Après le premier acte donné entre septembre et octobre 2017, et avant le troisième (30 mai au 10 juin), le second acte du festival des Art'Scènes va proposer des master-classes de théâtre, des répétitions, sans oublier du travail d'improvisation avec le metteur en scène Jean-François Sivadier et la soprano Julie Fuchs, marraine du festival sis à Nantes.
Avec douze comédiens et chanteurs professionnels, Jean-François Sivadier donnera ainsi du 24 au 29 mars ses master-classes ouvertes au public dans la galerie Loire de l'Ensa. Quelques rencontres de travail avec des publics spécifiques sont aussi prévues - par exemple avec des élèves souffrant de handicap des sections ULIS et IEM de collèges ou des élèves allophones. C'est une des nouvelles missions que s'est assignée le festival pour cet opus 7.
Le concert, autre moment fort du festival, verra donc le retour de la soprano Julie Fuchs accompagnée de son complice au piano, Alphonse Cemin (membre fondateur de l'ensemble Le Balcon), le 24 mars au Palais de Justice de Nantes. Celle qui a légitimement pris la première place dans nombre de productions majeures à l'opéra (dont un "Don Giovanni" très réussi au Festival d'Aix-en-Provence, mis en scène par J.F. Sivadier en 2017) brille autant par sa nature sensible, volcanique et son timbre d'or que par ses talents d'incarnation sur scène. Elle a bien voulu répondre à nos questions sur son implication dans la manifestation nantaise.
Avec douze comédiens et chanteurs professionnels, Jean-François Sivadier donnera ainsi du 24 au 29 mars ses master-classes ouvertes au public dans la galerie Loire de l'Ensa. Quelques rencontres de travail avec des publics spécifiques sont aussi prévues - par exemple avec des élèves souffrant de handicap des sections ULIS et IEM de collèges ou des élèves allophones. C'est une des nouvelles missions que s'est assignée le festival pour cet opus 7.
Le concert, autre moment fort du festival, verra donc le retour de la soprano Julie Fuchs accompagnée de son complice au piano, Alphonse Cemin (membre fondateur de l'ensemble Le Balcon), le 24 mars au Palais de Justice de Nantes. Celle qui a légitimement pris la première place dans nombre de productions majeures à l'opéra (dont un "Don Giovanni" très réussi au Festival d'Aix-en-Provence, mis en scène par J.F. Sivadier en 2017) brille autant par sa nature sensible, volcanique et son timbre d'or que par ses talents d'incarnation sur scène. Elle a bien voulu répondre à nos questions sur son implication dans la manifestation nantaise.
Christine Ducq - Comment avez-vous rencontré le travail du directeur artistique des Art'Scènes, Thierry Pillon ?
Julie Fuchs - J'ai rencontré Thierry Pillon il y a quelques années maintenant, au détour de spectacles où il venait assister, entre autres, à mon travail (Il est par ailleurs enseignant à la Haute École de Musique de Lausanne, NDLR). Il m'a tout naturellement parlé des Art'Scènes dès que le projet s'est mis en route.
Votre première participation au festival avec le pianiste Alphonse Cemin remonte à l'édition 2013. Quel souvenir en avez-vous gardé ?
Julie Fuchs - Nous y avons interprété un répertoire assez varié autour du thème de Shakespeare. J'en garde un souvenir unique, d'abord par le choix du lieu, qui a été très inspirant pour nous. Très vite, j'ai senti que cet espace atypique, le Palais de Justice de Nantes, devait être exploité pendant le concert différemment que ce que j'aurais fait avec une salle de concert plus classique.
Le public était également très touchant. On sentait qu'il y avait des mélomanes mais aussi des gens qui venaient pour la première fois. Et cela a créé une atmosphère assez incroyable.
Julie Fuchs - J'ai rencontré Thierry Pillon il y a quelques années maintenant, au détour de spectacles où il venait assister, entre autres, à mon travail (Il est par ailleurs enseignant à la Haute École de Musique de Lausanne, NDLR). Il m'a tout naturellement parlé des Art'Scènes dès que le projet s'est mis en route.
Votre première participation au festival avec le pianiste Alphonse Cemin remonte à l'édition 2013. Quel souvenir en avez-vous gardé ?
Julie Fuchs - Nous y avons interprété un répertoire assez varié autour du thème de Shakespeare. J'en garde un souvenir unique, d'abord par le choix du lieu, qui a été très inspirant pour nous. Très vite, j'ai senti que cet espace atypique, le Palais de Justice de Nantes, devait être exploité pendant le concert différemment que ce que j'aurais fait avec une salle de concert plus classique.
Le public était également très touchant. On sentait qu'il y avait des mélomanes mais aussi des gens qui venaient pour la première fois. Et cela a créé une atmosphère assez incroyable.
Quel programme avez-vous choisi pour le récital du 24 mars ?
Julie Fuchs - Nous allons interpréter en première partie des mélodies de Francis Poulenc sur des poèmes de Louise de Vilmorin, un tandem artistique que nous chérissons avec Alphonse Cemin. Puis en deuxième partie, nous offrirons un bouquet d'airs d'opéras plutôt italiens (Donizetti, Rossini) mais avec un soupçon d'Espagne. Vous verrez…
Pourquoi avez-vous accepté d'être la Marraine du festival et en quoi consiste votre rôle ?
Julie Fuchs - J'ai accepté sans hésitation car Thierry Pillon a su m'expliquer pourquoi il désirait que ce soit moi.
L'originalité du festival, sa claire double identité théâtre et musique, son implication dans la transmission dans l'ouverture à tous les publics, dans tous les lieux, me parlent au plus haut point.
Je conçois mon rôle de marraine, non pas seulement comme un nom ou une photo à associer au projet, mais je m'engage à venir quand je le peux pour donner un concert et surtout participer à des rencontres. Nous sommes aussi en contact régulier et nous échangeons sur le contenu des éditions. Nos longues discussions sur cet art merveilleux de la scène, du texte et de la musique nourrissent sans doute un peu le festival mais également mon parcours.
Avez-vous un lien spécial avec la ville de Nantes ?
Julie Fuchs - J'y ai chanté ma première "Bohème". Un merveilleux souvenir. Et j'aime beaucoup cette ville et ses habitants. Désormais, mon lien spécial avec elle se fait par les Art'Scènes.
Julie Fuchs - Nous allons interpréter en première partie des mélodies de Francis Poulenc sur des poèmes de Louise de Vilmorin, un tandem artistique que nous chérissons avec Alphonse Cemin. Puis en deuxième partie, nous offrirons un bouquet d'airs d'opéras plutôt italiens (Donizetti, Rossini) mais avec un soupçon d'Espagne. Vous verrez…
Pourquoi avez-vous accepté d'être la Marraine du festival et en quoi consiste votre rôle ?
Julie Fuchs - J'ai accepté sans hésitation car Thierry Pillon a su m'expliquer pourquoi il désirait que ce soit moi.
L'originalité du festival, sa claire double identité théâtre et musique, son implication dans la transmission dans l'ouverture à tous les publics, dans tous les lieux, me parlent au plus haut point.
Je conçois mon rôle de marraine, non pas seulement comme un nom ou une photo à associer au projet, mais je m'engage à venir quand je le peux pour donner un concert et surtout participer à des rencontres. Nous sommes aussi en contact régulier et nous échangeons sur le contenu des éditions. Nos longues discussions sur cet art merveilleux de la scène, du texte et de la musique nourrissent sans doute un peu le festival mais également mon parcours.
Avez-vous un lien spécial avec la ville de Nantes ?
Julie Fuchs - J'y ai chanté ma première "Bohème". Un merveilleux souvenir. Et j'aime beaucoup cette ville et ses habitants. Désormais, mon lien spécial avec elle se fait par les Art'Scènes.
Pour vous, Thierry Pillon a inventé le concept de "actrice-lyrique". Qu'est-ce que cela signifie selon vous ?
Julie Fuchs - Les actrices-chanteuses ont toujours existé. Dans tous les domaines musicaux. Mais j'aime l'idée de souligner l'importance de considérer l'opéra comme un art total et non pas comme une succession de belles notes qui s'enchaînent. La formule "actrice-lyrique" me parle donc beaucoup. Quand nous sommes sur scène pendant un opéra, nous ne chantons pas forcément.
Parfois nous parlons. Parfois nous accompagnons simplement de notre présence le chant d'un autre artiste ou de l'orchestre. Bien sûr, nous chantons pendant la majeure partie de l'ouvrage, mais tout cela n'est rien sans la force théâtrale qui doit y être associée.
Vos partenaires à l'opéra sont-ils toujours d'assez bons acteurs ?
Julie Fuchs - Les actrices-chanteuses ont toujours existé. Dans tous les domaines musicaux. Mais j'aime l'idée de souligner l'importance de considérer l'opéra comme un art total et non pas comme une succession de belles notes qui s'enchaînent. La formule "actrice-lyrique" me parle donc beaucoup. Quand nous sommes sur scène pendant un opéra, nous ne chantons pas forcément.
Parfois nous parlons. Parfois nous accompagnons simplement de notre présence le chant d'un autre artiste ou de l'orchestre. Bien sûr, nous chantons pendant la majeure partie de l'ouvrage, mais tout cela n'est rien sans la force théâtrale qui doit y être associée.
Vos partenaires à l'opéra sont-ils toujours d'assez bons acteurs ?
Julie Fuchs - Non. Mais on se soigne ! Grâce notamment à la rencontre de metteurs en scène de grand talent qui peuvent révéler des chanteurs encore peu conscients de leur potentiel théâtral.
Comment s'est passé le travail avec Jean-François Sivadier à Aix-en-Provence ?
Julie Fuchs - C'était un rêve. J'avoue avoir accepté cette production et ce rôle en grande partie parce que je savais que cela allait me donner l'occasion de travailler avec Jean-François.
Tout le travail s'est fait en douceur, dans l'écoute, la vérité et le plaisir. Ce que j'ai travaillé avec lui cet été, je l'ai déjà beaucoup réutilisé depuis dans d'autres productions.
Que va vous apporter ce moment de travail avec lui en master-classe à Nantes ?
Comment s'est passé le travail avec Jean-François Sivadier à Aix-en-Provence ?
Julie Fuchs - C'était un rêve. J'avoue avoir accepté cette production et ce rôle en grande partie parce que je savais que cela allait me donner l'occasion de travailler avec Jean-François.
Tout le travail s'est fait en douceur, dans l'écoute, la vérité et le plaisir. Ce que j'ai travaillé avec lui cet été, je l'ai déjà beaucoup réutilisé depuis dans d'autres productions.
Que va vous apporter ce moment de travail avec lui en master-classe à Nantes ?
Julie Fuchs - Je ne peux absolument pas me prononcer pour l'instant car nous concevons ce moment comme un atelier, une improvisation, sans aucune attente mais avec simplement le désir de se retrouver et de mettre en commun tout ce que nous avons. C'est aussi cela que j'aime dans les Art'Scènes : c'est l'occasion de vivre des expériences qu'on ne vivrait pas dans des cadres plus traditionnels.
Le titre de cet opus est "Les Murs s'envolent". Que vous inspire-t-il ?
Julie Fuchs : Beaucoup de joie, de liberté, d'ouverture, qui (j'espère) seront le reflet de l'évolution de mon métier d'artiste et de l'avenir en général.
Concert le 24 mars 2018 à 20 h 30.
Art'Scènes opus 7
Palais de Justice de Nantes.
Salle des Pas-Perdus.
19 Quai François Mitterrand Nantes (44).
>> lesartscenes.fr
Le titre de cet opus est "Les Murs s'envolent". Que vous inspire-t-il ?
Julie Fuchs : Beaucoup de joie, de liberté, d'ouverture, qui (j'espère) seront le reflet de l'évolution de mon métier d'artiste et de l'avenir en général.
Concert le 24 mars 2018 à 20 h 30.
Art'Scènes opus 7
Palais de Justice de Nantes.
Salle des Pas-Perdus.
19 Quai François Mitterrand Nantes (44).
>> lesartscenes.fr