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20/04 au 03/06/2012, Théâtre de Belleville, Paris, "Hernani"

"Tres para una" : tel est le sous titre du célèbre drame romantique de Victor Hugo, "Hernani". Si le public s’est enflammé le soir de la première à l’aube du XIXe siècle, c’est que sur scène les cœurs brûlent, les âmes se cherchent et s’embrasent, parfois en solitaires...



© Thérèse Gacon.
© Thérèse Gacon.
Trois hommes : un brigand hors la loi qui prépare sa vengeance contre le pouvoir en place, un roi libertin et inconséquent, un vieillard dont le château est l’ultime confident. Pour une femme : Doña Sol, la jeune vierge, héroïne moliéresque aux allures de tragédienne. Voici tout le
génie de Victor Hugo : mêler à la trivialité et au grotesque, les sentiments les plus sublimes et les plus purs, teinter un pessimisme politique d’une pensée lumineuse sur le pouvoir et son avenir, confronter les grands de ce monde au peuple fourmillant et rebelle...

La Compagnie Nova s’empare de ce texte avec fougue et passion : il y aura des éclats de rire, de voix et de larmes. Car "Hernani" est une fiction, généreuse et entière, un théâtre de capes et d’épées. Une histoire rêvée, certes, mais en écho avec l’époque dans laquelle nous vivons.

Je me suis emparée de "Hernani" comme d’un cheval de bataille. À l’œuvre de combat et de jeunesse de 1830, j’y apportais une troupe, un plateau et de la passion. Je voulais des corps en pagaille, du sang, de la nourriture, des grands rires et des larmes. Je voyais les comédiens à l’horizon, l’insolence sur la scène et la parole du grand homme.

Un de ceux qui rêve d’un théâtre pour le peuple "populaire par la vérité, humain, naturel, universel par la passion", un de ceux qui démembre sans fléchir les alexandrins, coiffé d’un bonnet rouge. Enfin, un de ceux qui ne craint ni le sublime ni le grotesque en nommant le cochon par son nom.
Faire du théâtre à 25 ans, c’est dire "merde" et "encore" à la fois.

Margaux Eskenazi

20/04 au 03/06/2012, Théâtre de Belleville, Paris, "Hernani"
Texte : Victor Hugo.
Mise en scène : Margaux Eskenazi.
Dramaturgie : Agathe Le Taillandier.
Avec : Sylvie Beurtheret, Laurent Deve, Thomas Moreno, Jean Pavageau, Laure Grandbesançon.
Costumes : Sarah Lazaro et Julie Vignot.
Scénographie : Chloé Dumas.
Création Sonore : Nawel Ben Kraiem.
Création Lumière : Sabine Belotti.
Durée : 1 h 45.

Spectacle du 20 avril au 3 juin 2012.
Du mercredi au samedi à 21 h, dimanche à 17 h.
Théâtre de Belleville, Paris 11e, 01 48 06 72 34.
>> theatredebelleville.com

Annonce
Samedi 7 Avril 2012


1.Posté par Nomenculture le 11/11/2012 17:19
Je vous invite à lire la critique que les Feuillets de Nomenculture ont consacré à ce spectacle au lien suivant :
http://www.lesfeuillets.fr/arts-vivants/hernani-theatre-de-belleville/

Bonne lecture et bon spectacle !

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Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
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© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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© Philippe Hanula.
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