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Lettre ouverte au Premier ministre - La culture placée dans une situation kafkaïenne  17/10/2020

Le Président de la République a fait des annonces qui ont foudroyé de plein fouet la Culture en France. Toute expression artistique présentée dans une salle de spectacles doit être stoppée pour 21 h précises. La décision est si brutale que, même le ministère de la Culture s'est fait l'écho des représentants des professionnels auprès du Premier ministre.

Le couperet est à nouveau tombé, prétextant qu'aucune dérogation ne serait accordée.
Mais sont-ce des dérogations que nous demandons ou simplement une écoute et une compréhension de nos métiers ?

Jusqu'à présent, les entrepreneurs de spectacles se sont conformés à la lettre aux indications du Gouvernement. Ils n'ont eu de cesse d'informer leurs publics et leurs interlocuteurs du respect des mesures à mettre en place. Chaque équipe artistique et chaque salle de spectacles a montré le soin qui était apporté dans le respect des gestes barrières.

Le Gouvernement semblait avoir pris la mesure des efforts déployés par les acteurs du spectacle en autorisant le 28 août, des dérogations aux distanciations sur les scènes des théâtres.

L'idée qui s'est imposée hier, lors d'une rencontre très attentionnée avec la ministre de la Culture et les professionnels, était la possibilité que le billet de spectacle serve de justificatif aux spectateurs pour rentrer chez eux après 21 heures.

De l'avis de tous, la preuve du billet de spectacle devrait permettre au public de regagner son domicile sans être inquiété de se voir dresser une amende. Cette mesure ayant l'avantage de rassurer le public qui se rend au spectacle, sans avoir la crainte de ne pouvoir assister à la fin du spectacle. Cette idée, partagée par l'ensemble des professionnels du spectacle vivant mettrait sur un pied d'égalité les publics, les plus proches comme les plus éloignés du lieu du spectacle.
Comment imaginer sérieusement que les publics puissent se rendre à 18h ou à 18h30 au spectacle dès lors qu'ils ont une activité professionnelle, d'autant plus s'ils sont en télétravail. Cela signifie que tout spectacle serait condamné à ne durer qu'une heure ou une heure et demie.

M. le Premier ministre, ce n'est pas une dérogation que nous demandons, mais une exception culturelle qui rend à la Culture son caractère unique.

Qu'il soit permis d'insister pour rappeler que, durant toute la représentation, le public reste masqué et distancié.

Ne privons pas le public du plaisir qu'il avait retrouvé en retournant dans les salles de spectacles après des mois d'interruption.

Les mesures de sécurité ne doivent pas faire disparaître la confiance du public comme celle des acteurs de la Culture, qui accompagnait avec enthousiasme la reprise d'activité tant désirée par tous !

Communiqué du SNES (Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles) 16 octobre 2020.
>> spectacle-snes.org
La Rédaction

SYNAVI Le couvre-feu, un coup de grâce pour les compagnies et lieux indépendants de spectacle vivant  16/10/2020

Lors de son allocution du 14 octobre, le Président de la République a annoncé la mise en place d'un couvre-feu de 21 h à 6 h en Île-de-France et dans huit métropoles (Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne).

Cette interdiction s'ajoute à la longue liste de restrictions dictées ces derniers mois : interdiction des sorties scolaires, contraintes pour la réalisation des interventions artistiques, limitation des manifestations artistiques dans l'espace public et sous chapiteaux dans certains départements.

Attachés à la préservation des activités indispensables à la vitalité sociale et démocratique, nous affirmons que tout doit être mis en œuvre pour le maintien des spectacles et des activités culturelles, dans un esprit de responsabilité prenant en compte les nécessaires mesures sanitaires. Des dérogations doivent être étudiées, pour permettre aux publics comme aux professionnels de rentrer chez eux après les spectacles se terminant avant 21 h.

Si tel n'était pas le cas, cette dernière mesure - le couvre-feu -, outre le fait qu'elle constitue une atteinte grave à la liberté d'expression et de création, est un nouveau coup porté au secteur du spectacle vivant dans son ensemble et aux plus fragiles en particulier.

Nous tenons à alerter solennellement sur le péril qu'elle fait courir aux équipes de création, compagnies et lieux du tiers-secteur, grands oubliés des fonds de soutiens mis en œuvre suite à la crise. Si des solutions n'étaient pas trouvées immédiatement, le couvre-feu entrainera une nouvelle vague d'annulations auxquelles nos structures ne pourront faire face, et avec elles les artistes et techniciens que nous employons.

Ce n'est pas une double mais une triple peine qui est prononcée. Aux arrêts d'activités et aux dates difficilement reportées, cette nouvelle interdiction préempte pour de longs mois, voire de longues années, l'activité des compagnies.

L'État doit prendre ses responsabilités.

Nous demandons instamment :
>> la levée des interdictions des manifestations dans l'espace public,
>> la levée des interdictions des spectacles sous chapiteau,
>> des directives claires et impératives pour que les contrats de cession annulés soient honorés, afin de ne pas rompre la chaine du financement de la culture en permettant aux compagnies d'assumer leur rôle d'employeurs,
>> l'interdiction des "clauses Covid" dans les contrats, posées au détriment des compagnies,
>> la reconduction d'un fonds de soutien avec des critères d'attribution adaptés prenant en compte les réalités des compagnies et des lieux intermédiaires et indépendants,
>> l'extension et la révision des mesures d'activité partielle.

Enfin, nous n'oublions pas que cette décision est la conséquence de nombreuses orientations politiques successives, au premier rang desquelles le démantèlement délibéré de notre service public de santé. Nous tenons à exprimer notre solidarité interprofessionnelle à l'ensemble des secteurs impactés par ces mesures.

Communiqué du Syndicat National des Arts Vivants.
La Rédaction

Bilan de la première édition des États Généraux des Festivals  09/10/2020

La première édition des États Généraux des Festivals s'est déroulée les 2 et 3 octobre à Avignon, au centre des congrès du Palais des Papes et à La FabricA, ainsi que dans toutes les DRAC en région.

Organisés sur deux jours, les États Généraux des Festivals ont réuni organisateurs de festivals, représentants des collectivités territoriales, organisations professionnelles et syndicales autour d'un forum et de sept ateliers thématiques, construits et animés par des personnalités du monde de la culture et professionnels des festivals.

>> 1 200 personnes ont participé à cette première édition, dont près de 400 en présentiel à Avignon, dans le strict respect des mesures sanitaires.

>> 1 044 connexions individuelles aux directs ont été enregistrées.

>> 21 DRAC ont mis en place leur déclinaison des États Généraux des Festivals en présentiel et en ligne.

>> Plus d'une centaine de festivals se sont inscrits et ont participé aux échanges, dans toutes les disciplines, avec une dominante musicale.


À l'occasion de ces premiers États Généraux des Festivals, conçus comme un temps d'échanges et de réflexion pour la construction d'un socle commun, la ministre de la Culture a annoncé l'allocation de cinq millions d'euros supplémentaires en 2021 pour le Fonds Festivals, ainsi qu'un moratoire de l'application de la circulaire relative aux Services d'Ordre Indemnisés, a minima jusqu'au 31 décembre 2020, à la suite des concertations engagées avec le ministère de l'Intérieur et qui vont se poursuivre.

Roselyne Bachelot-Narquin réunira dans les prochaines semaines le Conseil des Territoires pour la Culture, instance de dialogue entre le ministère et les collectivités territoriales, dont la question des festivals sera un des principaux points à l'ordre du jour.

La deuxième édition des États Généraux des Festivals aura lieu en mai 2021 lors du Printemps de Bourges.

Ministères concernés, collectivités territoriales, artistes, organisations professionnelles et syndicales, travailleront d'ici là de concert pour élaborer de premières propositions concrètes, permettant de dessiner ensemble l'avenir commun des festivals.

Retrouvez toutes les vidéos des États Généraux des Festivals en ligne : >> etatsgenerauxdesfestivals.com

Communiqué du Ministère de la Culture.

Photo : Avignon Off © DR.
La Rédaction

Furax ! La "Non-Autorisation" pour la deuxième fois de la Journée Singulière des Rencontres d'Ici et d'Ailleurs  24/09/2020

Furax ! La "Non-Autorisation" pour la deuxième fois de la Journée Singulière des Rencontres d'Ici et d'Ailleurs
Furax !
Je suis furax !
Furax d’apprendre, 3 jours avant le lancement de la Journée Singulière des Rencontres d’Ici et d’Ailleurs, par arrêté du préfet du Val d’Oise - Monsieur Amaury de Saint Quentin – la non-autorisation pure et simple de notre manifestation.


Furax de voir, à nouveau, le travail produit par nos équipes, balayé d’un simple revers de manche.
Furax de voir que tout le travail de concertation établi ces derniers mois avec les services de la préfecture n’aura servi à rien.
Furax d’apprendre l’annulation du festival alors que les équipes sont déjà sur les routes.
Furax d’apprendre, par courrier électronique, alors qu’embauche l’équipe technique, que le festival pour lequel elle s’engage est annulé.
Furax de voir stoppée, dans son élan, la relation que nous construisons avec les citoyens de Garges-lès-Gonesse.
Furax de voir que notre organisation, qui respecte strictement les préconisations anti-Covid, n’ait pas été prise en considération.
Furax de ne pas être pris au sérieux malgré le professionnalisme dont nous faisons preuve ici et dans le reste du monde.
Furax de devoir annoncer, à une jeune équipe de danseuses et danseurs venant de Guadeloupe, que leur première dans le métier n’aura pas lieu.
Furax de voir un projet de territoire mené au long cours avec 9 jeunes du Val d’Oise, s’arrêter net !
Furax de voir à quel point nos métiers de la culture sont les dernières roues du carrosse pour certains.
Furax de voir la casse sociale provoquée par ces réponses de non-recevoir.
Furax, furax, furax !

Jean-Raymond Jacob,
Directeur du Moulin Fondu,
Centre national des arts de la rue et de l'espace public.

Ce que vous auriez dû voir à la Journée Singulière des Rencontres d'Ici et d'Ailleurs...
La Rédaction

Le ministère de la Culture annonce l'ouverture d'un Fond d'Urgence Spécifique de Solidarité pour les Artistes et les Techniciens (FUSSAT) du spectacle en partenariat avec Audiens  16/09/2020

Le ministère de la Culture a souhaité venir en aide, via un fonds d'urgence spécifique et temporaire de solidarité, aux artistes et techniciens du spectacle qui n'entrent pas dans le champ d'éligibilité des dispositifs aménagés jusqu'ici spécifiquement dans le contexte de la crise sanitaire, ou d'autres dispositifs.

Ce fonds, doté de 5 millions d'euros financés par le ministère de la Culture, donne accès à quatre aides sociales distinctes d'un montant forfaitaire unique de 1 000 euros et à une cinquième aide d'un montant forfaitaire de 100 euros par cachet.

Aide forfaitaire unique de 1000 euros, sous conditions, pour :

1) Les professionnels qui se trouvaient en cours de constitution de droit au régime d'assurance chômage des intermittents entre le 1er mars 2019 et le 1er mars 2020, sans par ailleurs bénéficier d'allocations au régime général ;

2) Les intermittents ayant épuisé leur droit à l'allocation de fin de droits (AFD) entre le 1er décembre 2019 et le 29 février 2020 ;

3) Les artistes qui se produisent au titre d'une activité artistique, en majorité à l'étranger sous des contrats de travail locaux, dans le cas où cinq de leurs dates ont été annulées entre le 1er mars et le 31 août 2020 en raison de la crise sanitaire, et qui ne bénéficient d'aucune indemnisation d'assurance chômage ;

4) Les intermittents dont les droits au régime d'assurance chômage n'ont pas repris faute de contrat post congé maternité, congé d'adoption ou arrêt maladie pour affection de longue durée (ALD) entre le 1er mars et le 31 août 2020.

Aide forfaitaire unique de 100 € par date annulée, sous conditions, pour :

5) Les intermittents employés par des particuliers employeurs, lesquels ne sont pas éligibles au dispositif d'activité partielle. Le bénéfice de l'aide est attribué par date annulée en raison de la Covid-19 dans la période allant du 1er mars au 31 août 2020. Seuls cinq cachets pourront être compensés pour les intermittents qui bénéficiaient à la date de ces cachets, d'allocations d'assurance chômage du régime des intermittents. En revanche, tous les cachets des professionnels qui ne bénéficiaient pas de droits ouverts à la date de ces cachets pourront être compensés.

À noter que les aides 1 à 4 ne sont pas cumulables entre elles, mais le sont à l'inverse avec l'aide numéro 5. AUDIENS, partenaire social de référence des métiers de la culture et de la création, et gestionnaire du volet professionnel et social du Fonds de professionnalisation et de solidarité pour les artistes et techniciens du spectacle, assurera la gestion de ce fonds temporaire doté au total de 5 millions d'euros financés par le ministère de la Culture.

Les demandes d'aides pourront être déposées dès le 16 septembre prochain, et au plus tard le 31 décembre 2020, et traitées uniquement sous condition de complétude, sur la plateforme qui ouvrira à cette même date, accessible en cliquant sur le lien suivant >> fussat-audiens.org

Photo : © CFPTS.
La Rédaction

Le Théâtre de l'Athénée ouvre une nouvelle page de son histoire  10/09/2020

Après 27 ans à la tête du Théâtre de l'Athénée, son directeur Patrice Martinet inaugurera dans les jours qui viennent sa dernière saison, avant de céder la main au duo constitué d'Olivier Mantéi et d'Olivier Poubelle.

Joyau du patrimoine théâtral parisien, le théâtre de l'Athénée est situé rue Boudreau, dans le IXe arrondissement, juste à côté du Palais Garnier. Classé monument historique en 1995, 100 ans après son inauguration, il a pu bénéficier à cette occasion d'un vaste chantier de rénovation grâce au soutien du ministère de la Culture.

Au-delà de ses richesses architecturales, c'est bien la grande figure de Louis Jouvet, qui l'a dirigé de 1934 à 1951, qui hante encore ses murs : tout au long du XXe siècle et jusqu'à aujourd'hui, sa magnifique salle à l'italienne comme sa petite salle n'ont cessé d'abriter les œuvres de créateurs emblématiques du théâtre contemporain tels Samuel Beckett, Jean-Luc Lagarce ou Robert Wilson.

Poursuivant le projet de théâtre musical développé par Patrice Martinet, les actuels directeurs du Théâtre des Bouffes du Nord apporteront leur savoir-faire pour développer les activités de production de cette maison. Ils signeront en 2021/2022 leur première programmation à la tête de l'établissement.

Le ministère de la Culture, unique financeur public de l'établissement à hauteur de 2 millions d'euros, et soucieux de maintenir les missions de service public de l'Athénée, poursuivra son accompagnement dans les mêmes conditions.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, salue l'engagement de Patrice Martinet au service des artistes et souhaite le meilleur à ses successeurs.

Communiqué de presse du ministère de la Culture.

Photo : Façade entrée Théâtre de l'Athénée © DR.
La Rédaction

Plan de soutien au spectacle vivant  29/08/2020

Citation du Premier ministre, Jean Castex, 27 août 2020 : "En venant aujourd'hui à votre rencontre au ministère de la Culture, j'ai souhaité concrétiser la solidarité et le soutien du gouvernement au secteur du spectacle vivant. Je veux exprimer ma reconnaissance à la ministre de la Culture et à son administration, qui sont à vos côtés durant cette crise. 432 M€ seront consacrés au secteur pour accompagner les entreprises et établissements des secteurs privé et public, les auteurs et les artistes. L'effort consenti se devait d'être massif, à la hauteur des difficultés que vous rencontrez, à la hauteur de l'importance économique et sociale du secteur du spectacle vivant en France."

Les mesures prises

>> Une prolongation de l'activité partielle jusqu'au 31 décembre 2020 ;

>> Une prolongation du crédit d'impôt pour le spectacle vivant et du crédit d'impôt phonographique jusqu'au 31 décembre 2024 et un assouplissement temporaire des paramètres du crédit d'impôt spectacle vivant ;

>> La mise en place d'un nouveau mécanisme de compensation pour encourager la reprise d'activité des exploitants de salle de spectacle. Ce dispositif sera instauré après concertation avec les professionnels du secteur, avec effet à compter du 1er septembre 2020 et jusqu'au 31 décembre 2020. Une provision de 100 M€ permettra de financer ce mécanisme dès septembre 2020 pour l'ensemble du secteur culturel ; elle viendra s'ajouter au plan de relance de 2 Md€.

>> Sur les 2 Md€ annoncés pour l'ensemble du champ culturel, 432 M€ inscrits dans le plan de relance pour le spectacle vivant :

o 220 M€ pour le spectacle vivant privé

o 200 M€ pour le spectacle vivant subventionné

o 12 M€ pour l'emploi et les artistes auteurs du spectacle vivant, auquel s'ajoute un programme exceptionnel de 30 M€ pour la commande artistique.

Le Premier ministre et la Ministre de la Culture ont rencontré le 27 août au Ministère de la Culture les organisations représentant le spectacle vivant dans toute sa diversité, pour les écouter et témoigner de la mobilisation et de l'engagement de l'Etat aux côtés de tous les acteurs culturels.

Des mesures d'urgence ont été mises en place dès le début de la crise par l'État et ses opérateurs et partenaires.

Face aux pertes massives liées à la crise de la COVID 19 et aux attentes du secteur, l'État poursuit son soutien et met en place une réponse d'une ampleur inédite à destination des entreprises, des auteurs, des artistes, des établissements, du secteur privé ainsi que du secteur public. L'État sera attentif à ce que ces mesures bénéficient à l'ensemble des acteurs

Aujourd'hui, le Gouvernement présente ses trois priorités :

- permettre la reprise d'activité en adaptant les mesures sanitaires en vigueur ;

- soutenir les entreprises privées, les artistes-auteurs et les établissements publics ou subventionnés par un plan de relance majeur en faveur de la culture ;

- rétablir la confiance et favoriser le retour du public dans les salles.

Afin d'encourager la reprise d'activité dans les salles de spectacle, sur scène, l'exemption de distanciation physique sera autorisée pour les danseurs, musiciens, comédiens, chanteurs, ou toute autre profession amenée à se produire sur un plateau, sous réserve du respect de protocoles sanitaires stricts.

Un nouveau mécanisme de compensation des pertes d'exploitation liées à la persistance de mesures de distanciation sera rapidement mis en place, afin d'encourager la reprise d'activité des exploitants de salle de spectacle.
Ce dispositif sera instauré après concertation avec les professionnels du secteur, avec effet à compter du 1er septembre 2020 et pour une durée de 4 mois. Ce mécanisme s'adressera aux exploitants de salles TPE/PME du secteur privé. L'État sera attentif à la juste redistribution de la valeur à l'ensemble de la chaîne jusqu'aux artistes et aux auteurs. Le dispositif sera fléché sur les entreprises qui reprennent une activité minimale : le seuil sera défini en concertation avec les professionnels. En outre, certains critères devront être précisés par la concertation : cohérence et sérieux du modèle économique du projet par rapport à l'historique ; application stricte des mesures sanitaires ; seuil de déclenchement et plafond de la garantie accordée. 100 M€ pour l'ensemble du secteur culturel viendront s'ajouter au plan de relance de 2 Md€.

S'agissant du plan de relance

Sur un montant total de 2 milliards d'euros mobilisés pour la culture dans le plan de relance, 432 M€ seront consacrés au spectacle vivant.

220 M€ pour le spectacle vivant privé :
Pour la musique :
- 200 M€ de crédits pour la filière musicale dans son ensemble, confiés au Centre National de la Musique : ils bénéficieront à différents dispositifs au profit des producteurs, des auteurs, des diffuseurs.
- 10 M€ pour parachever la montée en puissance du Centre National de la Musique sur 2 ans : cet établissement, créé en début d'année, a été directement mobilisé dans la gestion de la crise et doit pouvoir consolider ses assises.
Pour le théâtre :
- 10 M€ permettront d'abonder le fonds d'urgence aux théâtres privés et aux compagnies non conventionnées, géré par l'ASTP.

200 M€ pour le spectacle vivant subventionné : différents acteurs seront accompagnés
- 120 M€ seront mobilisés pour les opérateurs publics nationaux du spectacle vivant qui ont vu leurs ressources propres massivement chuter du fait de la crise ;
- 30 M€ viendront en soutien des institutions de spectacle vivant (théâtre, danse, arts de la rue et cirque) en région ;
- 30 M€ permettront d'accompagner les ensembles, les orchestres et les festivals ;
- un fonds de 20 M€ sera déployé pour encourager la transition écologique des institutions de création en région.

Un soutien direct à la création et à l'emploi :
- Un dispositif de soutien aux artistes-auteurs fragilisés par la crise, venant s'ajouter aux dispositifs transversaux, sera mis en place pour un montant total de 13 M€, dont 7 M€ sera consacré au spectacle vivant.
- Pour contribuer à développer l'emploi pérenne dans le spectacle, le FONPEPS sera abondé à hauteur de 5 M€.
- Un programme exceptionnel de commande artistique, doté de 30 M€, sera également mis en œuvre : il concernera toutes les disciplines dont le spectacle vivant.

Communiqué de presse du ministère de la Culture.
La Rédaction

Nomination de Christophe Rauck à la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national  28/08/2020

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, en plein accord avec Patrick Jarry, maire de Nanterre, et Georges Siffredi, président du département des Hauts-de-Seine, a donné son agrément à la proposition de nommer Christophe Rauck à la direction du Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national.

Né en 1963, Christophe Rauck a été comédien pour Ariane Mnouchkine avant de créer la Compagnie Terrain vague (titre provisoire) avec des comédiens rencontrés au Théâtre du Soleil. Successivement directeur du Théâtre du Peuple de Bussang et du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, il est nommé en 2014 à la tête du Théâtre du Nord, centre dramatique national de Lille. Sa direction est marquée par la qualité et la diversité de sa programmation, touchant un public nombreux et rajeuni, et des projets engagés comme la lutte contre l'illettrisme.

Alors qu'une période de travaux d'envergure va débuter, Christophe Rauck pourra s'appuyer sur une expérience réussie à la tête de plusieurs établissements pour déployer au Théâtre Nanterre-Amandiers un projet artistique généreux, qui met l'accent sur l'inscription territoriale du centre dramatique et la diversification des publics. Au cours de son mandat, il sera accompagné d'artistes et de metteurs en scène qui content les grands récits du monde d'aujourd'hui - tels que Joël Pommerat, Anne-Cécile Vandalem, Tiphaine Raffier et Julien Gosselin.

Christophe Rauck prendra ses fonctions le 1er janvier 2021, succédant à Philippe Quesne qui poursuivra en compagnie son parcours artistique d'excellence. Roselyne Bachelot-Narquin salue "l'engagement sans faille de Philippe Quesne auprès de tous les publics, notamment jeunes, pour leur faire partager le plaisir du théâtre sous toutes ses formes".

Communiqué de presse du ministère de la Culture.

Photo : Façade Nanterre-Amandiers CDN © DR.
La Rédaction

Prise de fonction d'Alexander Neef, directeur général de l'Opéra national de Paris  27/08/2020

Compte tenu du contexte inédit que connaît l'Opéra national de Paris (OnP), Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a proposé au Président de la République d'anticiper la fin des fonctions de son directeur général, Stéphane Lissner, en concertation avec ce dernier, afin de permettre à son successeur désigné, Alexander Neef, de prendre la direction effective de l'établissement à partir du 1er septembre 2020.

Alexander Neef, actuellement directeur général de la Canadian Opera Company (COC), avait été nommé, en juillet 2019, directeur préfigurateur de l'Opéra national de Paris, avec comme mission de préparer la programmation des saisons dont il aurait la charge, à commencer par la saison 2021-2022. Sa nomination à la tête de l'Opéra national de Paris se fait en plein accord avec le conseil d'administration de la COC, que la ministre de la Culture souhaite remercier pour sa coopération. En parallèle de sa mission en France, il conservera ses responsabilités auprès de la COC jusqu'à la prise de fonctions de son successeur.

Stéphane Lissner dirigeait l'Opéra national de Paris depuis le 10 juillet 2014 et quitte ainsi ses fonctions un an avant leur terme initial ; il dirige désormais le théâtre lyrique San Carlo de Naples. Roselyne Bachelot-Narquin tient à saluer le travail et l'engagement de Stéphane Lissner au service de l'Opéra national de Paris.

Une cérémonie de passation de pouvoirs se tiendra le mardi 1er septembre au ministère de la Culture et sera l'occasion pour la ministre de la Culture, d'accueillir le nouveau directeur général, Alexander Neef, de saluer le travail de son prédécesseur et d'évoquer les perspectives et les modalités d'accompagnement et de soutien de l'Opéra national de Paris ainsi que le lancement d'une réflexion sur la politique de l'art lyrique en France.

Communiqué de presse du ministère de la Culture

Photo : "La Traviata", du 25 novembre au 23 décembre 2020 © Charles Duprat/OnP.
La Rédaction

Nomination d'Arnaud Meunier à la direction de la MC2, Scène nationale de Grenoble  05/08/2020

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, en plein accord avec Éric Piolle, maire de Grenoble, Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes-Métropole, Laurent Wauquiez, président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l'Isère, et Geneviève Balestrieri, présidente de la MC2, donne son agrément à la nomination d'Arnaud Meunier à la direction de la MC2, Scène nationale de Grenoble, sur proposition unanime du jury réuni le 8 juillet 2020.

S'inscrivant pleinement dans le cadre des missions d'une scène nationale, Arnaud Meunier souhaite faire de la création le cœur battant de la MC2 à travers une présence artistique continue et une programmation large et plurielle, offrant une vision de la diversité de la création d'aujourd'hui en matière de théâtre, de musique, de danse et de cirque.

Sur l'ensemble du territoire métropolitain et au-delà du département de l'Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la MC2 mettra en place des synergies avec les autres structures culturelles, sociales et d'enseignement pour développer l'organisation de résidences artistiques et la mise en œuvre d'un ambitieux programme d'actions en matière d'éducation artistique et culturelle. Arnaud Meunier projette de faire de la MC2 un véritable lieu de vie, ouvert à tous et pour tous, y compris en dehors des temps de programmation, grâce, notamment, à l'engagement actif des artistes associés.

Enfin, le CCN2, Centre chorégraphique national, situé dans les locaux de la MC2, sera étroitement associé à son projet artistique et culturel.

Arnaud Meunier dirige depuis 2011, la Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national, et son École Supérieure d'Art Dramatique. Auteur et metteur en scène, il a fondé la Compagnie de la Mauvaise graine en 1997 avec laquelle il a mis en scène les textes d'auteurs contemporains comme Pier Paolo Pasolini, Oriza Hirata, Michel Vinaver, Stefano Massimi ou Lot Wekemans.

Communiqué du ministère de la Culture.

Photo : MC2 © DR.
La Rédaction

La Ville de Paris préempte le Lavoir Moderne Parisien  21/07/2020

La Ville de Paris annonce, à travers les voix de Christophe Girard, adjoint à la Maire pour la culture, Ian Brossat, adjoint à la Maire en charge du logement, et Éric Lejoindre, Maire du 18e, la préemption des bâtiments au 35 et 37 rue Léon, au cœur du quartier de la Goutte d'Or dans le 18e arrondissement de Paris. Avec cette préemption, la Ville s'engage pleinement aux côtés des acteurs culturels pour sauvegarder ce bâtiment historique qu'est le Lavoir Moderne et maintenir son ambition culturelle.

Très bien décrit dans les Carnets d'enquête et dans l'Assommoir d’Émile Zola, le bâtiment est signalé pour son intérêt patrimonial et culturel. Le numéro 35 abrite un lavoir construit en 1870, qui fut exploité ainsi jusqu'en 1953. En 1968, après des années d'abandon, il est transformé en salle de théâtre et est aujourd'hui occupé par le Lavoir Moderne Parisien, géré par l'association "Graines de soleil", soutenue par la Ville de Paris.

La Ville de Paris s'est positionnée à plusieurs reprises en faveur de la conservation de la partie historique du bâtiment et du maintien de l'activité théâtrale, très implantée et appréciée dans le quartier et particulièrement pertinente dans le milieu culturel parisien, puisqu'elle permet de soutenir de jeunes compagnies émergentes, aux esthétiques variées.

La préemption permettra de sauvegarder ce bâtiment représentatif de l'architecture faubourienne que la Ville de Paris souhaite mettre en valeur et d'assurer du maintien de cette action culturelle de qualité au sein de la Goutte d'Or. Elle permettra également la réalisation à cette adresse de logements.

La Ville de Paris confirme ainsi son engagement fort aux côtés des acteurs culturels parisiens et proposera un projet ambitieux pour ce lieu devenu mythique de par les combats qui y sont rattachés.

Communiqué de presse de la Ville de Paris.

Photo : © DR.
La Rédaction

Création d'un fonds d'urgence pour le festival OFF d'Avignon, en partenariat avec l'Association Avignon Festival et Compagnies (AF&C)  20/07/2020

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, annonce la création d'un fonds d'urgence destiné à soutenir, à titre exceptionnel et temporaire, les théâtres du Festival OFF d'Avignon, fragilisés par l'annulation du festival en 2020, en raison de la crise de la Covid-19. La gestion en sera assurée par l'Association Avignon Festival et Compagnies, structure de coordination du Festival OFF.

Ce fonds s'adresse aux théâtres pérennes non subventionnés, privés d'activité en juillet, et ayant remboursé les compagnies des acomptes versés. Il a vocation à couvrir une partie des charges fixes hors masse salariale, en valorisant les théâtres qui proposent une activité à l'année, et ceux qui partagent le risque avec les compagnies. Il intervient en complément des aides publiques allouées aux entreprises par l'État, notamment au titre de l'indemnisation de l'activité partielle, des exonérations de charges ou du fonds de solidarité.

Ses règles de soutien ont été conçues afin d'aider toutes les structures éligibles, adhérentes de l'association ou non, afin d'éviter les cessations de paiement ou liquidations. Ce dispositif sera accessible à partir d'une plate-forme dédiée, développée et administrée par AF&C, dès le mois de juillet.

Son financement est assuré par l'État, pour un montant de 800 000 €, les collectivités locales apportant leur concours aux théâtres subventionnés ou aux compagnies du territoire avignonnais. Un comité de suivi réunissant l'État, AF&C et les organisations professionnelles est mis en place pour veiller et à la transparence des aides attribuées par ce fonds.

Communiqué de presse du ministère de la Culture.

Photo : Conférence au Village du OFF (2019) © AF&C.
La Rédaction

20 millions d'euros pour "L'été culturel"  03/07/2020

Festival du Chant de Marin, Paimpol 2019 © Gil Chauveau.
Franck Riester, ministre de la Culture, mobilise 20 millions d'euros dès le début du mois de juillet en faveur de "L'été culturel", pour des projets qui se dérouleront jusqu'au mois de septembre.

En parallèle d'un travail permanent et intense pour accompagner la réouverture de tous les lieux culturels, le ministre de la Culture a souhaité encourager toutes les propositions permettant des échanges entre les artistes et les habitants partout sur le territoire, métropolitain comme ultra marin.

"L'été qui commence doit permettre, après trois mois difficiles, les retrouvailles entre les Français et la vie culturelle, entre les artistes, les œuvres, et les habitants des territoires. Je souhaite, au cours de ces deux mois d'été, que chacune et chacun, quelle que soit sa situation, puissent partager des moments culturels forts, et redécouvrir la richesse artistique et patrimoniale de la France." Franck Riester, ministre de la Culture.

Il s'agit, alors même que la fréquentation des lieux de culture n'est pas encore possible partout et pour tous, de permettre que l'été 2020 soit pleinement un "été culturel", à travers deux grands objectifs :

- Soutenir les artistes, notamment les plus jeunes et les plus fragiles d'entre eux, en finançant des actions de création et de diffusion, et en leur permettant d'aller à la rencontre des habitants.

- Proposer aux Français et aux visiteurs de renouer avec une offre culturelle non plus immatérielle mais physique, et de rencontrer les œuvres et les artistes, dans des formats multiples.

Chaque direction régionale des affaires culturelles, et direction et mission des affaires culturelles en Corse et en Outre-mer, sera chargée, en coopération avec les acteurs locaux et les collectivités territoriales, de mobiliser et d'accompagner, notamment financièrement, l'ensemble du réseau culturel pour que des projets voient le jour sur tout le territoire. Les opérateurs nationaux du ministère de la Culture seront également mobilisés et proposeront de nombreux projets, y compris hors les murs, en partenariat avec les collectivités territorial

Ces projets devront permettre prioritairement de s'adresser aux jeunes, à leurs familles, aux personnes les plus fragilisées et à ceux que la crise empêchera de partir en vacances. Une attention particulière sera portée aux quartiers politiques de la ville, ainsi qu'aux zones rurales.

La carte de l'ensemble des lieux culturels et de création rouverts est accessible sur la plateforme #culturecheznous depuis le 22 mai. Cette carte sera également disponible prochainement sous forme d'application mobile géolocalisée. Cette application mettra plus particulièrement en valeur une dizaine de lieux à visiter dans chaque région.

Communiqué de presse du Ministère de la Culture

Photo : Festival du Chant de Marin, Paimpol 2019 © Gil Chauveau.
La Rédaction

Reconduction d'Olivier Mantei à la direction du Théâtre national de l'Opéra Comique  25/06/2020

Le Président de la République a renouvelé pour 3 ans le mandat d'Olivier Mantei à la direction du Théâtre national de l'Opéra-Comique lors du Conseil des ministres du 24 juin 2020, sur proposition de Franck Riester, ministre de la Culture.

Programmateur audacieux et accompagnateur d'artistes, Olivier Mantei a insufflé depuis 2015 un vent de renouveau à l'établissement et rencontré le succès auprès d'un public de plus en plus large. Sous sa direction, avec la création de "la nouvelle Troupe Favart", l'Opéra-Comique accompagne désormais autant les artistes consacrés que les jeunes étoiles montantes. Cette troupe est fédérée autour d'une programmation constituée du cœur de répertoire de l'Opéra-Comique et également d'œuvres contemporaines qui font l'objet d'une politique ambitieuse de commandes.

En initiant de nombreuses coproductions et collaborations avec les maisons d'opéras en France et dans le monde, Olivier Mantei a fait évoluer les modes de production lyrique et a obtenu une reconnaissance artistique internationale.

Avec la Maîtrise Populaire, née d'une réflexion sur l'innovation pédagogique et les méthodes actives d'apprentissage, Olivier Mantei a développé un projet d'enseignement artistique, éducatif et social novateur. Il aura à cœur de poursuivre sa mission de développement des publics.

Olivier Mantei aura la charge de poursuivre sa mission pour faire du Théâtre national de l'Opéra-Comique un théâtre lyrique répondant aux enjeux du XXIe siècle.

Communiqué de presse du Ministère de la Culture.

Photo : © J. Tissot Vidal/Opéra Comique.
La Rédaction

Nomination de Klaus Mäkelä à la direction musicale de l'Orchestre de Paris  19/06/2020

Franck Riester, ministre de la Culture, salue la nomination de Klaus Mäkelä à la direction musicale de l'Orchestre de Paris : "L'arrivée de Klaus Mäkelä est une chance, un symbole, une promesse pour l'Orchestre de Paris et son rayonnement en Europe et dans le monde".

Klaus Mäkelä est devenu, à seulement 24 ans, une figure incontournable des chefs d'orchestre et l'un des plus prometteurs et des plus talentueux de sa génération.

Directeur musical de l'Orchestre philharmonique d'Oslo pour la saison 2020-2021, Klaus Mäkelä s'est illustré comme premier chef invité de l'Orchestre symphonique de la radio suédoise et comme artiste associé du Tapiola Sinfonietta. Ses succès internationaux se traduisent par des collaborations avec le London Philharmonic Orchestra, l'Orchestre de la radio de Francfort ou encore par la direction de l'Orchestre de Cleveland.

Ses débuts à Paris, d'abord à l'Orchestre de Paris en juin 2019 puis à l'Orchestre philharmonique de Radio France en mars 2020, ont été unanimement salués. Soucieux de traduire en actes l'intégration de l'orchestre au sein de la Philharmonie, Klaus Mäkelä poursuivra la stratégie de développement de l'Orchestre de Paris dans ses tournées internationales comme dans ses partenariats avec le Festival d'Aix-en-Provence notamment.

Cette nomination est une nouvelle étape pour l'Orchestre de Paris. Franck Riester tient à saluer le travail de Daniel Harding à la tête de l'orchestre.

Communiqué du Ministère de la Culture.

Photo : Klaus Mäkelä © Orchestre de Paris.
La Rédaction

Égalité Femmes/Hommes et lutte contre les violences sexistes ou sexuelles dans le secteur du spectacle vivant et enregistré  15/06/2020

Égalité Femmes/Hommes et lutte contre les violences sexistes ou sexuelles dans le secteur du spectacle vivant et enregistré
Signature d'un plan d'action et lancement d'une cellule d'écoute.
En date du 8 juin dernier, la Fesac et les organisations représentatives des salariés du spectacle vivant et enregistré ont signé un plan d'action aux fins de promouvoir l'égalité femmes/hommes ainsi que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sur l'ensemble de leur champ d'activité.


Les partenaires sociaux ont associé à leur initiative le ministère de la Culture ainsi que leurs principaux partenaires institutionnels (Audiens, Afdas, CMB, CNC, CNM…), lesquels sont appelés à signer également ce plan d'action afin de permettre une mobilisation la plus large possible sur ce sujet si fondamental.

Ce plan, qui porte un engagement fort de la part de ses signataires, s'articule autour des cinq axes suivants :
>> Observation ;
>> Formation/insertion/lutte contre les représentations genrées ;
>> Égalité salariale et égal accès aux métiers et responsabilités ;
>> Équilibre vie professionnelle et vie privée ;
>> Lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

L'une de ses mesures consiste en la mise en place d'une cellule d'écoute à destination des salarié(es) du spectacle vivant et enregistré - intermittents(es) ou permanents(es) - victimes de violences sexistes ou sexuelles dans le cadre d'une relation de travail, avec pour double objectif d'apporter un soutien psychologique et d'assurer une première orientation juridique.

Cette cellule, soutenue par le ministère de la Culture et gérée par Audiens, sera effective dès le 15 juin prochain et pourra être contactée en composant le N° suivant : 01 87 20 30 90 (du lundi au vendredi de 8 h 30 à 10 h 30 et de 17 h à 21 h).

Notre secteur, bien qu'encore très durement touché par les effets de la crise sanitaire actuelle, n'oublie pas pour autant les objectifs qu'il s'était fixés en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. La mise en place de cette cellule témoigne ainsi de la force de cet engagement et sera une première pierre qui accompagnera, nous le souhaitons, la reprise progressive d'activité.

Secrétariat Fesac
Tél. : 01 53 76 08 92.
47 rue de la Bienfaisance, 75008 Paris.


Communiqué Fesac.
La Rédaction

Anticipation du calendrier de changement de direction à la tête de l'Opéra national de Paris et de fermeture au dernier semestre 2020 pour travaux  11/06/2020

Stéphane Lissner, directeur de l'Opéra national de Paris, a exprimé au ministre de la Culture qui l'a accepté, son souhait de mettre fin à ses fonctions le 31 décembre 2020, six mois avant l'échéance initialement prévue de son mandat.

Franck Riester salue le travail mené par Stéphane Lissner au cours des six années passées à la tête de l'Opéra national de Paris, qu'il quittera fin 2020. Il a su équilibrer une programmation comprenant les grandes œuvres du répertoire et des créations contemporaines avec les plus grands artistes français et internationaux.

Avec à ses côtés Philippe Jordan, directeur musical, et Brigitte Lefèvre, Benjamin Millepied puis Aurélie Dupont, à la direction de la danse, Stéphane Lissner a contribué à la promotion de l'art lyrique et de la danse en France à un niveau international. Pendant toute la durée de son mandat, il a assuré, avec le concours de l'ensemble des personnels de l'Opéra, un très haut niveau d'activité et a suscité l'adhésion d'un large public. Il a également développé considérablement les ressources propres de l'établissement tout en assurant des missions de service public pour l'art lyrique et la danse à un niveau d'excellence.

Franck Riester confie dès le 1er juillet 2020 au directeur préfigurateur, Alexander Neef, assisté de Martin Ajdari, directeur général adjoint de l'Opéra, une mission consistant à :
- dresser un constat sur la situation de l'établissement au terme d'une année de crise inédite ;
- proposer dès l'automne 2020 des orientations pour maintenir l'excellence et le rayonnement de l'Opéra national de Paris tout en revisitant son modèle économique, social et organisationnel afin d'assurer les conditions d'une exploitation équilibrée ;
- conforter la place de l'Opéra national de Paris au cœur de la politique culturelle de l'État.

Enfin, compte tenu des incertitudes liées à la crise sanitaire actuelle, le conseil d'administration de l'Opéra national de Paris lors de sa séance du 11 juin 2020 a décidé d'anticiper à l'été 2020 les travaux scéniques de l'Opéra Bastille et de l'Opéra Garnier initialement programmés en 2021. La programmation lyrique et chorégraphique de l'Opéra national de Paris reprendra donc à partir de la fin du mois de novembre 2020 à Bastille et janvier 2021 à Garnier.

L'établissement proposera, dans l'intervalle, des programmes alternatifs reposant sur ses forces artistiques.

Communiqué de presse du Ministère de la Culture.

Photo : Rideau de scène, Opéra national de Paris © Marc Walter/OnP.
La Rédaction

Nomination de Marianne Clévy à la direction du Centre National des Écritures du Spectacle (CNES)  11/06/2020

Franck Riester, ministre de la Culture, en plein accord avec Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Denis Bouad, président du conseil départemental du Gard, et Pascale Bories, maire de Villeneuve-lez-Avignon, a donné son agrément à la nomination de Marianne Clévy au poste de directrice du Centre National des Écritures du Spectacle de la Chartreuse du Val de Bénédiction à Villeneuve-lez-Avignon. Cette nomination a été soumise à l'approbation du conseil d'administration de l'établissement, placé sous la présidence de Pierre Morel, le 11 juin 2020.

Ayant été notamment directrice du festival Terres de parole en Normandie et secrétaire générale de la Maison Antoine Vitez - centre international de la traduction théâtrale, Marianne Clévy s'est attachée, tout au long de son parcours, à accompagner les auteurs d'aujourd'hui, et à partager le plaisir des textes avec un public le plus large possible. La nomination à la tête de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Centre Culturel de Rencontre, doté d'un bâtiment patrimonial exceptionnel, lieu de résidence pour auteurs, et lieu de partage du théâtre, s'inscrit donc dans la continuité pour cette passionnée de littérature dramatique.

Marianne Clévy a proposé un projet qui s'appuie sur le très solide bilan de l'actuelle direction. Elle propose de renforcer encore le rayonnement de la Chartreuse en la faisant connaître d'un public toujours plus large, en y accueillant des auteurs et des artistes toujours plus divers. Par un renforcement des collaborations et des partenariats (bibliothèques, comités de lecture, associations, établissements scolaires), elle souhaite favoriser l'appropriation des textes par les habitants, dans le cadre d'un travail de territoire à la fois intense et minutieux. Dans un second temps, elle souhaite poursuivre le travail mené par la précédente direction à l'international, notamment avec les pays de la francophonie, pour laquelle la Chartreuse a été définie par le ministère de la Culture comme pôle de référence.

Franck Riester tient à exprimer toute sa reconnaissance à Catherine Dan pour le travail remarquable mené depuis septembre 2013 à la tête de l'établissement. Par son engagement sans faille, par sa bienveillance, par sa très haute idée du service public et de l'exigence qu'il implique, elle a su faire du CNES une ressource incontournable, à la fois havre propice au travail des auteurs et tremplin au service du déploiement de leur création, dans un rapport étroit au public. C'est ce travail exemplaire qui permet aujourd'hui à la Chartreuse d'envisager une nouvelle étape de son développement.

Communiqué de presse du Ministère de la Culture.

Photo : TOTEM(S), édition 2018 © Alex Nollet/La Chartreuse.
La Rédaction

Lancement de l'appel à projet "Mois d'août de la culture"  03/06/2020

Le secteur culturel a été particulièrement touché par la crise sanitaire, alors que sa richesse et son audace contribuent à l'identité unique de notre ville, à la qualité de vie de ses habitants et à son rayonnement. Pour soutenir ce secteur, facteur de cohésion et d'échanges, créateur d'emplois et vecteur d'attractivités, la Ville de Paris a décidé, lors du Conseil de Paris du 18 mai 2020, de créer un Fonds de soutien historique de 15 millions d'euros. Il inclut une aide directe aux équipes artistiques et aux intermittents par le biais d'un appel à projet pour le "Mois d'août de la culture" publié sur paris.fr. Les professionnels du monde de la culture auront jusqu'au 17 juin pour y répondre.

Cet appel à projet permettra d‘identifier les propositions artistiques qui rejoindront la programmation de la première édition du "Mois d'août de la culture", qui se déroulera du 18 juillet au 15 septembre 2020.

La Ville de Paris a souhaité venir en aide aux équipes artistiques professionnelles franciliennes en accompagnant la réalisation de projets relevant du spectacle vivant. Toutes les disciplines artistiques du spectacle vivant sont éligibles : théâtre, marionnette, cirque, arts de la rue, danse, musique, lecture, performance, spectacle pluridisciplinaire. Les équipes retenues se verront allouer une subvention, un relai en communication et une mise à disposition de l'espace public.

Pendant tout l'été, les Parisiennes et les Parisiens auront ainsi l'opportunité d'assister gratuitement à des représentations dans l'espace public, les parcs et jardins, les grandes places parisiennes ou dans sites patrimoniaux remarquables. Des représentations pourront également avoir lieu dans des espaces semi-ouverts, tel que des cours d'écoles et d'institutions, offrant la possibilité aux Parisien.ne.s de découvrir des lieux insolites.

Cette saison artistique, inclura également les foyers de l'aide sociale à l'enfance, ou encore les EHPAD et résidences autonomies, comme lieux d'accueil de représentations. Les spectacles pourront également aussi se tenir au pied de certains immeubles.

Les critères définis dans le cadre de l'appel à projet privilégient des réalisations légères, nécessitant peu d'installations techniques adaptées à l'environnement extérieur. Les budgets des projets déposés devront se situer entre 2 000 et 20 000 euros. La Ville de Paris rappelle que seuls les dossiers déposés par le biais de la plateforme PARIS ASSOS au plus tard le 17 juin feront l'objet d'une instruction.

Cette initiative, pensée conjointement avec la Ville de Versailles, revêt une dimension métropolitaine, puisqu'elle est aussi élaborée avec la Métropole du Grand Paris, le département de Seine-Saint Denis et des villes de la région francilienne.

Un partenariat avec la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD), la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM) et le Festival OFF d'Avignon permettra de consolider un lien direct avec les artistes-auteurs, voulu par la Ville de Paris.

>> PARIS ASSOS

>> Infos détaillées sur l'appel à projet.

Photo © Ville de Paris.
La Rédaction

Mobilisation et coopération Art et Culture contre le Covid-19  27/05/2020

Est-ce trop demander que de la cohérence, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre ?

Depuis les premières restrictions d'activité des salles de spectacle, le 9 mars, les annonces présidentielles et gouvernementales concernant les activités artistiques et culturelles s'enchaînent de manière erratique.

Comment peut-on affirmer le 16 avril que de "petits festivals" pourraient se tenir à partir du 11 mai, comme si ces milliers d'événements étaient en mesure de s'adapter d'un jour à l'autre à de nouvelles conditions d'accueil, alors qu'aujourd'hui la quasi-totalité des festivals d'été est annulée et que les festivals d'automne n'ont à ce jour aucune visibilité quant aux conditions de leur tenue ?

Comment peut-on annoncer le 15 mai que la Fête de la musique aura bien lieu, que les parcs à thèmes et les lieux de cultes rouvrent, alors que l'ensemble de nos établissements sont fermés au public, qu'aucun atelier de pratiques artistiques de proximité n'est autorisé, qu'aucune équipe artistique n'a pu réellement reprendre son activité, et que la plupart des salles de spectacle ou de concert n'envisagent aucune reprise possible de la diffusion avant janvier 2021 ?

Comment peut-on interdire les événements de plus de 5 000 personnes jusqu'au 1er septembre, les regroupements de plus de 10 personnes jusqu'au 2 juin, sans limitations intermédiaires à venir, et rouvrir le Puy du Fou ?

Comment peut-on faire de telles annonces alors qu'elles sont en totale contradiction avec les protocoles sanitaires promus par le ministère de la Culture pour l'ensemble des pratiques artistiques et culturelles, pour la tenue des festivals et la réouverture des lieux au public ?

Comment peut-on être autant déconnecté de nos réalités professionnelles, de nos calendriers, de nos outils de travail ?

Comment peut-on annoncer le 6 mai des mesures pour la culture (prolongation des droits pour les intermittents du spectacle, commandes publiques massives pour les créateurs, fonds festivals...) et n'en n'avoir, trois semaines après, aucune traduction concrète ?

Comment peut-on i["refonder une ambition culturelle pour la France"i] en "libérant les énergies créatrices et en donnant aux artistes confiance et visibilité" sans qu'aucune mesure sérieuse de politique publique ne soit prise ?

Comment peut-on annoncer pour le secteur culturel 50 millions d'euros par-ci, 5 millions par-là, alors que le tourisme, fortement dépendant de nos activités, se voit proposer une enveloppe de 18 milliards ?

Comment peut-on si peu connaître les domaines de la culture qui sont faits de professionnels, organisés et structurés ? Comment peut-on nous traiter comme des amuseurs publics, des histrions égocentriques vivant par et pour leur passion, alors que nos activités ont un poids économique direct de 47,5 milliards d'euros, soit 2,2 % de l'économie française et concernent 2,4 % de sa population active ?

Comment peut-on tenir aussi peu compte des arts et de la culture, quand ils s'appuient sur les droits humains fondamentaux et revendiquent l'émancipation des personnes et le développement de leurs capacités ? Comment peut-on privilégier la rentabilité économique et les seules industries au détriment de la multiplicité des forces citoyennes au service de l'intérêt général ?

Vos annonces distillées au compte-goutte, contradictoires et incohérentes épuisent les acteurs, ajoutent de la confusion à la situation, de la désespérance à la fragilisation.

Souhaitez-vous vraiment que le monde des arts et de la culture sorte de cette crise ? Alors, faites-le avec nous, pas contre nous !

Les signataires

ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
AJC - Association Jazzé Croisé
CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
La Fédération de l'Art Urbain
FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
FNEIJMA - Fédération Nationale des Ecoles d'Influence Jazz et Musiques actuelles
France Festivals - Fédération des festivals de musique et du spectacle vivant
FRACA-MA - Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
OPALE - Organisation pour Projets Alternatifs d'Entreprise
OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
Le Pôle - Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
Pôle Nord - Fédération régionale des arts de la rue et de l'espace public en Hauts-de-France
RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
RIM – Réseau des indépendants de la musique
Le Réseau Musiques Actuelles Grand Est
SCC - Syndicat des Compagnies et Cirque de Création
SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelle
ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde

Photo : Auditorium Radio France vide © Radio France/Christophe Abramowitz.
La Rédaction

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

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9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

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Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
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•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024