La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Danse

"Fables à la fontaine"… La Fontaine renversante - 14/10/2021

Annie Sellem, à l'initiative de ce projet, a souhaité que trois chorégraphes présentent trois fables de la Fontaine au travers de leur art et d'une approche musicale variée. Béatrice Massin, Lia Rodrigues et Dominique Hervieu ont choisi respectivement "Le loup et l'Agneau", "Contre ceux qui ont un goût difficile" et "Le Corbeau et le Renard", éditées en 1668, pour décliner une approche où le...  

"Costard"… Costaud ! - 28/07/2021

Dans un superbe spectacle où le chorégraphe-danseur Hafid Sour propose un kaléidoscope artistique autour du mime, des danses autant urbaines que contemporaines et du théâtre, sont passés en revue quelques-uns de nos codes vestimentaires qui deviennent, au travers d'une représentation poétique, un pur moment d'humour et de bonheur. Ce sont six silhouettes qui arrivent doucement couvertes d'un...  

"Itmaragh" Chaos en chœur et en cœur - 28/07/2021

Le festival "Paris l'été" se déroule du 12 juillet au 1er août dans différents lieux de la capitale. Incursion dans l'un de ses spectacles avec "Itmaragh" où Olivier Dubois, chorégraphe, nous amène jusqu'au Caire avec sept danseurs musiciens chanteurs et un art qui a forgé ses gammes lors de la révolution égyptienne (2011). Ils sont sept mais ils auraient pu être dix, vingt, trente et le résultat...  

"Man Rec" et "Zizag"… Talents sans frontières - 23/07/2021

Du 19 au 23 juillet est organisé, au théâtre Paris-Villette, le festival "Génération A" pour faire découvrir de jeunes artistes venus du continent africain. Ils sont treize et viennent de huit pays différents. Voyage vers un Ailleurs. Une vidéo est projetée en arrière-scène dans laquelle des artistes, situés chacun dans des lieux géographiques différents, dansent. Dans le film, nous les...  

"4D"… Duos avec brio - 20/07/2021

Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui propose quatre duos dans une traversée artistique mêlant danse, musique et chant venant de la culture Séfarade, du Japon, de la Corée, en passant par la Syrie. La politique pointe aussi le bout de son nez. "Matter", "Pure", "Sin" et "Faun" sont un ensemble de duos dans lesquels viennent se rencontrer la danse, un film, de la musique et des chants. La thématique...  

Festival Trente Trente "Experimento 5 - version duo", "C'est toi qu'on adore", "Poésie du lendemain", des corps à corps animés par des pulsions vitales - 07/07/2021

Le festival Trente Trente poursuit son exploration de zones contemporaines marquées par l'exigence d'une recherche s'affranchissant de tout attendu. Ce soir-là, ce sont trois compagnies hors sol qui s'emparent de la scène singulière de l'Atelier des Marches, se tenant à l'abri des agitations spectaculaires consuméristes, pour mettre en jeu chacune - au travers de leur corps sensible et avec une...  

Festival Trente-Trente "Dolgberg" et "Florhof", deux variations inspirées… - 29/06/2021

Explorateur de genres hybrides, c'est ici à deux manifestes artistiques d'inspiration différente que le Festival des Rencontres de la forme courte nous convie. Si les supports ne sont pas les mêmes - une pratique transversale de la chorégraphie pour l'un, une installation plastique pour l'autre -, les deux artistes partagent la même propension à se connecter à leur expérience intérieure pour...  

Festival Trente-Trente "‘Sto:Riz", "Au-delà, vu d'ici", "Époque", danse en trois temps, sarabandes déliées - 24/06/2021

C'est à un parcours chorégraphié reliant trois lieux bordelais marqués du sceau d'une originalité faisant fi des attendus ordinaires - L'Atelier des Marches, le Marché de Lerme, La Manufacture CDCN - que nous convie ce soir-là le festival sans tabou de Jean-Luc Terrade. Privé, faute d'avoir pu trouver localement une salle acceptant de l'accueillir, de la programmation de Steven Cohen (sulfureux...  

"Saison (ou)verte" au Carré-Colonnes : côté jardin et côté cour, la mise en scène d'un même art de vivre - 11/06/2021

Nature et Culture, indéfectiblement liées l'une à l'autre, sont au cœur de ce mois d'arpentage tous azimuts décliné en balades "spectaculaires" et causeries philosophiques sur le territoire irrigué artistiquement par le Théâtre du Carré-Colonnes. Si Jean-Jacques Rousseau au Siècle (dit) des Lumières proférait sans ambages "L'état de réflexion est un état contre nature, l'homme qui médite est un...  

"Uppercut" & "One man pop", hip-hop classic or not classic ? - 21/04/2021

Hip-hop, vous avez dit hip-hop ? Anthony Egéa n'a de cesse de renouveler le hip-hop des origines - les siennes, enfant d'une cité bordelaise multiculturelle - pour le métisser avec d'autres danses, comme la noble classique dont il remet au goût du jour les pointes ostentatoires dans son "Uppercut" pour trois danseuses. Autour du "ring" moiré de noir, annonciateur du combat chorégraphié qui...  
1 ... « 6 7 8 9 10 11 12 » ... 17




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024