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"Le Songe d'une autre nuit"... une comédie de Shakespeare sous de nouvelles couleurs

En partenariat avec le festival Paris quartier d’été, le Théâtre Paris-Villette présente "Le Songe d’une nuit d’été" sous de nouvelles couleurs, dans une étonnante version venue des forêts guyanaises…



© Denis Rion.
© Denis Rion.
Sait-on seulement situer la Guyane sur une carte ? Sait-on que c’est à côté du Brésil que se trouve le plus grand département français, presque entièrement recouvert par les forêts équatoriales ? Et sait-on, enfin, qu’on y fait du théâtre ? Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci y ont fondé en 2007 le Théâtre École Kololampoe ("petite lampe à pétrole" en langue bushinengué), installé aujourd’hui dans l’ancien bagne du Camp de la Transportation. École grâce à laquelle on pourra découvrir cet été une comédie de Shakespeare sous de nouvelles couleurs.

"Les élèves comédiens apportent sur la scène un peu de leur forêt quotidienne qui dépasse l’imagination, si fertile soit-elle, d’un metteur en scène ou d’un scénographe talentueux, écrit Nicole Aubry. Riches de leur histoire et de leur culture de tradition orale, ils incarnent dans notre Songe les "invisibles" agissants, malins, puissants, espiègles. Des jeunes acteurs issus de l’ENSATT de Lyon viennent compléter l’équipe pour constituer le groupe des Athéniens."

"Qu’allons-nous apprendre les uns des autres, des uns et des autres, et de nous-mêmes, dans ce Songe de la nuit d’une région du monde où l’été n’appartient pas aux saisons ?, interroge pour sa part Jacques Martial. Fermons les yeux sur nos certitudes, c’est le meilleur moyen de nous repérer dans une nuit différente."

"Le Songe d'une autre nuit"

Spectacle en français et en Saramaka surtitré.
D’après "Le Songe d’une nuit d’été" de William Shakespeare.
Selon une idée de Jacques Martial.
Mise en scène : Nicole Aubry et Jacques Martial.
Dramaturgie : Jacques Martial.
Adaptation : Nicole Aubry.
Traduction en Saramaka : Kwantie Kwadjani.
Avec : Sterela Abakamofou, Kimmy Amiemba, Sophie Engel, Miremonde Fleuzin, Nolinie Kwadjanie, Serge Abatucci, Pierre Cuq, Augustin Debeaux, Rosenal Geddeman, Mac-Gyver Jingpai, Belisong Kwadjani, Carlo Kwadjani, Mathieu Petit, Carlos Rémie Seedo.
Costumes : Antonin Boyot-Gellibert assisté de Léa Magnien.
Lumières : Frédéric Dugied.
Par la Compagnie KS and Co et le Théâtre École Kololampoe.
Durée estimée : 1 h 45.

Création en Guyane
Du jeudi 3 au samedi 5 juillet 2014 à Mana.
Du jeudi 10 au samedi 12 juillet 2014 à Saint-Laurent-du-Maroni.

Du 22 au 27 juillet 2014.
Dans le cadre de Paris Quartier D'été.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h.
Théâtre Paris Villette, Paris 19e, 01 40 03 72 23.

Annonce
Lundi 23 Juin 2014

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
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© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
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© Philippe Hanula.
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Gil Chauveau
26/03/2024