Alonzo King a fondé le Lines Ballet (1982), l'une des compagnies les plus reconnues sur le continent américain. William Forsythe dit de lui que "c'est l'un des véritables maîtres de ballet de notre époque". Il sait allier modernité et "tradition".
Pour ce spectacle, Alonzo a travaillé avec Lisa Fischer, connue pour son premier album solo "So intense" (1991) et comme choriste de Stevie Wonder, de Sting ou des Rolling Stones qu'elle accompagne, sauf pour leur dernière tournée, depuis 1989. C'est autour de la chanson, dépositaire de l'expression corporelle de la danse, que le chorégraphe a décidé d'inverser les repères de celle-ci qui s'appuie en règle générale sur la musique ou plus rarement sur le silence pour donner du relief à son expression.
Ainsi sur scène, les bras ondulent ou s'élancent quand les corps se tassent, s'étendent ou s'étirent. Les plantes des pieds, quand elles ne prennent pas appui ouvertement sur le sol, le caressent pour glisser dessus. La gestuelle est basée sur de grands mouvements où la vitesse, de piano-piano à forte, varie et devient inclusive pour que chaque tableau forme un tout, celui d'une chorégraphie chantée.
Le ciment de celle-ci est la voix de Lisa Fischer, coulée dans une qualité vocale que la grâce semble avoir bénie. Sa voix se glisse dans la représentation, l'enveloppe, la porte. Lisa Fischer devient ainsi le liant, la partie "articulatoire" de cette mosaïque artistique qui donne un cachet à la fois coulant et soutenu, expressif et directif.
Pour ce spectacle, Alonzo a travaillé avec Lisa Fischer, connue pour son premier album solo "So intense" (1991) et comme choriste de Stevie Wonder, de Sting ou des Rolling Stones qu'elle accompagne, sauf pour leur dernière tournée, depuis 1989. C'est autour de la chanson, dépositaire de l'expression corporelle de la danse, que le chorégraphe a décidé d'inverser les repères de celle-ci qui s'appuie en règle générale sur la musique ou plus rarement sur le silence pour donner du relief à son expression.
Ainsi sur scène, les bras ondulent ou s'élancent quand les corps se tassent, s'étendent ou s'étirent. Les plantes des pieds, quand elles ne prennent pas appui ouvertement sur le sol, le caressent pour glisser dessus. La gestuelle est basée sur de grands mouvements où la vitesse, de piano-piano à forte, varie et devient inclusive pour que chaque tableau forme un tout, celui d'une chorégraphie chantée.
Le ciment de celle-ci est la voix de Lisa Fischer, coulée dans une qualité vocale que la grâce semble avoir bénie. Sa voix se glisse dans la représentation, l'enveloppe, la porte. Lisa Fischer devient ainsi le liant, la partie "articulatoire" de cette mosaïque artistique qui donne un cachet à la fois coulant et soutenu, expressif et directif.
La musique a différents rythmes avec des solos en point de mire parfois. Des danseurs viennent aussi se glisser dans des duos ou trios bousculant le rythme. Nous sommes dans l'élégance toujours, dans la fragilité parfois et la force souvent.
La voix est très "sonore", soutenant, sur de longs instants par sa puissance, chaque moment de la représentation d'une fluidité élastique. Elle les annonce, les accompagne et les finit. Fluidité liée à la tessiture vocale soprano de Lisa Fischer qui lie chaque gestuelle à l'autre, comme un collier de perles, dans une parfaite osmose. Les interprètes y répondent, toujours corporellement, vocalement parfois.
Le chant donne un cachet "aérien" au spectacle. Aérien car la soprano semble porter les mouvements, même ceux où l'énergie et la force sont de mise, vers un univers où le geste devient, et ce quel que soit son rythme et sa "tenue", fragile quand il se recroqueville, "suspendu" dans les airs quand les corps ondulent, les bras se tendent et les jambes décollent du sol. Il porte avec lui toute la quintessence de la chorégraphie.
Cette approche vocale donne une esthétique basée sur l'émotion. Le corps est appréhendé dans un rapport extérieur où le chant devient son messager, et la chanson, celui de la danse comme une partition où chaque note devient un pas musical.
La voix est très "sonore", soutenant, sur de longs instants par sa puissance, chaque moment de la représentation d'une fluidité élastique. Elle les annonce, les accompagne et les finit. Fluidité liée à la tessiture vocale soprano de Lisa Fischer qui lie chaque gestuelle à l'autre, comme un collier de perles, dans une parfaite osmose. Les interprètes y répondent, toujours corporellement, vocalement parfois.
Le chant donne un cachet "aérien" au spectacle. Aérien car la soprano semble porter les mouvements, même ceux où l'énergie et la force sont de mise, vers un univers où le geste devient, et ce quel que soit son rythme et sa "tenue", fragile quand il se recroqueville, "suspendu" dans les airs quand les corps ondulent, les bras se tendent et les jambes décollent du sol. Il porte avec lui toute la quintessence de la chorégraphie.
Cette approche vocale donne une esthétique basée sur l'émotion. Le corps est appréhendé dans un rapport extérieur où le chant devient son messager, et la chanson, celui de la danse comme une partition où chaque note devient un pas musical.
"The Propelled Heart"
Chorégraphie : Alonzo King.
Avec : Lisa Fischer (chant) et Babatunji, Adji Cissoko, Madeline DeVries, Shuaib Elhassan, James Gowan, Maya Harr, Guerra Ilaria, Yujin Kim, Michael Montgomery, Kendall Teague, Jeffrey Sciver (danse).
Musique arrangée et enregistrée : JC Maillard et Lisa Fischer.
Lumières : Axel Morgenthaler.
Costumes : Robert Rosenwasser.
Durée : 1 h 30, entracte compris.
Du 9 au 16 mars 2018.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre national de Chaillot, Salle Jean Vilar, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
>> theatre-chaillot.fr
Avec : Lisa Fischer (chant) et Babatunji, Adji Cissoko, Madeline DeVries, Shuaib Elhassan, James Gowan, Maya Harr, Guerra Ilaria, Yujin Kim, Michael Montgomery, Kendall Teague, Jeffrey Sciver (danse).
Musique arrangée et enregistrée : JC Maillard et Lisa Fischer.
Lumières : Axel Morgenthaler.
Costumes : Robert Rosenwasser.
Durée : 1 h 30, entracte compris.
Du 9 au 16 mars 2018.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre national de Chaillot, Salle Jean Vilar, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
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