© The Little Willies.
Aux États-Unis, il y a comme partout de bons et de mauvais musiciens, mais il n’y a pas de bonne ou de mauvaise musique. Plus précisément, il n’y a pas de musique "noble". Les genres s’entrecroisent, le rock, le jazz, la country, la musique symphonique, la "world music", la variété, le folk, se mélangent allègrement, sur scène ou en studio, sans que personne ne s’en offusque ni trouve la chose incongrue.
Logique, dans un pays où la musique "nationale" n’est au fond que la somme toujours renouvelée et réinventée de sources multiples, depuis les folklores européens divers jusqu’aux sonorités techno-punks, en passant évidemment par les rythmes noirs et latinos. Du coup, quand des chanteurs venus d’horizons les plus divers se réunissent pour un concert à la mémoire de Johnny Cash ou de Hank Williams, par exemple, ils ne rendent pas hommage à des légendes de la country, mais à des légendes de la musique, tout simplement.
Logique, dans un pays où la musique "nationale" n’est au fond que la somme toujours renouvelée et réinventée de sources multiples, depuis les folklores européens divers jusqu’aux sonorités techno-punks, en passant évidemment par les rythmes noirs et latinos. Du coup, quand des chanteurs venus d’horizons les plus divers se réunissent pour un concert à la mémoire de Johnny Cash ou de Hank Williams, par exemple, ils ne rendent pas hommage à des légendes de la country, mais à des légendes de la musique, tout simplement.
© The Little Willies.
La plus récente illustration de ce refus des clivages musicaux est apparue dans les bacs en janvier dernier : "For The Good Times", un album pétant de santé dans lequel Norah Jones retrouve ses vieux copains des Little Willies, avec qui elle débuta avant de devenir une star de la chanson jazzy. Ce n’est certes pas la première fois que la fille de Ravi Shankar fait se rencontrer le bitume de Chicago et les chemins de cambrousse - elle nous offrit de mémorables duos avec Dolly Parton, dont elle reprend d’ailleurs ici le superbe "Jolene" -, mais il faut bien avouer que cet opus est un modèle de sons croisés, exécutés avec une élégance rare.
Entre piano bar et grange à foin, sans hésiter à foncer parfois toutes cordes tendues dans le bluegrass le plus assumé, Norah Jones et ses "petites quéquettes" - c’est la traduction du nom du groupe, preuve qu’en plus du swing, ils ne manquent pas d’humour - enchaînent les classiques et convoquent les grands anciens, avec une nette préférence pour les outlaws : Johnny Cash ("Wide Open Road"), Willie Nelson ("Permanently Lonely"), Kris Kristofferson ("For The Good"), Leffty Frizzell ("If You’ve Got The Money I’ve Got The Time")… Sans oublier l’autre "papesse" de la robe à franges, Loretta Lynn, dont le très entraînant "Sin City" retrouve ici une deuxième jeunesse.
Entre piano bar et grange à foin, sans hésiter à foncer parfois toutes cordes tendues dans le bluegrass le plus assumé, Norah Jones et ses "petites quéquettes" - c’est la traduction du nom du groupe, preuve qu’en plus du swing, ils ne manquent pas d’humour - enchaînent les classiques et convoquent les grands anciens, avec une nette préférence pour les outlaws : Johnny Cash ("Wide Open Road"), Willie Nelson ("Permanently Lonely"), Kris Kristofferson ("For The Good"), Leffty Frizzell ("If You’ve Got The Money I’ve Got The Time")… Sans oublier l’autre "papesse" de la robe à franges, Loretta Lynn, dont le très entraînant "Sin City" retrouve ici une deuxième jeunesse.
Bref, si vous ne commencez pas à taper du pied à la seconde même où vous glissez ce CD dans votre lecteur, un conseil : consultez un médecin, vous avez un sérieux problème neurologique.
• The Little Willies "For The Good Times".
Sortie : janvier 2012.
Label : Milking Bull. Distribution : EMI.
• The Little Willies "For The Good Times".
Sortie : janvier 2012.
Label : Milking Bull. Distribution : EMI.