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Festivals

21/06 au 1er/07/2012, 3e Festival des Écoles du Théâtre Public, La Cartoucherie, Paris

Être comédien ! Un rêve, un désir qui peuvent devenir un projet professionnel... mais qui n'est pas toujours facile à réaliser et qui demande beaucoup d'énergie et de conviction. Les façons de se former à ce métier sont multiples : "sur le tas", dans un des nombreux cours privés, à l'université aussi... ou dans l'une des onze "Écoles nationales supérieures d’art dramatique"*. C'est dans chacune d'entre-elles que se préparent, chaque année, un spectacle dit de "fin de cursus". Ce sont ceux-ci que nous présente le Festival des Écoles du Théâtre Public.



"Ne m’oublie pas", mise en scène de Philippe Genty © Pascal François/Nord-Trøndelag University College de Verdal.
"Ne m’oublie pas", mise en scène de Philippe Genty © Pascal François/Nord-Trøndelag University College de Verdal.
Chaque année, environ cent jeunes comédiens sortent frais émoulus des onze "écoles nationales supérieures d’art dramatique" réparties sur toute la France, à l’image d’un théâtre de service public et décentralisé. Préalablement préparés dans moult conservatoires, écoles de formation initiale ou dans des cours privés, ils ont grandi ensuite au sein de leur école supérieure durant trois années intenses en expérimentations, en découvertes et en questionnements. Avec leur «spectacle de sortie», ils se montrent enfin à visage découvert aux spectateurs et à la profession, à la fois forts et fragiles, impatients et inquiets, avides en tout cas de voler de leurs propres ailes.

Pour les accompagner dans ces premiers pas dans le monde, les écoles font appel à d’éminents metteurs en scène qui savent allier exigence artistique et fibre pédagogique : ainsi Philippe Genty, Oscar Gómez Mata, Árpád Schilling, Thomas Jolly, Stuart Seide et Laurent Gutmann signeront les spectacles conçus ad hoc pour les élèves sortants de Nord-Trøndelag - University College de Verdal (bienvenue parmi nous à cette jeune école norvégienne !), de la Manufacture (Lausanne), de l’ENSATT (Lyon), de l’École du TNB (Rennes), de l’EPSAD (Lille) et de l’ESAD (Paris - dont le travail sera présenté au Théâtre de La Colline).

21/06 au 1er/07/2012, 3e Festival des Écoles du Théâtre Public, La Cartoucherie, Paris
En plus de ces spectacles de fin de cursus, vous pourrez découvrir les élèves de 2e année de l’Académie (Limoges) dans le magnifique travail que Stéphanie Loïk a concocté pour eux à partir des "Sacrifiées" de Laurent Gaudé : vous pourrez ainsi apprécier de tout jeunes comédiens à différentes étapes de leur formation, telle qu’elle se pratique et se réfléchit en France et en
Europe.

À leurs côtés, travailleront aussi aux montages et démontages techniques les jeunes apprentis techniciens lumière du CFA du Spectacle Vivant et de l’Audiovisuel et du CFPTS de Bagnolet, futurs régisseurs ou techniciens, également encadrés par les professionnels idoines. Et les étudiants du Master 2 de Paris III, futurs administrateurs de théâtre, proposeront aux jeunes comédiens, qui ont déjà des projets de création en tête, de réfléchir avec eux au binôme si essentiel entre le/la metteur/e en scène et le/la administrateur/trice.

Tous ces comédiens, techniciens, administratifs en devenir ont les rêves et l’énergie de leur jeunesse. Ils savent pertinemment que le monde qui les attend n’est pas tendre avec l’art et la création : leur désir d’agir en est d’autant plus ardent et réfléchi. La cartoucherie, îlot d’utopie théâtrale inventé de toutes pièces par de joyeux fous il y a plus de quarante ans, n’est-elle pas décidément le havre idéal pour accueillir leur premier envol ? Grâce en soit rendue d’ailleurs à nos voisins, les théâtres de la Tempête, de l’Épée de Bois, du Soleil et l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson - Théâtre du Chaudron, pour leur entière hospitalité, sans laquelle ce Festival n’aurait pas lieu : preuve que La cartoucherie demeure un indéfectible vivier pour la jeunesse.
François Rancillac, directeur du Théâtre de l’Aquarium.

"Les Sacrifiées", mise en scène de Stéphanie Loïk, Académie de Limoges © DR.
"Les Sacrifiées", mise en scène de Stéphanie Loïk, Académie de Limoges © DR.
*Les onze écoles nationales supérieures sont le CNSAD et l'ESAD à Paris, l’EPSAD à Lille, l’École du TNB à Rennes, l’Académie de Limoges, l’École supérieure du TnBA à Bordeaux, l’ESAD du Conservatoire de Montpellier, l’ERAC à Cannes, l’École de La Comédie de Saint-Étienne, l’ENSATT à Lyon et l’ESAD du TNS à Strasbourg. Elles sont subventionnées par le Ministère de la Culture (par le Ministère de l’Éducation pour l’ENSATT), avec le soutien des villes et des collectivités territoriales respectives.

Entrée libre, mais réservation indispensable pour l’ensemble du festival au Théâtre de l’Aquarium :
01 43 74 99 61 (du mardi au samedi de 14 h à 19 h).
>> theatredelaquarium.com

21/06 au 1er/07/2012, 3e Festival des Écoles du Théâtre Public, La Cartoucherie, Paris

Gil Chauveau
Jeudi 14 Juin 2012

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
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© Betül Balkan.
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On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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© Philippe Hanula.
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N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024