La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Danse

Festival Kalypso… La rue dans tout son Art ! - 18/11/2015

Pour sa troisième édition et pour fêter les trente ans du Hip-Hop, le festival de danse Kalypso, organisé par Mourad Merzouki, nous fait entrer, autour de battles, de duos, de trios et de danses de groupe, dans l'univers des danses de la rue avec deux spectacles, "Flaque" et "Dans l'arène", pour ouvrir le bal de ce festival. C'est du Street Art comme on dit in english et que l'on peut...  

"Retour à Berratham"… parlez-moi de danse ! - 09/10/2015

Angelin Preljocaj lie la Danse au Théâtre, le Corps à la Parole. Dans un spectacle qui mêle des chorégraphies aussi antinomiques les unes aux autres par leur griffe artistique, le chorégraphe nous invite dans un univers où les contraires se marient. Allier le théâtre à la danse ne tombe pas sous le sens. Le premier est au corps ce que le second est à la parole. Corps et parole se mêlent, se...  

La fluide contemporanéité aux accents jazzy des chorégraphies d'Alvin Ailey - 28/07/2015

Avec l'Alvin Ailey American Dance Theater et autour des chorégraphies d'Alvin Ailey, la danse classique est bousculée par une expression corporelle moderne, portée par des chants traditionnels de negro-spiritual et le jazz de Duke Ellington. Pour cette neuvième journée des "Étés de la Danse", qui en compte vingt-sept, "Night Creature", "Pas de Duke", "The River" et "Revelation" composaient le...  

Alvin Ailey... Entre répertoires et créations, l'expression d'une beauté universelle de la danse - 21/07/2015

Le festival "Les Étés de la Danse" ouvre leur onzième édition avec, une nouvelle fois, la présence de l'Alvin Ailey American Dance Theater. Cette compagnie, désignée en 2008 par le congrès américain "ambassadeur de la culture américaine", allie traditions et modernité dans un esthétisme aiguisé de la scénographie. "Lift", "After the rain", "Four corners" et "Revelations" composent le premier...  

Y Olé !… Flamenco, Hip-hop et danse classique sous le sacre de Stravinsky - 26/06/2015

Sur des mouvements autant aériens, souples, décomposés que nerveux, José Montalvo a choisi de mêler le Flamenco, le hip-hop et la danse classique autour du "Sacre du Printemps". À l'entame du spectacle, une quinzaine de danseurs se disposent sur la scène à un mètre les uns des autres. L'espace est investi dans ses latitudes et ses longitudes par des mouvements synchronisés. Flamenco, hip-hop,...  

"Tutu"… Les petits pas burlesques de petits rats déjantés ! - 09/03/2015

Chico Mambos revisite la danse classique dans sa gestuelle, ses déplacements et ses figures... Mais par le biais de l'humour voire du burlesque. Créant un univers original mais fantasque, six danseurs jouent d'imitations dans différentes chorégraphies, entre dérision et exigence, faisant de la danse classique un Art joyeux et pouvant bousculer les codes artistiques. Six danseurs, habillés en...  

"Sinfonía De Tango" par Tango Pasión… entre sensualités et acrobaties - 04/02/2015

Autour d'histoires où la séduction et le désir se lient à la rivalité et à l'affrontement amoureux, "Tango Pasión", au travers des compositions d'Astor Piazzolla, offre du Tango un visage à la Janus, autant lascif qu'acrobatique. Six couples se partagent la scène dans une scénographie où les chorégraphies laissent entrevoir une quête, une recherche d'amour, sensuel et sexuel, entre tangueras et...  

"Contact"… Danse, théâtre et musique à l'unisson pour un Faust d'une étrange légèreté - 20/01/2015

La musique, le théâtre et la danse pactisent le temps d'une comédie musicale où la danse contemporaine côtoie la danse classique, les chants prennent le relais du théâtre et où l'humour se mêle à la gravité légère de Faust. Le spectacle commence par une scène de théâtre entre deux personnages dont Faust. La scénographie découpe un espace de jeu où le chant, le théâtre, la danse et la musique,...  

"Voces, suite flamenca"… Hommage d'une étoile du flamenco aux grandes figures de son Art - 30/12/2014

Sara Baras rend hommage aux grands artistes qui ont laissé leur empreinte dans l'histoire du Flamenco. Dans des solos marqués par les différents rythmes de ses taconeos, la danseuse déploie une chorégraphie faite d'énergie, de grâce et de tension maîtrisée. Une lumière bleue obscure baigne la scène où apparaissent six panneaux sur lesquels sont dessinées Santana de Yepes, Paco de Lucia, Camarón...  

Meenakshi Srinivasan… Poésie et élégance au cœur de l'Inde - 05/11/2014

C'est un voyage vers l'Ailleurs, dans une Inde où l'Art sert les dieux et les contes par le biais d'une danse porteuse de sacralité. Entre élégance et précision, entre raffinement et poésie, c'est dans un corpus artistique mêlant danse, musique et théâtre que le Bharata Natyam, danse sacrée du sud de l'Inde, nous invite. Sur scène, chants, musique et danse font corps. Les chants prennent leur...  
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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024