La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Coulisses & Cie

"Le Masque d'Or", Grand Prix "Théâtre" de la FNCTA… XVIIe édition !

Organisé depuis 1982 par la FNCTA (Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre Amateur et d'Animation), l'événement "le Masque d'Or" est une distinction attribuée au meilleur spectacle de théâtre amateur, la plus haute ! Organisé uniquement tous les quatre ans, il s'agit d'un concours national étalé sur plus d'une année et sur toute la France métropolitaine.



"La Lune", 2022 © FNCTA IDF.
"La Lune", 2022 © FNCTA IDF.
Cette initiative valorise le théâtre amateur dans ce qu'il a de plus représentatif et vise à mettre en exergue les valeurs essentielles défendues par la Fédération.

En aval de la grande finale qui aura lieu au Théâtre Casino Grand Cercle d'Aix-les-bains les 29 et 30 novembre 2024, les troupes amateures ont dû postuler auprès de la Fédération en transmettant un dossier aux Unions de chaque région (chacune d'entre elles ayant la possibilité de sélectionner entre un et trois de leurs meilleurs spectacles).

C'est en effet la belle ville d'Aix-les-Bains qui accueille tous les quatre ans cette grande finale, et ce, depuis 1999. Organisée conjointement par la FNCTA et l'Association Charles Dullin, la manifestation est soutenue par le Conseil général de Savoie, la ville et la Région Rhône-Alpes

Au printemps 2024, les spectacles retenus concourront lors "d'inter-régionales" devant un jury national itinérant, composé de représentantes et représentants de la FNCTA (chaque troupe se doit de contacter son Union régionale pour connaître avec précision la date limite d'inscription).
Mais diantre ! Qui compose donc ce jury averti ? Des professionnels, bien sûr, dont un auteur cette année qui fait partie de la sélection Île-de-France.

Seuls trois spectacles seront retenus pour la Grande finale d'Aix-les-Bains. À cette occasion, le spectacle finaliste se verra décerner le Trophée du Masque d'Or et, parallèlement, de jeunes lycéens et lycéennes et des étudiants, étudiantes décerneront le Prix du Jury Jeunes à leur spectacle favori.

Bien entendu, ne participe pas qui veut… Certaines conditions doivent être réunies pour espérer décrocher le gros lot. Par exemple, être membre de la Fédération, être exclusivement des praticiens amateurs et réunir au moins cinq personnes.

"Plus on avance" © FNCTA IDF.
"Plus on avance" © FNCTA IDF.
Mais qu'en est-il de la pièce représentée en elle-même ? Toute pièce non aboutie ne sera bien entendu pas retenue, cela va de soi… Ceci se réfère à la fois à des considérations scénographiques, au travail des lumières, sans oublier nécessairement le jeu des comédiens et comédiennes et la mise en scène. Pour ce qui est de la durée : 90 minutes maximum.

En Île-de-France, 28 troupes ont été candidates. Six ont été sélectionnées pour participer à la finale régionale qui se déroulera à MASSY. Trois spectacles y seront alors sélectionnés par un jury de professionnels, comme signalé plus haut, afin de participer à la sélection "inter-régionale". Ce jury sera présidé par Michel Azama (écrivain et dramaturge). Édith Calvez (Directrice de l'ADEC-Maison du théâtre amateur de Rennes), Xavier Gruel (Directeur technique de l'EDT 91-École départementale de théâtre de l'Essonne), ainsi que Joachim Bourdin (Licencié FNCTA, membre de la Cie de la Châtaigneraie de Linas) seront à ses côtés.

Alors, oyez, oyez ! Venez assister au XVIIe "Coup de théâtre de Massy" dans l'Essonne, Finale régionale Île-de-France.

Du 7 au 11 février 2024.
Auditorium de l'Opéra de Massy (91).

FNCTA
Siège fédéral : 12 rue de la Chaussée d'Antin, Paris 9e.
Tél : 01 45 23 36 46.
contact@fncta.fr

Les six pièces en lice sont les suivantes :

Mercredi 7 février à 20 h 30 - Compagnie Chaos léger Paris (75).
"Plus on avance" - Comédie burlesque - Création - Durée 1 h 15.

Jeudi 8 février à 20 h 30 - Compagnie Théâtre sur cour - Rueil-Malmaison (92).
"Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce - Durée 1 h 30.

Vendredi 9 février à 20 h 30 - Compagnie La Trappe - Orsay (91).
"Edmond" d'Alexis Michalik - Durée 2 h.

Samedi 10 février à 15 h - Compagnie Les Théâtronautes - Pris (75).
"Le Jour où j'ai ramassé la lune dans l'eau" de Véronique Chekroun - Durée 1 h 20.

Samedi 10 février à 20 h 30 - Compagnie La Mansonnière - Maison-Laffitte (78).
"Chat en poche" de Georges Feydeau - Durée 1 h 40.

Dimanche 11 février à 15 h - Compagnie L'Estampille (75).
"La Cerisaie" d'Anton Tchekhov - Durée 1 h 30.

Alors, avis aux amateurs et amatrices de théâtre ! Que vous fréquentiez assidûment les théâtres, confortablement installés dans un fauteuil ou que vous fouliez régulièrement les planches pour vous dépasser, vous découvrir et prendre du plaisir, ou les deux ! Courez, courez à Massy dans l'Essonne la semaine prochaine ou, si le cœur vous en dit, à Aix-les-Bains en novembre prochain.
Et n'oubliez pas : "le théâtre, c'est une manière d'appréhender le monde pour y apprendre à vivre".

Brigitte Corrigou
Jeudi 1 Février 2024

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024