Je revoyais ma mère concasser au mortier son café, le moudre fin comme de la farine me disait-elle, le mettre dans sa zazoua sur le feu doux du kanoun, ajouter une goutte d’eau de fleur d’oranger, tout ça dans notre jardin de banlieue parisienne. Elle restait concentrée, surveillant avec vigilance le frémissement du café qui dégageait un arôme de noisette grillée. Et c’était long, ça bouillait lentement, elle retirait, et remettait la zazoua sur le feu tout en écoutant Oum Kalsoum sur le tourne-disque de la maison. Nora Krief.
"Al-Atlal", ce long poème d'Ibrahim Nagi - qui raconte les vestiges d'un amour et le rêve d'un pays perdu - est l'un des plus symboliques, des plus forts du répertoire d'Oum Kalsoum. Celui-ci est écrit au présent, son adresse est directe et active et revendique la liberté. Lorsqu'elle le chante devant le peuple égyptien, elle invite les femmes à ôter le voile, ce qu'elle fera dans la majorité de ses récitals. Oum Kalthoum devient rapidement un symbole de l’Égypte moderne et un symbole d’émancipation pour les femmes arabes.
Si elle reste très religieuse tout au long de sa vie, elle revendique sa féminité, revêtant des robes non traditionnelles. Dans les années cinquante et soixante, c’est une femme non voilée qui fait l’unanimité de Rabat à Bagdad, tant auprès des femmes que des hommes.
"Al-Atlal", ce long poème d'Ibrahim Nagi - qui raconte les vestiges d'un amour et le rêve d'un pays perdu - est l'un des plus symboliques, des plus forts du répertoire d'Oum Kalsoum. Celui-ci est écrit au présent, son adresse est directe et active et revendique la liberté. Lorsqu'elle le chante devant le peuple égyptien, elle invite les femmes à ôter le voile, ce qu'elle fera dans la majorité de ses récitals. Oum Kalthoum devient rapidement un symbole de l’Égypte moderne et un symbole d’émancipation pour les femmes arabes.
Si elle reste très religieuse tout au long de sa vie, elle revendique sa féminité, revêtant des robes non traditionnelles. Dans les années cinquante et soixante, c’est une femme non voilée qui fait l’unanimité de Rabat à Bagdad, tant auprès des femmes que des hommes.
Pour ce projet créé au printemps 2017 au festival Passages à Metz et au festival Ambivalence(s) à Valence, Norah Krief a confié la direction musicale à Frédéric Fresson, pianiste et compositeur, avec qui elle travaille depuis des années (notamment pour le spectacle "Les Sonnets" de Shakespeare). La musique de ce poème est interprétée par des musiciens multi-instrumentistes. Ces musiciens sont des guides menant à la découverte des mélopées et des phrasées musicaux orientaux : notamment Lucien Zerrad, musicien et producteur aimant croiser les musiques du monde ; et Mohanad Aljaramani, oudiste et percussionniste, cofondateur du célèbre trio Bab Assalam (La Porte de la Paix).
Lorsque j'ai écouté pour la première fois "Al-Atlal", j’ai eu un choc. J’ai entendu le secret de mes parents dans les paroles d’Oum Kalsoum qui racontent les ruines, celles d’un amour, d’un pays… Une partie du texte dit : "rends-moi ma liberté, défais mes liens, j’ai tout donné, il ne me reste plus rien". C’est une histoire de déchirement, ce déchirement que j’ai en moi, mais ce n’est pourtant pas mon exil, c’est celui de mes parents et je l’ai ressenti dans mon enfance. À partir de ces "ruines", j’ai donc décidé de raconter l’histoire de mon enfance, comme celles des enfances de tout le monde. Norah Krief.
Lorsque j'ai écouté pour la première fois "Al-Atlal", j’ai eu un choc. J’ai entendu le secret de mes parents dans les paroles d’Oum Kalsoum qui racontent les ruines, celles d’un amour, d’un pays… Une partie du texte dit : "rends-moi ma liberté, défais mes liens, j’ai tout donné, il ne me reste plus rien". C’est une histoire de déchirement, ce déchirement que j’ai en moi, mais ce n’est pourtant pas mon exil, c’est celui de mes parents et je l’ai ressenti dans mon enfance. À partir de ces "ruines", j’ai donc décidé de raconter l’histoire de mon enfance, comme celles des enfances de tout le monde. Norah Krief.
"Al Atlal, chant pour ma mère"
Une création de Norah Krief.
D'après le poème d'Ibrahim Nagi chanté par Oum Kalsoum sur une musique de Riad Al Sunbati en 1966.
Avec Norah Krief, Antonin Fresson, Lucien Zerrad et Mohanad Aljaramani.
Écriture et dramaturgie : Norah Krief et Frédéric Fresson.
Création musicale : Frédéric Fresson, Lucien Zerrad et Mohanad Aljaramani.
Collaboration artistique : Charlotte Farcet.
Traduction : Khaled Osman.
Regard extérieur : Éric Lacascade.
Création lumière : Jean-Jacques Beaudouin.
Scénographie et costumes Magali Murbach.
Création son Olivier Gascoin avec Yohann Gabillard.
Création vidéo Jérémie Scheidler.
Collaboration live et machines Dume Poutet aka (Otisto 23).
Coaching chant oriental Dorsaf Hamdani.
Régie générale Gilbert Morel.
Vendredi 9 mars 2018.
À 20 h.
Auditorium, Institut du Monde Arabe, 01 40 51 38 14.
À l'occasion de la Journée internationale du droit des femmes.
>> imarabe.org
Tournée
4 au 6 avril 2018 : Comédie de Béthune - CDN, Béthune (62).
13 avril 2018 : Théâtre Sorano, Toulouse (31).
D'après le poème d'Ibrahim Nagi chanté par Oum Kalsoum sur une musique de Riad Al Sunbati en 1966.
Avec Norah Krief, Antonin Fresson, Lucien Zerrad et Mohanad Aljaramani.
Écriture et dramaturgie : Norah Krief et Frédéric Fresson.
Création musicale : Frédéric Fresson, Lucien Zerrad et Mohanad Aljaramani.
Collaboration artistique : Charlotte Farcet.
Traduction : Khaled Osman.
Regard extérieur : Éric Lacascade.
Création lumière : Jean-Jacques Beaudouin.
Scénographie et costumes Magali Murbach.
Création son Olivier Gascoin avec Yohann Gabillard.
Création vidéo Jérémie Scheidler.
Collaboration live et machines Dume Poutet aka (Otisto 23).
Coaching chant oriental Dorsaf Hamdani.
Régie générale Gilbert Morel.
Vendredi 9 mars 2018.
À 20 h.
Auditorium, Institut du Monde Arabe, 01 40 51 38 14.
À l'occasion de la Journée internationale du droit des femmes.
>> imarabe.org
Tournée
4 au 6 avril 2018 : Comédie de Béthune - CDN, Béthune (62).
13 avril 2018 : Théâtre Sorano, Toulouse (31).