La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Danse

"Chronic(s) 2" Arrêts sur images… 20 ans de hip-hop et la vie devant soi - 30/03/2021

Vingt ans après "Chronic(s)", Hamid Ben Mahi récidive en créant, avec le même complice Michel Schweitzer, "Chronic(s) 2". Une forme faisant écho à la précédente et dont le fil rouge est, toujours et encore, de faire résonner, par le médium de la voix et du corps associé, la question virale de l'identité. Qui est-on quand les origines prennent racine de l'autre côté de la Méditerranée ? Quelle...  

"Nos corps vivants" Extension du domaine de soi, une lutte à jamais inachevée - 23/02/2021

Faire corps avec soi semble faire figure de viatique naturel pour qui, danseur ou pas, entend vivre son existence hors des diktats de tous ordres. Là où l'affaire se complique c'est lorsque l'on prend acte que "je est un autre", voire plusieurs autres… Arthur Perole est l'un de ces chorégraphes élisant matière artistique de sa recherche d'identités. Dans un work in progress devenant l'objet même...  

"Anopas" par la Cie Art Move Concept… Création pour le festival de danse Kalypso - 24/11/2020

Référence nationale et internationale de la création hip-hop contemporaine, le festival Kalypso ne peut malheureusement pas se dérouler normalement. Lieu de découverte et d'innovation, fédérant un réseau dynamique de lieux de diffusion en Île-de-France, le festival accueille chaque année plusieurs avant-premières et créations mondiales. Soucieux de maintenir une vie artistique et le partage avec...  

18e Rencontres de la Forme courte : une mise en bouche du Festival Trente Trente - 03/02/2021

Si, en ce janvier singulier, les circonstances ont finalement eu raison - quel vilain mot - des Rencontres annuelles de Jean-Luc Terrade, ce n'est que partie remise… Avant que le public, désormais addict, ne puisse découvrir la programmation reportée à l'été, cinq sorties de résidence et interviews live sont proposées. L'occasion inespérée, en ces temps de disette artistique, de donner à la scène...  

En attendant Génération A, dix danseurs-chorégraphes africains en correspondances - 17/11/2020

Du fait de la crise sanitaire, la deuxième édition du festival "Génération A" - organisée dans le cadre de la saison Africa 2020 – n'a pas eu lieu et elle est a priori reporté en juin 2021. Dix danseurs-chorégraphes venus de huit pays africains auraient dû s'y retrouver. Bloqués à des milliers de kilomètres les uns des autres, ils ont créé à distance une chorégraphie en relais… Comme une...  

"An Immigrant's Story" Une histoire de l'humanité, vibrante et dérangeante… - 23/10/2020

S'il était une raison à avancer pour dire combien cette forme singulière bouleverse, il faudrait la trouver du côté de l'implication de son interprète et conceptrice, Wanjiru Kamuyu, "faisant corps" avec son projet. Marqué définitivement à vif par les cultures du Kenya où elle est née, des États-Unis où elle a étudié, de la France où elle réside, son corps se fait le "porte-parole" des stigmates...  

"Crépuscule" et "Trottoir"… deux chorégraphies inspirées, un accueil partagé… - 19/10/2020

La danse contemporaine multiplie les tentatives pour questionner le monde comme il va… ou comme il ne va pas. Loin d'une approche lisse confortant l'ordre établi, elle convoque sur le plateau les ressources des arts plastiques, de la vidéo, du théâtre, s'inspire d'écrits à teneur philosophique pour créer une dramaturgie singulière. Les corps en mouvement - ou en non-mouvement - deviennent alors...  

Surfant allègrement sur le "Masque-arrêt", le FAB ouvre sans sourciller ses vannes - 08/10/2020

À l'instar des surfeurs du mascaret - cette spectaculaire vague déferlante remontant, l'automne venu, l'estuaire de la Gironde et sur laquelle les amateurs passionnés de glisse rivalisent de prouesses -, l'équipe du Festival International des Arts de Bordeaux déjoue les contraintes provoquées par la rencontre du flux incessant de décrets sanitaires et l'impétuosité du courant artistique. Faire...  

"Exode et Muage"… Quand Le Printemps des Marches s'invite en automne, on ne sait plus sur quel pied danser… - 06/10/2020

L'Atelier des Marches, lieu créatif et multidisciplinaire de Jean-Luc Terrade (directeur artistique du Festival international Trente-Trente), s'emploie à promouvoir des compagnies émergentes ou confirmées en leur offrant un lieu à nul autre pareil. Pour ces deux soirées inaugurales consacrées à la danse, la Cie Les Parcheminiers et la Cie FluO ont présenté, tour à tour, leur création inspirée...  

"Ghost Project" à Arles, Reflets (é)mouvants de nos identités flottantes by N_VR - 07/07/2020

Si "Visages Villages" d'Agnès Varda et de son complice photographe JR nous introduisait dans les arcanes de la France profonde pour révéler le sel de la terre, N_VR (Natalie Victor-Retali) confie à son objectif le désir f(l)ou de saisir nos parts d'ombres… Celles qui se lovent dans les plis de nos existences habitées par nos chers (?) revenants, lesquels, interdits de séjour, ne cessent de donner...  
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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024