Un piano se découvre avec Lisbeth Gruwez et Claire Chevallier en arrière-scène qui s'avancent. La seconde se détache pour rejoindre son instrument quand la première démarre une gestuelle nourrie de danse classique. Côté musical, ce sont, au piano, des extraits de "Préludes" (1909-1912), "Images" (1904 et 1907) et "Les estampes" (1903) de Debussy (1862-1918) qui accompagnent la représentation dans laquelle la gestuelle de Lisbeth Gruwez est à différentes géométries spatiales. La scène est en effet investie, physiquement comme géographiquement, de différentes manières autant dans la tonicité du corps que dans la superficie du plateau.
Nous sommes dans un tempo autant musical que corporel où les pauses tiennent une grande place. Elles sont multiples, comme des moments presque de méditation et de retour à soi de la danseuse. Elles interviennent autour de chorégraphies multiples qui s'enchaînent pour former un ensemble. Le tout se coordonne dans une cadence à deux temps qui est comme celui d'une respiration, avec ses inspirations et ses expirations, les secondes étant les chorégraphies, quand les premières sont ces moments de pause où l'interprète reprend son souffle, qui crée des ruptures de rythme.
Nous sommes dans un tempo autant musical que corporel où les pauses tiennent une grande place. Elles sont multiples, comme des moments presque de méditation et de retour à soi de la danseuse. Elles interviennent autour de chorégraphies multiples qui s'enchaînent pour former un ensemble. Le tout se coordonne dans une cadence à deux temps qui est comme celui d'une respiration, avec ses inspirations et ses expirations, les secondes étant les chorégraphies, quand les premières sont ces moments de pause où l'interprète reprend son souffle, qui crée des ruptures de rythme.
Il y a une fluidité autant dans la gestuelle que dans cette prise en compte d'un espace qui fait écho à un temps qui s'écoule doucement. Le rapport de l'interprète à sa gestuelle et à son espace est dans une forme d'intimité où les instants, autant physiques que méditatifs, donnent une sensation autant intérieure qu'extérieure d'un spectacle qui donne à voir aussi ainsi ses coulisses au bord de la scène dans ces moments de recueillement.
Il y a un intermède comique où les deux interprètes changent de place et de rôle autant physiquement que symboliquement avec la musicienne qui fait quelques mouvements quand la chorégraphe s'amuse à faire entendre quelques notes. Le spectacle a un visage à la Janus avec un côté autant dynamique que reposé. La danseuse suit le tempo du piano, mais aussi le souffle de son organisme.
C'est un mariage entre une enveloppe corporelle et une musique où les notes sont interprétées dans une gestuelle courbe qui peut devenir cassante et où le corps est autant porté par des membres supérieurs élancés, larges, que par des pas, parfois petits, qui longent la scène sur toute sa superficie. Les déplacements, souvent filiformes, sont autant toniques que fluides.
Il y a un intermède comique où les deux interprètes changent de place et de rôle autant physiquement que symboliquement avec la musicienne qui fait quelques mouvements quand la chorégraphe s'amuse à faire entendre quelques notes. Le spectacle a un visage à la Janus avec un côté autant dynamique que reposé. La danseuse suit le tempo du piano, mais aussi le souffle de son organisme.
C'est un mariage entre une enveloppe corporelle et une musique où les notes sont interprétées dans une gestuelle courbe qui peut devenir cassante et où le corps est autant porté par des membres supérieurs élancés, larges, que par des pas, parfois petits, qui longent la scène sur toute sa superficie. Les déplacements, souvent filiformes, sont autant toniques que fluides.
À un moment, l'artiste suit presque la cadence des notes avec une gestuelle plus tendue accompagnée de poings refermés. La tension devient tout autre avec un corps plus ramassé. À d'autres moments, l'amplitude prend du volume dans les membres inférieurs et supérieurs avec des sauts de jambes et des bras qui s'étendent. Lisbeth Gruwez fait des tours sur elle-même pour se reprendre afin d'aller chercher un équilibre où elle se hisse sur ses pointes avant que quelques oscillations du plat du pied gauche par le talon la déportent vers un autre emplacement.
C'est à chaque fois une sorte d'espièglerie artistique que nous propose la chorégraphe avec une gestuelle qui fait écho aux compositions de Debussy.
C'est joli, efficace et audacieux.
C'est à chaque fois une sorte d'espièglerie artistique que nous propose la chorégraphe avec une gestuelle qui fait écho aux compositions de Debussy.
C'est joli, efficace et audacieux.
"Piano works Debussy"
Chorégraphie : Lisbeth Gruwez
Musique : Claude Debussy.
Avec : Lisbeth Gruwez (danse), Claire Chevallier (piano).
Collaboration artistique : Maarten Van Cauwenberghe.
Dramaturgie : Bart Meuleman.
Scénographie : Marie Szersnovicz.
Lumière : Stef Alleweireldt, Gilles Roosen.
Son : Alban Moraud, Maarten Van Cauwenberghe.
Production : Voetvolk vzw.
Durée : 1 h.
Du 14 au 22 octobre 2022.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 18 h 30.
Théâtre Bastille, Paris 11e, 01 43 57 42 14.
>> theatre-bastille.com
Musique : Claude Debussy.
Avec : Lisbeth Gruwez (danse), Claire Chevallier (piano).
Collaboration artistique : Maarten Van Cauwenberghe.
Dramaturgie : Bart Meuleman.
Scénographie : Marie Szersnovicz.
Lumière : Stef Alleweireldt, Gilles Roosen.
Son : Alban Moraud, Maarten Van Cauwenberghe.
Production : Voetvolk vzw.
Durée : 1 h.
Du 14 au 22 octobre 2022.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 18 h 30.
Théâtre Bastille, Paris 11e, 01 43 57 42 14.
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