La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
RV du Jour

À écouter : Irina Brook ou la belle Wendy (épisode 2) - 09/06/2011

Ce que représente "Pan" et le personnage de Wendy pour Irina Brook, ses conceptions du théâtre, les points communs d’une pièce à l’autre… Un théâtre à la perle irrégulière où rien n’est acquis. Oui, c’est un peu cela Irina Brook. Alors Shakespeare ou Cervantès, et cette fois Barrie (l’auteur de Peter Pan), pas si étonnant. On comprend les fils qui se tissent. Qui dit "irrégulière" ne veut...  

À écouter : Irina Brook au pays de "Peter Pan" (épisode 1) - 08/06/2011

"Pan" est la dernière mise en scène d’Irina Brook, actuellement au Théâtre de Paris. On est d’abord étonné… Puis, peu à peu, la magie nous gagne. On se laisse volontiers porter par ce temple de l’enfance retrouvée. Oui ! c’est bien cela : étonné. Étonné de voir cette Fée Clochette débarquer avec son juste au corps et son sifflet dans la bouche. Étonné aussi devant ce Peter Pan fougueux, à la...  

À écouter : Il était une fois Ilka Schönbein (épisode 2) - 06/06/2011

Nous avons tardé à publier ce deuxième et dernier épisode car nous voulions publier conjointement à l'interview un de nos premiers articles concernant Ilka parus dans la RDS (dans les années 90) quand elle était encore en version papier. Mais le traitement des archives s'avère plus long que ce que nous avions prévu et il nous faudra un peu plus de temps pour les mettre sur le site... En...  

À écouter : Il était une fois Ilka Schönbein (épisode 1) - 02/06/2011

Lorsqu’on découvre lka Schönbein pour la première fois, c’est toujours un choc. La découverte d’un univers à part, un petit ovni dans le paysage du spectacle vivant. "Le spectacle s’appelle La Vieille et la bête. Mise en scène : la mort. Regard extraterrestre : mon père Conditions techniques : de la paille sur le plateau, des carottes et des pommes dans la loge. " Signé : Ilka...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 4) - 31/05/2011

Dernier épisode dans lequel Pierre Santini pose un regard sur le théâtre français d’aujourd’hui. Le théâtre est-il en crise ? "Il est à l’image de notre société", répond Pierre Santini. Comme dit Jean Vilar, "Tant que le théâtre est en crise, il se porte bien." Reste donc à savoir si "crise" il y a bien… Le regard porté est pertinent. Enfin, Pierre Santini termine l’interview d’une jolie...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 3) - 30/05/2011

Comme on vous l’annonçait dans l’épisode précédent, Pierre Santini revient sur l’époque Jean Vilar. De Gérard Philipe dans "le Cid" à l’époque du TNP, son témoignage est passionnant. Il raconte notamment les différences entre l’époque Jean Vilar et Antoine Vitez à Chaillot, la vision qu’il a encore aujourd’hui de son grand maître, et il nous confie quelques souvenirs au TNP lorsqu’il fut dirigé...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 2) - 27/05/2011

Dans cet épisode, Pierre Santini nous parle de la façon dont il a envisagé le Théâtre Mouffetard : un "mini théâtre populaire, c’est-à-dire un théâtre ouvert au plus grand nombre", à la façon de Jean Vilar. Pour mémoire, rappelons les grandes lignes de l’époque Jean Vilar et du TNP : Jean Vilar monte son premier spectacle au Théâtre de Poche Montparnasse en 1943. En 1947, il lance (sans...  

À écouter : Pierre Santini, plus qu’un directeur… un artiste dans l’âme (épisode 1) - 26/05/2011

Depuis l’annonce officielle la semaine dernière de Pierre Santini relatif à son départ du Théâtre Mouffetard, ce dernier a chaleureusement accepté de nous accorder une interview. Cet ancien élève de Charles Dullin et de Jean Vilar a mené, pendant ces huit dernières années à la tête du théâtre municipal du V° arrondissement de Paris, une politique de démocratisation. S’il a réussi à élargir le...  

À écouter : Anémone mange ses frites, mais ce qu’elle "préfère le plus au monde, c’est rien foutre" - 23/05/2011

Difficile d’interviewer Anémone. Elle sortait de son spectacle "Grossesses nerveuses" qu’elle joue en ce moment au Théâtre Daunou (voir article) et nous l’avons rejoint à la brasserie du coin. Elle y mangeait ses frites et manifestement l’interview ne l’intéressait pas. Malgré les efforts de l’interviewer (moi !) dont les gouttes de sueur perlaient sur le visage en décomposition au fur et à...  

À écouter : "Que sais-je ?" et la langue Mesguich (Épisode 4) - 20/05/2011

Dernier épisode. Daniel Mesguich vient de sortir un "Que sais-je" sur le théâtre co-écrit avec l’universitaire Alain Viala. Ce sont deux regards qui se complètent ou s’opposent. Dans cette interview, nous avions envie d’interroger Daniel Mesguich sur quelques récurrences de ses mises en scènes, mais aussi sur ses conceptions du théâtre. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de lui poser de...  
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À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024