Lundi dernier, les auditeurs de France Musique ont pu découvrir le beau programme du concert de vingt heures choisi pour sceller la première rencontre du chef estonien avec l'orchestre de l'Opéra de Paris. D'abord le Ricercare à six voix extrait de "L'Offrande musicale" de J. S. Bach, dans l'orchestration d'A. Webern de 1935 - une pièce brève donnée en hommage aux Victimes de la crise sanitaire. Redoutable à mettre en place à l'orchestre, ce Ricercare, enchaînant des épisodes variés sans véritable lien thématique de soliste à soliste puis de pupitres à pupitres, ne trouve pas immédiatement son assise mais finit par convaincre.
Le reste de la soirée est consacré à Johannes Brahms. D'abord ses "Variations sur un thème de Haydn" (opus 56a) créées en 1873 à Vienne sous la baguette de Brahms lui-même. Une œuvre d'un quart d'heure environ qui permet en huit variations précédées par un Thème "Andante" et conclues par un Finale de faire briller les possibilités de l'orchestre tant au niveau des styles (marche animée, choral, scherzo vif ou sicilienne gracieuse) qu'au niveau de la maîtrise des dialogues des voix ou du contrepoint et des dynamiques (rendu des pulsations, syncopes…). Le Finale, qui culmine dans un tutti des plus impressionnants, ne dissipe pas l'impression que, dans la grande salle vide de public de la Philharmonie, l'acoustique (donc la réverbération du son) ne sert pas vraiment l'équilibre entre les vents et le reste des pupitres. Une petite gêne sans doute imperceptible à la radio.
Le reste de la soirée est consacré à Johannes Brahms. D'abord ses "Variations sur un thème de Haydn" (opus 56a) créées en 1873 à Vienne sous la baguette de Brahms lui-même. Une œuvre d'un quart d'heure environ qui permet en huit variations précédées par un Thème "Andante" et conclues par un Finale de faire briller les possibilités de l'orchestre tant au niveau des styles (marche animée, choral, scherzo vif ou sicilienne gracieuse) qu'au niveau de la maîtrise des dialogues des voix ou du contrepoint et des dynamiques (rendu des pulsations, syncopes…). Le Finale, qui culmine dans un tutti des plus impressionnants, ne dissipe pas l'impression que, dans la grande salle vide de public de la Philharmonie, l'acoustique (donc la réverbération du son) ne sert pas vraiment l'équilibre entre les vents et le reste des pupitres. Une petite gêne sans doute imperceptible à la radio.
Composée pendant l'été 1877, la Symphonie n°2 (opus 73) offre dès l'abord ses superbes formules mélodiques, ses franches couleurs dans le premier mouvement tel que dirigé par Paavo Järvi. La valse respire la joie - et les tableaux variés, de ces couleurs naïves que Brahms voulait donner à l'œuvre. Une atmosphère brumeuse prend très vite le dessus et on se dit souvent jusqu'au Finale que l'orchestre a quasiment pris une sonorité germanique - alors que frappent parfois les puissances obscures. Les interventions des cordes souples, à la sonorité magnifique, constituent toujours un événement de choix.
Les second et troisième mouvements sont servis par un orchestre offrant des climats aussi différents que possibles : l'emphase parfois le dispute à l'alacrité. Les pupitres sont emportés et transcendés par un chef à la gestique ronde et énergique, qui se sait architecte mais aussi fresquiste. Le Finale confirme en fanfare que l'orchestre s'est assez libéré pour dégager une énergie débridée dans la confiance d'une belle rencontre.
L'ancien directeur musical de l'Orchestre de Paris, désormais aux manettes de l'orchestre symphonique de la NHK de Tokyo, rappelle quant à lui toutes les qualités de son leadership - appréciées pendant ses six trop courtes années à Paris. Les musiciens de l'Opéra de Paris étaient ravis lundi soir en quittant la Philharmonie. On le sait, avec eux le respect ne se gagne pas facilement. Le Maestro Järvi les a pourtant bel et bien conquis.
Les second et troisième mouvements sont servis par un orchestre offrant des climats aussi différents que possibles : l'emphase parfois le dispute à l'alacrité. Les pupitres sont emportés et transcendés par un chef à la gestique ronde et énergique, qui se sait architecte mais aussi fresquiste. Le Finale confirme en fanfare que l'orchestre s'est assez libéré pour dégager une énergie débridée dans la confiance d'une belle rencontre.
L'ancien directeur musical de l'Orchestre de Paris, désormais aux manettes de l'orchestre symphonique de la NHK de Tokyo, rappelle quant à lui toutes les qualités de son leadership - appréciées pendant ses six trop courtes années à Paris. Les musiciens de l'Opéra de Paris étaient ravis lundi soir en quittant la Philharmonie. On le sait, avec eux le respect ne se gagne pas facilement. Le Maestro Järvi les a pourtant bel et bien conquis.
Orchestre de l'Opéra national de Paris.
Paavo Järvi, direction.
Concert en réécoute
>> sur le site de la Philharmonie
>> sur le site de France Musique
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