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Coulisses & Cie

Gardons le lien, réinventons ensemble ! Le Théâtre de la Ville, un théâtre solidaire

Le Théâtre de la Ville poursuit son programme de diffusion des spectacles initialement prévus à l'affiche ce mois de novembre avant la mise en place du deuxième confinement. Voici donc les jours et les horaires où vous pourrez assister gratuitement de chez vous à ces pièces ou concerts.



"J'ai trop d'amis" © Christophe Raynaud de Lage.
"J'ai trop d'amis" © Christophe Raynaud de Lage.
Sont également prévues les consultations poétiques et musicales. Celles, musicales, ont débuté cette semaine - les rendez-vous ont lieu les jeudis et vendredis - par téléphone. À partir de la semaine prochaine, de nouveaux créneaux pour les consultations poétiques en français, en langues étrangères et en langue des signes par téléphone seront proposés du mardi au samedi.
Des consultations solidaires avec les structures d’accueil de personnes âgées et isolées sont également mises en place. De nombreux résidents de l’EHPAD de la Maison Nationale des artistes ont participé aux consultations poétiques et continuent de s’inscrire régulièrement.

Les consultations poétiques par téléphone en partenariat avec l’hôpital de La Salpêtrière AP-HP pour les soignants et les patients du service de neurochirurgie se poursuivent aussi. Les inscriptions ont lieu les mardis et jeudis.

Voici les retransmissions des spectacles de novembre 2020. Filmé et diffusé en direct. Gratuit.

"J'ai trop d'amis"
Après "J'ai trop peur", voici "J'ai trop d'amis" ou tout ce qu'il faut savoir pour vivre à fond sa sixième. Être ou ne pas être populaire, telle est la grande question au cœur de ce nouvel opus, véritable manuel de survie pour élève entrant au collège. Cette fois, ça y est, le grand saut a bien eu lieu et c’est là que les vrais ennuis ont commencé : les problèmes de popularité, les amis et surtout les ennemis, l’élection des délégués, les filles, etc. David Lescot reprend l’histoire là où il l’avait laissée, avec trois comédiennes et le même dispositif tout-terrain, pour décrypter avec beaucoup d’humour l’univers impitoyable des préados.

Texte : David Lescot.
Mise en scène : David Lescot.
Assistante à la mise en scène Faustine Noguès.
Avec (en alternance) : Suzanne Aubert, Élise Marie, Théodora Marcadé, Camille Roy, Marion Verstraeten, Charlotte Corman, Caroline Menon Bertheux, Lyn Thibault.
Création lumières : Guillaume Roland.
Costumes : Suzanne Aubert.
Scénographie : François Gautier Lafaye.
Durée : 50 minutes.
Tout public dès 8 ans.

Diffusion en direct :
Vendredi 6 novembre 2020 à 14 h 30.
Dimanche 8 novembre 2020 à 15 h (en langue des signes).
Vendredi 13 novembre 2020 à 18 h.
Samedi 14 novembre 2020 à 17 h.

Scali Delpeyrat et Alexander Vantournhout dans "La Rose en céramique", Festival d'Avignon 2018 © Christophe Raynaud de Lage.
Scali Delpeyrat et Alexander Vantournhout dans "La Rose en céramique", Festival d'Avignon 2018 © Christophe Raynaud de Lage.
"Je ne suis plus inquiet"
Seul en scène, Scali Delpeyrat livre un spectacle très personnel sur sa vie et ses origines, tout en rendant un hommage décalé à son père disparu. Comédien singulier au théâtre comme au cinéma, il se dévoile dans un spectacle à la fois mélancolique et savoureux, mélange d’humour et de perplexité, pimenté d’un sens aigu du détail incongru et autres bizarreries de la vie quotidienne.

Texte : Scali Delpeyrat.
Mise en scène et jeu : Scali Delpeyrat.
Collaboration artistique : Adèle Chaniolleau.
Scénographie, lumières et costumes : Corto Tremorin.
Durée : 1 h 15.

Diffusion en direct :
7 novembre 2020 à 21 h.
12 novembre 2020 à 19 h.

Nicole Garcia © Carole Bellaiche.
Nicole Garcia © Carole Bellaiche.
"Royan"
Extraits du spectacle depuis la scène et les coulisses.
Pour Nicole Garcia, Marie NDiaye a écrit "Royan" d'après trois mots confiés par l'actrice : une solitude - une trahison - le souvenir. Elle livre un superbe portrait de femme, tout en clair-obscur où le vertige des mots vient exprimer la dévorante violence des rapports humains.

Texte : Marie Ndiaye.
Mise en scène : Frédéric Bélier-Garcia.
Avec : Nicole Garcia.
Décor : Jacques Gabel.
Lumières : Dominique Bruguière, assistée de Pierre Gaillardot.
Son : Sébastien Trouvé.
Collaboration artistique : Caroline Gonce, Sandra Choquet.
Collaboration au Jeu : Vincent Deslandres.
Costumes : Camille Janbon.
Maquillage : Christophe Danchaud.
Coiffure : Julien Parizet.

Diffusion en direct :
10 novembre 2020 à 21 h.

Sly Johnson © DR.
Sly Johnson © DR.
Concert Sly Johnson
En partenariat avec les 3 Baudets.
Auteur, compositeur et interprète du Saïan Supa Crew, Sly Johnson, grand habitué de la scène, nous embarque dans son univers musical, un groove abrasif au carrefour du hip-hop et du funk. Performances vocales et beat-box se rencontrent sur des rythmes rap et souls !

Avec : Anthony Jambon et Laurent Salzard.

Diffusion en direct :
9 novembre 2020 à 21 h.

Théâtre de la Ville, Paris,
>> theatredelaville-paris.com

Gil Chauveau
Vendredi 6 Novembre 2020

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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
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"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024