La musique et la danse flamencas sont basées sur des "palos" (formes) prescrivant pour chacune un mode et un cycle métrique avec accents ou "compas" (accents obligés) spécifiques. Une mécanique de précision qui convoque malgré tout une dimension artistique forte et étourdissante.
Sur scène, une danseuse, deux danseurs, trois musiciens et un chanteur-musicien envoûtant le public dès les premiers instants du spectacle. Que vous soyez novice ou aficionado du flamenco, vous vous laisserez embarquer dès les premiers instants du spectacle et impossible de ressortir déçu de cette éblouissante prestation flamenca de Valérie Ortiz.
Certes, le flamenco est sensiblement ancré dans la culture espagnole et d'aucuns diront que ce dernier ne les interpelle pas, qu'ils n'en perçoivent pas les codes, n'en mesurent aucunement les mouvements dansés à leur juste valeur. Ça peut être exigeant, en effet, de suivre "à la lettre" une prestation flamenca, comme le jazz aussi, par exemple, et ça demande une certaine phase d'initiation. Ceci n'est pas faux. Difficile d'entendre cette possible réticence, néanmoins… le flamenco revêt une portée universelle réunissant à lui seul un large éventail de situations allant de la tristesse à la joie, en passant par l'amour ou la souffrance. Alors, comment y rester indifférent ?
Sur scène, une danseuse, deux danseurs, trois musiciens et un chanteur-musicien envoûtant le public dès les premiers instants du spectacle. Que vous soyez novice ou aficionado du flamenco, vous vous laisserez embarquer dès les premiers instants du spectacle et impossible de ressortir déçu de cette éblouissante prestation flamenca de Valérie Ortiz.
Certes, le flamenco est sensiblement ancré dans la culture espagnole et d'aucuns diront que ce dernier ne les interpelle pas, qu'ils n'en perçoivent pas les codes, n'en mesurent aucunement les mouvements dansés à leur juste valeur. Ça peut être exigeant, en effet, de suivre "à la lettre" une prestation flamenca, comme le jazz aussi, par exemple, et ça demande une certaine phase d'initiation. Ceci n'est pas faux. Difficile d'entendre cette possible réticence, néanmoins… le flamenco revêt une portée universelle réunissant à lui seul un large éventail de situations allant de la tristesse à la joie, en passant par l'amour ou la souffrance. Alors, comment y rester indifférent ?
Mais, dans ce remarquable spectacle, là où se situe l'originalité, c'est que Valérie Ortiz, la chorégraphe, a souhaité apporter au genre un autre regard, une palette plus large et moins stéréotypée que celle à laquelle nous sommes habitués(es).
"Je n'ai pas voulu nommer mon spectacle "spectacle de flamenco" pour être honnête dans ma démarche, mais j'ai opté pour "création flamenca contemporaine", parce que j'ai essayé d'y mettre tout ce que j'aime, notamment mes goûts musicaux qui sont un peu plus larges que ce seul univers. J'ai notamment eu envie d'y introduire un accordéon qui sonne comme un orgue par moments, avec un arrière-goût de "l'Ave Maria" de Caccini ou de Piazzola, ou encore du Pays basque où j'ai mes origines", précise Valérie Ortiz.
Et il est vrai que "Momentos" s'inscrit dans un univers esthétique différent, éloigné et proche à la fois du flamenco traditionnel qui permet au public de voyager dans des univers et des moments différents. Le choix des costumes, l'absence des volants et autres codes liés à la tradition y participent largement. Dans une succession de douze tableaux richement agencés et diversifiés, la représentation se déroule tout en émotion et fluidité.
La pratique de la danse, que nous connaissons particulièrement pour l'enseigner depuis de nombreuses années, nous permet de reconnaître, dans la chorégraphie et la gestuelle de Valérie Ortiz, Felipe Calvarro et Carlos Escudero, une plastique virevoltante sans faille, une harmonie et une précision incomparables. Leurs mains forment des volutes qui ne sont pas sans nous rappeler, par moments, les gestes chorégraphiques du Bharatanatyam indien, les "palos" magistralement associés aux "compas" confèrent à l'ensemble de la représentation un véritable moment de poésie à la fois intime, universel, et finement agencé.
Les claquements des seules mains, au début du spectacle, auxquels vont suivre les zapateos – claquettes des talons ou des pointes des chaussures –, associés aux jeux de lumières particulièrement inventifs de Matthieu Durbec, puis l'arrivée tout en douceur du chant envoûtant, emportent littéralement le public.
Le tableau associant le chant de Jésus Carceller à la guitare de Paul Buttin et aux harmonies des percussions nouvelles d'Alexis Sebileau est une bulle artistique et musicale intense, comme suspendue.
"Je n'ai pas voulu nommer mon spectacle "spectacle de flamenco" pour être honnête dans ma démarche, mais j'ai opté pour "création flamenca contemporaine", parce que j'ai essayé d'y mettre tout ce que j'aime, notamment mes goûts musicaux qui sont un peu plus larges que ce seul univers. J'ai notamment eu envie d'y introduire un accordéon qui sonne comme un orgue par moments, avec un arrière-goût de "l'Ave Maria" de Caccini ou de Piazzola, ou encore du Pays basque où j'ai mes origines", précise Valérie Ortiz.
Et il est vrai que "Momentos" s'inscrit dans un univers esthétique différent, éloigné et proche à la fois du flamenco traditionnel qui permet au public de voyager dans des univers et des moments différents. Le choix des costumes, l'absence des volants et autres codes liés à la tradition y participent largement. Dans une succession de douze tableaux richement agencés et diversifiés, la représentation se déroule tout en émotion et fluidité.
La pratique de la danse, que nous connaissons particulièrement pour l'enseigner depuis de nombreuses années, nous permet de reconnaître, dans la chorégraphie et la gestuelle de Valérie Ortiz, Felipe Calvarro et Carlos Escudero, une plastique virevoltante sans faille, une harmonie et une précision incomparables. Leurs mains forment des volutes qui ne sont pas sans nous rappeler, par moments, les gestes chorégraphiques du Bharatanatyam indien, les "palos" magistralement associés aux "compas" confèrent à l'ensemble de la représentation un véritable moment de poésie à la fois intime, universel, et finement agencé.
Les claquements des seules mains, au début du spectacle, auxquels vont suivre les zapateos – claquettes des talons ou des pointes des chaussures –, associés aux jeux de lumières particulièrement inventifs de Matthieu Durbec, puis l'arrivée tout en douceur du chant envoûtant, emportent littéralement le public.
Le tableau associant le chant de Jésus Carceller à la guitare de Paul Buttin et aux harmonies des percussions nouvelles d'Alexis Sebileau est une bulle artistique et musicale intense, comme suspendue.
Il en va de même, bien entendu, de la chorégraphie duo avec castagnettes sur un extrait de "Zarzuela" qu'on aimerait ne jamais voir s'arrêter ! Chorégraphie créée par Antonio Najarro, directeur du Ballet national d'Espagne.
La créativité de Valérie Ortriz est à l'honneur dans "Momentos", accordant à la scénographie une place importante, ce qui n'est pas sans rajouter une dimension supplémentaire à ce merveilleux moment.
La créativité de Valérie Ortriz est à l'honneur dans "Momentos", accordant à la scénographie une place importante, ce qui n'est pas sans rajouter une dimension supplémentaire à ce merveilleux moment.
"Momentos"
Création flamenca (musique et danse) de Valérie Ortiz.
Chorégraphie et mise en scène : Valérie Ortiz.
Collaboration artistique : Caroline Buvat-Montes.
Danse : Felipe Calvarro, Carlos Escudero et Valérie Ortiz.
Chant et guitare : Jésus Carceller.
Percussion : Alexis Sebileau.
Accordéon : Jérémy Naud.
Régie lumière : Allan Duminil.
Technicien son : Elias Lacassin.
Production Fe Flamenca.
Durée : 1 h 25.
•Avignon Off 2024•
Du 3 au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 19 h 15. Relâche le lundi.
Théâtre du Girasole, 24 bis, rue Guillaume Puy, Avignon.
Réservations : 04 90 82 74 42.
>> theatredugirasole.fr
Chorégraphie et mise en scène : Valérie Ortiz.
Collaboration artistique : Caroline Buvat-Montes.
Danse : Felipe Calvarro, Carlos Escudero et Valérie Ortiz.
Chant et guitare : Jésus Carceller.
Percussion : Alexis Sebileau.
Accordéon : Jérémy Naud.
Régie lumière : Allan Duminil.
Technicien son : Elias Lacassin.
Production Fe Flamenca.
Durée : 1 h 25.
•Avignon Off 2024•
Du 3 au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 19 h 15. Relâche le lundi.
Théâtre du Girasole, 24 bis, rue Guillaume Puy, Avignon.
Réservations : 04 90 82 74 42.
>> theatredugirasole.fr