Une vidéo est projetée en arrière-scène dans laquelle des artistes, situés chacun dans des lieux géographiques différents, dansent. Dans le film, nous les découvrons les uns à la suite des autres. Est-ce la même chorégraphie ? La question a peu d'importance, car cela apparaît comme un seul ensemble où chacun porte à tour de rôle le flambeau artistique.
Puis lumières sur la scène avec une chorégraphie sans séquencement. La gestuelle est continue avec des membres supérieurs en extension, le tout ramené vers le nombril, les jambes bien au sol, le buste légèrement fléchi pour dessiner autour du tronc des figures courbes. Le pied tapote aussi les planches comme pour simuler poétiquement un démarrage. Le corps est aussi parfois étiré porté par une vitesse plus rapide.
La grâce tient lieu d'aiguillon à des mouvements, souvent allongés et assez proches du sol, dans un équilibre qui fait que le tronc doit s'abaisser avec des membres inférieurs en appui. Les déplacements permettent de faire glisser le centre de gravité des danseurs pour leur donner différents points de chute. Ainsi les trajets scéniques s'effectuent toujours avec grâce, légèreté comme une abeille qui butinerait le pollen des planches. Têtes et regards droits, les bras prennent le relais, les paumes des mains ouvertes, avec des trajectoires circulaires autour du tronc.
Puis lumières sur la scène avec une chorégraphie sans séquencement. La gestuelle est continue avec des membres supérieurs en extension, le tout ramené vers le nombril, les jambes bien au sol, le buste légèrement fléchi pour dessiner autour du tronc des figures courbes. Le pied tapote aussi les planches comme pour simuler poétiquement un démarrage. Le corps est aussi parfois étiré porté par une vitesse plus rapide.
La grâce tient lieu d'aiguillon à des mouvements, souvent allongés et assez proches du sol, dans un équilibre qui fait que le tronc doit s'abaisser avec des membres inférieurs en appui. Les déplacements permettent de faire glisser le centre de gravité des danseurs pour leur donner différents points de chute. Ainsi les trajets scéniques s'effectuent toujours avec grâce, légèreté comme une abeille qui butinerait le pollen des planches. Têtes et regards droits, les bras prennent le relais, les paumes des mains ouvertes, avec des trajectoires circulaires autour du tronc.
Puis apparaît le solo "Man Rec" ("seulement moi" en wolof*) d'Amala Dianor qui mêle aussi une tension toujours en éveil avec des bras simultanément étendus avec les poignets relevés. Cela frôle le sol, le tout appuyé par une flexion des jambes. Des arrêts, rapides et furtifs, sont effectués par le haut du pied pour donner une impulsion dans une autre direction. Les mouvements restent légèrement fléchis avec le tronc à mi-chemin entre équilibres au sol et à mi-hauteur.
Amala Dianor devient ainsi un récital de légèreté où le souffle soutenu, montré avec humour par le visage, finit par scander un tempo respiratoire. Tout est physique, mais c'est toujours équilibré poétiquement avec des figures courbes assorties d'un rapport au temps et à l'espace presque doux et charnel du fait d'une vitesse d'exécution modérée.
Amala Dianor devient ainsi un récital de légèreté où le souffle soutenu, montré avec humour par le visage, finit par scander un tempo respiratoire. Tout est physique, mais c'est toujours équilibré poétiquement avec des figures courbes assorties d'un rapport au temps et à l'espace presque doux et charnel du fait d'une vitesse d'exécution modérée.
"Zigzag" avec Coumba Dem et Hardo Ka suit ensuite. Une grande table les sépare baignée par une lumière qui dessine leur visage. Assis tous les deux aux extrémités, ils s'effleurent la joue de leur vis-à-vis puis sont très proches pour effectuer quelques pas de danse. Cette chorégraphie traite des handicapés. Soit méprisés, soit non compris, ils en deviennent le thème principal avec Coumba Dem. Elle l'est de la jambe gauche, mais sans handicap de par le talent artistique qu'elle déploie. Elle avait été aussi sur scène au début de la représentation avec, entre autres, un numéro de mouvement circulaire des bras fluide et courbe qui m'avait accroché le regard du début jusqu'à la fin.
Elle devient, pendant ce duo, l'incarnation du rejet, au travers du personnage méprisant joué par Hardo Ka. La parole est utilisée pour exprimer ce conflit entre les protagonistes. Le corps prend le relais autour d'un refus et d'une réponse à celui-ci avec une cohabitation froide au début, lors de la danse de couple, qui devient rejet théâtral puis défi comparatif entre le personnage de Hardo Ka qui a la jambe gauche bloquée finalement par un ruban adhésif rouge et Coumba Dem. Les deux sont handicapés, le premier par l'esprit et par ce ruban dans un équilibre des plus instables compensé par une forte tension, la seconde par nature ou par accident, mais se déplaçant avec grâce.
Elle devient, pendant ce duo, l'incarnation du rejet, au travers du personnage méprisant joué par Hardo Ka. La parole est utilisée pour exprimer ce conflit entre les protagonistes. Le corps prend le relais autour d'un refus et d'une réponse à celui-ci avec une cohabitation froide au début, lors de la danse de couple, qui devient rejet théâtral puis défi comparatif entre le personnage de Hardo Ka qui a la jambe gauche bloquée finalement par un ruban adhésif rouge et Coumba Dem. Les deux sont handicapés, le premier par l'esprit et par ce ruban dans un équilibre des plus instables compensé par une forte tension, la seconde par nature ou par accident, mais se déplaçant avec grâce.
Mis à part les discours avant le spectacle, longs pour certains et sans intérêt artistique, et qui ont failli me faire quitter la salle, cette première soirée a été de toute beauté. Le talent n'a vraiment pas de frontière.
* Le wolof est une des langues parlées au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie.
* Le wolof est une des langues parlées au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie.
"Man Rec" et "Zigzag"
"Man Rec"
France/Sénégal.
Chorégraphie et interprétation : Amala Dianor.
Assistant à la chorégraphie : Rinda Rasoavelson.
Lumières : Samson Milcent.
Musique : Awir Léon.
Régie générale : Nicolas Tallec.
Production : Compagnie Amala Dianor/Kaplan.
Durée : 25 minutes.
"Zigzag"
Sénégal.
Chorégraphie : Hardo Ka.
Assistante chorégraphie : Gnagna Guèye.
Avec : Hardo Ka, Coumba Dem.
Lumières : Mamadou Dia.
Musicien : Michael Wall.
Collaboration artistique : Zapo Babilée, Renaud Farah.
Partenaires : Association Diagn'art, Institut Français de Saint-Louis, Association Kaay Fecc de Dakar.
Durée : 40 minutes.
Festival Génération A 2021
5 jours pour découvrir la nouvelle génération de la scène artistique africaine.
Danse, expo, food, DJ set.
Du 19 au 23 juillet 2021.
Théâtre Paris-Villette, Paris 19e, 01 40 03 74 20.
>> Programme "Génération A" 2021
France/Sénégal.
Chorégraphie et interprétation : Amala Dianor.
Assistant à la chorégraphie : Rinda Rasoavelson.
Lumières : Samson Milcent.
Musique : Awir Léon.
Régie générale : Nicolas Tallec.
Production : Compagnie Amala Dianor/Kaplan.
Durée : 25 minutes.
"Zigzag"
Sénégal.
Chorégraphie : Hardo Ka.
Assistante chorégraphie : Gnagna Guèye.
Avec : Hardo Ka, Coumba Dem.
Lumières : Mamadou Dia.
Musicien : Michael Wall.
Collaboration artistique : Zapo Babilée, Renaud Farah.
Partenaires : Association Diagn'art, Institut Français de Saint-Louis, Association Kaay Fecc de Dakar.
Durée : 40 minutes.
Festival Génération A 2021
5 jours pour découvrir la nouvelle génération de la scène artistique africaine.
Danse, expo, food, DJ set.
Du 19 au 23 juillet 2021.
Théâtre Paris-Villette, Paris 19e, 01 40 03 74 20.
>> Programme "Génération A" 2021