porteur d’histoire" et "Le cercle des Illusionnistes".

● Molière de l’Auteur francophone vivant
Simon Abkarian pour "Le Dernier jour du jeûne".
Léonore Confino pour "Ring".
Nasser Djemaï pour "Invisibles".
Alexis Michalik pour "Le Porteur d’histoire" et "Le Cercle des Illusionnistes".
Joël Pommerat pour "Les Marchands".
Florian Zeller pour "Le Père".

● Molière de la Révélation féminine
Jeanne Arenes dans "Le Cercle des Illusionnistes" de et mise en scène Alexis Michalik.
Anne-Elisabeth Blateau dans "Le fils du comique" de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury.
Marion Malenfant dans "Norma Jean" de Joyce Carol Oates, mise en scène John Arnold.
Hélène Viviès dans "En travaux" de et mise en scène Pauline Sales.

● Molière de la Révélation masculine
Grégori Baquet dans "Un obus dans le cœur" de Wajdi Mouawad, mise en scène Catherine Cohen.
François Deblock dans "Paroles Gelées" d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini.
Jean-Baptiste Maunier dans "La Chanson de l’éléphant" de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis.
Niels Schneider dans "Roméo & Juliette" de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon.

● Molière Seul(e) en scène
Mikaël Chirinian dans "La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt, mise en scène Anne Bouvier.
Fellag dans "Petits chocs des civilisations" de Fellag, mise en scène Marianne Epin.
Grégory Gadebois dans "Des Fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler.
François Morel dans "La fin du monde est pour dimanche" de François Morel, mise en scène Benjamin Guillard.

● Molière de la Création Visuelle (Scénographie, Lumière, Costumes)
"Le Cercle des illusionnistes" de et mise en scène Alexis Michalik (Olivier Roset, Marion Rebmann, Pascal Sautelet).
"Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé, mise en scène Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève (Adeline Caron, Nicolas Brisset, Caroline Gicquel).
"Ne m’oublie pas - Forget me not" de Philippe Genty, mise en scène Philippe Genty et Mary Underwood (Philippe Genty, Vincent Renaudineau, Thierry Capéran, Annick Baudelin).
"Tabac rouge" de et mise en scène James Thierrée (James Thierrée, Victoria Thierrée-Chaplin).

Photo : "Le Cercle des Illusionnistes" © Mirco Magliocca.
La Rédaction

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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024