C'est le président du CFPL, Raymond Duffaut, qui nous a présenté lui-même les grandes lignes de ce beau projet. C'est dire comme il y tient. Personnalité incontournable de l'art lyrique, nommé à trente-trois ans plus jeune directeur d'un opéra (celui d'Avignon, sa ville natale, dont il reste le directeur artistique jusqu'en juin 2016), à la tête des Chorégies d'Orange depuis 1981, Raymond Duffaut est un homme très actif.
Soucieux d'aider les jeunes générations de chanteurs, lui qui a connu les débuts de tous les grands noms du chant (de Nathalie Dessay à Karine Deshayes et Roberto Alagna), il a l'idée d'un projet un peu fou en 2007. Empoignant comme il dit son "bâton de pèlerin", il fait un tour de France et des maisons d'opéra et fédère les énergies pour la coproduction d'un ouvrage rare donné en tournée. Ce sera "Le Voyage à Reims" de Giacomo Rossini et plus de cinquante mille spectateurs aux quatre coins du pays de 2008 à 2011.
Fort de ce succès, une seconde aventure a commencé. Quelles en sont les grandes lignes ? Un jury composé des directeurs d'opéra et de Raymond Duffaut ont auditionné plus de deux cents chanteurs venus du monde entier, ont épluché cinquante-trois dossiers de candidature pour la mise en scène après avoir arrêté leur choix sur une œuvre du compositeur français Henri Sauguet, proche du Groupe des Six, disciple de Satie et Poulenc. La direction musicale ayant été confiée à Claude Schnitzler (et Gwennolé Rufet), chacune des maisons d'opéra mobilise ses équipes techniques qui pour les costumes, qui pour les décors, qui pour les perruques.
Soucieux d'aider les jeunes générations de chanteurs, lui qui a connu les débuts de tous les grands noms du chant (de Nathalie Dessay à Karine Deshayes et Roberto Alagna), il a l'idée d'un projet un peu fou en 2007. Empoignant comme il dit son "bâton de pèlerin", il fait un tour de France et des maisons d'opéra et fédère les énergies pour la coproduction d'un ouvrage rare donné en tournée. Ce sera "Le Voyage à Reims" de Giacomo Rossini et plus de cinquante mille spectateurs aux quatre coins du pays de 2008 à 2011.
Fort de ce succès, une seconde aventure a commencé. Quelles en sont les grandes lignes ? Un jury composé des directeurs d'opéra et de Raymond Duffaut ont auditionné plus de deux cents chanteurs venus du monde entier, ont épluché cinquante-trois dossiers de candidature pour la mise en scène après avoir arrêté leur choix sur une œuvre du compositeur français Henri Sauguet, proche du Groupe des Six, disciple de Satie et Poulenc. La direction musicale ayant été confiée à Claude Schnitzler (et Gwennolé Rufet), chacune des maisons d'opéra mobilise ses équipes techniques qui pour les costumes, qui pour les décors, qui pour les perruques.
Les chanteurs sont choisis à l'unanimité de même que l'équipe québécoise composée du metteur en scène Oriol Tomas entre autres. La mise en scène doit bien sûr allier pertinence et capacité à être remontée rapidement en divers endroits. Les répétitions ont débuté début septembre à Reims (dans la maison que dirige Serge Gaymard) où aura donc lieu la première. Ce sont ensuite les opéras d'Avignon, Bordeaux, Metz,Vichy, Tours entre autres qui le donneront.
Le but est selon Raymond Duffaut non seulement de défendre le répertoire français (dont un pan immense est oublié) mais aussi d'aider à la formation, à l'insertion des jeunes chanteurs, aller à leur rencontre (pour mieux les diriger pour certains vers les académies vocales et autres ateliers lyriques français) tout en leur offrant l'expérience féconde d'une production au long cours à une époque où l'exigence artistique est très grande - ce qui n'a pas toujours été le cas (le président du CFPL, vraie encyclopédie des quarante dernières années de l'art lyrique, est une mine d'anecdotes savoureuses !). Et cela sans aide pratiquement puisque l’État, là comme ailleurs, a considérablement baissé sa dotation au second projet. Le public découvrira une double distribution dont certains des chanteurs retenus en 2013 ont par ailleurs déjà commencé une vraie carrière internationale. C'est le cas de la soprano tchèque Zuzana Markova qui va partager avec Aurélie Fargues le rôle de Marianne.
Le but est selon Raymond Duffaut non seulement de défendre le répertoire français (dont un pan immense est oublié) mais aussi d'aider à la formation, à l'insertion des jeunes chanteurs, aller à leur rencontre (pour mieux les diriger pour certains vers les académies vocales et autres ateliers lyriques français) tout en leur offrant l'expérience féconde d'une production au long cours à une époque où l'exigence artistique est très grande - ce qui n'a pas toujours été le cas (le président du CFPL, vraie encyclopédie des quarante dernières années de l'art lyrique, est une mine d'anecdotes savoureuses !). Et cela sans aide pratiquement puisque l’État, là comme ailleurs, a considérablement baissé sa dotation au second projet. Le public découvrira une double distribution dont certains des chanteurs retenus en 2013 ont par ailleurs déjà commencé une vraie carrière internationale. C'est le cas de la soprano tchèque Zuzana Markova qui va partager avec Aurélie Fargues le rôle de Marianne.
Et que sont donc ces "Caprices de Marianne" dont peu ont entendu parler ? C'est un opéra-comique de deux actes créé en 1954 au Festival d'Aix-en-Provence dont le livret est écrit par Jean-Pierre Grédy à partir de la pièce d'Alfred de Musset. Cet opéra au langage musical délicat eut la malchance de tomber au mauvais moment. Alors que le public le juge un peu trop avant-gardiste, il est décrié par la jeune génération de compositeurs tous acquis alors aux théories de la Seconde École de Vienne.
Et pourtant son auteur est un compositeur qui eut son heure de gloire dans les années vingt en composant de la musique de ballets pour les troupes de Serge Diaghilev et Roland Petit, de la musique scénique pour Charles Dullin et Louis Jouvet et même des bandes originales pour le cinéma ! Alors pas de doute, guettez la programmation de l'opéra de votre ville et courez découvrir ces "Caprices" qui seront joués quarante fois jusqu'en 2016.
Premières :
Vendredi 17 octobre 2014 à 20 h 30, 1ère distribution.
Samedi 18 octobre 2014 à 20 h 30, 2e distribution.
Opéra de Reims, 03 26 50 03 92.
1 rue de Vesles Reims (51).
>> operadereims.com
Pour le détail de la tournée :
>> cfpl.org
Et pourtant son auteur est un compositeur qui eut son heure de gloire dans les années vingt en composant de la musique de ballets pour les troupes de Serge Diaghilev et Roland Petit, de la musique scénique pour Charles Dullin et Louis Jouvet et même des bandes originales pour le cinéma ! Alors pas de doute, guettez la programmation de l'opéra de votre ville et courez découvrir ces "Caprices" qui seront joués quarante fois jusqu'en 2016.
Premières :
Vendredi 17 octobre 2014 à 20 h 30, 1ère distribution.
Samedi 18 octobre 2014 à 20 h 30, 2e distribution.
Opéra de Reims, 03 26 50 03 92.
1 rue de Vesles Reims (51).
>> operadereims.com
Pour le détail de la tournée :
>> cfpl.org
"Les Caprices de Marianne" (1954).
Opéra en français et en deux actes.
Musique de Henri Sauguet (1901-1989).
Livret : Jean-Pierre Grédy d‘après la pièce d'Alfred de Musset.
Durée : 2 h avec entracte.
Zuzana Markova/Aurélie Fargues, Marianne.
Sarah Laulan/Julie Robard-Gendre, Hermia.
Philippe-Nicolas Martin/Marc Scoffini, Octave.
Cyrille Dubois/François Rougier, Coelio.
Thomas Dear/Norman D. Patzke, Claudio.
Raphaël Bremard/Carl Ghazarossian, Tibia.
Jean-Christophe Born/Xin Wang, L'Aubergiste.
Tiago Matos/Guillaume Andrieux, Le Chanteur de Sérénade.
Julien Bréan/Jean-Vincent Blot, La Duègne.
Opéra en français et en deux actes.
Musique de Henri Sauguet (1901-1989).
Livret : Jean-Pierre Grédy d‘après la pièce d'Alfred de Musset.
Durée : 2 h avec entracte.
Zuzana Markova/Aurélie Fargues, Marianne.
Sarah Laulan/Julie Robard-Gendre, Hermia.
Philippe-Nicolas Martin/Marc Scoffini, Octave.
Cyrille Dubois/François Rougier, Coelio.
Thomas Dear/Norman D. Patzke, Claudio.
Raphaël Bremard/Carl Ghazarossian, Tibia.
Jean-Christophe Born/Xin Wang, L'Aubergiste.
Tiago Matos/Guillaume Andrieux, Le Chanteur de Sérénade.
Julien Bréan/Jean-Vincent Blot, La Duègne.