Danny, un trentenaire impulsif et bagarreur, rencontre Roberta dans un café du Bronx. Elle vit chez sa mère avec son enfant qu'elle n'a pas voulu et qu'elle n'élève pas vraiment. Parallèlement, elle a un secret inavouable qui la ronge et dont elle n'a parlé encore à personne.
Ces deux êtres pommés s'abordent avec méfiance au début, mais ils vont finir quand même par se rapprocher grâce à la force de conviction de Roberta. Par humanité sans doute… Ils vont finir par s'apprivoiser, tenter de communiquer, chacun caparaçonné dans ses peurs, ses questionnements, ses souffrances.
Le texte de J. P. Shanley, d'une force vertigineuse, prend très vite le spectateur aux tripes dès les premiers mots prononcés par les deux comédiens. Puis c'est un flot de paroles sans fin aux allures de stichomythies intensifiant les sentiments et la montée de cette passion dévorante que vont vivre les deux personnages.
Ces deux êtres pommés s'abordent avec méfiance au début, mais ils vont finir quand même par se rapprocher grâce à la force de conviction de Roberta. Par humanité sans doute… Ils vont finir par s'apprivoiser, tenter de communiquer, chacun caparaçonné dans ses peurs, ses questionnements, ses souffrances.
Le texte de J. P. Shanley, d'une force vertigineuse, prend très vite le spectateur aux tripes dès les premiers mots prononcés par les deux comédiens. Puis c'est un flot de paroles sans fin aux allures de stichomythies intensifiant les sentiments et la montée de cette passion dévorante que vont vivre les deux personnages.
Mise en scène par Nicolas Taffin, l'adaptation du texte s'inscrit dans une sorte de huis clos plutôt angoissant quand bien même l'histoire nous fait passer du Bronx à la chambre de Roberta. Mais les quatre murs de cette chambre dans laquelle trône une poupée ancienne en robe de mariée n'est-elle pas, elle aussi, un piège à sa manière ? Roberta s'y révèlera bien différente de l'image qu'elle a pu donner d'elle dans le café, telle une prédatrice ne cherchant qu'à assouvir sa faim.
Mais sa faim de quoi au juste ? Le sait-elle vraiment elle-même ? Estelle Georget interprétant le rôle de Roberta ne se ménage pas dans son interprétation. Sa ressemblance toute nuancée avec la célèbre actrice Béatrice Dalle n'est pas sans intensifier ses allures rebelles et provocatrices qui font d'elle, tout au long de la pièce, une femme troublante, dérangeante, toute en proie à ses tourments, ses doutes, ses angoisses. Surtout quand elle se montre plus douce et plus amoureuse, paradoxalement.
Mais sa faim de quoi au juste ? Le sait-elle vraiment elle-même ? Estelle Georget interprétant le rôle de Roberta ne se ménage pas dans son interprétation. Sa ressemblance toute nuancée avec la célèbre actrice Béatrice Dalle n'est pas sans intensifier ses allures rebelles et provocatrices qui font d'elle, tout au long de la pièce, une femme troublante, dérangeante, toute en proie à ses tourments, ses doutes, ses angoisses. Surtout quand elle se montre plus douce et plus amoureuse, paradoxalement.
Ce couple de comédiens fonctionnant à merveille est époustouflant de vérité intrinsèque, laquelle parlera sans doute à chaque spectateur. Le texte de Shanley, sans filtre et taillé au cordeau dans l'évocation des sentiments humains, est remarquablement mis en valeur par Vincent Simon dans le rôle de Danny. Lui non plus ne se ménage pas durant cette représentation. La tentative amoureuse de ces deux êtres pommés est empreinte de violence, d'abnégation, de rédemption, de pardon, mais elle a un seul but : être heureux. Danny et Roberta y parviendront-ils ?
En tout cas, nous l'avons été, nous, heureux, au terme de ce beau moment de spectacle à La Luna. La canicule émotionnelle était aussi dans la salle. Spectacle à ne pas rater.
En tout cas, nous l'avons été, nous, heureux, au terme de ce beau moment de spectacle à La Luna. La canicule émotionnelle était aussi dans la salle. Spectacle à ne pas rater.
"Danny and the Deep blue sea"
D'après la pièce de John Patrick Shanley.
Adaptation : Vincent Simon.
Mise en scène : Nicolas Taffin.
Avec : Estelle Georget, Vincent Simon.
Chorégraphies : Olivier Benard.
Affiche : Gatsby Étévé-Sauré
Lumières : Rémi Saintot.
Régie : Jean-Philippe De Oliveira.
Par la Compagnie ONOM.
À partir de 14 ans.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2022•
Du 7 au 30 juillet 2022.
Tous les jours à 18 h 05, relâche le mercredi.
Théâtre La Luna, Salle 3, 1, rue Séverine, Avignon.
Réservations : 04 90 86 96 28.
>> theatre-laluna.fr
Adaptation : Vincent Simon.
Mise en scène : Nicolas Taffin.
Avec : Estelle Georget, Vincent Simon.
Chorégraphies : Olivier Benard.
Affiche : Gatsby Étévé-Sauré
Lumières : Rémi Saintot.
Régie : Jean-Philippe De Oliveira.
Par la Compagnie ONOM.
À partir de 14 ans.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2022•
Du 7 au 30 juillet 2022.
Tous les jours à 18 h 05, relâche le mercredi.
Théâtre La Luna, Salle 3, 1, rue Séverine, Avignon.
Réservations : 04 90 86 96 28.
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