Je vous appelle à un Apéro Festif, pour fêter notre colère, à 18 h le Samedi 25 Juin, Place de l'Odéon.
Soyons 20, 20 Milles, ou 2 Millions : nous nous battrons pour que des milliers de troupes et des dizaines de milliers de professionnels puissent vivre de leur travail et avoir une reconnaissance sociale.
À vous mes amis qui avez une conscience aiguë des droits et surtout des devoirs du Théâtre vis à vis de la cité. Vous qui appartenez au peuple, et qui le savez. Vous savez que pour que le théâtre soit accessible à tous, étant donné que la moitié de la population ne gagne même pas le SMIC, il n'est pas rentable. C'est donc l’État qui subventionne, donc le Peuple (Oui, je crois encore en la démocratie et à l’État, n'en déplaise aux cyniques) ! Vous qui travaillez avec rigueur et humilité, pour souvent aucun salaire, aucune reconnaissance de vos "pairs installés" et des institutions étatiques ou territoriales, vous qui faites tout de vos mains (qui touchez à tous les corps de métiers du théâtre), dans des petites salles, des squats, des garages…
Comment pouvez-vous accepter le comportement de certaines directions des théâtres en France?
Vous les connaissez ces petits roitelets de cour qui sont chez eux dans l'espace public d'un théâtre d’État, qui vous feront peut être l'aumône d'une parole à un pot de première si vous avez l'adoubement d'un tel ou d'un tel, qui vous font sentir mauvais au centre de ces rires haut perchés, ces soupirs mondains, de ces statues de cires qui jouent les silences car ils n'ont pas grand chose à dire. Ces petits directeurs de CDN qui pensent à leurs points retraites ou à leurs primes de départ, qui se moquent de leurs publics et de ces jeunes qui frappent comme des sourds à la porte de pierre de leurs Théâtres. Cette Jeunesse qui frappe de la tête qui gicle rouge pour avoir la parole.
Le théâtre n'a jamais été aussi nécessaire qu'aujourd'hui, car il crée du Sacré avec de l'Impie, il donne droit de se réinventer de se reconstruire, d'être créateur d'espoir, d'utopies, de poésie.
poïêsis.
Alors comment pouvez vous accepter (et je pense… ne l'acceptez pas) qu'une caste dirigeante cumule tous les plus hauts postes du théâtre en France : directions de scènes nationales, metteurs en scène sur ces mêmes scènes, professeurs des écoles nationales, experts des comités de subventions...?
Alors comment pouvez vous accepter (et je crois… ne l'acceptez pas) que seules 600 compagnies sont subventionnées par les DRACs, (dont la moitié sont déjà installées sur les scènes nationales), alors que la Comédie Française touche 30 Millions d'Euros de subventions annuelles, l'Odéon 27 Millions, la Colline 20...? Et que plus 90 % des autres Troupes ne touchent strictement rien ?
Alors comment pouvez vous accepter (et j'espère… ne l'acceptez pas) qu'il n'y ait presque aucun directeur d'origine africaine (quant l'on connaît un peu l'Histoire de la France avec ces colonies) ? Et si peu de femmes ?
Alors comment pouvez vous accepter (et peut-être… ne l'acceptez pas) que la sélection des Écoles Nationales se déroule au travers des concours les plus individualistes qui soient ?
Pourquoi ne pas sélectionner sur des appels à projets à 5 ou 6 candidats avec 20 minutes de plateau et une idée du théâtre ? Pourquoi la créativité et la Poésie sont-elles toujours les derniers enjeux pour les institutions ?
Ne pourrait-on pas réduire de moitié les quinze mille Euros annuels de coût de scolarité d'un élève, et prendre le double d'élèves ? Ce qui créerait des concours et des ambiances moins élitistes et prétentieuses…
Alors comment pouvez vous accepter (et j'espère... ne l'acceptez pas) que les "Scènes d’État" font souvent moins de 150 levés de rideau (représentations) par an ? Ne pourrait on pas accueillir des Jeunes compagnies qui crèvent de ne pouvoir montrer leurs travaux ? Ouvrir leurs théâtres ne leur coûterait pas un dixième du budget maquillage d'un spectacle subventionné...
Alors comment pouvez vous accepter (et je crois… ne l'acceptez pas !) qu'il n'y ait aucune place pour le théâtre de rue pourtant si foisonnant dans les Scènes Nationales, alors qu'elles n'arrêtent pas de discourir sur la prégnance du théâtre dans l'espace public... Pourquoi les troupes des scènes subventionnées ne tractent elles pas le dimanche sur les marchés, comme dans "les Enfants du Paradis", ou comme les jeunes compagnies au Festival d’Avignon ? Cela donnerait une autre image du théâtre aux 95 % de la population qui n'y va jamais, autre que la mortuaire Cérémonie des Molières. Ont-ils peur de serrer la main du Peuple?
J'en suis sûr maintenant, tout comme moi, vous ne l'acceptez pas. Et je vous demande donc de prendre la parole, notre parole.
Je dis notre parole car depuis 7 ans que je produis des pièces, (en tant qu'Auteur, Metteur en scène et chef de troupe) dans plus d'une vingtaine de Théâtres et de Festivals, la plupart des gens que j'ai rencontrés (vous, toi, moi) a ce même ressenti de mépris vis à vis des administrations du Théâtre subventionné.
Si je n'ai pas mentionné avant mon parcours c'est que mon Appel est politique et je ne cherche en aucun cas un appui ou une aide de votre part sur mes propres projets car cela dévaloriserait notre parole. Cet Appel défend tous les théâtres sous toutes ces formes sans aucun jugement de valeur.
Je vous appelle donc à un Apéro Festif, pour fêter notre colère, à 18 h le Samedi 25 Juin, Place de l'Odéon. À Samedi 25 !!!
Évidement cet Appel est à diffuser (Mail, Facebook, Bouches à Oreilles, etc.).
Évidement cet Appel est à débattre dans vos cours, vos répétitions, vos Théâtres.
Et tous ceux qui ont un peu de temps, qui veulent nous aider à diffuser notre appel, n'hésitez pas à me contacter pour que l'on s'organise...
L'Illustre Léon.
Auteur, Metteur en Scène de la Compagnie des Anges de Comptoir.
Assistant d'éducation à Montreuil sous Bois.
Professeur d'Art dramatique au Cours Florent.
lillustreleon@gmail.com
Soyons 20, 20 Milles, ou 2 Millions : nous nous battrons pour que des milliers de troupes et des dizaines de milliers de professionnels puissent vivre de leur travail et avoir une reconnaissance sociale.
À vous mes amis qui avez une conscience aiguë des droits et surtout des devoirs du Théâtre vis à vis de la cité. Vous qui appartenez au peuple, et qui le savez. Vous savez que pour que le théâtre soit accessible à tous, étant donné que la moitié de la population ne gagne même pas le SMIC, il n'est pas rentable. C'est donc l’État qui subventionne, donc le Peuple (Oui, je crois encore en la démocratie et à l’État, n'en déplaise aux cyniques) ! Vous qui travaillez avec rigueur et humilité, pour souvent aucun salaire, aucune reconnaissance de vos "pairs installés" et des institutions étatiques ou territoriales, vous qui faites tout de vos mains (qui touchez à tous les corps de métiers du théâtre), dans des petites salles, des squats, des garages…
Comment pouvez-vous accepter le comportement de certaines directions des théâtres en France?
Vous les connaissez ces petits roitelets de cour qui sont chez eux dans l'espace public d'un théâtre d’État, qui vous feront peut être l'aumône d'une parole à un pot de première si vous avez l'adoubement d'un tel ou d'un tel, qui vous font sentir mauvais au centre de ces rires haut perchés, ces soupirs mondains, de ces statues de cires qui jouent les silences car ils n'ont pas grand chose à dire. Ces petits directeurs de CDN qui pensent à leurs points retraites ou à leurs primes de départ, qui se moquent de leurs publics et de ces jeunes qui frappent comme des sourds à la porte de pierre de leurs Théâtres. Cette Jeunesse qui frappe de la tête qui gicle rouge pour avoir la parole.
Le théâtre n'a jamais été aussi nécessaire qu'aujourd'hui, car il crée du Sacré avec de l'Impie, il donne droit de se réinventer de se reconstruire, d'être créateur d'espoir, d'utopies, de poésie.
poïêsis.
Alors comment pouvez vous accepter (et je pense… ne l'acceptez pas) qu'une caste dirigeante cumule tous les plus hauts postes du théâtre en France : directions de scènes nationales, metteurs en scène sur ces mêmes scènes, professeurs des écoles nationales, experts des comités de subventions...?
Alors comment pouvez vous accepter (et je crois… ne l'acceptez pas) que seules 600 compagnies sont subventionnées par les DRACs, (dont la moitié sont déjà installées sur les scènes nationales), alors que la Comédie Française touche 30 Millions d'Euros de subventions annuelles, l'Odéon 27 Millions, la Colline 20...? Et que plus 90 % des autres Troupes ne touchent strictement rien ?
Alors comment pouvez vous accepter (et j'espère… ne l'acceptez pas) qu'il n'y ait presque aucun directeur d'origine africaine (quant l'on connaît un peu l'Histoire de la France avec ces colonies) ? Et si peu de femmes ?
Alors comment pouvez vous accepter (et peut-être… ne l'acceptez pas) que la sélection des Écoles Nationales se déroule au travers des concours les plus individualistes qui soient ?
Pourquoi ne pas sélectionner sur des appels à projets à 5 ou 6 candidats avec 20 minutes de plateau et une idée du théâtre ? Pourquoi la créativité et la Poésie sont-elles toujours les derniers enjeux pour les institutions ?
Ne pourrait-on pas réduire de moitié les quinze mille Euros annuels de coût de scolarité d'un élève, et prendre le double d'élèves ? Ce qui créerait des concours et des ambiances moins élitistes et prétentieuses…
Alors comment pouvez vous accepter (et j'espère... ne l'acceptez pas) que les "Scènes d’État" font souvent moins de 150 levés de rideau (représentations) par an ? Ne pourrait on pas accueillir des Jeunes compagnies qui crèvent de ne pouvoir montrer leurs travaux ? Ouvrir leurs théâtres ne leur coûterait pas un dixième du budget maquillage d'un spectacle subventionné...
Alors comment pouvez vous accepter (et je crois… ne l'acceptez pas !) qu'il n'y ait aucune place pour le théâtre de rue pourtant si foisonnant dans les Scènes Nationales, alors qu'elles n'arrêtent pas de discourir sur la prégnance du théâtre dans l'espace public... Pourquoi les troupes des scènes subventionnées ne tractent elles pas le dimanche sur les marchés, comme dans "les Enfants du Paradis", ou comme les jeunes compagnies au Festival d’Avignon ? Cela donnerait une autre image du théâtre aux 95 % de la population qui n'y va jamais, autre que la mortuaire Cérémonie des Molières. Ont-ils peur de serrer la main du Peuple?
J'en suis sûr maintenant, tout comme moi, vous ne l'acceptez pas. Et je vous demande donc de prendre la parole, notre parole.
Je dis notre parole car depuis 7 ans que je produis des pièces, (en tant qu'Auteur, Metteur en scène et chef de troupe) dans plus d'une vingtaine de Théâtres et de Festivals, la plupart des gens que j'ai rencontrés (vous, toi, moi) a ce même ressenti de mépris vis à vis des administrations du Théâtre subventionné.
Si je n'ai pas mentionné avant mon parcours c'est que mon Appel est politique et je ne cherche en aucun cas un appui ou une aide de votre part sur mes propres projets car cela dévaloriserait notre parole. Cet Appel défend tous les théâtres sous toutes ces formes sans aucun jugement de valeur.
Je vous appelle donc à un Apéro Festif, pour fêter notre colère, à 18 h le Samedi 25 Juin, Place de l'Odéon. À Samedi 25 !!!
Évidement cet Appel est à diffuser (Mail, Facebook, Bouches à Oreilles, etc.).
Évidement cet Appel est à débattre dans vos cours, vos répétitions, vos Théâtres.
Et tous ceux qui ont un peu de temps, qui veulent nous aider à diffuser notre appel, n'hésitez pas à me contacter pour que l'on s'organise...
L'Illustre Léon.
Auteur, Metteur en Scène de la Compagnie des Anges de Comptoir.
Assistant d'éducation à Montreuil sous Bois.
Professeur d'Art dramatique au Cours Florent.
lillustreleon@gmail.com