La proposition scénique de Katia Hernandez pour Beckett s’intéresse à des œuvres peu connues du grand public. Elle se veut chantier. Sa mise en espace, sa mise en scène conduit le spectateur, dans une grande fidélité et respect de l’auteur, à ce point précis de la représentation où, dans le renversement des points de vue de la situation tragique, surgit l’empathie, là où (selon les mots même de Beckett) est le pire, là où est le rire.
Pour le spectateur, plus qu’un work in progress, c’est une proposition d’échange à laquelle il est convié. "Chantier Beckett" donne un éclairage de l’intimité de l’œuvre tout en pudeur et fidélité. À la fois fluide et intense. Les comédiens prennent le poids de l’universel et portent leurs personnages à un haut degré de puissance et de présence au monde : C’est passionnant.
Pour le spectateur, plus qu’un work in progress, c’est une proposition d’échange à laquelle il est convié. "Chantier Beckett" donne un éclairage de l’intimité de l’œuvre tout en pudeur et fidélité. À la fois fluide et intense. Les comédiens prennent le poids de l’universel et portent leurs personnages à un haut degré de puissance et de présence au monde : C’est passionnant.
Au lointain, comme en un mur, sublimes dans la fugacité, surgissent les visages de frères humains. Façonnés, pétris comme des Rembrandt... Avant que de disparaître, avant que d’être disparus, ils apparaissent et de leur hideur crainte, nait la beauté. Le tremblé fait puissance.
Et comme au matin difficile, comme au soir épuisé et las, l’Homme se découvre, en son miroir, dans l’étonnement de son propre poids de fatalité, dans la cassure et la brisure, un Autre que Lui- même ; et tout aussi étonné découvre en l’Autre rejeté aux limites un Autre Soi-même.
Et comme au matin difficile, comme au soir épuisé et las, l’Homme se découvre, en son miroir, dans l’étonnement de son propre poids de fatalité, dans la cassure et la brisure, un Autre que Lui- même ; et tout aussi étonné découvre en l’Autre rejeté aux limites un Autre Soi-même.
C’est au lointain, sous la limite sublime, à la croisée de l’homme qui voit l’homme, l’humaine condition. Dans sa solitude, sa fragilité, sa force.
Ce "Chantier Beckett-là" fait d’un théâtre de l’éphémère, un théâtre du saisissement.
Ce "Chantier Beckett-là" fait d’un théâtre de l’éphémère, un théâtre du saisissement.
"Chantier Beckett"
Textes : Samuel Beckett.
Mise en scène : Katia Hernandez.
Sous l’impulsion de Jean-Louis Martinelli.
Lumière : Jean-Marc Skatchko.
Son : François Sardi.
Costumes : Katia Hernandez.
Complicité : Pascal Sagratella.
Avec Daniel Bachelet, Marie-Thérèse Boulogne, Christophe Herman, Isabelle Larpin, Georges Nde Nang, Emmanuel Peironnet.
Durée : 1 h 20.
Du 10 au 23 janvier 2014
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30 et dimanche à 16 h.
Théâtre Nanterre-Amandiers, Salle du Planétarium, Nanterre (92), 01 46 14 70 00.
>> nanterre-amandiers.com
Mise en scène : Katia Hernandez.
Sous l’impulsion de Jean-Louis Martinelli.
Lumière : Jean-Marc Skatchko.
Son : François Sardi.
Costumes : Katia Hernandez.
Complicité : Pascal Sagratella.
Avec Daniel Bachelet, Marie-Thérèse Boulogne, Christophe Herman, Isabelle Larpin, Georges Nde Nang, Emmanuel Peironnet.
Durée : 1 h 20.
Du 10 au 23 janvier 2014
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30 et dimanche à 16 h.
Théâtre Nanterre-Amandiers, Salle du Planétarium, Nanterre (92), 01 46 14 70 00.
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