Ce sont six silhouettes qui arrivent doucement couvertes d'un collant sombre de la tête aux pieds. On dirait des cambrioleurs voulant laisser aucune trace de leurs méfaits dans un silence absolu. Mais quand les mouvements se font aussi souples, aussi allongés, la paume des mains caressant presque le plateau avec des attitudes, toujours en équilibre, dans un balancement gracieux des membres supérieurs et inférieurs pour faire de la scène une amie et les déplacements, une odyssée, on peut se dire que ces dites silhouettes ont vraiment une âme "artiste". Ils s'allongent, se recroquevillent tête la première sur le plateau, les jambes en appui pour opérer une bascule. Tout se fait avec fluidité et une vitesse d'exécution modérée pour ne pas bousculer le silence. Ombres, ils ne veulent pas éveiller la lumière.
Les mouvements sont longitudinaux, les bras écartés jusqu'au point le plus éloigné de la scène par rapport aux troncs, sans que les corps ne soient en position tendue. Ils s'abaissent, têtes souvent de côté ou à mi-hauteur, rarement baissées, les mains, appuyées des jambes, vont jusqu'aux planches pour aller chercher l'équilibre, jamais remis en question tant le plat des pieds est ancré sur les planches.
Puis nous retrouvons nos danseurs en "costard". Selon le lieu et temps de la représentation, ils s'ouvrent à un large éventail de gestique, allant du sol jusqu'à la station debout. Des sauts sont aussi effectués de façon vive et rapide avec pour points d'appui et de chutes les bras et les membres inférieurs.
Les mouvements sont longitudinaux, les bras écartés jusqu'au point le plus éloigné de la scène par rapport aux troncs, sans que les corps ne soient en position tendue. Ils s'abaissent, têtes souvent de côté ou à mi-hauteur, rarement baissées, les mains, appuyées des jambes, vont jusqu'aux planches pour aller chercher l'équilibre, jamais remis en question tant le plat des pieds est ancré sur les planches.
Puis nous retrouvons nos danseurs en "costard". Selon le lieu et temps de la représentation, ils s'ouvrent à un large éventail de gestique, allant du sol jusqu'à la station debout. Des sauts sont aussi effectués de façon vive et rapide avec pour points d'appui et de chutes les bras et les membres inférieurs.
Le spectacle est découpé en différentes scénettes avec parfois un portemanteau, celui-ci étant un véritable personnage, les mains et les têtes des interprètes apparaissant autour, faisant de celui-ci une cachette ou une vitrine. Autant acteurs que danseurs, ils s'amusent avec les codes vestimentaires autour des cravates et pochettes de costumes comme éléments de jeu. Souvent debout, parfois allongés au sol, le butinant comme une abeille sa fleur, ils offrent une gestique à plusieurs entrées artistiques. Mime, hip-hop ou danse contemporaine, le théâtre est aussi un allié avec des séquences uniquement corporelles où chacun joue de son pré carré pour exister.
Les troncs tombent sur les planches pour atterrir sur les membres supérieurs. Plus loin, ceux-ci s'étendent dans d'autres directions à la recherche d'autres équilibres quand ceux-là restent plus fixes ou bougent de façon plus subtile. Les bras s'allongent, deviennent amples, puis se replient pour basculer à cent quatre-vingt-dix degrés dans une autre position. Ça saute et ça s'étire allant dans différentes directions, la tête souvent en bas.
Les moments de break dance donnent à voir, entre autres, la coupole et le headspin avec les jambes ramassées au centre, presque en position accroupie. Ailleurs, le tronc réagit par petites touches, comme découpé musculairement et téléguidé par la plante des pieds qui tape le sol, le buste l'accompagnant. Le mouvement s'arrête pour repartir comme un dard.
Les solos s'enchaînent et sont toujours accompagnés, le soliste étant souvent au centre. Rarement la scène laisse un interprète seul face à un miroir, celui du public. La gestuelle devient descriptive, car celle-ci se nourrit autant du corps que des costumes qui l'habillent et des complices qui l'accompagnent.
Le spectacle est original et riche. La chorégraphie d'Hafid Sour mêle un ensemble de danses variées dans une poétique du corps où celui-ci devient autant accessoire qu'aiguillon. C'est beau quand l'originalité s'associe aussi bien au talent.
Les troncs tombent sur les planches pour atterrir sur les membres supérieurs. Plus loin, ceux-ci s'étendent dans d'autres directions à la recherche d'autres équilibres quand ceux-là restent plus fixes ou bougent de façon plus subtile. Les bras s'allongent, deviennent amples, puis se replient pour basculer à cent quatre-vingt-dix degrés dans une autre position. Ça saute et ça s'étire allant dans différentes directions, la tête souvent en bas.
Les moments de break dance donnent à voir, entre autres, la coupole et le headspin avec les jambes ramassées au centre, presque en position accroupie. Ailleurs, le tronc réagit par petites touches, comme découpé musculairement et téléguidé par la plante des pieds qui tape le sol, le buste l'accompagnant. Le mouvement s'arrête pour repartir comme un dard.
Les solos s'enchaînent et sont toujours accompagnés, le soliste étant souvent au centre. Rarement la scène laisse un interprète seul face à un miroir, celui du public. La gestuelle devient descriptive, car celle-ci se nourrit autant du corps que des costumes qui l'habillent et des complices qui l'accompagnent.
Le spectacle est original et riche. La chorégraphie d'Hafid Sour mêle un ensemble de danses variées dans une poétique du corps où celui-ci devient autant accessoire qu'aiguillon. C'est beau quand l'originalité s'associe aussi bien au talent.
"Costard"
Chorégraphie : Hafid Sour
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Avec : Aurélien Vaudey, Jérôme Oussou, Antoine Bouiges, Paul Chiche, Mohamed Makhlouf, Youcef Ouali, Hafid Sour.
Regards complices : Sarah Kallman (journaliste) .
Régie : Judith Leray/Antoine Hansberger .
Arrangements Musicaux : David Guerr.
Compagnie Hafid Sour/Ruée des arts.
Durée : 1 h.
Du 21 juillet au 1er août 2021.
Du mercredi au samedi à 20 h 30, dimanche à 18 h 30.
Cabaret Sauvage, Parc de la Villette, Paris 19e, 01 42 09 03 09.
info@cabaretsauvage.com
>> cabaretsauvage.com
Avec : Aurélien Vaudey, Jérôme Oussou, Antoine Bouiges, Paul Chiche, Mohamed Makhlouf, Youcef Ouali, Hafid Sour.
Regards complices : Sarah Kallman (journaliste) .
Régie : Judith Leray/Antoine Hansberger .
Arrangements Musicaux : David Guerr.
Compagnie Hafid Sour/Ruée des arts.
Durée : 1 h.
Du 21 juillet au 1er août 2021.
Du mercredi au samedi à 20 h 30, dimanche à 18 h 30.
Cabaret Sauvage, Parc de la Villette, Paris 19e, 01 42 09 03 09.
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