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Coulisses & Cie

Phénix Festival, le succès fut au rendez-vous de la première édition

Alors que la deuxième édition est déjà en préparation, l'appel à projet venant d'être lancé, le bilan de la première se révèle plus que positif alors que de nombreuses incertitudes régnaient encore quelques semaines avant l'ouverture officielle de ce nouvel événement. Retour sur cette merveilleuse épopée, organisée du 1er au 21 juin 2021, rendue possible grâce à la pugnacité d'une petite équipe hors normes, à la croyance de sept théâtres partenaires, à la persévérance de tous les artistes participants, au professionnalisme des journalistes présents et, bien sûr, à l'amour de la culture porté par l'ensemble des spectateurs.



© JON.D.
© JON.D.
Créé par une attachée de presse au tout premier confinement, le Phénix Festival est le fruit d'un retour sur expérience : chaque année, trop de jeunes spectacles sont confrontés à l'offre pléthorique de spectacles proposés durant le festival Off d'Avignon. Difficile dans ces conditions d'obtenir des articles, encore plus d'engendrer une tournée, quasi impossible d'atteindre une rentabilité des investissements.

Le Fhénix Festival permet donc aux créations, et strictement aux créations, de bénéficier en amont du festival d'Avignon de quelques représentations à Paris afin de rencontrer presse, programmateurs et publics… et donc de se constituer un dossier construit, billet d'entrée incontournable pour espérer une "vie après création".

Cette opportunité qu'est le Phénix Festival s'organise selon un modèle économique solidaire entre compagnies et lieux accueillants afin de ne pas grever davantage leur budget. De la même manière, chaque spectacle programmé est logé à la même enseigne : la communication est mutualisée ce qui permet économie d'échelle et équité.

C'est ainsi que, du 1er au 20 juin 2021,
18 spectacles inédits ont été programmés, sélectionnés sur 110 dossiers minutieusement étudiés :
"Ah ! Vous dirais-je mamans", "Amour Amère", "Astrid", "Caligula", "Cendres sur les mains", "Chaplin 1929", "Cimax", "lnkarné", "La fragilité des choses", "La grande musique", "Le souffleur", "L'un est l'autre", "Martin Eden", "Moi vivante", "Un pas après l'autre", "Quelque chose au côté gauche", "Rave 1995", "Sur un air de tango" ;

7 théâtres (privés et publics) ont été les premiers partenaires : le Bouffon théâtre, la Comédie Bastille, l'Espace Michel-Simon, le théâtre de la Huchette, le théâtre La Bruyère, la Nouvelle Seine et le Studio Hébertot ;

17 auteurs vivants se sont retrouvés représentés ;

66 représentations ont eu lieu devant 4 178 spectateurs ;

et des dizaines de journalistes se sont déplacés.

Ils sont venus chroniquer :
Artistikrezo, Avignon à l'Unisson, Gilles Costaz, Fou de Théâtre, France 3, France lnfo TV, Froggy's Delight, Je n'ai qu'une vie, La lettre du spectacle, La Revue du Spectacle, Le blog D'Armelle Héliot, Le Figaro, Les Chroniques de Monsieur N, L'Humanité, Le Monde du Ciné, Le Parisien, L'lnfo Tout court, L'Obs, L'Œil d'Olivier, Radio Notre Dame, Sortir à Paris, Tatouvu, Télérama, Théâtre.corn, Toute la Culture…

Enfin, parmi plus de 1 100 spectacles programmés cette année au Festival OFF d'Avignon, deux créations Phénix Festival ont été récompensées :
"Caligula" a reçu le prix coup de cœur de la presse et Jean-Pierre Bouvier dans "Amour Amère" s'est vu remettre le prix du meilleur comédien.

>> phenixfestival.com

Phénix Festival, le succès fut au rendez-vous de la première édition

Gil Chauveau
Mardi 16 Novembre 2021

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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024