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Festivals

Du 19/07 au 2/08/2011, Festival de Théâtre de Figeac, Lot

Figeac... une aventure particulière ! Celle d'un homme, Marcel Maréchal, d'une compagnie, Les Tréteaux de France, d'une ville, Figeac, et de la Région Midi-Pyrénées. Dix ans de complicité pour un festival imaginé en 2001, qui a vu passer une quinzaine de créations des Tréteaux et plus d'une centaine de spectacles et de compagnies régionales invitées. 2011, année charnière, avec une nouvelle direction artistique, Michel Fau et Olivier Desbordes, sera dans la continuité du travail effectué, avec toujours les acteurs et les textes au cœur de ces rencontres estivales.



Du 19/07 au 2/08/2011, Festival de Théâtre de Figeac, Lot
Créé sous l'impulsion de Mme Nicole Paulo, maire de Figeac, de M. Martin Malvy, président du conseil régional, et de Marcel Maréchal, à qui en était confiée la direction artistique, le Festival de Figeac présentait en 2001, dans trois lieux différents, douze spectacles dont "L’École des femmes", la première création de Marcel Maréchal sous le chapiteau des Tréteaux de France. La fondement même de ce festival fut de mêler un Centre Dramatique National, Les Tréteaux de France, aux compagnies régionales. Ainsi, la première année, étaient présents à Figeac le Lazzi Théâtre, la Compagnie Yvan Morane, L'AGIT, la Compagnie 111, et Le Clan des Songes enfin qui proposait devant des salles archi-pleines, trois superbes créations pour le Jeune Public. Un concert du pianiste Jean-Marc Luisada, sous chapiteau, complétait ce programme. Pendant dix ans, c'est une ville entière qui a pris l'habitude de croiser comédiens, metteurs en scène, auteurs et techniciens dans la rue, au café Champollion, chez les commerçants, au marché...

Après cette décennie d'un enthousiasme théâtral porté par les Tréteaux de France, Michel Fau et Olivier Desbordes ont souhaité poursuivre l'histoire écrite par Marcel Maréchal tout en développant les points forts du festival aujourd'hui... pour en écrire une nouvelle page. Tout d'abord, des résidences et des présences d'artistes plus marquées donneront naissance à deux créations uniques, véritables ambassadrices du festival qui voyageront ensuite dans de nombreux théâtres de France. Ainsi chaque été, deux équipes, une nationale et une de la région Midi-Pyrénées en résidence donneront lieu à deux créations.
Cette nouvelle édition sera marquée également par des alliances entre des figures du théâtre actuel, des grands auteurs, des grands textes et des personnages mythiques.

"C'est Geneviève Page qui nous révèle Agrippine et accompagne Agathe Bonitzer dans la tragédie, Denis Lavant qui exalte Céline, Jean-Louis Trintignant qui libère la jeunesse libertaire, Julie Depardieu qui défend sa Nono et transgresse avec la Palatine, Marie-Christine Barrault qui partage la douceur de la femme de Bach... C'est l'équipage d'Anne Sicco qui nous embarque dans une épopée des écritures et des expressions théâtrales, Éric Perez qui nous transmet un Aragon musicien, Philippe Calvario qui se joue de l'amour comme Isabelle Luccioni se joue des jarres de Beckett, Jérôme Deschamps qui nous embringue dans les cauchemars de Courteline pour rejoindre ceux de Maupassant avec Jérémie Le Louët dans Le Horla.
C‟est encore Françoise Thuriès qui nous livre Sœur Emmanuelle, Olivier Py qui nous donne à voir les Tragédiennes de St John Perse et beaucoup d‟autres amis autour de Racine, Guitry, Prévert, Vian, Desnos, Lautréamont, Brecht, Kaplan, Shakespeare, Gogol, dans une alchimie qui crée la magie du théâtre."

Gil Chauveau
Vendredi 1 Juillet 2011

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"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

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09/10/2024
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"Very Math Trip" Comment se réconcilier avec les maths

"Very Math Trip" est un "one-math-show" qui pourra réconcilier les "traumatisés(es)" de cette matière que sont les maths. Mais il faudra vous accrocher, car le cours est assuré par un professeur vraiment pas comme les autres !

© DR.
Ce spectacle, c'est avant tout un livre publié par les Éditions Flammarion en 2019 et qui a reçu en 2021 le 1er prix " La Science se livre". L'auteur en est Manu Houdart, professeur de mathématiques belge et personnage assez emblématique dans son pays. Manu Houdart vulgarise les mathématiques depuis plusieurs années et obtient le prix de " l'Innovation pédagogique" qui lui est décerné par la reine Paola en personne. Il crée aussi la maison des Maths, un lieu dédié à l'apprentissage des maths et du numérique par le jeu.

Chaque chapitre de cet ouvrage se clôt par un "Waooh" enthousiaste. Cet enthousiasme opère aussi chez les spectateurs à l'occasion de cet one-man-show exceptionnel. Un spectacle familial et réjouissant dirigé et mis en scène par Thomas Le Douarec, metteur en scène du célèbre spectacle "Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus".

N'est-ce pas un pari fou que de chercher à faire aimer les mathématiques ? Surtout en France, pays où l'inimitié pour cette matière est très notoire chez de nombreux élèves. Il suffit pour s'en faire une idée de consulter les résultats du rapport PISA 2022. Rapport édifiant : notre pays se situe à la dernière position des pays européens et avant-dernière des pays de l'OCDE.
Il faut urgemment reconsidérer les bases, Monsieur le ministre !

Brigitte Corrigou
12/04/2025
Spectacle à la Une

"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024