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Renaissance du label K617 avec l'Ensemble Elyma et sortie d'un nouvel opus de l'Ensemble Desmarest chez B Records

Alors que le label K617 renaît sous le nom de K617-Chemins du Baroque, avec son précieux catalogue de 250 titres, l'Ensemble Desmarest propose de son côté un enregistrement à la beauté du diamant noir chez B Records, "Il Pianto della Madonna". Deux somptueuses invitations au voyage.



La renaissance d'un label : K617-Chemins du Baroque. Après trois ans de silence, le label mythique des amateurs de musique baroque renaît de ses cendres. Ses fondateurs, Alain Pacquier, Lionel Lissot et Laurent Blaise, ressuscitent l'aventure originale totalement dédiée à la Cause - avec toujours une large place consacrée au répertoire baroque latino-américain ou italien mais aussi classique et contemporain.

Sept à huit parutions annuelles réaffirmeront la place prépondérante du disque physique pour un travail éditorial de qualité et la volonté d'accompagner de jeunes ensembles comme des talents confirmés dans un paysage culturel compliqué en ces temps de disette.

Le travail du chef Gabriel Garrido a justement constitué un des fers de lance du label. Pour marquer d'une pierre blanche ce retour à la vie, le label offre (entre autres parutions inédites) un nouvel opus du chef argentin - un spécialiste de Monteverdi comme de partitions méconnues. Avec "Le Temple et le Désir" nous est proposé un très beau programme consacré au compositeur Domenico Mazzocchi, pensé pour rendre justice à son œuvre vocale riche, variée (et longtemps oubliée).

"Il Pianto della Madonna" par l'Ensemble Desmarest. Fin avril est paru chez B Records la gravure d'un concert du Festival de Pâques de Deauville. Ce label jeune et dynamique, exclusivement dédié au concert, se décline déjà en une dizaine de titres. "Ces larmes de la Vierge" constituent un vrai choc à l'écoute grâce au travail de l'Ensemble Desmarest dirigé par son fondateur, le claveciniste Ronan Khalil, et d'une superbe soprano (dont nous avons déjà parlé dans ces colonnes) Maïlys de Villoutreys. L'ensemble fondé en 2010 comprend aussi Robin Pharo (viole), Ronald Martin Alonso (viole et lirone), Marc Wolff (archiluth) et Jean Rondeau (orgue) qu'on ne présente plus.

Ce concert, centré sur la figure de la Vierge et le "Lamento d'Arianna sopra il pianto della Madonna" de Monteverdi (cinquième titre du CD sur dix), propose un programme passionnant : du "Recercada Segunda sobre" de l'espagnol Diego Ortiz aux airs de la chanteuse et compositrice Barbara Strozzi (dont l'hymne "O Maria"), du "Stabat Mater" de Felice Santes à l'impressionnant "Hor ch'e tempo di dormire" de Tarquinio Merula - programme accompagné de trois pièces instrumentales avec des œuvres de Rossi, Kapsberger et Frescobaldi.

Bien servie par le grand talent des instrumentistes, la voix céleste de Maïlys de Villoutreys, entre recueillement, prière et ferveur, célèbre ces œuvres sacrées, métamorphosant chaque mot, chaque note en purs joyaux. Ces musiciens s'imposent si intensément que la nécessité de sauvegarder ce moment magique s'accomplit ici en toute évidence.

● "Le Temple et le Désir - Domenico Mazzochi (1592-1665)".
Ensemble Elyma.
Gabriel Garrido, direction.
Label : K617-Chemins du Baroque.
Distribution : harmonia mundi.
Sortie : avril 2016.

● "Il Pianto della Madonna - Deauville Live 2015".
Ensemble Desmarest.
Ronan Khalil, direction.
Maïlys de Villoutreys, soprano.
Label : B Records.
Sortie : avril 2016.

Christine Ducq
Lundi 6 Juin 2016

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"Différente" Carolina ou "Cada uno es un mundo (Chacun est un monde)"

Star internationale à la frange rouge, Carolina est de retour en France, après sa tournée mondiale. Heureuse de retrouver son public préféré, elle interprète en live des chansons populaires qui touchent le cœur de toutes les générations.

© Audrey Bären.
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L'éternelle question autour de l'acte créatif nous interpelle souvent, et nous amène à nous demander quelles influences l'homme ou la femme ont-ils sur leurs "créatures" fabriquées de toutes pièces ! Quelles inspirations les ont portées ! Autant de questions qui peuvent nous traverser particulièrement l'esprit si tant est que l'on connaisse un peu l'histoire de Miguel-Ange Sarmiento !

Parce que ce n'est pas la première fois que Carolina monte sur scène… Décidément, elle en a des choses à nous dire, à chaque fois. Elle est intarissable. Ce n'est pas Rémi Cotta qui dira le contraire, lui qui l'accompagne depuis déjà dix ans et tire sur les ficelles bien huilées de sa vie bien remplie.

Rémi Cotta, artiste plasticien, graphiste, comédien, chanteur lyrique, ou encore metteur en scène, sait jouer de ses multiples talents artistiques pour confier une parole virevoltante à notre Carolina. Il suffit de se souvenir du très original "Carolina Show", en 2010, première émission de télé sans caméra ayant reçu de nombreux artistes connus ou moins connus ou le "Happy Show de Carolina", ainsi que les spectacles musicaux "Carolina, naissance d'une étoile", "Le Cabaret de Carolina", ou encore " Carolina, L'Intelligence Artificielle".

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© Matthieu Bareyre.
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Ainsi de Mara, cette toute jeune fille qui, comme beaucoup d'autres, ressent le besoin vital de faire craquer les coutures trop étriquées du monde qu'elle habite. Une échappatoire ressentie comme salutaire lui permettant d'expérimenter dans le monde virtuel ce que le quotidien ne peut lui offrir, une évasion "sur mesure" dans l'univers fantastique d'un Role Play sur le Net… Là, comme par miracle, elle va rencontrer "pour de vrai" le prince charmant – version gourou du double de son âge – un avatar bien réel qui la prend sous son aile, usant de tous les artifices de la séduction afin de la modeler en star du jeu vidéo dont il est le promoteur : elle ne sera pas actrice, c'est dépassé dans le monde d'aujourd'hui, mais superstar d'un jeu vidéo, un produit à vendre sur le net en pièces détachées… et, en ce qui le concerne, à "consommer" en direct.

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Portraitiste décalé et impertinent d'une Histoire de France ou de l'Humanité aux galbes pas toujours gracieux dont surgissent parfois les affres de notre condition humaine, Régis Vlachos, "Cabaret Louise" (Louise Michel), "Dieu est mort" (Dieu, mieux vaut en rire)"Little Boy" (nom de la bombe larguée sur Hiroshima), revient avec un nouveau spectacle (création 2023) inspiré d'un des plus grands scandales de notre histoire contemporaine : la Françafrique. Et qui d'autre que Jacques Chirac – l'homme qui faisait la bise aux dictateurs – pouvait être convoqué au "tribunal" du rire et de la fantaisie par l'auteur facétieux, mais doté d'une conscience politique aiguë, qu'est Régis Vlachos.

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Gil Chauveau
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