Tout frais, tout neuf, le CD invite à jeter un regard juvénile sur la musique de chambre du seul compositeur allemand - naturalisé anglais en 1726 - enterré à l’abbaye de Westminster. En mettant en regard deux airs italiens inédits du Maître avec quatre sonates pour flûte à bec et basse continue (assurée soit par le clavecin, le luth ou le violoncelle) et une cantate pour soprano, les artistes convainquent. L’invention instrumentale est ici plus que jamais révélée dans sa dimension vocale.
Haendel, compositeur prolifique d’opéras italiens dans le goût anglais - plus de quarante ouvrages quand même -, a sillonné l’Europe et son œuvre marquée au coin du cosmopolitisme le plus libre se signale par une vraie théâtralité. Les sonates, ces compositions sans cadre défini pour un ou plusieurs instruments, se libèrent avec lui des conventions du temps. Tel le périodique du XVIIIe siècle, "Les Lunes du Cousin Jacques", auquel notre quintette emprunte son nom.
Haendel, compositeur prolifique d’opéras italiens dans le goût anglais - plus de quarante ouvrages quand même -, a sillonné l’Europe et son œuvre marquée au coin du cosmopolitisme le plus libre se signale par une vraie théâtralité. Les sonates, ces compositions sans cadre défini pour un ou plusieurs instruments, se libèrent avec lui des conventions du temps. Tel le périodique du XVIIIe siècle, "Les Lunes du Cousin Jacques", auquel notre quintette emprunte son nom.
Ce journal satirique réputé "pour faire rire le public en pleine Terreur", fondé par un condisciple au Collège Louis le Grand de Robespierre et de Desmoulins, était ouvert à tous les arts et à tous les styles pourvu qu’ils fussent brillants. Exactement comme les ouvrages du compositeur très européen que fut G. F. Haendel. Et dans l’esprit de l’ensemble, pour qui la légèreté et l’ouverture d’esprit n’exclut pas le sérieux. Un ensemble formé par Benoît Toïgo à la flûte, Frédéric Hernandez au clavecin, qui se voit ici efficacement complété par la délicieuse soprano Aurore Berger, par le joueur de théorbe (ou luth) Diego Salamanca et la violoncelliste Annabelle Brey. Des interprètes dont la solide expérience dans des formations baroques de renom est patente dans cet enregistrement : lignes claires des instruments, tempi enchaînés impeccablement, et une expressivité jamais démentie.
● Georg Friedrich Haendel, "Théâtre intime".
"Son d’Egitto", "Non posso dir di più".
Sonates pour flûte à bec et basse continue.
Par Les Lunes du Cousin Jacques.
Sortie : 24 avril 2013.
Label : Éditions Hortus.
Distribution : Codaex. Disques Office/Lavial.
● Georg Friedrich Haendel, "Théâtre intime".
"Son d’Egitto", "Non posso dir di più".
Sonates pour flûte à bec et basse continue.
Par Les Lunes du Cousin Jacques.
Sortie : 24 avril 2013.
Label : Éditions Hortus.
Distribution : Codaex. Disques Office/Lavial.