C'est un double CD que vient de publier Sony qui a signé depuis quelques années déjà l'un des plus brillants guitaristes français de sa génération. Le label, qui a demandé à Thibault Cauvin "le plus beau disque de guitare que l'on puisse rêver d'écouter", a laissé carte blanche à l'artiste pour le premier CD et choisi d'en graver un deuxième avec des reprises de ses précédents opus. C'est au total plus de vingt morceaux que peut découvrir l'amateur de la guitare dans tous ses états dont quatorze nouveaux enregistrements.
L'occasion de comprendre par quels chemins le jeune bordelais - titulaire dès ses vingt ans d'un nombre astronomique de prix aux meilleurs concours internationaux - a pu atteindre une telle maîtrise de son instrument. À le voir jouer comme à l'entendre, on comprend que la guitare du luthier Jean-Luc Joie est bel et bien depuis longtemps une extension de son corps et de son cœur.
Difficile d'imaginer que ce bosseur passionnément modeste, presque timide sur scène, en concert, mais d'une intensité rare, a parcouru le vaste monde depuis son plus jeune âge pour jouer à guichets fermés dans plus de cent-vingt pays. Certes, nul n'est prophète en son pays mais il est tout de même invraisemblable que ce trentenaire n'ait pas encore la reconnaissance du grand public français.
L'occasion de comprendre par quels chemins le jeune bordelais - titulaire dès ses vingt ans d'un nombre astronomique de prix aux meilleurs concours internationaux - a pu atteindre une telle maîtrise de son instrument. À le voir jouer comme à l'entendre, on comprend que la guitare du luthier Jean-Luc Joie est bel et bien depuis longtemps une extension de son corps et de son cœur.
Difficile d'imaginer que ce bosseur passionnément modeste, presque timide sur scène, en concert, mais d'une intensité rare, a parcouru le vaste monde depuis son plus jeune âge pour jouer à guichets fermés dans plus de cent-vingt pays. Certes, nul n'est prophète en son pays mais il est tout de même invraisemblable que ce trentenaire n'ait pas encore la reconnaissance du grand public français.
Celle dont il jouit ailleurs, jusque dans les contrées les plus lointaines. Espérons que la tournée suivant la parution du disque répare notre coupable inconséquence. Nous avons pu l'entendre, et c'est heureux, dans plusieurs émissions radiophoniques ces dernières semaines. Car qui a pu faire éclater une telle virtuosité et un tel rapport amoureux et spirituel à la guitare depuis Andres Segovia ou Alexandre Lagoya ?
Et le voyage que nous propose Thibault Cauvin est souverainement ambitieux et varié. Les arrangements sont souvent de son cru, de la "Danza Espanola n°1" de Manuel de Falla - un manifeste très personnel ici extrait de la "Vida Breve" - ouvrant le premier CD, à la mélancolie d'Augustin Barrios Mangore ("Waltz n°3" opus 8). D‘un "Capricho Arabe" entêtant de l'inévitable Tarrega à la guitare baroque et dansante de Gaspar Sanz ("Canarios") en passant par Villa-Lobos et d'enthousiasmantes transcriptions de la "Gymnopédie n°1" de Satie ou une des "Variations Goldberg" de Bach (celle de la bande originale du film "Le Patient anglais"), le programme fait briller toutes les possibilités techniques de l'instrument (un vrai orchestre on le sait) dans une confondante variété de climats, de pays, d'époques et de styles.
Et le voyage que nous propose Thibault Cauvin est souverainement ambitieux et varié. Les arrangements sont souvent de son cru, de la "Danza Espanola n°1" de Manuel de Falla - un manifeste très personnel ici extrait de la "Vida Breve" - ouvrant le premier CD, à la mélancolie d'Augustin Barrios Mangore ("Waltz n°3" opus 8). D‘un "Capricho Arabe" entêtant de l'inévitable Tarrega à la guitare baroque et dansante de Gaspar Sanz ("Canarios") en passant par Villa-Lobos et d'enthousiasmantes transcriptions de la "Gymnopédie n°1" de Satie ou une des "Variations Goldberg" de Bach (celle de la bande originale du film "Le Patient anglais"), le programme fait briller toutes les possibilités techniques de l'instrument (un vrai orchestre on le sait) dans une confondante variété de climats, de pays, d'époques et de styles.
Couleurs, recherches expressives et évidence du talent s'admirent aussi dans le jeu habité de Thibault Cauvin avec les reprises du deuxième disque, vrai témoignage d'une vie artistique dédiée à une guitare à la personnalité plus que "classique". De live anciens avec Antonio Carlos Jobim "A felicidade" qu'on croit entendre pour la première fois aux enregistrements des sonates de Scarlatti sans oublier la fameuse "Cavatina" de Stanley Myers illustrant les films de Michael Cimino ou les pièces composées par ses amis (Sébastien Vachez, Mathias Duplessy, Carlo Domeniconi) et son père ("Rocktypicovin"), tout enchante, emporte et invite à un émouvant voyage-monde.
● Thibault Cauvin "Thibault Cauvin".
Double CD Édition Deluxe.
Sortie : 25 septembre 2015.
Label : Sony Classical.
Distribution : Sony Music.
● Thibault Cauvin "Thibault Cauvin".
Double CD Édition Deluxe.
Sortie : 25 septembre 2015.
Label : Sony Classical.
Distribution : Sony Music.