La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

MARTO ! Plein de marionnettes pour fêter les premiers jours du printemps

Festival MARTO ! Marionnettes et objets, dans 8 villes du département des Hauts-de-Seine

Le festival "MARTO !" aime le changement ou plus exactement les changements. Le premier est son glissement temporel, quittant les frimas de l'hiver pour s'épanouir à l'horizon des premières journées printanières. Le second est son élargissement à 8 villes des Hauts-de-Seine contre 6 précédemment, avec, pour la première fois, la présence de marionnettes dans les vitrines des commerces et de petites interventions hors les murs.



"Skazka" © Giorgio Pupella.
"Skazka" © Giorgio Pupella.
En quittant les frimas de novembre pour les beaux jours de fin mars et d'avril, "MARTO !" se réinvente une nouvelle jeunesse au-delà du changement de calendrier. Après quinze ans durant lesquels il a accueilli et soutenu les spectacles les plus emblématiques du champ de la marionnette et du théâtre d’objet, il ouvre de nouveaux horizons et envisage de nouvelles aventures.

Tout d'abord il s’élargit avec de nouveaux théâtres et lieux culturels qui rejoignent l'événement: Le Temps des Cerises et la Halle des Épinettes à Issy-les-Moulineaux, l’Espace Culturel Robert Doisneau de Meudon-la-Forêt, l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Autant de nouveaux partenaires pour une programmation foisonnante.

Ensuite, le festival s’enrichit avec, cette année, dix-neuf spectacles, trente et une représentations, trois créations, et une "Nuit de la marionnette". Des artistes au parcours déjà bien établi et des compagnies émergentes, à découvrir. De l’objet, du fil, de la gaine, de l’ombre, de la marionnette portée, etc. Des artistes français, belges, allemands, tchèques et slovènes. Une attention portée au texte, à la musique, aux arts plastiques et pour la première fois au jeune public.

"Papa est en bas", Cie La Clinquaille © DR.
"Papa est en bas", Cie La Clinquaille © DR.
Enfin, grande nouveauté, MARTO ! s’aère pour sortir de ses murs et envahir la ville avec plusieurs propositions. Une rencontre sur le thème "Marionnette et Thérapie" se déroulera à Issy-Les-Moulineaux. Le spectacle "La Caravane de l’horreur" de la compagnie Bakélite sillonnera le territoire pour un spectacle de dix-sept minutes pour dix-sept spectateurs en accès gratuit. Des commerçants accueilleront également dans leur vitrine de petites formes marionnettiques créées tout spécialement pour l’occasion et la marionnette de rue partira à la rencontre des habitants.

Du 18 mars au 2 avril 2016.
Festival MARTO !
Samedi 26 mars 2016.
Nuit de la marionnette.

8 villes du département des Hauts-de-Seine (au lieu de 6) :
Théâtre Victor Hugo à Bagneux,
Théâtre Firmin Gémier - La Piscine à Châtenay-Malabry,
Théâtre de Châtillon à Châtillon,
Théâtre Jean Arp à Clamart,
Théâtre des Sources à Fontenay-aux-Roses,
Théâtre 71 à Malakoff.

Et en plus cette pour cette édition :
Le temps des Cerises à Issy-les-Moulineaux,
Espace Culturel Robert-Doisneau à Meudon-la-Forêt,
Théâtre Bernard-Marie Koltès à Université Paris Ouest Nanterre La Défense.

Programme :
"Skazka", Polina Borisova [création],
18 au 22 mars, Théâtre Jean Arp, Clamart.

"Lady Macbeth, la reine d’Écosse", Colette Garrignan, cie Akselere [création],
18 et 19 mars, Théâtre Victor Hugo, Bagneux.

"Skazka" © Giorgio Pupella.
"Skazka" © Giorgio Pupella.
"Papa est en bas", Christophe Roche, Cie La Clinquaille,
19 mars, Le Temps des Cerises, Issy-les-Moulineaux.

"Monsieur Watt", Cie Des Fourmis dans la Lanterne & "Dans l’atelier", Tof Théâtre,
22 mars, Espace Culturel Robert-Doisneau, Meudon-la-Forêt.

"Hôtel de rive", Figuren Tübingen, Bagages de sable,Theater Stadelhofen,
23 et 24 mars, Théâtre 71, Malakoff.

"Soleil couchant", Tof Théâtre & "Go !", Polina Borisova,
23 et 24 mars, Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry.

"Fastoche", Pierre Tual et Yngvild Aspeli,
25 mars, Théâtre des Sources, Fontenay-aux-Roses.

"Hôtel de Rive" © DR.
"Hôtel de Rive" © DR.
"Whispers", Compagnie Mossoux-Bonté,
25 mars, Théâtre de Châtillon, Châtillon.

La Nuit de la Marionnette,
26 mars, Théâtre Jean Arp, Clamart.

"La Ferme des animaux", Ljubljana Puppet Theatre,
(en slovène surtitré en français)
29 au 31 mars, Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry.

"Les Trésors de Dibouji" Frédéric Maurin et Roland Shön,
29 et 30 mars, Théâtre Jean Arp, Clamart.

"Le t de n-1", Compagnie Les ateliers du spectacle,
31 mars, Théâtre B.-M Koltès - Université Paris Ouest, Nanterre.

"Mamie rôtie", Yvan Corbineau, compagnie le 7 au soir,
1er et 2 avril, Halle des Épinettes, Issy-les-Moulineaux.

"Anywhere", Elise Vigneron (création),
1er et 2 avril, Théâtre Jean Arp, Clamart.

"La Caravane de l’horreur", Compagnie Bakélite,
24 mars au 1er avril, sur plusieurs villes.

La Nuit de la Marionnette, réservation Théâtre Jean Arp : 01 41 90 17 02.
Autres spectacles : se renseigner auprès de chaque lieu.
Ou >> festivalmarto.com

Gil Chauveau
Mercredi 23 Mars 2016

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024