C'est en 1841 que Wagner compose le livret de cet opéra romantique en trois actes lors de son premier voyage à Paris. Il s'inspire d'une œuvre lue en 1838 du poète Heinrich Heine qu'il va rencontrer à Paris justement - avec Liszt. Déçu par l'accueil qu'il reçoit, acculé par les nombreuses dettes qui le grèvent comme toujours, il se voit dans l'obligation d'en vendre la version française tout en se réservant le droit d'exploiter la version originale allemande. L'opéra est créé sans grand succès au Hofoper de Dresde en 1843 et il retouchera la partition en 1860 pour y ajouter une ouverture grandiose, entre autres.
L'histoire avait de quoi lui plaire : "Le Vaisseau fantôme" contient déjà tous les thèmes qui hanteront son œuvre : la mer, l'errance, l'amour rédempteur et la mort. L'argument ? Le capitaine hollandais a blasphémé, il est condamné à errer pour l'éternité sur toutes les mers avec son équipage de spectres. Seul espoir pour l'errant, il peut jeter l'ancre tous les sept ans pour tenter de trouver l'amour inconditionnel d'une femme et être ainsi sauvé de la malédiction. Quand le premier acte commence nous sommes justement cette septième année-là.
L'histoire avait de quoi lui plaire : "Le Vaisseau fantôme" contient déjà tous les thèmes qui hanteront son œuvre : la mer, l'errance, l'amour rédempteur et la mort. L'argument ? Le capitaine hollandais a blasphémé, il est condamné à errer pour l'éternité sur toutes les mers avec son équipage de spectres. Seul espoir pour l'errant, il peut jeter l'ancre tous les sept ans pour tenter de trouver l'amour inconditionnel d'une femme et être ainsi sauvé de la malédiction. Quand le premier acte commence nous sommes justement cette septième année-là.
Dans un port niché sur la côte norvégienne et alors que la tempête menace de fracasser tous les navires, le Hollandais promet la fortune au capitaine Daland s'il le laisse épouser sa fille, Senta. Celle-ci se réserve depuis toujours au fameux Hollandais (sans l'avoir jamais vu mais elle idolâtre son portrait) et sa sublime ballade au deuxième acte - une pure déclaration d'amour - est un des climax de l'œuvre. Cet amour partagé ne débouchera cependant pas sur le bonheur et comme la Lorelei du même Heine, Senta se jettera du haut d'une falaise - pour sauver le damné. Ce n'est que dans l'autre monde qu'ils pourront se retrouver.
"Le Vaisseau fantôme" est un opéra de son époque appartenant à une esthétique toute romantique mais il constitue une étape importante dans l'écriture d'un compositeur encore jeune, qui s'identifie sans aucun doute au capitaine maudit à la recherche de l'amour absolu. Si l'œuvre est encore traditionnelle par certains côtés avec ses airs et ses chœurs, elle présente pour la première fois les fameux leitmotiv, ces thèmes qui jaillissent et rejaillissent dans un véritable continuum symphonique. Le tropisme wagnérien est déjà là.
Avec la mise en scène de Alex Ollé de la Fura dels Baus, dont les images qui nous sont parvenues évoquent la peinture d'un Delacroix et la direction du chef lyonnais Kazushi Ono, nul doute que cette production est à voir absolument. Les premières critiques sont d'ailleurs excellentes. Avec le Hollandais du baryton Simon Neal, la Senta de Magdalena Anna Hoffmann - dont on connaît le travail au long cours avec la maison lyonnaise - et le Daland de Falk Struckmann, nous sommes tous prêts à les suivre et à plonger !
"Le Vaisseau fantôme" est un opéra de son époque appartenant à une esthétique toute romantique mais il constitue une étape importante dans l'écriture d'un compositeur encore jeune, qui s'identifie sans aucun doute au capitaine maudit à la recherche de l'amour absolu. Si l'œuvre est encore traditionnelle par certains côtés avec ses airs et ses chœurs, elle présente pour la première fois les fameux leitmotiv, ces thèmes qui jaillissent et rejaillissent dans un véritable continuum symphonique. Le tropisme wagnérien est déjà là.
Avec la mise en scène de Alex Ollé de la Fura dels Baus, dont les images qui nous sont parvenues évoquent la peinture d'un Delacroix et la direction du chef lyonnais Kazushi Ono, nul doute que cette production est à voir absolument. Les premières critiques sont d'ailleurs excellentes. Avec le Hollandais du baryton Simon Neal, la Senta de Magdalena Anna Hoffmann - dont on connaît le travail au long cours avec la maison lyonnaise - et le Daland de Falk Struckmann, nous sommes tous prêts à les suivre et à plonger !
Du 11 octobre au 26 octobre 2014.
Opéra national de Lyon, 04 69 85 54 54.
Place de la Comédie Lyon (69).
>> opera-lyon.com
"Der Fliegende Holländer" (1843).
Opéra romantique en trois actes.
Livret et musique de Richard Wagner.
En allemand surtitré en français.
Durée : 2 h 15 avec entracte.
Kazushi Ono, direction musicale.
Alex Ollé/La Fura dels Baus, mise en scène.
Alfons Flores, décors.
Joseph Abril, costumes.
Urs Schönebaum, lumières.
Franc Alen, vidéo.
Simon Neal, Le Hollandais.
Falk Struckmann, Daland.
Magdalena Anna Hoffmann, Senta.
Tonislav Muzek, Erik.
Luc Robert, Le Timonier.
Eve-Maud Hubeaux, Mary.
Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon.
Allan Woodbridge, Chef des Chœurs.
Opéra national de Lyon, 04 69 85 54 54.
Place de la Comédie Lyon (69).
>> opera-lyon.com
"Der Fliegende Holländer" (1843).
Opéra romantique en trois actes.
Livret et musique de Richard Wagner.
En allemand surtitré en français.
Durée : 2 h 15 avec entracte.
Kazushi Ono, direction musicale.
Alex Ollé/La Fura dels Baus, mise en scène.
Alfons Flores, décors.
Joseph Abril, costumes.
Urs Schönebaum, lumières.
Franc Alen, vidéo.
Simon Neal, Le Hollandais.
Falk Struckmann, Daland.
Magdalena Anna Hoffmann, Senta.
Tonislav Muzek, Erik.
Luc Robert, Le Timonier.
Eve-Maud Hubeaux, Mary.
Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon.
Allan Woodbridge, Chef des Chœurs.