"Ita L. née Goldfeld" d'Éric Zanettacci, spectacle basé sur la véritable histoire de sa grand-mère, est-il "Le" spectacle qu'il faut aller voir coûte que coûte cette année au Festival d'Avignon 2024, alors que notre pays vacille pour les raisons que l'on sait ?
Cette grande messe incontournable dédiée au Théâtre, et au spectacle vivant, ne doit-il pas plutôt se révéler le ferment d'une actualité nouvelle, ouverte sur le monde " comme il va", et non pas comme il a été ? C'est une question qui nous taraude, mais nous détenons la réponse.
Il y a 24 ans, Elie Wiesel, dans un entretien au Yédioth A'haronoth, disait : "nous avons échoué dans la transmission du thème de la Shoah" ; et il poursuivait en disant qu'il craignait qu'un jour la Shoah puisse tomber dans l'oubli. Pire ! Que ce sujet soit banalisé ou qu'il soit rapproché d'autres événements, aussi tragiques et dramatiques soient-ils.
Cette pensée résonne particulièrement à nos oreilles quand on sait que cet homme a consacré la plus grande partie de sa vie à cette question et que, de nos jours, une très grande majorité de notre jeunesse ignore ce pan de l'Histoire ? L'Éducation Nationale n'a-t-elle plus au programme le célèbre documentaire "Nuit et Brouillard" ?
Au Théâtre de l'Oriflamme, ce sont les souvenirs de cette sombre période de l'Histoire européenne qui sont exposés à la lumière de sa flamme. Rien d'olympique, malheureusement, mais, comme elle, elle ne doit pas s'éteindre. Surtout pas. Jamais !
Cette grande messe incontournable dédiée au Théâtre, et au spectacle vivant, ne doit-il pas plutôt se révéler le ferment d'une actualité nouvelle, ouverte sur le monde " comme il va", et non pas comme il a été ? C'est une question qui nous taraude, mais nous détenons la réponse.
Il y a 24 ans, Elie Wiesel, dans un entretien au Yédioth A'haronoth, disait : "nous avons échoué dans la transmission du thème de la Shoah" ; et il poursuivait en disant qu'il craignait qu'un jour la Shoah puisse tomber dans l'oubli. Pire ! Que ce sujet soit banalisé ou qu'il soit rapproché d'autres événements, aussi tragiques et dramatiques soient-ils.
Cette pensée résonne particulièrement à nos oreilles quand on sait que cet homme a consacré la plus grande partie de sa vie à cette question et que, de nos jours, une très grande majorité de notre jeunesse ignore ce pan de l'Histoire ? L'Éducation Nationale n'a-t-elle plus au programme le célèbre documentaire "Nuit et Brouillard" ?
Au Théâtre de l'Oriflamme, ce sont les souvenirs de cette sombre période de l'Histoire européenne qui sont exposés à la lumière de sa flamme. Rien d'olympique, malheureusement, mais, comme elle, elle ne doit pas s'éteindre. Surtout pas. Jamais !
Françoise Nahon mérite très largement le prix d'interprétation de Femmes en Scènes qu'elle a reçu pour cette pièce. Elle est bouleversante, au-delà des émotions tangibles qui peuvent être celles que l'on ressent en règle générale lorsqu'un spectacle nous emporte. Difficile de parler à la sortie. Difficile de retrouver la réalité, de tout effacer, de gommer, de continuer "comme si de rien n'avait jamais été".
Tout, dans ce spectacle, sonne tellement juste. Le spectateur est littéralement projeté en 1942 dans cet appartement chaleureux imaginé à la mise en scène par Patrick Zeff-Samet. Directeur de la compagnie "La Comédie Nomade" basée dans les Alpes-Maritimes, sa mise en scène n'a rien de nomade. Elle ancre au contraire chaque mot du texte d'Éric Zanettacci dans un écrin d'images à de nombreux moments, pourtant, difficilement soutenables.
Quid de cette mise en scène ? Ou du texte ? Ou de l'interprétation remarquable d'Ita par Françoise Nahon, pour que cette pièce nous laisse à croire que cette femme ordinaire aurait pu être aussi notre grand-mère ou, encore, qu'elle est la grand-mère de chacun et chacune d'entre nous ? Juive ou pas !
La comédienne, à travers son témoignage poignant, nous emporte dans l'histoire de sa vie, via chaque fait et geste, derrière le clignement attendrissant de ses paupières semblables à des papillons virevoltants, et nous retrace une vie d'amour entièrement dévouée à son mari et à ses deux fils.
Quand on écrit une tragédie, les silences, d'ordinaire, sont importants. Cependant, il y en a peu dans le texte de l'auteur, car c'est davantage une logorrhée lourde et pesante que la comédienne déverse entre les quatre murs de son appartement. Parce qu'on y est dans cet appartement, comme si le quatrième mur n'existait plus. L'humilité et la naïveté que Françoise Nahon parvient à interpréter ici, dans son jeu, est rare au théâtre.
Tout, dans ce spectacle, sonne tellement juste. Le spectateur est littéralement projeté en 1942 dans cet appartement chaleureux imaginé à la mise en scène par Patrick Zeff-Samet. Directeur de la compagnie "La Comédie Nomade" basée dans les Alpes-Maritimes, sa mise en scène n'a rien de nomade. Elle ancre au contraire chaque mot du texte d'Éric Zanettacci dans un écrin d'images à de nombreux moments, pourtant, difficilement soutenables.
Quid de cette mise en scène ? Ou du texte ? Ou de l'interprétation remarquable d'Ita par Françoise Nahon, pour que cette pièce nous laisse à croire que cette femme ordinaire aurait pu être aussi notre grand-mère ou, encore, qu'elle est la grand-mère de chacun et chacune d'entre nous ? Juive ou pas !
La comédienne, à travers son témoignage poignant, nous emporte dans l'histoire de sa vie, via chaque fait et geste, derrière le clignement attendrissant de ses paupières semblables à des papillons virevoltants, et nous retrace une vie d'amour entièrement dévouée à son mari et à ses deux fils.
Quand on écrit une tragédie, les silences, d'ordinaire, sont importants. Cependant, il y en a peu dans le texte de l'auteur, car c'est davantage une logorrhée lourde et pesante que la comédienne déverse entre les quatre murs de son appartement. Parce qu'on y est dans cet appartement, comme si le quatrième mur n'existait plus. L'humilité et la naïveté que Françoise Nahon parvient à interpréter ici, dans son jeu, est rare au théâtre.
"Ita L. née Goldfeld"
Seule en scène.
Texte : Éric Zanettacci.
Mise en scène : Patrick Zeff-Samet.
Avec : Françoise Nahon.
Musique originale : Élisa Munoz.
Scénographie et décors : Tony Munoz.
Lumières : Thibault Caligaris.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2024•
Du 3 au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 17 h 30. Relâche le lundi.
Théâtre de l'Oriflamme, 3-5, rue du Portail Matheron, Avignon.
Réservations : 04 88 61 17 75.
>> loriflamme-avignon.fr
Texte : Éric Zanettacci.
Mise en scène : Patrick Zeff-Samet.
Avec : Françoise Nahon.
Musique originale : Élisa Munoz.
Scénographie et décors : Tony Munoz.
Lumières : Thibault Caligaris.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2024•
Du 3 au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 17 h 30. Relâche le lundi.
Théâtre de l'Oriflamme, 3-5, rue du Portail Matheron, Avignon.
Réservations : 04 88 61 17 75.
>> loriflamme-avignon.fr