C'est un coin d'Art où les spectacles de théâtre, de cirque, de musique et d'opéra sont accueillis. Où l'écriture et les événements littéraires y entrent avec style. Où la diversité fait la différence en se conjuguant à tous les publics et toutes les bourses. Ce coin d'Art, c'est la scène nationale Dunkerque.
Sur scène, la lumière ouvre ses projecteurs sur Lionel Bègue autour de mouvements qui se répètent au début en prenant du volume, de l'ampleur, la tête repliée avec un couple de mains qui l'entoure pour s'en détacher ensuite et faire redescendre la gestuelle. Les rythmes se suivent sans se ressembler avec leurs ruptures, leurs pauses, leurs silences et leurs arrêts.
La musique accompagne l'artiste de bout en bout suivi de morceaux de respiration, puis de silence. Le danseur se retrouve face contre sol, les talons hauts, la pointe des pieds se hissant. Les mouvements, jamais droits, sont, comme une liane, tortillés tout du long, avançant, progressant toujours sur le même axe et proches du tronc, le corps faisant ondulation avec les membres supérieurs, s'accompagnant de trajets de biais ou en décalé.
Sur scène, la lumière ouvre ses projecteurs sur Lionel Bègue autour de mouvements qui se répètent au début en prenant du volume, de l'ampleur, la tête repliée avec un couple de mains qui l'entoure pour s'en détacher ensuite et faire redescendre la gestuelle. Les rythmes se suivent sans se ressembler avec leurs ruptures, leurs pauses, leurs silences et leurs arrêts.
La musique accompagne l'artiste de bout en bout suivi de morceaux de respiration, puis de silence. Le danseur se retrouve face contre sol, les talons hauts, la pointe des pieds se hissant. Les mouvements, jamais droits, sont, comme une liane, tortillés tout du long, avançant, progressant toujours sur le même axe et proches du tronc, le corps faisant ondulation avec les membres supérieurs, s'accompagnant de trajets de biais ou en décalé.
"La nuit transfigurée" d'Arnold Schönberg (1874-1951) suit les déplacements, les pauses, les fixations au sol où, pour ces dernières, une certaine léthargie s'emploie par instants à envelopper le danseur d'un rythme endiablé comme sujet d'une âme tourmentée. Le corps suit son tempo. L'artiste semble être pris dans un tourbillon qu'il essaie de maîtriser puis, au final, est accaparé par une fatalité qui le recouvre de ses enlacements, de ses silences. Le regard de Lionel Bègue devient presque extatique, les poings serrés vers le bas, couvrant quelque peu sa taille. Toute la gestuelle est proche du tronc, soumise à une force enchaînée dans son pré carré corporel.
Pause et dépose alternent avec un être au contact du sol, s'allongeant sur les mains, les jambes, les genoux en appui, sujet à des tremblements, des convulsions comme jouet d'une emprise aux forces multiples et contraires. C'est un combat contre des attractions et des répulsions, d'un être essayant de lutter face à un destin voulant l'emprisonner, devenant à la fois sujet, par sa révolte, et objet, car victime d'une force au-delà de toute proportion. L'espace devient cheminement, trajet avec maints allers-retours en diagonale tel un principe où la répétition se fait pour n'être jamais la même.
Le combat est autant intérieur, avec cette crispation du tronc, ce regard vide ou habité, et extérieur avec cette gestuelle qui se glisse, courbe, toute en virgule pour s'échapper vers un ailleurs. Le visage parfois presque fixe, Lionel Bègue s'allonge doucement au sol de tout son long, comme une pause salvatrice pour repartir tel Sisyphe vers son rocher et un destin où les mouvements physiques et ondulatoires sont le seul horizon. Le tout de façon poétique et musicale. Une très belle performance.
Pause et dépose alternent avec un être au contact du sol, s'allongeant sur les mains, les jambes, les genoux en appui, sujet à des tremblements, des convulsions comme jouet d'une emprise aux forces multiples et contraires. C'est un combat contre des attractions et des répulsions, d'un être essayant de lutter face à un destin voulant l'emprisonner, devenant à la fois sujet, par sa révolte, et objet, car victime d'une force au-delà de toute proportion. L'espace devient cheminement, trajet avec maints allers-retours en diagonale tel un principe où la répétition se fait pour n'être jamais la même.
Le combat est autant intérieur, avec cette crispation du tronc, ce regard vide ou habité, et extérieur avec cette gestuelle qui se glisse, courbe, toute en virgule pour s'échapper vers un ailleurs. Le visage parfois presque fixe, Lionel Bègue s'allonge doucement au sol de tout son long, comme une pause salvatrice pour repartir tel Sisyphe vers son rocher et un destin où les mouvements physiques et ondulatoires sont le seul horizon. Le tout de façon poétique et musicale. Une très belle performance.
"La fuite"
Chorégraphie : Lionel Bègue.
Avec : Lionel Bègue.
Création lumière : Annie Leuridan.
Regards complices : Camille Revol, Julie Coutant, Gilles Baron.
Musique : "La Nuit transfigurée" d'Arnold Schoenberg, par le Juilliard String Quartet.
Son additionnel : Thomas Sillard.
La représentation a eu lieu le 8 février 2020 au "Bateau Feu" - scène nationale, à Dunkerque.
>> lebateaufeu.com
Avec : Lionel Bègue.
Création lumière : Annie Leuridan.
Regards complices : Camille Revol, Julie Coutant, Gilles Baron.
Musique : "La Nuit transfigurée" d'Arnold Schoenberg, par le Juilliard String Quartet.
Son additionnel : Thomas Sillard.
La représentation a eu lieu le 8 février 2020 au "Bateau Feu" - scène nationale, à Dunkerque.
>> lebateaufeu.com