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Une pastille d’une heure vingt qu’on reçoit avec plaisir, comme une fraise "Tagada"

La chronique d'Isa-belle L

"Le village est à 12 km environ"… Douze éclats de rire que je vous confie pour cette comédie qui se joue encore quelques semaines au cœur de Paris.



© DR.
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Douze stations me séparent du métro "Bonne nouvelle" où se trouve (entre autres théâtres) le théâtre du Gymnase. Éprouvant…
Douzième arrondissement : où je vis depuis douze mois exactement. Marrant.
Douze : le total cumulé de mes cheveux blancs ! Déprimant…
Douze ans : mentalité approximative et perso, lors de soirées très arrosées. Désespérant.
Je pourrais continuer sur douze lignes, pendant douze heures, et vous donner douze bonnes raisons de lire ma chronique de rentrée.

Papier de rentrée en novembre que je ponds avec douze semaines de retard environ… pour cette comédie que l’on peut voir dès 12 ans avec ou sans ses parents.

"Le village est à douze kilomètres environ" est une pastille d’une heure vingt qu’on reçoit avec plaisir, comme une fraise "tagada" qu’on avalerait, après douze années d’abstinence.

- Hum… j’avais oublié à quel point c’était "boooonnn" tout ce sucre ! Un régal ! Ces colorants. Un délice ! cette guimauve, bien collante sous la dent. Hum… Ce que c’est "bon-bon" sang !

© DR.
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Plaisir des zygomatiques, coaching pour les abdos et applaudissements mérités pour ce trio. Cette comédie est sucrée, colorée, pas de guimauve de "tagada tsoin tsoin" mais du "hi-han" souvent. Un âne, un homme au ciré jaune, des bruits bizarres et quelques fantômes…

Écriture efficace, mise en scène sobre et de circonstance. Le public se trouve éclairé à la lampe torche découvrant progressivement cette… maison ? Cabane ? Cabanon ? Peu importe ! Ici vivait "Maminou" et ce qu’on en sait, c’est que sa petite (fille) lady en était "gaga". Elle a d’ailleurs la bonne idée de réunir pour un week-end, ses deux copines, afin que toutes se reposent un peu du bruit de la ville mais pas que. Non. Aussi pour qu’elles coupent de leurs bambins, de leurs maris, du train-train quotidien.

Chacune amène dans son cabas un peu de névrose, un peu de portable et de l’arnica. Mais dans la Creuse, pour les nouvelles technologies, on reviendra. Pas de connexion avec le présent mais une, plutôt déroutante, avec l’au-delà !

© DR.
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Quand une "fashionista", une bourgeoise maniérée légèrement secouée et un bout de femme catho et gaga se retrouvent enfermés dans une maison hantée, ça remue, ça secoue et c’est plutôt bon pour la santé.

L’une des comédiennes me fait penser à Tippi Hedren de par sa beauté, y mêlant la drôlerie et la subtilité d’une Jacqueline Maillan. Une autre excelle, à la fois animée, survoltée et complètement habitée. La hache à la main lui va si bien…

Du plaisir, du divertissement, de bons éclats de rire. Quelques tableaux au mur, de la tapisserie de mamie en déco et un beau gilet violet… Auxquels viennent s’ajouter trois comédiennes, deux auteures et un metteur en scène. Le compte est bon : je vous ai trouvé douze bonnes raisons d’y aller, environ…

"Le Village est à 12 km… environ !"

© DR.
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Auteures : Maud Heywang et Stéphanie Gesnel.
Mise en scène : Alain Cerrer.
Avec : Laure Estelle Nezan, Laetitia Giorda et Ludivine Desrousseaux.
Avec la participation amicale de Laurent Richard.
Lumière : Jean-Luc Piro.
Son : Alain Weiller.
Costumes : Eric Drikes pour Tim Bargeot.
Décors : An*Berto.
Tableau : Aline Dahan.
Durée : 1 h.

Jusqu'au 30 janvier 2017.
Dimanche à 18 h et lundi à 19 h 30.
Théâtre du Petit Gymnase, Paris 10e, 01 42 46 79 79.
>> theatredugymnase.com

Isabelle Lauriou
Lundi 14 Novembre 2016

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© Betül Balkan.
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© Philippe Hanula.
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