Qu'ils soient slamés ou portés par une musique miroir, les mots égrenés créent un trouble ouvrant grand les portes d'un imaginaire performatif. En effet, comme L'Oulipo (Ouvroir de Littérature potentielle) de Raymond Queneau, le chanteur londonien n'a de cesse de faire "éclater" les mots pour en extraire le suc, créant ainsi un vertige exploratoire du monde qui nous englobe. Véritable plaque sensible de nos émotions, iel les traduit en langage poétique, la langue des Muses qui fait sens en s'y abandonnant corps et âme.
Ces poèmes prennent tous la forme d'une urgence à dire. Tous sont construits sur la figure du cercle, ni début, ni fin, mais une litanie à jamais ininterrompue, un cycle où vie et mort se rejoignent comme deux entités inséparables. Les différents motifs s'enlacent, se distordent, se confondent pour exprimer l'essence de ce qui nous relie au monde. Que ce soit "Salt Coast" où il s'adresse aux vieux fantômes de toujours, "More Pressure" où l'adresse est lui-même (bouleversant cet itinéraire d'une épiphanie vécue), ou encore "People's Faces" où les pires conditions économico-sociales n'aboliront jamais l'humanité d'un visage, l'amour de ce qui est imparfait, l'amour de l'autre, ce même aux visages multiples, et l'essentielle intranquillité, deviennent les moteurs d'un leitmotiv entêtant.
Ces poèmes prennent tous la forme d'une urgence à dire. Tous sont construits sur la figure du cercle, ni début, ni fin, mais une litanie à jamais ininterrompue, un cycle où vie et mort se rejoignent comme deux entités inséparables. Les différents motifs s'enlacent, se distordent, se confondent pour exprimer l'essence de ce qui nous relie au monde. Que ce soit "Salt Coast" où il s'adresse aux vieux fantômes de toujours, "More Pressure" où l'adresse est lui-même (bouleversant cet itinéraire d'une épiphanie vécue), ou encore "People's Faces" où les pires conditions économico-sociales n'aboliront jamais l'humanité d'un visage, l'amour de ce qui est imparfait, l'amour de l'autre, ce même aux visages multiples, et l'essentielle intranquillité, deviennent les moteurs d'un leitmotiv entêtant.
Ses paroles jetées dans la nuit résonnent d'une humanité mise à nu qui parle en nous, là où on ne croyait pas obligatoirement être. Se laisser surprendre… Ainsi de ces mots fulgurants, "laisse-toi surprendre… J'ai vu la vérité dans les boucles de la fille qui s'évapore… Elle a dit ne t'en fais pas mec… Arrête de paniquer…", ce lâcher prise salutaire pour advenir à une certaine idée de soi toujours (é)mouvante. La beauté de cette force fragile, c'est qu'elle s'enracine dans la recherche d'une vérité sans tabou.
"The Line is a curve" et la courbe de tes mots fait le tour de nos cœurs… "À certaines heures de la nuit/Quand le cœur de la ville s'est endormi/Il flotte un sentiment comme une envie/Ce rêve en nous, avec ses mots à lui", clamait un autre chanteur populaire des années quatre-vingt, Johnny Halliday, dans son poème fleuve "Quelque chose de Tennessee". Eh bien ce soir, pour ce récital de clôture sous le ciel bleu d'Avignon, c'est ce que nous avons ressenti en écoutant danser les mots du poète contemporain… Quelque chose de Kae Tempest/Y'a quelque chose en nous de Kae Tempest…
"The Line is a curve" et la courbe de tes mots fait le tour de nos cœurs… "À certaines heures de la nuit/Quand le cœur de la ville s'est endormi/Il flotte un sentiment comme une envie/Ce rêve en nous, avec ses mots à lui", clamait un autre chanteur populaire des années quatre-vingt, Johnny Halliday, dans son poème fleuve "Quelque chose de Tennessee". Eh bien ce soir, pour ce récital de clôture sous le ciel bleu d'Avignon, c'est ce que nous avons ressenti en écoutant danser les mots du poète contemporain… Quelque chose de Kae Tempest/Y'a quelque chose en nous de Kae Tempest…
"The Line is a curve"
Texte, musique : Kae Tempest.
Avec : Kae Tempest (voix) et Hinako Omori (claviers).
Lumière : Franki McDade, Louisa Smurthwaite.
Son : Maxine Gilmore, Frank Wright.
Régie : Fanny Deroff.
Durée : 1 h 30.
Les extraits littéraires surtitrés sont tirés des ouvrages de Kae Tempest, "Les Nouveaux anciens" et "Etreins-toi", publiés en langue française par L'Arche Éditeur dans les traductions de D' de Kabal et Louise Bartlett (2017, 2021).
•Avignon In 2022•
Mardi 26 juillet 2022.
Représenté à 22 h.
Cour d'Honneur du Palais des Papes, place du Palais, Avignon.
>> festival-avignon.com
Réservations : 04 90 14 14 14.
Tournée
18 novembre 2022 : Le MeM, Rennes (35).
19 novembre 2022 : La Condition Publique, Roubaix (59).
20 novembre 2022 : Le Lieu Unique, Nantes (44).
29 novembre 2022 : La Cigale, Paris 18e.
10 décembre 2022 : Le Krakatoa, Mérignac (33).
Avec : Kae Tempest (voix) et Hinako Omori (claviers).
Lumière : Franki McDade, Louisa Smurthwaite.
Son : Maxine Gilmore, Frank Wright.
Régie : Fanny Deroff.
Durée : 1 h 30.
Les extraits littéraires surtitrés sont tirés des ouvrages de Kae Tempest, "Les Nouveaux anciens" et "Etreins-toi", publiés en langue française par L'Arche Éditeur dans les traductions de D' de Kabal et Louise Bartlett (2017, 2021).
•Avignon In 2022•
Mardi 26 juillet 2022.
Représenté à 22 h.
Cour d'Honneur du Palais des Papes, place du Palais, Avignon.
>> festival-avignon.com
Réservations : 04 90 14 14 14.
Tournée
18 novembre 2022 : Le MeM, Rennes (35).
19 novembre 2022 : La Condition Publique, Roubaix (59).
20 novembre 2022 : Le Lieu Unique, Nantes (44).
29 novembre 2022 : La Cigale, Paris 18e.
10 décembre 2022 : Le Krakatoa, Mérignac (33).