La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
À l'affiche

Du 19 au 21/10/2011, La Filature, Mulhouse, "Raoul"

Quatrième spectacle de James Thiérrée (après "la Symphonie du hanneton", "la Veillée des abysses" et "Au revoir parapluie"), "Raoul" est un solo dans la continuité du travail de cet enfant de la balle où le geste, la poésie, le théâtre, l'art du cirque et la danse sont intimement liés. Ici, la solitude est le thème central... et l'imaginaire tient lieu de compagnon à un roi déchu qui vit dans sa tour, isolé du monde.



James Thiérrée © Richard Haughton.
James Thiérrée © Richard Haughton.
Étonnant, virevoltant, désopilant : les adjectifs manquent pour décrire James Thiérrée, enfant prodige de la scène théâtrale et circassienne. Son spectacle "Raoul" est une épopée pleine de bruit, de fureur et de tendresse, dans le monde magique d’un ermite chevelu qui confond son visage avec le reflet que lui renvoient les miroirs. Raoul bondit, s’envole, rampe, disparaît, réapparaît. Il se démultiplie à l’infini, surgissant d’un recoin du sol, saluant du haut d’un mât. James Thiérrée, athlète complet, défie les lois de la pesanteur dans ce spectacle éminemment poétique. Raoul subjugue, ébahit, ravit. On y suit les courses folles, à terre et dans les airs, de ce Don Quichotte qui semble être le dernier être humain vivant sur une terre où circulent toutes sortes d’animaux étranges, méduse géante ou mille-pattes de tissu. Le plateau est une Arche de Noé improbable, un navire qui tangue sous le bruissement de voiles tendues. Un ciel orageux, une grotte profonde, une mer agitée. Tout ici est frappé du sceau de la grâce, de l’inventivité et de l’absolue beauté !

Un spectacle mis en scène et interprété par James Thiérrée.
Costumes, bestiaire : Victoria Thiérrée.
Son : Thomas Delot.
Lumières : Jérôme Sabre.
Scénographie : James Thiérrée.
Intervention scénique : Mehdi Duman.
Assistantes à la mise en scène : Laetitia Hélin, Sidonie Pigeon.
Régie plateau : Anthony Nicolas, Guillaume Pissembon.
Régie lumières : Bastien Courthieu.
Habilleuses accessoiristes : Danièle Gagliardo et Liliane Hérin.
Interventions artistiques : Bruno Fontaine, Kaori Ito, Magnus Jakobsson, Matthieu Chedid.
Confections et fabrications : Victoria Thiérrée, Matthieu Bony, Brigitte Brassart, Véronique Grand, Pauline Köcher, Jean Malo, Marie Rossetti, Monika Schwartzl, Pierre Jean Verbraeken, Philippe WelSusheela.
Production : Cie du Hanneton/Junebug.

Mercredi 19 octobre 2011 à 19 h 30.
Jeudi 20 octobre 2011 à 19 h 30.
Vendredi 21 octobre 2011 à 20 h 30.

Durée : 1 h 20.
La Filature, Mulhouse (68), 03 89 36 28 28.
>> www.lafilature.org

3 au 6 novembre 2011 : Teatro Nacional de Catalunya (Barcelone).
28 décembre 2011 au 10 janvier 2012 : Théâtre de la Ville (Paris).

Annonce
Vendredi 30 Septembre 2011

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024