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Cirque & Rue

Reprise de "Fake"… Un "Peer Gynt" pour explorer le monde de l'info et de l'intox

L'homme vagabonde sous les toits ferroviaires, au carrefour des âmes voyageuses… il est conteur. Peer Gynt partit aussi à l'aventure, cheminant entre rêve et réalité. Le narrateur s'en inspire pour démêler le vrai du faux… de notre réalité… Extraire le fake à l'ère des news…



"Fake" au Château Fontainebleau © La Muse en Circuit.
"Fake" au Château Fontainebleau © La Muse en Circuit.
Spectacle déambulatoire, performance de rues, Fake convoque un conteur, un concepteur compositeur, des musiciens, pour une exploration d'un nouveau type où le spectateur, équipé d'un casque audio, se laisse emmener, au sens littéral comme virtuel dans une promenade découverte entre vraies et fausses informations.

Dans ce périple artistique, ce dernier garde toute liberté d'action, plus précisément de mouvements, déambulant dans l'espace proposé au fil de ses envies, de ses inspirations ou guidé par l'histoire, narration sonore, vocale et musicale, composée en direct et diffusée dans le casque et/ou influencé par la vue, le cheminement de l'acteur, Abbi Patrix, interprétant à sa façon Peer Gynt, exprimant son ressenti du lieu, posant des questions sur la véracité du réel ou interrogeant le badaud passant.

Les éléments sonores audibles dans le casque sont superposés, sans apparente cohérence mais peuvent stimuler ou orienter la perception du spectateur qui fait le choix d'être actif ou passif, ponctuellement ou de manière permanente, redevenant alors un simple observateur.

Fontainebleau © La Muse en Circuit.
Fontainebleau © La Muse en Circuit.
Si l'écriture narrative et scénique peut paraître anarchique, décousu au premier abord, il n'en est rien. Pour la "première" à laquelle nous avions assisté, Abbix Patrix circulait dans les différents espaces et niveaux du Forum des Halles à Paris, sous la couverture protectrice de la Canopée. Équipé d'un micro et d'un casque, il posait des questions aux passants sur le lieu, l'endroit où il se trouvait. Les réponses pouvaient alors être intéressantes… ou pas. Puis ce fut sur les passerelles, coursives, escalators et sous les verrières de la gare de l'Est, tous les jeudis d'octobre, que la déambulation eut lieu, à la rencontre de voyageurs ou de badauds, interrogeant, interpellant et… contant !

Au final, la conception sonore est une superposition de voix, de sons, de séquences musicales, d'extraits radiophoniques (France Info… l'info vraie !)… Avec l'incursion sporadique de notes, de séquences rythmiques. Pas de ligne mélodique réellement, mais un assemblage, une composition de sons inventés/inventifs pouvant paraître disparate mais ayant leur propre logique, comme des impros ludiques, musique contemporaine où viennent s'insérer les narrations réelles naissant de "micros trottoirs" ou fictives… émergeant du texte d'Ibsen.

© La Muse en Circuit.
© La Muse en Circuit.
Le concept, expérience électro-contée sous casques audio et en interaction avec un lieu public, a été imaginé par Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit, centre national de création musicale, et Abbi Patrix, conteur, tous deux à la fois passionné par le personnage de Peer Gynt - menteur en quête de son identité, des trolls et de l'amour - et par la place que tiennent aujourd'hui les médias dans notre société… vecteurs menés par des vertueux comme des mythos… distillant tant les infos que les infox.

Cette performance, construite sur l'imaginaire de l'espace public et sur les préoccupations actuelles dues à la circulation effrénée d'informations venant de canaux exempts de contrôle et de la non-vérification, non-validation de leur véracité, vaut le coup d'être vécu, et nous l'espérons pourra se propager, se jouer de nombreuses fois, ayant l'avantage non négligeable de s'adapter à tous les environnements… urbains ou pas, privés ou publics !

Spectacle vu à sa création au Forum des Halles à Paris.

"Fake - Tout est faux, tout est fou"

Gare de l'Est © La Muse en Circuit.
Gare de l'Est © La Muse en Circuit.
Conception et musique électronique live : Wilfried Wendling.
Conteur : Abbi Patrix.
Percussionniste : Linda Edsjö.
Voix-iréelles : Anne Alvaro.
Participations possibles de : Julien Desprez, Louis Laurain, Musiciens de l’Orchestre national d'Île-de-France, Cyprien Busolini, Carola Schaal, Maguelone Vidal, Julia Robert, etc.
Production déléguée : La Muse en Circuit, Centre national de création musicale.
Coproduction : La Compagnie du Cercle, direction Abbi Patrix, Lieux publics - Centre national de création en espace public.
Vidéo : Rudy Étienne.

© La Muse en Circuit.
© La Muse en Circuit.
5 septembre 2020 : dans le cadre du Forum de la Culture, MAC de Créteil (94).
13 septembre 2020 : Domaine départemental, Chamarande (91).
Du 18 au 20 septembre 2020 : Festival Musica, RV à l'Opéra national du Rhin, Strasbourg (67).
26 et 27 septembre 2020 : La Filature, Mulhouse (68).
3 octobre 2020 : dans le cadre de l'ouverture de saison, MAC de Créteil (94).
13, 14 et 15 novembre 2020 : Festival Aujourd'hui Musiques, L'Archipel - Scène nationale, Perpignan (66).
21 novembre 2020 : Nouveau Théâtre de Montreuil - Centre dramatique national, Montreuil (93).

D'autres dates à venir sur le site >> alamuse.com

Gil Chauveau
Jeudi 9 Juillet 2020

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
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© Betül Balkan.
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On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

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© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

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Gil Chauveau
26/03/2024