Le rideau laisse apparaître une jungle aux troncs d'arbres longs et énormes avec des lianes qui vont du sol au plafond. C'est un univers où la place de l'homme est réduite à sa plus simple expression, sans pouvoir être maître d'un lieu, suffisamment massif pour donner un sentiment de finitude à l'existence humaine. Une finitude qui trouve un écho dans une solitude, des appels à vide de personnages broyés par la vie.
Une mort qui ne révèle pas tous ses mystères suivie d'une rumeur qui circule un peu trop vite avec une mère prête à tout pour la faire taire, jusqu'à interner sa cousine. C'est sûr… il y a des histoires de famille plus heureuses. La violence des sentiments, le silence des relations campent une atmosphère où les propos deviennent discours sans fin, paroles suspicieuses ou cris et bruits. Une parole tue par un meurtre, faite de douleur maternelle et bâillonnée chez une cousine. Elle est l'essence de la pièce car elle découvre l'univers psychique des personnages, et finit par se perdre dans un décor trop grand, à dessein.
Un large spectre émotionnel est exploité par Tennessee Williams (1911-1983) et la mise en scène de Stéphane Braunschweig articule très bien les rapports entre les différents protagonistes où s'y dévoile un théâtre d'ombres psychiques.
Une mort qui ne révèle pas tous ses mystères suivie d'une rumeur qui circule un peu trop vite avec une mère prête à tout pour la faire taire, jusqu'à interner sa cousine. C'est sûr… il y a des histoires de famille plus heureuses. La violence des sentiments, le silence des relations campent une atmosphère où les propos deviennent discours sans fin, paroles suspicieuses ou cris et bruits. Une parole tue par un meurtre, faite de douleur maternelle et bâillonnée chez une cousine. Elle est l'essence de la pièce car elle découvre l'univers psychique des personnages, et finit par se perdre dans un décor trop grand, à dessein.
Un large spectre émotionnel est exploité par Tennessee Williams (1911-1983) et la mise en scène de Stéphane Braunschweig articule très bien les rapports entre les différents protagonistes où s'y dévoile un théâtre d'ombres psychiques.
De la nervosité de Mme Violet Venable (Luce Mouchel) aux propos calmes et raisonnables du docteur Coukrowicz (Jean-Baptiste Anoumon), d'une folie qui a toutes les raisons de ne pas l'être de Catherine Holly (Marie Rémond) à une attention suspicieuse de sa mère (Virginie Colemyn) et de son frère (Glenn Marausse), il y a tout un cocktail de sentiments à la crête de comportements verbaux où appréhender l'autre dans toute sa dimension devient accessoire.
"Soudain l'été dernier" est un leitmotiv qui a donné son nom à la pièce (1958). Les rapports de force sont alimentés par les voix, empreintes de moments, passés ou présents. Le texte de Tennessee Williams, de toute beauté, où se mêlent poésie et humour, est incarné remarquablement par les comédiens et ce avec rythme et modulation.
Chaque personnage est dans un pré carré émotionnel où sont maître à tour de rôle, la raison, la colère, l'émotion ou la névrose. Nous sommes dans des liens croisés où les routes de chacun se rencontrent pour se fuir.
"Soudain l'été dernier" est un leitmotiv qui a donné son nom à la pièce (1958). Les rapports de force sont alimentés par les voix, empreintes de moments, passés ou présents. Le texte de Tennessee Williams, de toute beauté, où se mêlent poésie et humour, est incarné remarquablement par les comédiens et ce avec rythme et modulation.
Chaque personnage est dans un pré carré émotionnel où sont maître à tour de rôle, la raison, la colère, l'émotion ou la névrose. Nous sommes dans des liens croisés où les routes de chacun se rencontrent pour se fuir.
"Soudain l'été dernier"
Texte : Tennessee Williams.
Traduction : Jean-Michel Déprats et Marie-Claire Pasquier.
Mise en scène et scénographie : Stéphane Braunschweig.
Assistante à la mise en scène : Amélie Énon
Avec : Jean-Baptiste Anoumon, Océane Cairaty, Virginie Colemyn, Boutaïna El Fekkak, Glenn Marausse, Luce Mouchel, Marie Rémond.
Collaboration artistique : Anne-Françoise Benhamou.
Collaboration à la scénographie : Alexandre de Dardel.
Assistante à la scénographie : Lisetta Buccellato.
Lumière : Marion Hewlett.
Costumes : Thibault Vancraenenbroeck.
Son : Xavier Jacquot.
Vidéo : François Gestin.
Durée : 1 h 45.
Du 10 mars au 14 avril 2017.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 15 h.
Odéon Théâtre de l'Europe, Paris 6e, 01 44 85 40 40.
>> theatre-odeon.eu
Traduction : Jean-Michel Déprats et Marie-Claire Pasquier.
Mise en scène et scénographie : Stéphane Braunschweig.
Assistante à la mise en scène : Amélie Énon
Avec : Jean-Baptiste Anoumon, Océane Cairaty, Virginie Colemyn, Boutaïna El Fekkak, Glenn Marausse, Luce Mouchel, Marie Rémond.
Collaboration artistique : Anne-Françoise Benhamou.
Collaboration à la scénographie : Alexandre de Dardel.
Assistante à la scénographie : Lisetta Buccellato.
Lumière : Marion Hewlett.
Costumes : Thibault Vancraenenbroeck.
Son : Xavier Jacquot.
Vidéo : François Gestin.
Durée : 1 h 45.
Du 10 mars au 14 avril 2017.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 15 h.
Odéon Théâtre de l'Europe, Paris 6e, 01 44 85 40 40.
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