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Avignon OFF 2024 >> "Hommes et Femmes un poème à inventer"

Est-ce possible d'être un homme et de rêver les yeux grands ouverts à l'Égalité réelle des femmes et des hommes ?



© Les Comédiens à La Fenêtre.
© Les Comédiens à La Fenêtre.
Une bonne façon de finir la soirée !
Après la libération de la parole des femmes et la conscience des tragédies de la domination de l'autre, comment oser faire entendre de la poésie amoureuse ? Je ne sais pas comment, mais j'ose ce pari en vous disant des extraits de ce vieux poème probablement rédigé par une femme, étant donné la place qui y est accordée aux personnages féminins, à l'amour et pas uniquement au "mariage-possession-engendrement". Cet antique poème d'amour exalte la réciprocité de la relation et purifie l'amour de toute forme de hiérarchisation en célébrant la liberté absolue vis-à-vis des lois ou des normes sociales.

En quoi ce texte me permet d'affronter des aspects obscurs de notre humanité que je côtoie parfois dans ma vie militante auprès de personnes en situation de prostitution ? Comment s'articule d'une part mon histoire d'homme militant féministe engagé dans le concret ici et maintenant avec d'autre part mon goût pour cette poésie amoureuse biblique millénaire du Cantique des cantiques ?

Tout ne sera pas dit de cette articulation, d'abord parce que, pour moi-même, elle est en partie inaccessible. Mais je dériverai sur le littoral poétique et psychanalytique qu'il me permet.

Et des invitées et invités partageront également leurs paroles autour de ce qu'ils questionnent de ce sujet et entreront en dialogue avec le public.

© Les Comédiens à La Fenêtre.
© Les Comédiens à La Fenêtre.
Professeurs de Yoga le 29 juin : Chaque rencontre amoureuse est une leçon d'amour.
Ethnologue le 1ᵉʳ juillet : Les différentes constructions de l'idée de l'amour.
Militant féministe, travailleur social et artiste marseillais le 4 juillet : Témoignage.
Psychologue le 6 juillet : Passer d'un droit légal à un droit réel grâce à la psychothérapie.
Citoyenne et citoyen le 8 juillet : Témoignage à confirmer sur le FB // OFF LES FEMMES.
Psychanalyste le 11 juillet : Liberté, Égalité, Sororité.
Artiste peintre le 13 juillet : La complémentarité des couleurs - des personnes.
Psychanalyste le 15 juillet : La haine de l'autre.
Une orthophoniste et un philosophe le 18 juillet : Le langage entre orthophonie et philosophie.
Un facilitateur de groupe de paroles d'hommes autogéré le 20 juillet : Témoignage.

Détail des invités sur le programme de FaceBook "OFF LES FEMMES".

"Hommes et Femmes un poème à inventer"
Auteur et interprète : François Wioland.

Du 29 juin jusqu'au 21 juillet 2024.
Tous les samedis, lundis et jeudis à 22 h 30.
Théâtre de la Porte Saint-Michel, 23, rue Saint-Michel, Avignon.
Téléphones : 09 80 43 01 79 - 07 69 39 87 43.
>> Hommes et Femmes un poème à inventer

Annonce Off 2024
Mercredi 26 Juin 2024

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À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024