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"Single Mother" Solo fantasque d'une mère célibataire.

Muriel Habrard est une bombe à retardement. Une personnalité douce et apaisée qui, soudain, par un geste, un son ou un éclat de rire, surprend, comme la pluie qui, malgré le soleil de la journée, vient encore frapper sur les toits solides du Studio Hébertot !



© Droits réservés Compagnie Synapses.
© Droits réservés Compagnie Synapses.
Muriel Habrard est une femme à la sympathie palpable. Celle qui parle sur scène avec un naturel impeccable est la même dans la vie quand, une fois le rideau tombé et les applaudissements passés, vient discuter avec elle une spectatrice, je cite : "éblouie".
Tout, chez cette comédienne, fleure le naturel. À l'image de son visuel.

Une singulière femme qui vient raconter une histoire personnelle dans laquelle d'autres, comme elle ou lui, sauront ou pourront se retrouver.

Un amour, un mariage, un désir d'enfant. Un et pourquoi pas deux, puis trois ?
Un, c'est déjà bien, surtout quand la foudre de la passion s'en est allée du jour au lendemain.
L'enfant naît. Le "single" n'est bien qu'un seul morceau sur une piste désormais rayée, brisée par un silence, par l'absence et l'incompréhension quand l'être aimé(e) disparaît.

L'être tant aimé(e), c'est Delphine, la face B du vinyle, avec qui elle a donné, non sans difficulté, naissance à un bébé. Ce bébé qui grandit et qui, de cette seconde maman, n'a que le souvenir de quelques petits moments partagés pendant quatre années et ensuite, le dessin, pour se l'imaginer.

© Droits réservés Compagnie Synapses.
© Droits réservés Compagnie Synapses.
Quand l'autre mère disparaît, qu'elle ne donne ni nouvelles ni signes de vie, jusqu'à oublier l'anniversaire et les bougies, que reste-t-il à l'autre ? L'autre maman, seule, le cœur serré, démunie, sans notice pour l'accompagner.

Que reste-t-il à cette mère que n'être et devenir alors qu’une "single mother".

La réussite de ce "seule" en scène tient dans le propos universel proposé d'un point de vue très personnel. Il est ici question de deux femmes qui s'aiment, se marient et deviennent donc mamans. L'une part, l'autre reste. Et après ? L'angoisse, l'attente, la colère, la tristesse, la justice et les retors qui s'en mêlent. Puis remonter la pente. Pour l'enfant. Il le faut, elle le vaut tellement.

Tenir, sourire et continuer à vivre.
Tenir, danser et vibrer sur des morceaux, des "singles" et, soudain, éclater comme un soleil qui, enfin, reprend ses quartiers.

Muriel Habrard est un soleil bien accompagné. À commencer par la sublime musique de Mia Delmaé et la sobriété de la mise en scène, signée Ninon Brétécher.

"Single Mother", le solo fantasque d'une mère célibataire, est une tempête de vie qui parvient à convaincre avec naturel et simplicité comme un fil soyeux... en ce mois d'avril pluvieux.

"Single Mother"

© Droits réservés Compagnie Synapses.
© Droits réservés Compagnie Synapses.
Texte : Muriel Habrard.
Mise en scène : Ninon Brétécher.
Avec : Muriel Habrard.
Création Lumière : Stéphanie Daniel.
Musique : Mia Delmaë.
Création sonore : François Vatin.
Collaboratrice artistique : Jessee de Vrée.
Accessoiriste : Bénédicte Farago.
Chorégraphie : Viola Chiarini.
Production : Compagnie Synapses.
À partir de 11 ans.
Durée : 1 h.

Du 27 avril au 16 juin 2024.
Samedi à 21 h et dimanche à 14 h 30.
Studio Hébertot, Paris 17e, 01 42 93 13 04.
>> studiohebertot.com

Isabelle Lauriou
Lundi 13 Mai 2024

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

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Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
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Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
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•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

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© Philippe Hanula.
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N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024