"Pelléas et Mélisande", Salzburg, 1997 © Ruth Walz.
Une exposition au musée de l’Orangerie jusqu’au 11 juin 2012 rappelle que les Arts visuels ont été décisifs dans le processus créatif debussyste, et la mise en scène du grand "Bob" Wilson - qui ravit ou fait grincer des dents, c’est selon (paraît-il !) - doit être à la hauteur du défi de cette histoire imaginée par M. Maeterlinck, l’écrivain symboliste bien malheureusement oublié aujourd’hui.
Le livret du poète belge épouse la trame de sa pièce, une sorte de féerie qui met en scène le prince Golaud, sa (bientôt) jeune épouse Mélisande, trouvée nue et peut-être amnésique près d’une fontaine, et le frère du prince, Pelléas. Éternel et magique triangle amoureux dont la fin sera tragique. Un rêve peut-être, échappé d’un tableau d’E. Burnes-Jones, comme l’avait admirablement traduit Peter Stein au Théâtre du Châtelet en 1992, production restée dans toutes les mémoires, sous la direction de Pierre Boulez.
La distribution de l’Opéra de Paris est plus que prometteuse : la jeune et diaphane Elena Tsallagova dans le rôle de Mélisande, le talentueux baryton Stéphane Degout interprète Pelléas - et bientôt il chantera Rameau à Garnier, logique quand on se souvient comment Claude Debussy a œuvré pour la ré-exhumation du compositeur français du XVIIIe siècle, représentant par excellence du génie français selon lui (avec Massenet, entre autres). Sans oublier notre joie à l’idée de retrouver l’excellent Franz-Josef Selig dans le rôle du roi Arkel.
Il faut donc courir écouter "Pelléas et Mélisande", avec son action continue, sa mélodie inédite, "intentionnellement ininterrompue, sans nulle trêve, car elle vise à reproduire la vie elle-même"*, le fameux parler-chanter, déclamation faite de mots et de musique, qui crée une atmosphère onirique unique. Claude Debussy ou le précurseur du Moderne. Nous reviendrons sur la production de Bastille...
* Interview de Claude Debussy parue dans le Daily Mail du 28 mai 1909.
Le livret du poète belge épouse la trame de sa pièce, une sorte de féerie qui met en scène le prince Golaud, sa (bientôt) jeune épouse Mélisande, trouvée nue et peut-être amnésique près d’une fontaine, et le frère du prince, Pelléas. Éternel et magique triangle amoureux dont la fin sera tragique. Un rêve peut-être, échappé d’un tableau d’E. Burnes-Jones, comme l’avait admirablement traduit Peter Stein au Théâtre du Châtelet en 1992, production restée dans toutes les mémoires, sous la direction de Pierre Boulez.
La distribution de l’Opéra de Paris est plus que prometteuse : la jeune et diaphane Elena Tsallagova dans le rôle de Mélisande, le talentueux baryton Stéphane Degout interprète Pelléas - et bientôt il chantera Rameau à Garnier, logique quand on se souvient comment Claude Debussy a œuvré pour la ré-exhumation du compositeur français du XVIIIe siècle, représentant par excellence du génie français selon lui (avec Massenet, entre autres). Sans oublier notre joie à l’idée de retrouver l’excellent Franz-Josef Selig dans le rôle du roi Arkel.
Il faut donc courir écouter "Pelléas et Mélisande", avec son action continue, sa mélodie inédite, "intentionnellement ininterrompue, sans nulle trêve, car elle vise à reproduire la vie elle-même"*, le fameux parler-chanter, déclamation faite de mots et de musique, qui crée une atmosphère onirique unique. Claude Debussy ou le précurseur du Moderne. Nous reviendrons sur la production de Bastille...
* Interview de Claude Debussy parue dans le Daily Mail du 28 mai 1909.
"Pelléas et Mélisande"
"Pelléas et Mélisande" par Bob Wilson à l'Opéra Bastille © Charles Duprat/Opéra national de Paris.
Poème : Maurice Maeterlinck.
Drame lyrique en cinq actes et douze tableaux (1902).
Musique : Claude Debussy (1862 - 1918).
Direction musicale : Philippe Jordan.
Mise en scène et décors : Robert Wilson.
Co-metteur en scène : Giuseppe Frigeni.
Avec : Stéphane Degout (Pelléas), Vincent Le Texier (Golaud), Franz Josef Selig (Arkel), Julien Mathevet (le petit Yniold), Jérôme Varnier (un médecin, le berger), Elena Tsallagova (Mélisande), Anne Sofie Von Otter (Geneviève).
Collaboration aux décors : Stéphanie Engeln.
Costumes : Frida Parmeggiani.
Lumières : Robert Wilson, Heinrich Brunke.
Dramaturgie : Holm Keller.
Chef de chœur : Alessandro Di Stefano.
Orchestre et chœur de l'Opéra national de Paris.
En langue française, 3 h 15 avec un entracte.
Drame lyrique en cinq actes et douze tableaux (1902).
Musique : Claude Debussy (1862 - 1918).
Direction musicale : Philippe Jordan.
Mise en scène et décors : Robert Wilson.
Co-metteur en scène : Giuseppe Frigeni.
Avec : Stéphane Degout (Pelléas), Vincent Le Texier (Golaud), Franz Josef Selig (Arkel), Julien Mathevet (le petit Yniold), Jérôme Varnier (un médecin, le berger), Elena Tsallagova (Mélisande), Anne Sofie Von Otter (Geneviève).
Collaboration aux décors : Stéphanie Engeln.
Costumes : Frida Parmeggiani.
Lumières : Robert Wilson, Heinrich Brunke.
Dramaturgie : Holm Keller.
Chef de chœur : Alessandro Di Stefano.
Orchestre et chœur de l'Opéra national de Paris.
En langue française, 3 h 15 avec un entracte.
"Pelléas et Mélisande", Paris, 1997 © Florian Kleinefenn.
Du 28 février au 16 mars 2012.
Opéra national de Paris, Paris 9e, 01 73 60 26 26.
>> operadeparis.fr
"Pelléas et Mélisande" fera l'objet d'une captation audiovisuelle réalisée par Philippe Béziat, produite par "Idéale Audience", avec la participation de Medici.TV et de l'Opéra national de Paris et le soutien de la Fondation Orange, pour une diffusion en direct sur les sites www.operadeparis.fr et www.medici.tv le vendredi 16 mars 2012 à 19 h 30.
Opéra national de Paris, Paris 9e, 01 73 60 26 26.
>> operadeparis.fr
"Pelléas et Mélisande" fera l'objet d'une captation audiovisuelle réalisée par Philippe Béziat, produite par "Idéale Audience", avec la participation de Medici.TV et de l'Opéra national de Paris et le soutien de la Fondation Orange, pour une diffusion en direct sur les sites www.operadeparis.fr et www.medici.tv le vendredi 16 mars 2012 à 19 h 30.