La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Concerts

"Tu fais quoi la semaine prochaine ? Je passe un concours !"

Du 30 novembre au 6 décembre 2012, c’est la soixante-neuvième édition du fameux Concours Long-Thibaud-Crespin à Paris ! Un concours prestigieux qui eut comme premier lauréat le très talentueux pianiste français Samson François, interprète extrêmement réputé, notamment de Chopin.



© Jérôme Panconi.
© Jérôme Panconi.
Sous la présidence du grand Menahem Pressler, membre fondateur du Beaux Arts Trio, le jury du concours - consacré cette année à ce superbe instrument, le piano, réputé meilleur rival de l’orchestre - a retenu cinquante-trois candidats de onze nationalités. En 2013, ce sera le violon à l’honneur et, en 2014, le chant - discipline créée en 2011 pour honorer la grande soprano disparue en 2007, Régine Crespin. Pour notre plus grand plaisir, le concours est ouvert au public.

C’est en 1943 que la pianiste Marguerite Long et le violoniste Jacques Thibaud organisent le premier concours, afin d’aider les jeunes artistes dans leur carrière naissante. Il s’agit de révéler des talents. Et le premier artiste primé ne décevra pas : ce sera l’immense pianiste français Samson François ! Depuis, le concours est devenu l’un des plus courus sur la scène internationale. Il a révélé des interprètes de la trempe du pianiste Aldo Ciccolini, du violoniste Christian Ferras, entre nombreux autres.

© Jérôme Panconi.
© Jérôme Panconi.
Le jury, composé de membres éminents du monde musical - dont cette année Bertrand Chamayou, lauréat 2001 du concours et Victoire de la musique classique - va décerner plusieurs prix, accompagnés d’engagements dans des festivals en France et dans le monde entier. Les candidats retenus, âgés de 19 à 30 ans (sur un total de 102 inscrits), vont subir un certain nombre d’épreuves pour tenter de décrocher le Graal : figurer parmi les cinq lauréats le 6 décembre à l’Opéra Comique. Les finalistes joueront pour cela un concerto pour piano et orchestre choisi par le jury dans une liste d’œuvres de compositeurs au style aussi différent que Bach, Beethoven, Schumann ou encore Saint-Saëns, Prokofiev et Chostakovitch. Nous leur souhaitons bonne chance et serons là pour les encourager !

Épreuves ouvertes au public du 30 novembre au 6 décembre 2012 à Paris.
Éliminatoires les 30 novembre et 1er décembre 2012 au Conservatoire à rayonnement régional de Paris (toute la journée).
Demi-finale le 2 décembre 2012, salle Gaveau (toute la journée).
Finale récital le 4 décembre 2012, salle Gaveau (16h – 20h).
Finale concerto le 6 décembre à l’Opéra Comique (19h30) avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par Darrell Ang.


Concours Marguerite Long de Piano :
>> Agenda complet.

Christine Ducq
Mardi 27 Novembre 2012

Nouveau commentaire :

Concerts | Lyrique





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024