L'un des nombreux attraits du nouveau cirque, nommé aussi cirque contemporain, est sa capacité à surprendre et à faire découvrir aux spectateurs des arts de la scène aussi différents que du théâtre, de la chanson et/ou de la musique en plus des acrobaties. Le décor est aussi très important. Dans "L'âne & la carotte", le plateau découvre une colonne de chaises, ce dernier élément étant la matrice même de la scénographie. Ionesco aurait pu se retrouver dans celle-ci où leur amoncellement tient lieu d'œuvres de construction.
Lucho Smit tient l'équilibre pour un art, mais aussi pour une compagne du déséquilibre, les deux sont sœurs d'armes à chaque instant dans sa création. Cela démarre en trombe dans une course sur des chaises où celles-ci s'écroulent bien que l'artiste finisse assis sur la dernière de la rangée. Ce pourrait être le résumé de la représentation. Tout est en équilibre au travers des déséquilibres et s'il ne devait en restait qu'un, ce serait une et elle aurait quatre pieds et un dossier.
La voix off de Lucho Smit accompagne le spectacle pour raconter ses états d'âme, sa vision du monde et du cirque. On peut aimer cette narration comme en être agacé. J'ai eu les deux sentiments, agacé au début puis intéressé par le récit à la fin avec quelques longueurs toutefois. Les choses sont dites avec humour, même si ce n'est pas là où il excelle le plus, l'acrobatie du trait d'esprit n'étant pas celui du corps.
Lucho Smit tient l'équilibre pour un art, mais aussi pour une compagne du déséquilibre, les deux sont sœurs d'armes à chaque instant dans sa création. Cela démarre en trombe dans une course sur des chaises où celles-ci s'écroulent bien que l'artiste finisse assis sur la dernière de la rangée. Ce pourrait être le résumé de la représentation. Tout est en équilibre au travers des déséquilibres et s'il ne devait en restait qu'un, ce serait une et elle aurait quatre pieds et un dossier.
La voix off de Lucho Smit accompagne le spectacle pour raconter ses états d'âme, sa vision du monde et du cirque. On peut aimer cette narration comme en être agacé. J'ai eu les deux sentiments, agacé au début puis intéressé par le récit à la fin avec quelques longueurs toutefois. Les choses sont dites avec humour, même si ce n'est pas là où il excelle le plus, l'acrobatie du trait d'esprit n'étant pas celui du corps.
À l'exception du numéro phare du spectacle autour d'une dizaine de chaises tenues les unes sur les autres et sur lesquelles le circassien monte vers le sommet du chapiteau, une majorité d'entre eux ne sont pas d'une grande originalité même si celui où l'artiste concocte une crêpe avec œuf, farine, huile, sucre et son attirail de cuisine sur une table juchée sur une grosse bouteille de butane roulant de déséquilibres est de belle inspiration.
L'originalité réside ailleurs, dans une mise en scène où la fable côtoie la romance, comme l'humour, l'acrobatie et l'humilité, la réflexion. Le tout est accompagné d'un récit qui crée un rapport au public autour d'une réflexion de Lucho Smit avec ses prises de positions autant politiques qu'artistiques. L'humour pointe son nez à plusieurs reprises où, avec l'aide de ces deux assistants, s'aidant parfois du public, il amène celui-ci vers une direction parfois autre que ce que l'on pourrait attendre, la surprise tenant souvent lieu d'aiguillon dans la représentation.
Il y a une maîtrise certaine avec six anneaux de jonglage où l'artiste excelle à les manier. Un autre de cow-boy est aussi au menu, la présence de celui-ci étant guidée par respect de ce qui peut être attendu du cirque selon l'auteur. Idée que nous ne partageons pas. Le final m'a un peu échappé avec une musique accompagnant une course autour de la piste de l'acrobate affublé d'un long chapeau blanc et d'une carotte qui pend devant son nez. Mais peu importe, la représentation était agréable avec une vraie mise en scène racontée comme une fable.
Les choses sont faites avec simplicité et Lucho Smit va jusqu'à demander à toute personne volontaire dans le public de le rejoindre pour un difficile numéro effectué auparavant, à savoir monter sur une chaise portée sur un empilement d'autres, la hauteur n'étant pas la même, mais la technique assurément oui. Et c'est réussi pour ce volontaire, un jeune adolescent. Lucho Smit, c'est l'humilité dans son plus bel appareil, sachant démonter le mystère d'une acrobatie sans la jalousie du magicien et de son tour.
L'originalité réside ailleurs, dans une mise en scène où la fable côtoie la romance, comme l'humour, l'acrobatie et l'humilité, la réflexion. Le tout est accompagné d'un récit qui crée un rapport au public autour d'une réflexion de Lucho Smit avec ses prises de positions autant politiques qu'artistiques. L'humour pointe son nez à plusieurs reprises où, avec l'aide de ces deux assistants, s'aidant parfois du public, il amène celui-ci vers une direction parfois autre que ce que l'on pourrait attendre, la surprise tenant souvent lieu d'aiguillon dans la représentation.
Il y a une maîtrise certaine avec six anneaux de jonglage où l'artiste excelle à les manier. Un autre de cow-boy est aussi au menu, la présence de celui-ci étant guidée par respect de ce qui peut être attendu du cirque selon l'auteur. Idée que nous ne partageons pas. Le final m'a un peu échappé avec une musique accompagnant une course autour de la piste de l'acrobate affublé d'un long chapeau blanc et d'une carotte qui pend devant son nez. Mais peu importe, la représentation était agréable avec une vraie mise en scène racontée comme une fable.
Les choses sont faites avec simplicité et Lucho Smit va jusqu'à demander à toute personne volontaire dans le public de le rejoindre pour un difficile numéro effectué auparavant, à savoir monter sur une chaise portée sur un empilement d'autres, la hauteur n'étant pas la même, mais la technique assurément oui. Et c'est réussi pour ce volontaire, un jeune adolescent. Lucho Smit, c'est l'humilité dans son plus bel appareil, sachant démonter le mystère d'une acrobatie sans la jalousie du magicien et de son tour.
"L'âne & la carotte"
De et avec : Lucho Smit.
Garçon de piste : Frédéric Vetel.
Création lumière : Gautier Gravelle.
Création costumes : Héloïse Calmet.
Constructions : Guillaume Roudot.
Régie générale : Gautier Gravelle et Jules Pierret (en alternance).
Avec la précieuse collaboration d'Olivier Antoine, Harm van der Laan et Emilie Bonnafous.
Remerciements à Danielle Le Pierrès, Federico Robledo, Lucce et Loïc Chauloux.
Par le Galapiat Cirque.
Durée : 1 h 15.
Du 29 septembre au 17 octobre 2021.
Mercredi au vendredi à 20 h (sauf les 6, 7 et 14 octobre), samedi à 19 h, dimanche 15 h, mercredi 6 octobre à 14 h 30.
Séances scolaires : jeudi 7 et 14 octobre à 14 h 30.
Cabaret Sauvage, Paris 19e, 01 42 09 03 09.
>> cabaretsauvage.com
Garçon de piste : Frédéric Vetel.
Création lumière : Gautier Gravelle.
Création costumes : Héloïse Calmet.
Constructions : Guillaume Roudot.
Régie générale : Gautier Gravelle et Jules Pierret (en alternance).
Avec la précieuse collaboration d'Olivier Antoine, Harm van der Laan et Emilie Bonnafous.
Remerciements à Danielle Le Pierrès, Federico Robledo, Lucce et Loïc Chauloux.
Par le Galapiat Cirque.
Durée : 1 h 15.
Du 29 septembre au 17 octobre 2021.
Mercredi au vendredi à 20 h (sauf les 6, 7 et 14 octobre), samedi à 19 h, dimanche 15 h, mercredi 6 octobre à 14 h 30.
Séances scolaires : jeudi 7 et 14 octobre à 14 h 30.
Cabaret Sauvage, Paris 19e, 01 42 09 03 09.
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